Pour l’UNESCO, le risque d’une humiliation est grand
C’est aujourd’hui que se joue le premier tour de l’élection du nouveau Directeur Général de l’UNESCO. L’occasion pour la presse française de revenir sur le « cas » de Farouk Hosni, candidat très controversé.
C’est encore une avalanche d’arguments en défaveur de Farouk Hosni qui mobilise la presse française en ce jour, très important, d’élection à l’UNESCO. C’est à 17h30 que le premier tour se tiendra, après que le Conseil Executif aura fait passer un "grand oral" à chacun des 8 candidats au poste de Directeur Général. Farouk Hosni arrivera-t-il à défendre un bilan fait de corruption, d’arrestation et de couardise intellectuelle ? Que ce soit l’arrestation de son bras droit Aymane Abdel-Moneim (10 ans de prison), l’enfermement arbitraire de blogueurs (cas de Karim Ameer) ou encore l’interdiction d’oeuvre culturelles (Kundera, Da Vinci Code, l’Immeuble Yacoubian), il faut mieux parler d’une litanie que d’un bilan au ministère de la Culture égyptien.
C’est Libération qui offre le plus grand espace critique à "l’homme qui veut brûler des livres", en Une. Sa phrase culte était déjà un signe tangible que le personnage n’avait rien de recommandable, surtout pour le plus haut poste chargé de la compréhension intellectuelle entre les peuples. Des excuses supposées, en fait rédigées par un Henri Guaino désireux de sauver son Union pour la Méditerrannée, voici les premiers ingrédients d’un mauvais roman dans lequel, pour l’instant, le sort ne semble pas encore avoir la tête du fauteur de troubles. Et le quotidien français de gauche d’enfoncer le clou et pointer a responsabilité de l’UNESCO : à elle de sauver son propre honneur, à moins de vouloir "rechuter".
Plus loin c’est Challenges, l’hebdo de l’économie, qui attaque l’enjeu financier de l’élection. Matsuura, rappellent-ils, a su remettre des équipes sur le terrain, faire revenir les Etats-Unis (qui sont désormais le principal contributeur à hauteur de 25% du budget), nouer des partenariats avec des entreprises (HP, L’Oréal).
Le Nouvel Observateur, enfin, sous la plume de son rédacteur en chef Jean Daniel, parle d’une candidature qui "brûle les doigts". "Farouk Hosni... a la réputation de n’avoir rien fait pour adoucir le sort de tous les intellectuels persécutés ou emprisonnées par un régime qu’il sert depuis vingt-deux ans.". Une pensée évidente pour tous les intellectuels, les films, les poèmes, les livres et les expressions numériques tombés sous le coup de la censure.
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