Alors que le mouvement social poursuit la lutte en Amérique Latine – dans de très dures conditions d’une répression permanente – à l’image de l’Argentine et du Brésil où il est emmené par la jeunesse et les professeurs pour résister aux politiques ultra capitalistes des pouvoirs de droites pro USA (Macri, Temer ..) , en France les médias du système ne relaient qu’un seul type d’information celles attaquant les gouvernements progressistes de l’ALBA (Venezuela, Equateur, Bolivie).
Le seul tort de ces gouvernements ? soyons clair c’est de refuser de se plier à la domination de Washington. Et il ne s’agit que de cela. Pour s’en convaincre, il suffit de constater le silence des rédactions parisiennes du Monde, de Libération, et bien sûr du Figaro qui s’en prend à Mélenchon comme le Chavez français, sur la terrible famine qui frappe en ce moment d’après les chiffres de l’ONU 6 millions de colombiens. Leur silence sur la révolte citoyenne au Paraguay contre la droite au pouvoir dont le président attaque la démocratie. La guerre, la famine, la pauvreté, les régimes autoritaire s’appuyant sur des paramilitaires et le sous développement sont essentiellement le fait des états les plus capitalistes du sous continent, pas du Venezuela bolivarien, de l’Equateur, de la Bolivie, de l’Uruguay ou du Nicaragua.Les assassinats d’opposants politiques ce n’est ni au Venezuela, ni en Equateur, ni en Bolivie qu’ils se produisent, mais bien en Colombie ou au Brésil.
Et s’il faut parler des protestations de l’opposition, force est de constater que proportionnellement les manifestations sont bien plus importantes à Cayenne qu’à Caracas. Pour autant les médias français qui censurent ce qui se passent dans un département français n’ont pas de mots assez violents pour s’en prendre au Venezuela.
Il faut noter également leur silence sur la réélection en Uruguay du Front élargie dans la continuité de l’action de Mujica, Leur silence sur la réélection en 2016 de Ortega au Nicaragua, confortant là aussi la solidité de l’Alba.
Force est de constater que ces mêmes médias ont soutenu le putch contre Chavez, celui contre Zelaya au Honduras ou encore le coup d’état parlementaire de Temer contre Dilma Roussef au Brésil. Rappelons pourtant que chaque jour la justice brésilienne démontre que la corruption est bien moins du coté de la présidente élue du Brésil que de celui du gouvernement putchiste dont les ministres tombent les uns après les autres. Oui l’Axe UE USA défend un modèle et des valeurs en Amérique Latine celui des dictatures du Capital et d’un néocolonialisme qui n’avoue pas son nom. Celui du sous développement et de la misère.
Oui du Nicaragua au Venezuela en passant par l’Equateur ou la Bolivie, l’impérialisme etats-uniens n’a pas renoncé à sa politique agressive de changement de pouvoir, pour rétablir des régimes autoritaires, ultra capitalistes à sa main. Les mesures prises contre le Venezuela – avec une guerre économique violente et le soutien aux manœuvres putchistes permanentes de l’opposition – ou contre le Nicaragua en sont les parfaites illustrations. Et chacune de ses défaites le rend plus agressif, violent et dangereux.
Bien sûr chacun peut voir les limites et les faiblesses des gouvernements progressistes de l’Amérique Latine (qui n’en a pas ?) mais elles ne doivent pas cacher les dangers des pouvoirs totalitaires que les Etats Unis et l’Union Européenne veulent rétablir en Amérique Latine. De Pinochet à Somoza en passant par Videla ou Jimenez, on ne sait que trop ce que Washington et Bruxelles préparent pour les peuples d’Amérique Latine, on ne sait que trop ce que cela signifie en terme de renforcement de l’exploitation capitaliste pour l’ensemble des peuples de la planète. Personne ne devraient oublier que le résultat concret et tangibles de l’alliance bolivarienne c’est un formidable recul de la pauvreté, l’accès à l’éducation et à la santé pour des millions de personnes qui en était privé, des progrès dans la répartition des richesses nationales en particulier celles provenant des matières premières. Bien sûr la terrible crise mondiale du capitalisme frappe de plein fouet ces pays dont la structure économique est fragile – conséquence de plus d’un siècle du mal développement d’une économie compradore à la botte de l’impérialisme américain – engendrant des difficultés réelles en raison de la baisse du prix du pétrole et des matières premières, mais également en raison d’une guerre économique menées par l’oligarchie capitaliste pour déstabiliser la région.
