Marine nationale : opération « Baliste » d’exfiltration des français du Liban
Pour aller au secours des Français piégés au Liban par le conflit israelo-Hezbollah-libanais, dont le bilan se monte dès maintenant à plus 400 morts des deux bords, le gouvernement a fait mettre en place par le Ministère de la défense des moyens maritimes, terrestres et aériens afin de permettre aux ressortissants français, et aux étrangers qui le souhaitent, de quitter le territoire libanais.
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Dès le 16 juillet, la marine nationale française a fait appareiller de Marseille plusieurs de ses bâtiments : Le BCD « Mistral », bâtiment transporteur de chalands de débarquement, le « TC Sirocco », ainsi que les frégates antiaériennes « Jean Bart » et anti-sous-marine « Jean de Vienne » se dirigent vers les côtes libanaises.
Ces moyens permettront la sécurisation du transport des passagers depuis le port de Beyrouth jusqu’à celui de Larnaka (Chypre), séparés par 107 nautiques, soit 200 kilomètres, représentant huit heures de transit maritime ou une heure par hélicoptère. Comme il a été indiqué, toutes les personnes évacuées du Liban sont débarquées à Larnaka, à Chypre, d’où elles sont acheminées vers l’Europe par voie aérienne.
Les organisateurs de cette exfiltration ont noté que sur le terrain, au Liban, les conditions sanitaires se dégradent et les zones de regroupement devront être sécurisées, ce qui justifie le renforcement en capacités hospitalières et de transport.
Le « Mistral » a appareillé dans la nuit du mardi au mercredi 19 juillet pour renforcer le dispositif naval français en Méditerranée orientale. C’est la première mission de ce bâtiment de débarquement. Elle précède même son admission prochaine au service actif. Il peut accueillir 4 000 passagers civils et dispose d’installations hospitalières vastes et modernes, comprenant 62 lits médicalisés, des salles d’opération et de radiologie. Il emporte pour sa mission à Beyrouth, trois hélicoptères gros porteurs, une unité du 2e Régiment d’Infanterie de Marine, trois chars AMX 10, des véhicules blindés légers (VBL) et 24 véhicules de l’avant blindé (VAB) identiques à ceux qu’on a vu défiler le 14 juillet dernier sur les Champs Elysée.
Le « Sirocco » est un bâtiment transporteur de chalands de débarquement (TC) qui peut également embarquer des passagers en grand nombre et dispose d’installations hospitalières. Il a embarqué à son départ de Marseille, le 16 juillet, 150 chasseurs alpins, des VAB, des VBL, et quatre hélicoptères de manœuvres et de transport PUMA.
« La mission qui leur a été confiée consiste d’abord à mettre en œuvre des mesures de précaution pour assurer la sécurité de nos ressortissants », indique le porte-parole de la Marine Nationale.
Le tir d’un missile contre un bâtiment de la Marine israélienne a changé sensiblement les données de la mission.
C’est la raison pour laquelle la frégate anti-sous-marine « Jean de Vienne » et ses deux hélicoptères Lynx, ainsi que la frégate antiaérienne « Jean Bart » et son hélicoptère Panther, ont quitté Toulon.
À bord du « Jean Bart » se trouvera le poste de commandement qui coordonnera la défense et la gestion de l’espace aérien pour les unités françaises sur zone.
« Il restait encore 400 Français dans la zone sud du Liban », a indiqué M. Alliot-Marie, ministre de la défense à Radio Monte Carlo-Info, vendredi. « En conséquence, la Marine va mener une opération pour les évacuer , Le « Sirocco » va éventuellement aller ce week-end vers la zone sud pour les ramener », a-t-elle dit.
Selon la ministre, « environ 2 000 personnes ont été évacuées du Liban par la France, des Français, mais également un certain nombre d’Européens et quelques ressortissants américains ».
Mme Alliot-Marie était en principe attendue à Chypre pour une visite d’inspection.
La marine conduit très régulièrement des exercices de type « Resevac ». Ces missions ont pour but l’évacuation rapide par la mer de groupes de ressortissants nombreux. Elles permettent de faire face en cas de mise en danger de populations civiles ou de besoin d’assistance humanitaire dans des situations ou l’évacuation aérienne est compromise ou insuffisante.
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