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Libye... le mauvais remake !

La mort, de celui qui fût le guide libyen pendant plus de quatre décennies, va t'elle ouvrir la voie d'une ère nouvelle, salutaire, et prospère auquel tout Lybien à droit, ou bien allons-nous vers un air de « déjà-vu ».

Remember Saddam Hussein !

Il est clair, et désormais limpide que ce mauvais remake du film « Quittez Bagbad où vous allez périr » n'augure rien de bon !

Changement de casting

Contrairement à la version originale : le fameux « Quitte Tripoli et fissa » n'a pas tenu toutes ses promesses.

On a changé certes quelques acteurs et de décor, mais bon la sauce ne prend pas. Exit donc les Bush, Cheney, Rice et bienvenue aux Sarkozy, Cameron, Berlusconnerie.

Mais là où il y avait de la grâce (rien que dans les cinq premières minutes) avec la production d'Hollywood, on se retrouve avec un plateau télé assez indigeste dans nos journaux TV.

Souvenez-vous du comment avait démarré le film yankee. Par une nuit, où jaillissaient des milliers de lueurs bleutées, trace de ces missiles Tomahawk qui allaient faire plier le bourreau irakien.

Du aussi grandiose que la mise en bouche de « Gladiator » quand il livra combat aux méchants Germains.

Et nous, pauvres sbires à la solde de nos sauveurs de 45, qu'avons-nous à proposer en échange ? Rien ou si peu. De simples envols d'un ridicule porte-avion, et ce, sans émotion depuis « TOP GUN », quelques échanges de coups de feu à Syrte, Misrata ou Benghazi, et le visage éploré de deux trois veuves. Non décidément ça le fait pas.

On se paye sur la bête

Le corps de l'ex-leader n'est pas encore tout à fait froid ; que les contrats sont pour certains, déjà signés. Le business as usual ne connait pas la crise lui. C'est qu'il y a des débouchés comme ils disent, il faut reconstruire.

Étonnant, tout de même ce — deux poids deux mesures — ne concerne pas la Corée du Nord, ou sévit ce qui est incontestablement la pire (et si ancienne) des dictatures actuelles.

Pourquoi cet état criminel n'attire pas l'opprobre de tous nos valeureux philosophes, moralisateurs, et dirigeants pourtant si prompts à vouloir sauver la veuve et l'orphelin, dans le but ultime de faire cela de façon désintéressée et pour le bien du peuple.

À dictateur, dictateur et demi

Kadhafi ne m'a jamais inspiré de sympathie. Bien qu'il fût de cette mouvance socialiste, il y a fort à parier qu'il a financé plus que de raison des organismes rouges. Luttant à sa manière contre un impérialisme avéré. Se rangent sous cette appellation des nations adoratrices de la bannière étoilée et les USA bien entendu.

Car il ne faut pas oublier, que nous sommes d'abord dans une guerre économique, avec pour finalité la captation des richesses enfouies dans des sous-sols prometteurs en énergie transformable !

Et, si le feu colonel avait le sang de ses concitoyens sur ses mains, et devait en payer le prix à un moment ou un autre, il ne faut pas croire que nous nos gouvernements occidentalisés soient, les doux agneaux dépeints dans nos médias qui informent si peu et surtout si mal.

Par contre, ce que l'on ne pourra pas lui ôter, c'est que le peuple n'a jamais souffert de famine, de manque de médicaments, ou d'un accès aux études (femmes y comprises). Peut-on en dire autant du côté de Washington, ou si tu n'as pas quatre fifrelins vaillants, et de bonnes assurances, alors adieu les études de junior, bye bye l'appendicite à faire opérer, et tu iras chercher ton sandwich dans les poubelles.

Il est évident que la pire des souffrances endurées reste le manque de liberté, dont ne pouvait pas jouir le citoyen lambda, et cela, le moment venu, il faut savoir en payer l'addition finale.

Cousu de fil blanc

La fin de l'histoire on la connait déjà. Après la fin de la liesse populaire, il est à craindre que tous les Lybiens vivent des moments encore plus pénibles, car après avoir bien rêver, ils se rendront très vite compte que le service après-vente occidental lui fournis surtout des mirages qu'il a plein sa musette.

Mais le tort de ces dirigeants est certainement de n'avoir jamais osé la démocratie, car rester autant d'années au pouvoir n'est jamais bon... pour personne. A la place de Bachir El-Assad je commencerais à serrer les fesses, car c'est le prochain sur la liste.

Et l'ami américain, dents blanches et sourire carnassier ne lâchera pas sa proie. Qu'on se le die !


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