Alors oui, l’heure est bien à ce que chacun fasse face à ses obligations de soldarité internationaliste, non pas seulement par devoir moral, mais bien pour se défendre nous même
JBC pour www.initaitive-communiste.fr
Croissance, pauvreté : Venezuela, contre la propagande, rétablir la vérité des chiffres
Répéter dix fois un mensonge et vous en ferez une vérité. Voila ce que Goebbels chef de la propagande nazie affirmait. Et c’est bien ce principe qui est appliquée scrupuleusement par l’oligarchie capitaliste via ses médias pour attaquer le Venezuela Bolivarien. Avec les mêmes méthodes que celles utilisées contre Cuba socialiste.
Contre le mensonge de la propagande, rétablir la vérité des chiffres
L’effondrement des prix du pétrole divisés par plus de deux en quelques années place évidemment le Venezuela qui tire plus de 90% de ses revenus à l’exportation de l’exploitation pétrolières dans une situation particulièrement difficile. Une situation difficile qui est d’ailleurs identique pour l’ensemble des pays producteurs. Une situation de crise renforcée par la guerre économique menée par l’opposition putschiste pro USA. Jouant la politique du pire les monopoles capitalistes – notamment dans le commerce et la grande distribution – organisent les pénuries pour faire exploser la spéculation et le marché noir. Rappelons que ce sont les mêmes monopoles capitalistes qui ayant eu le pouvoir durant des decennies n’ont jamais développé l’appareil productif agricole ou industriel du Venezuela, et qui continue à placer leurs profits à l’étranger.
www.initiative-communiste.fr a fait le bilan chiffré avec l’aide des chiffres de la Banque Mondiale que l’on ne saurait qualifier d’organisme bolchévique (bien au contraire).
Croissance et produit intérieur brut (PIB)
- en 1999 : 98 Milliards de dollars (avant Chavez)
- en 2014 384 Milliards de dollars (après Chavez)
La croissance annuelle moyenne du Venezuela Bolivarien entre 1999 et 2014 a donc été de 9.5% soit près de 3 fois la moyenne mondiale (3.2%). Le PIB a augmenté de 286 M$ soit 5.5 fois plus que l’augmentation des revenus pétroliers entre 1997 et 2015. Tordant le cou à une absence totale de développement économique du Venezuela sous la révolution bolivarienne.
Pauvreté :
Taux de ménages sous le seuil de pauvreté
- en 1997 : 54,5% (avant Chavez)
- en 2012 : 21.2% (après Chavez, au plus haut des revenus pétroliers)
- en 2015 : 33.1%
taux de ménage en situation de pauvreté extrème (selon INE – statistique nationale du venezuela)
- en 1997 : 25.5%
- en 2015 : 9.3%
Entre 1997 et 2015 le Venezuela bolivarien a réduit de 40% la pauvreté et de 64% la pauvreté extrême. Une paille d’aucun diront que c’est grâce à l’augmentation des prix du pétrole. D’abord, il faut observer que dans les pays où la rente pétrolière est détenue par l’oligarchie capitaliste ces richesses n’ont en rien diminué la pauvreté. Ensuite, il faut constater que malgré l’effondrement des prix du pétrole, la pauvreté reste moitié moindre dans le Venezuela bolivarien que dans le Venezuela sous la coupe impérialiste US de l’oligarchie capitaliste.
Revenu
Revenu national brut :
- 1998 : 3340 $
- 2013 : 11800 $
soit une augmentation de 350%,
Espérance de vie à la naissance :
- 1998 : 71.8 ans
- 2014 : 74.2 ans
Cours du pétrole (prix en $ INSEE – Brent)
année | Prix du pétrole ($ / baril ) (Brent – Insee) |
Production quotidienne (Nb de baril) |
Revenu Annuel (Milliard de $) |
---|---|---|---|
1997 | 19.6 | 3480 | 24.9 |
2012 | 86.5 | ||
2014 | 79 | 2685 | 77.4 |
2015 | 41.6 | 2626 | 39.8 |
2016 | 28.4 |
JBC pour www.initiative-communiste.fr