En République Démocratique du Congo, s’agissant du dialogue national, le facilitateur désigné par l’Union Africaine est confronté aux tergiversations des acteurs politiques et ceux de la société civile. Ainsi a-t-il du mal à résoudre l’équation des quotas de participation au comité préparatoire de 30 membres qui seraient composés de 12 délégués de la majorité présidentielle, 12 de l’opposition et 6 de la société civile. Cette équation se complique davantage puisque l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, s’arroge d’office le monopole de ces 12 membres qualifiant de coquilles vides les autres partis opposés au régime en place à Kinshasa.
La Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Communauté (ABACO) estime que M. Edem Kodjo, en sa qualité de facilitateur, devrait tenir compte des causes de l’échec du dialogue national ayant été initié en 2013 par le président de la République Démocratique du Congo. En effet, le copinage, le clientélisme et la logique politicienne dans le choix des membres du Directoire – ayant été supervisé par les présidents de l’Assemblée national, Aubin Minaku, et du Sénat, en l’occurrence Léon Kongo wa Dondo – avaient malheureusement pris le dessus sur des considérations objectives. Pour plus d’efficacité, le comité préparatoire que compte mettre en place M. Kodjo doit à tout prix épargner à la République Démocratique du Congo une énième crise politique qui compliquera encore plus la kafkaïenne situation en cours.
Par conséquent, la Direction Europe de l’ABACO préconise la neutralité et la dépolitisation de ce comité préparatoire, lequel ne devrait être composé que d’experts des commissions africaines et onusiennes en matière de gestion et de résolution des conflits – l’objet étant d’aboutir, lors des assises du dialogue proprement dit, à une représentativité équitable des forces vives de la nation congolaise. C’est la condition sine qua non d’une véritable réconciliation nationale autour des valeurs républicaines, d’un élan patriotique collectif et de la défense de la nation très affaiblie. Ainsi est-il souhaitable que la force et la rigueur, en amont, puissent permettre de rendre en aval les institutions républicaines à la fois justes et parfaites.
Il est maintenant établi qu’une partie
seulement de la classe politique prendra part à ce dialogue national. Il est
aussi établi que ce dialogue se déroulera, s’il est tenu, dans un environnement
mouvementé et que certains participants pourront quitter les assises bien avant
la fin du dialogue pour un ensemble de raison (repositionnement politique).
Enfin, il est un fait que, pour le président Kabila, ce dialogue doit servir de
cadre de légitimation du glissement du calendrier électoral, une violation de la
Constitution à laquelle la rue promet de réagir en application de l’article 64.
Par conséquent, il serait de bon aloi que cette affaire de dialogue soit
purement et simplement abandonnée et que les forces de l’opposition se
coalisent pour obliger le régime-Kabila à assumer seul ses responsabilités en
quittant le pouvoir dès décembre 2016.
Je ne trouve pas la pauvreté à laquelle fait allusion @Cyrus06. L’article va plutôt à l’essentiel, les personnes intéressées par la situation en cours en RDC savent de quoi il est question. Dans la négative, il suffit de se montrer un peu curieux. D’accord avec @Aimedo, pour ce qui est des lacunes volontaires de la part du gouvernement congolais que doit avoir à l’esprit le médiateur Edem Kodjo. L’auteur de cet article a soulevé un problème précis, il revient au lecteur, en cas de doute ou d’un sentiment d’incompréhension, de réfléchir et d’essayer de trouver des arguments idoines.
Effectivement, en lisant sans analyse, vous pourriez penser que ce article est vide de sens. Or elle nous dit que les problème que doit réellement rencontrer le facilitateur, c’est l’ensemble de la population congolaise, qui doivent être consulté et non les même qui été au pouvoir et dans l’opposition. Comment ont -t-il pas vu que la CENI ne faisait pas sont travail ? La Ceni est composée des membres de cette opposition et des membres de la majorité. C’est qu’ils ont tous une part de responsabilité. Alors les même qui ont failli et ceux eux qui vont réorganiser ?