• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > International > Obama, un an après

Obama, un an après

Le 27 janvier 2009, Barack Obama prenait officiellement ses fonctions de 44ème président des États-Unis. Un noir à la Maison-Blanche, tout un symbole. L’Obamania aux USA et dans le reste du monde a cédé la place à une certaine déception quand ce n’est pas un dénigrement organisé. Que la désillusion envahisse ceux qui pensaient avoir trouvé Merlin l’Enchanteur, rien de plus normal. Pour les autres, malgré les retards et les embûches, le premier président de couleur des États-Unis demeure un formidable espoir.

Jacques Hubert-Rodier dans un excellent article publié dans Les Échos, livre une analyse très juste de la situation. L’éditorialiste relève que “le fol espoir a laissé place à une certaine déception“, pour mieux rappeler que la politique n’est pas la Star académie et qu’un paquebot de la taille des USA ne change pas de cap aussi vite qu’une goélette.

La déception que l’on fait peser sur Obama vient en partie du fait que celui-ci renvoie à son pays, tel un miroir, sa vraie image. Une réalité qui diffère du mythe de superpuissance invincible habilement endossé par son prédécesseur. Comme l’écrit Jacques Hubert-Rodier , “l‘Amérique n’est plus l’hyperpuissance de l’après-guerre froide, mais seulement la plus forte puissance dans un monde multipolaire partagé avec d’autres puissances.

Autre facteur également souligné, le fait que, contrairement aux fantasmes et à la France, le système politique américain est marqué par un réel équilibre des pouvoirs qui implique une négociation avec le Congrès, même lorsque le président est majoritaire dans les deux Chambres.

Derrière l’écume des vagues, de nombreux observateurs, à l’image de Jacques Hubert-Rodier, relèvent que, “en dépit de l’impression de doute, peu de présidents américains peuvent se prévaloir d’avoir autant changé la donne dans un laps de temps aussi court. Le changement de cap est d’autant plus remarquable qu’il intervient au milieu d’une récession économique sans précédent depuis la Grande Dépression des années 1930.”

Et de souligner que, sur la base du compromis, Barack Obama termine l’année avec un succès qui ne doit pas être minoré. Celui d’avoir réussi à imposer sa réforme de l’assurance-maladie là où Bill Clinton avait échoué 20 ans plus tôt.

Sur la scène extérieure, Barack Obama a totalement rompu avec la doctrine Bush pour engager son pays dans une politique d’ouverture et de dialogue notamment avec le monde arabo-musulman même s’il traîne encore le boulet des conflits Irakiens et Afhgans. On peut mettre également à son crédit les frémissements qui agitent la société Iranienne et qui ont été rendus possible par sa politique de la main tendue qui a partiellement dédiabolisé le grand Satan et privé le régime de l’alibi de la menace étrangére.

“Nous ne pouvons revenir en arrière, l’Amérique ne peut marcher seule” avait martelé Brack Obama pendant sa campagne. C’est sans doute cela la marque de fabrique du président américain, vouloir jouer collectif à l’intérieur, comme à l’extérieur.
Ce style d’une Amérique décontractée, qui s’assume avec sa diversité, qui prend compte de l’évolution du monde et de son propre poids dans celui-ci sans pour autant regarder l’avenir avec crainte et le passé avec nostalgie, devrait constituer un chemin à suivre pour le vieux continent européen.

Le choix pourtant du terne Herman Van Rompuy comme président permanent du Conseil européen témoigne du fossé grandissant entre les deux rives de l’Atlantique. Entre un pôle américain tourné certes vers le vieux monde mais disposant d’une fenêtre sur le pacifique, nouveau centre de gravité du monde, et de l’autre, un bloc européen frileux, résigné à n’être qu’une succursale du système atlantique.

Source : http://www.lesechos.fr/info/france/020289816519.htm




Moyenne des avis sur cet article :  2/5   (12 votes)




Réagissez à l'article

7 réactions à cet article    


  • worf worf 2 janvier 2010 12:55

    Elle est passée au sénat mais ce n’est pas encore finie. De plus, elle laisse sur le carreau encore des millions de gens !

    Côté une Europe succursale du système atlantique, la faute à qui !

    Je suis moins Obamaphile que laisse deviner cet article, les USA ont une nouvelle image qui agit mais reste grand défenseur de nombreux principes chers à leurs concitoyens et pas les plus honorables pour nous européens et encore pour de nombreux membres d’agoravox !

