• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > International > McCain-Obama : une prédiction de résultat sous l’angle du (...)

McCain-Obama : une prédiction de résultat sous l’angle du storytelling

Original : sous le prisme du storytelling (les histoires que racontent les candidats pour transmettre leurs messages et leur manière de pratiquer le storytelling) et contrairement à tout ce qu’annoncent les sondages, l’avantage est du côté du duo McCain/Palin.

Les sondages qui donnent Obama largement gagnant m’amènent à faire une deuxième partie sur ce sujet avec, toujours, une prédiction de victoire pour le camp McCain (sous le prisme du storytelling). Pour la première partie : http://blog.ifrance.com/storytelling.

Sous l’angle qui nous intéresse, le dernier débat entre les deux candidats n’a rien apporté de vraiment neuf : dans un forum de questions du public, le storytelling (qui ne s’improvise pas) n’a pas vraiment sa place.

Les journaux titrent "Obama neutralise McCain"... Mais le débat a encore montré que le message économique d’Obama a toujours du mal à passer (et échapper aux attaques de McCain), en ce qu’il manque singulièrement d’une émotion qui résonnerait au cœur des électeurs (avec une histoire, comme il sait le faire lorsqu’il parle du cancer de sa mère).

McCain a aussi une possibilité : "historiser" son annonce choc concernant les prêts immobiliers - là aussi, il ne fallait rien attendre du débat, les jours prochains seront plus parlants.

Les derniers jours ont vu McCain et Palin se déchaîner sur le front du storytelling, avec une pratique assez détestable d’attaques faites d’histoires sorties de leur contexte ou erronées contre leur adversaire : Obama, l’ami des terroristes (un vieux thème de storytelling qui a déjà fait gagner Bush en son temps), Obama, l’homme qui réduit la guerre en Afghanistan aux bombardements de populations civiles, qui finance sa campagne avec de l’argent mystérieux venu de l’étranger…

Dans la première partie de ce post, on a déjà parlé de l’efficacité des histoires, que la vérité y soit présente ou non.

Et Obama, dans tout cela ?

Après avoir raconté l’histoire de McCain comme n’étant pas un non-conformiste qui va réformer les Etats-Unis (contrairement à l’histoire que ce dernier véhicule), le voici plus centré sur l’économie, actualité (et point faible de son adversaire) oblige. Mais dans ce domaine, c’est son storytelling qui pèche : car, s’il a bien des projets, très intéressants, il ne parvient pas à les présenter sous une forme qui parle aux électeurs. L’exemple du visuel qui illustre ses projets sur son site Internet (l’image des cochons) est complexe, ambigu. Où est le slogan, quel est le message, l’histoire ?

En même temps, son histoire fondatrice, celle d’une nouvelle Amérique, multiraciale et qu’il incarne a disparu de la circulation. Elle pourrait s’imposer de manière sous-jacente, remorquée par des histoires sur ses projets économiques (sauver l’économie du pays peut bien valoir une évolution du mythe américain même par la grande majorité d’Américains qui ne sont pas prêts à l’accepter), pour peu qu’il en raconte, des histoires économiques.

Comme ce n’est pas le cas, je parie toujours sur un retour, dans l’isoloir, au moment fatidique, d’une Amérique pas prête à se remythologiser. Donc, sur une victoire de McCain.


Moyenne des avis sur cet article :  3.23/5   (43 votes)




Réagissez à l'article

8 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel R 14 octobre 2008 19:00

    Je suis assez d’accord sur la conclusion mais pour d’autres raisons.

    Obama a réussi à convaincre la partie des électeurs démocrates qui se déplace pour les primaires. Je suppose qu’ils ont vu l’homme politique plus que le taux de mélanine contenu dans sa peau.

    Je doute que cela soit le cas pour la grande majorité des américains. Comme la plupart des gens à des degrés divers, ils sont racistes et ne voterons pas pour un noir. Peu importe les histoires qu’il raconte, peu importe les promesses et le programme, dans l’isoloir, la haine et la peur de l’autre "différent" l’emportera.

    Quoi qu’il en soit, j’aimerais vraiment avoir tort et découvrir que l’Omo americanus, contrairement à l’Omo franchouillardus est plus raisonnable qu’émotif.


    • Cascabel Cascabel 15 octobre 2008 12:48

      Cette histoire de la haine de la différence pourrait selon votre logique s’appliquer aux noirs américains qui voteront massivement, à 90 pour cent, pour Obama. C’est un peu facile de casser du sucre sur les blancs, toujours en position de coupables.
      D’ailleurs Obama va gagner. Il n’y a même pas lieu de pleurnicher là dessus.


    • StevDang 15 octobre 2008 14:13

      Ce n’est, je crois, ni l’omo americanus ni l’omo franchouillardus qui est porté sur l’émotion, mais l’omo mondialus.


    • jerome 14 octobre 2008 19:52

      On manque un peu d ’ éléments , mais c ’ est pas mal vu ! Mais pourquoi , nom d ’ un chien ,
      l ’ élections USA doit elle se faire chez les Gaulois ??? C ’ est ça qui m ’ épate ...


      • jerome 14 octobre 2008 19:55

        @ Daniel : politiquement correct , quand tu nous tiens ... Ou est le racisme dans le fait de voter pour
        un individu de sa famille ? de sa couleur ? Coimprends pas , là ...


      • Daniel Roux Daniel R 15 octobre 2008 07:56

        Les citoyens votent très peu aux élections présidentielles aux USA, environ 50¨% contre 80% en France. Cela tient d’une part à la faible différenciation idéologique entre les démocrates et les républicains, à la complexité du scrutin, à la prédétermination du résultat dans de nombreux états (il y a des états républicains et des états démocrates) mais aussi au faible intérêt des minorités sur la chanson du : "les politiques ne s’occupent pas de moi, je ne m’occupe pas d’eux".

        Alors peut-être que cette fois, les minorités hispaniques et noires se sentiront concernées par affinité et qu’ils influenceront les résultats. Mais lorsque vous écrivez cela, vous adhérez à l’analyse "tous racistes quoiqu’on en dise".

        Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une analyse "politiquement correcte", bien au contraire.

        Et notez bien que j’espère me tromper.


      • W.Best fonzibrain 14 octobre 2008 23:14

        un noir qui s’appelle hussein et qui a des musulmans dans sa famille NE PEUT PAS GAGNER UNE ELECTION US.

        c’est,avec brio,que cette election a été manipulé,plus besoin de tricher en vrai,ils ont triché en jouant sur l’optimisme humain.

        vous savez,en étant aux pouvoir,vous disposez de toutes les ressources humaine,je pense que des centaines voir des milliers de prospectivistes/analystes qui, à l’aide de théories et d’outils publicitaires sociaux,économiques,statistiques permetent de simuler des résultats,comme lors de test de publicité en commité restreint.

        bref les planificateurs fascistes us se sont rendu compte qu’un noir qui dit "change" creerait le buzz mais qu’en réalité les jeux sont faits


        • Cascabel Cascabel 15 octobre 2008 12:57

          Vous parlez d’Obama comme d’un opposant du système, mais il en fait intégrallement partie !
          L’islam d’ailleurs n’ a jamais été un problème pour les mondialistes, ils s’accomoderont très bien d’un Barak Hussein Obama.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès