Opposition malienne : un poison nommé Soumaïla Cissé ?
Après la réélection d’Ibrahim Boubacar Keïta pour un second mandat à la tête du Mali, l’opposition cherche à adopter une nouvelle approche face au pouvoir en place, mais aussi en vue de préparer l’avenir. Un débat sur les moyens de l’alternance totalement parasité par le cas de Soumaïla Cissé, véritable machine à perdre pour l’opposition malienne.
Moins d’un tiers des voix. A peine 40% de participation. Les résultats du second tour de la présidentielle malienne sont sans appel pour Soumaïla Cissé. Incapable de mobiliser aussi bien les populations que sa propre opposition, face à un IBK qu’on disait pourtant à la peine, le chef de file de l’URD a pris une claque électorale qui l’ébranle au point de le faire valser sous les sons illusoires d’une victoire qui n’existe que dans son QG de campagne.
Une chose est certaine, l’alternance au Mali ne passera pas par la case Soumaïla Cissé. Malgré les stades pleins, le soutien du chroniqueur Ras Bath, l’embrigadement de la plateforme Antè A Bana, Soumaila Cissé, tout puissant chef de file de l’opposition malien a échoué. Tout le monde en est désormais convaincu. Tout le monde sauf Soumaïla Cissé qui, faute d’une capacité à gagner, continue à marcher de sur le kilomètre qui sépare la place de la liberté à celle de l’indépendance. Au pied de la colline de Koulouba. Il veut laisser l’impression de conserver un fort pouvoir de nuisance dans les rangs de l’opposition. Une opposition qui voudrait semble-t-il, l’a laissé à son sort après avoir eu l’impression d’être trahit par un Soumaila Cissé qui est allé seul au second tour. L’opposition veut donc hâter l’après Cissé.
Quels que soient les candidats soutenus au premier tour, l’ensemble des acteurs de l’opposition s’entendent sur un constat : Soumaïla Cissé était le pire candidat pour terrasser IBK. Les parcours des deux hommes sont trop proches pour que les électeurs se soient mobilisés et aient pu croire en un changement véritable avec Soumaïla Cissé.
Le patron de l’URD a en fait joué le rôle de parfait poisson-pilote pour la réélection d’IBK. L’assurance d’une campagne d’entre-deux tours totalement soporifique et maitrisée. Soumaïla Cissé n’avait pas les reins assez solides pour renverser la machine de guerre électorale d’IBK et imposer des thèmes de campagne alternatifs. Il ne pouvait rien non plus contre l’achat massif des consciences et la fraude que tous ont dénoncé dès le premier tour.
Comment va-t-il se positionner dans un avenir proche ? Va-t-il prendre du recul, comme l’invitent à le faire nombre de ses soutiens, ou souhaite-il coûte que coûte tenter une nouvelle fois sa chance en 2023 ? Nul ne peut le dire pour l’heure. Une chose est sûre, la question Soumaïla Cissé empoisonne l’opposition… au grand bonheur d’IBK.
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