    Encore trop tôt pour tirer un bilan.


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 2 janvier 2010 14:33

      L’Intelligence américaine avait anticipé le mécontentement en « élisant » OBAMA !

      Barack OBAMA est comme un « modérateur » qui avait amorti provisoirement la colère noire au sein de l’Empire et les réactions du Monde meurtri après la mise à mort des pays étrangers !

      Dans la réalité rien n’a changé, puisque l’Amérique par sa nature ne peut pas changer si changement veut dire retrouver l’Humanité !

      C’est le temps des désillusions...

      Mohammed.


      • joelim joelim 2 janvier 2010 19:53

        Vous parlez de boulet, oui, Obama est un boulet, puisqu’il fait une politique néo-conservatrice.

        Changera-t’il un jour, afin d’accorder ses actes à ses paroles ? 
        Rien n’est moins sûr : la loi de l’emmerdement maximum s’applique assez bien à ce genre de situation, l’altruisme n’étant guère prisé des faucons qui entourent le jeune Barack...
        Enfin, pas si jeune que çà, et on peut d’ors et déjà dire qu’il n’a absolument rien d’un MLK ou d’un Mandela, dont il dit qu’ils sont ses références. Il fait bien de le dire car çà ne se voit vraiment pas...
        Mais c’est sûr qu’ainsi il prend moins de risque avec sa vie : 4 présidents américains assassinés, çà fait réfléchir...

        • sissy972 2 janvier 2010 22:27

          Bonsoir,
          « le premier président de couleur » le blanc n’en est-elle pas une de couleur ?
          Cela m’ennuie autant que de parler de TV en couleurs et de TV noir et blanc.
          Quand donc le noir n’est plus une couleur ?


          • xray 2 janvier 2010 22:41


            Barack Obama n’est qu’une marionnette.  
            Asservi au pouvoir, il est supposé représenter son peuple. 

            Terrorisme 
            Dans l’intérêt du moment, la CIA aurait trouvé plus sympa que le terroriste fasse réellement sauter l’avion de Northwest Airlines. 
            Le Prix Nobel de  « la Paix »  n’attend qu’un prétexte pour envoyer les troupes de l’OTAN envahir le Yémen. 

            Le plus grand terroriste de la planète 
            http://echomonde2.monblogue.branchez-vous.com/   

            Les faits divers magiques 
            http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2009/06/21/les-faits-divers-magiques.html 



            • curieux curieux 2 janvier 2010 23:12

              Obama n’a pas été élu, mais choisi pour être élu. Il ne fait partie que d’une vaste manipulation de l’opinion. Lui ou un autre, la politique ne serait pas différente.
              Je trouve d’ailleurs bizarre que la Nébuleuse Al-Quaïda ait revendiqué l’attentat raté. On ne revendique pas un fiasco. D’ici que ce terroriste fasse partie de la même clique que ceux du 11/9, il n’y a qu’un pas. D’ailleurs Obama a tout de suite parlé de Patriot Act, non, pardon de renforcer la sécurité.


              • jonathansmith jonathansmith 6 janvier 2010 09:54

                oh , miracle ! Les gens naïfs à la limite de la simplicité d’esprit commencent à ouvrir les yeux en critiquant monsieur Obama.
                L’Obamania s’estompe peu à peu et fait place à la déception.
                personnellement , je ne suis en rien déçu car absolument pas étonné.
                Monsieur Obama est le sosie de ceux qui l’ont précédé : des chefs de guerre.

                Promesses non tenues
                Guerres renforcées à l’étranger
                Dépenses militaires augmentées
                Problèmes sociaux dans le pays toujours persistants et même en constante augmentation

                Rien ne changera avec mister Obama , et ceux qui ont vu en lui un « messie » ou quelque chose du genre , sous pretexte que monsieur est le premier président noir , sont vraiment d’une naïveté extraordinaire.
                Colin Powell , Condolezza Rice étaient noirs aussi ( durant les années BUSHerie ) et ils étaient loin d’être des saints , bien au contraire !
                Je suis moi-même de couleur métisse , et quand Obama a été élu , je n’ai ressenti aucune joie , aucune euphorie , parce que la couleur ne fait pas l’homme !

                Dieu commande le Bien , mais l’Homme fait constamment le mal...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Henry Moreigne

Henry Moreigne
Voir ses articles






Les thématiques de l'article


Palmarès