Dans un petit encart de sa récente parution (25 mai 2011), le Canard Enchainé nous apprend benoitement que la France se livrerait à un trafic d'armes au profit des rebelles libyens.
On ne peut dès lors que constater :
- que cette information n'a été ni contestée ni fait l'objet d'un recours en justice, on peut donc la considèrer comme vraie,
- qu'elle aurait du normalement créer un tollé dans un pays pourtant si sourcilleux de morale, de droits de l'homme, de paix et de valeurs universelles, elle est donc de nature à renvoyer dans les poubelles de l'histoire ce mythe bien français, ce dont on se doutait d'ailleurs depuis fort longtemps,
- que, comme dit l'autre, le silence assourdissant des médias français dès lors qu'il s'agit de cacher les turpitudes des puissants tourne vraiment à la vocation religieuse, mais là non plus ce n'est pas une découverte,
- que ce trafic était commandité au plus haut niveau de l'Etat puisqu'il implique très directement le chef d'état-major particulier du président de la république, ce qui confirme que dans ce pays, gouvernement et maffia se confonde allègrement,
- que, professionalisme gaulois oblige, non seulement il se fait pincer mais il perds des armes en cours de route
- que l'individu directement incriminé, pourtant catholique très intégriste, ne se sent nullement gèné d'armer des terroristes notoires qui, comme on le sait, vouent une admiration sans borne à l'Europe et aux occidentaux,
- que la communauté internationale, pourtant prompte à distribuer des brevets de bonne démocratie et d'exécrable dictature ne s'en émeut nullement, validant par là qu'elle n'existe en fait que dans la propagande de ceux qui prétendent l'incarner, une poignée d'états à l'ultra-libéralisme hystérique mais assez forts pour museler les autres, Chine et Russie comprises,
- que cette action viole très directement le droit international signifiant ainsi que celui-ci serait donc plutôt courbe et, pour le moins, à géométrie variable selon qu'on soit en-deça ou au-delà
- que le commanditaire de cette action ne peut être que celui qui brigue sa propre succession, indiquant par là que si nous avons échappé à Charybde (DSK), c'est pour mieux tomber dans les bras de Sylla
- que l'article en question n'évoque cependant pas de rétrocommissions, ce qui paraît miraculeux pour un gouvernement dont l'addiction à de telles pratiques est plus que notoire,
- que l'humanité a vraiment tout à craindre d'un tel gouvernement dès lors qu'il pousse son candidat à la tête du FMI,
- que finalement, corruption, mensonge, complaisance et connivence sont les quatres mamelles de ce beau pays
…... et honnit soit qui mal y pense ...