Manifestation à Paris après la mort de Tenzin Delek Rinpoché dans une prison chinoise
Un chef religieux philanthrope tibétain, Tenzin Delek Rinpoché, qui purgeait depuis 13 ans une peine à perpétuité dans une prison chinoise est décédé le 12 juillet 2015. Âgé de 65 ans Tenzin Delek Rinpoché, en très mauvaise santé avec de graves problèmes cardiaques, s'est vu refusé l'accès à un traitement médical, bien que la détérioration de son état de santé a été signalé dès 2009, selon des Tibétains en exil. Des pétitions et des demandes de libération pour raison médicale ont constamment été refusées par les autorités chinoises. Son corps n'a pas été remis à sa famille. Etudiants pour un Tibet Libre appelle a un rassemblement le 15 juillet 2015 devant l'ambassade de Chine à Pris.
La police chinoise a informé les parents de Tenzin Delek Rinpoché qu'il était gravement malade. "Quand ils se sont précipités pour lui rendre visite, on leur a dit qu'il était déjà mort", a déclaré un Tibétain à Radio-Free Asia. Des demandes de ses proches pour rendre visite au moine malade en prison ont été rejetées plus d'une semaine avant sa mort.
Tenzin Delek Rinpoché avait été arrêté le 7 avril 2002, au cours d'un raid au monastère de Jamyang Choekhorling à Kardzé, au Sichuan sur des accusations d'implication dans une explosion le 3 avril 2002, à Chengdu, capitale de la province du Sichuan.
Tenzin Delek Rinpoché était connu pour avoir développer des institutions sociales, médicales, éducatives et religieuses pour les nomades tibétains au Tibet oriental. Son travail pour la conservation de l'environnement face aux projets d'exploitation forestière et minière effrénés lui avaient valu la colère des autorités chinoises dans la région.
Des pétitions de diverses parties du monde exhortant les autorités chinoises de lui accorder la révision de son procès et de le libérer ont été menées à plusieurs reprises depuis son arrestation, il y a 13 ans.
Tenzin Delek Rinpoché dans une déclaration non datée avait dit : "Depuis que je suis un Tibétain, j'ai toujours été sincère et dévoué aux intérêts et au bien-être des populations tibétaines. C'est la véritable raison pour laquelle les Chinois ne m'aiment pas et m'ont arrêté. Voilà pourquoi ils vont prendre ma précieuse vie, même si je suis innocent ".
Le 2 décembre 2002, le tribunal populaire intermédiaire de Kardzé, a condamné à mort Lobsang Dhondup, un parent de Tenzin Delek Rinpoché, pour "incitation au séparatisme", "provocation d'explosions" et "possession illégale d'armes et munitions". Il a été exécuté le 26 janvier 2003, en dépit d'un tollé international.
Tenzin Delek Rinpoché a reçu une sentence de mort avec un sursis de deux ans pour "provocation d'explosions" et "incitation au séparatisme". Tenzin Delek Rinpoché, basé alors au monastère de Othok fréquenté par des nomades, s'est vu accordé un sursis de deux ans, et sa peine a été commuée en réclusion à perpétuité le 26 janvier 2005.
L'association Etudiants pour un Tibet Libre appelle à un rassemblement « Justice pour Tenzin Delek Rinpoché » le 15 juillet à 16h, 3 Avenue Georges V, Paris devant l’Ambassade de Chine (métro Alma-Marceau).
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