Nouveaux déboires tunisiens pour Alliot Marie
La famille de Michèle Alliot Marie risquerait-elle de nouveaux déboires avec la Tunisie, financiers ceux-là, comme le laisserait prévoir une enquête diligentée par un quotidien tunisien ?
En effet, dans son édition du Lundi 7 mars dernier La Presse de Tunisie, journal d’expression française (le plus fort tirage du pays) cite les noms de Michèle Alliot Marie et de son ami local, le promoteur immobilier Aziz Miled (proche du clan Ben Ali –Trabelsi en fuite), dans un article qui traite de « constructions illégales dans des zones forestières protégées » le long du littoral, dans la banlieue nord de Tunis.
Sous le titre « De la protection… au déclassement » l’article est une enquête entreprise par le quotidien à la suite d’un courrier qui lui a été adressé par un groupe de citoyens concernant l’implantation illégale d’une marina agrémentée de deux cents appartements et d’une cinquantaine de villas dont l’une aurait été acquise sur plans par la famille Alliot Marie, en pleine forêt de pins et eucalyptus, à Gammarth, dans un site protégé depuis le début du siècle dernier.
Les signataires du courrier disaient que le dit chantier « n’avait pas reçu les autorisations nécessaires de la municipalité comme du Ministère de l’Equipement ». Il ressort de l’enquête publiée que l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL), crée dans le pays en 1995, subventionnée par des fonds de la Coopération Française, du Fonds Mondial pour l’Environnement et du Programme des Nations Unies pour le Développement, avait failli à sa mission, sous la pression de l’ancien pouvoir.
Il ressort en effet que depuis quelques années jusqu’à ces derniers mois seulement, de vastes projets immobiliers avaient été conçus dans plusieurs régions littorales, dans des forêts centenaires de la Tunisie implantées pour contrecarrer les méfaits des vents dominants NO/SE et stabiliser le sol. A cet effet des pans entiers du littoral maritime avaient été déclassés sur avis de l’APAL. La totalité de ces projets (Dar Chichou, El Haouaria, Kélibia dans le Cap Bon, les lagunes d’Hergla prés de Sousse et Lella Hadhria à Djerba) avaient pour promoteurs Leila Ben Ali en personne, la « régente de Carthage » (à Kélibia celle-ci serait en outre copropriétaire avec une personnalité franco-italienne d’un grand hôtel actuellement en construction) et des proches du clan dont …Aziz Miled l’ami de la famille de l’ancienne Ministre des Affaires Etrangères de France.
De tous ces projets un seul, justement celui animé par Aziz Miled, a été entrepris par un défrichement sauvage et quelques murs de bungalows, alors qu’un autre dans la forêt de Dar Chichou qui englobe le site antique d’un village punique (le seul du genre dans le pays), quelques hectares de pins ont été « déboisés ».
A Tunis la commission crée récemment pour enquêter sur les malversations de l’ancien pouvoir qui vient d’être crée aura selon toute vraisemblance à se charger de ce dossier au premier plan duquel se trouve la fameuse marina de Gammarth baptisée la Baie de Gammarth et dont la construction est suspendue.
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