Obama : après la danse, les tambours sont lourds...

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Apre dans tanbou lou proverbe haïtien « après la danse, les tambours sont lourds ». Ce proverbe illustre bien la cruelle désillusion qui a suivi la victoire de Barack Obama mais plus precisemment l’annonce de la composition de son cabinet. Certains me diront qu’il est trop tôt, que le pauvre n’a même pas encore prêté serment... mais ce serait persister dans l’illusion puisque le Président démocrate a déjà annoncé la composition de son cabinet... case close !

Mme Clinton a été choisie par son ex-rival des primaires, comme nouvelle secretaire d’Etat américaine équivalent du Ministre des Affaires Etrangères francais. Ce sera don Hilary qui ira à traiter les dossiers brûlants de la diplomatie. Dejà sur sa table, la situation catastrophique au Moyen-Orient... l’Irak mais aussi l’Iran, la Corée du Nord, l’Afganistan surtout. Il faudra aussi « reconquérir » le continent américain, ce continent perdu par les Américains ; ce continent pluri-gauche de Lula à Chavez sans oublier Evo Morales ou Daniel Ortega... Bref, le nouveau Président a préféré confier ces « dossiers bien compliqués » à Hilary et à Bill comme l’ont fait remarquer certains américains réagissant à cette nomination dans un micro-trottoir. L’économie à Barack et le monde à Hilary. Mais le problème n’est pas là. Non. Plusieurs s’interrogent sur la future collaboration des deux personnages. Nous n’avons quand même pas oublié les divergences de point de vue durant la primaire démocrate surtout dans le domaine de la politique étrangère. Et il s’agissait de vraies divergences. Actualisons : il s’agit de vraies divergences. Elle a voté pour la guerre en Irak. Il l’a reproché et n’a cessé de lui rappeller. Elle pense qu’il faut être plus ferme, lui pensa prioriser le dialogue. Elle lui critiquant son inexpérience. Il l’a critiqué et a dit que le changement était mieux que l’immobilisme. Donc, les inquiétudes sont fondées quand on analyse tout ceci... Bref Hilary devient censeur de l’élève Barack un peu fougueux ou pour reprendre un terme de celle-là tout simplement « naïf ».

Robert Gates « rescapé » garde son poste. En France, on parlerait faussement « d’ouverture » mais au moins chez l’Oncle Sam on est moins démagogique car l’ouverture ce n’est pas seulement choisir quelqu’un de l’autre camp, mais l’ouverture c’est aussi des idées nouvelles. Le vieux Robert est chargé de terminer ce qu’il avait commencé a précisé le nouveau Président. Mais l’homme pourrait bien take his time prendre son tremps. Il a songé à envoyer 15000 hommes supplémentaires en Afghanistan. Il pourrait même flaner un peu en Iran heureux d’avoir gagné l’appui de l’entourage du Président : le conseiller d’Obama, Dennis Ross, s’est prononcé pour une option dur vis-à-vis de l’Iran, anticipant les procédés habituels de Téhéran pour gagner du temps. Et le pauvre président iranien qui réagissant aux élections, faisait savoir qu’il espérait que le changement ne soit pas seulement un changement de couleur...

Ainsi la fête est bien finie : après le Yes we can vient le Yes, do it. Apre dans tanbou lou, Après la danse les tambours sont lourds !

Crédit photographique : misterlavoie.blogspot.com, The New Yorker

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4 réactions à cet article

ruffren 6 décembre 2008 14:10

Incroyable de voir qu’il y a des gens qui pensent encore que les Etats Unis sont les bienfaiteurs de l’humanité !
C’est le peuple qui a le plus massacré de part le monde, pour quelques barils de pétrole ou autre domination.
C’est aussi le plus grand pays terroriste (cf Hiroshima, cible civile ! massacre jamais égalé. Al qaida n’est qu’un enfant de coeur à côté !)
Un peu de lucidité, bon sang !!!!!
En espérant que mon message passera ....
Bien le bonjour

ruffren

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Alpo47 6 décembre 2008 15:27

Déjà, les premières nominations mettent en place (y compris H.Clinton) des politiques blanchis sous le harnais, qui ont en commun des prises de positions totalement pro israeliennes.
Le mandat Obama, ne verra donc pas, sauf gros revirement, de négociation juste et équilibrée pour le proche orient. Massacres, attentats, spoliations et injustice devraient continuer, sinon s’accentuer. Hélas.

Pour le reste, inutile de se faire d’illusions. La politique d’interventionnisme (1000 bases militaires dans le monde) va continuer, la CIA continuera d’assassiner les politiques hostiles aux USA.... "as usual".

Sauf si ... la crise qui commence actuellement s’accentue tellement qu’elle met à bas l’économie américaine, la prépondérance du dollar et la capacité de nuisance des USA dans le monde.

Et cela, c’est un grand risque d’instabilité, mais aussi une grande chance de construire une autre société.

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- Weinstein 6 décembre 2008 15:37
  
  Alors Alpo toujours aussi antisémite, bouffon de ta race !
  
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  - Alpo47 6 décembre 2008 16:14
    
    Cher ami, critiquer les politiques américaines et israeliennes n’a aucun rapport avec l’antisémitisme. Vous le savez et tout le monde le sait. Cette enième tentative d’amalgame, afin de faire taire toute critique, n’accroche plus avec personne.
    
    Par contre, l’expression "bouffon de ta race", je me demande ...
    
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