Pour stopper le blocus du Venezuela, illégal et criminel, la mobilisation de l’ONU est lancée
Les États-unis, avec le soutien de l’Union Européenne, intensifient leur guerre économique contre le Venezuela. Trump vient d’imposer un blocus du Venezuela. Un blocus illégal et criminel. Un blocus contraire au droit international et notamment violant la charte des Nations Unies.
Le blocus consiste en un blocage de la totalité des actifs du Venezuela à l’étranger, et ce afin d’empêcher le pays de commercer. Un blocus extraterritorial, similaire à celui condamné de façon systématique par l’ONU, frappant Cuba. Le blocus officialisé par Trump vise à empêcher toute entreprise de commercer avec le gouvernement vénézuélien au risque de subir de lourdes sanctions par le régime américain.
La guerre économique contre le Venezuela s’intensifie donc, après le pillage par le régime Trump de l’entreprise Citgo en avril dernier, filiale de l’entreprise productrice de pétrole du Venezuela PSUV, ainsi que des comptes bancaires, et actifs, y compris les représentions diplomatiques du Venezuela, dans ce qu’il faut bien qualifier d’acte de guerre.
Le but du blocus US : plonger le peuple du Venezuela dans le chaos, y provoquer des pénuries de médicaments, de biens de premières nécessités, y compris les aliments, empêcher le pays de vendre son pétrole alors que c’est sa principale source de revenus.
C’est pourquoi le Venezuela a lancé, de façon internationale, une lettre-pétition auprès de l’ONU afin de faire cesser ce blocus. Le soutien à cette lettre pétition est important tant pour témoigner de la solidarité internationale au peuple vénézuélien que pour se défendre collectivement contre les attaques de l’impérialisme. À cet effet, le journal IC offre la possibilité de signer et faire signer en ligne cette lettre-pétition en cliquant ici
Lettre au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies
M. António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies :
Comme vous le savez certainement, étant donné votre honorable et haute responsabilité, le gouvernement des États-Unis a unilatéralement entrepris, avec le soutien de gouvernements incompétents et de minorités politiques de notre pays, une série d’agressions économiques, politiques et psychologiques planifiées et astucieuses contre la population vénézuélienne afin de produire “un changement de régime”, qui en termes réels n’est que le renversement du gouvernement que nous, les Vénézuéliens, avons élu dans l’exercice de nos droits souverains, dans des élections libres, universelles et secrètes ; conformément à nos lois et dans l’exercice de notre autodétermination en tant que nation.
Initié en 2015, sous l’administration du président Obama, avec la publication du fameux décret présidentiel selon lequel notre pays, notre peuple, représenterait “une menace inhabituelle et extraordinaire” pour la sécurité des États-Unis, qui est précisément la puissance militaire la plus dangereuse que l’humanité ait jamais connue, la même qui, en soixante ans seulement, a provoqué dans le monde pas moins de 201 guerres classiques, sans parler des conflits créés par la guerre dite hybride ou à faible intensité. Depuis lors, le siège et la destruction de notre État-nation ont été officialisés et devraient être légalisés devant le monde. Ces agressions ont été exacerbées, comme vous le savez bien, depuis l’élection de M. Donald Trump, qui, en moins de deux ans, a accru l’hostilité économique et financière pour étouffer l’État vénézuélien et affamer la population. Tout cela à la lumière du jour et devant cette honorable institution dont la raison d’être est d’empêcher le retour de la guerre, précisément en faisant respecter le droit international. Ces dernières heures, le président Trump a officialisé le pillage des biens nationaux et menace les pays partenaires, mettant en danger la sécurité de 30 millions d’habitants. Les conséquences de cet acte criminel atteignent, comme prévu, des limites brutales et inhumaines, empêchant l’accès à la nourriture, aux médicaments et aux biens importés essentiels, y compris les traitements médicaux d’urgence et les pièces de rechange essentielles au travail collectif. Personne n’échappe à leur portée. Nous tous, enfants et personnes âgées, hommes et femmes, partisans et opposants du gouvernement, sommes victimes de cette attaque ignoble, contraire à l’ordre juridique qui régit les Nations Unies et aux principes fondamentaux et droits de l’homme.
Tout au long de notre histoire, aucun gouvernement vénézuélien n’a
envoyé ses forces armées pour attaquer qui que ce soit, sauf pour libérer
ses frères du premier colonialisme envahissant. Comme notre Libérateur l’a dit à l’agent diplomatique étatsunien Baptist Irvine : “Je ne permettrai pas que le gouvernement et les droits du Venezuela soient outragés ou méprisés. En les défendant contre l’Espagne, une grande partie de notre population a disparu, et le reste de la population est impatient de mériter le même sort. Il en va de même pour le Venezuela de lutter contre l’Espagne comme contre le monde entier, si tout le monde l’offense”….Nous croyons au règlement pacifique des conflits. Nous n’avons jamais
été, nous ne sommes pas, et nous ne serons jamais, une menace pour aucun peuple dans le monde, et nous n’avons pas l’intention de dominer ou d’exploiter quiconque. Au contraire, parmi nous vivent des millions de frères et soeurs venant de toutes les parties de l’Amérique et du monde qui représentent presque un quart de notre population.Nous ne croyons pas que le peuple des États-Unis ait donné à son
gouvernement le mandat d’attaquer et d’envahir d’autres pays. Ces
gouvernements l’ont fait, et pourtant ils le font au nom d’un destin
manifeste qui représente, comme l’a prédit Simón Bolívar, la véritable
menace pour notre Amérique, qui, au cours des 150 dernières années, a
été en proie à la dictature et à la misère au nom de la liberté.C’est pourquoi, Monsieur Guterres, nous vous écrivons pour que, en votre qualité de Secrétaire général des Nations Unies, non seulement vous éleviez la voix face à une agression aussi injuste et vile, mais aussi pour exiger que le Venezuela soit protégé de ce crime inhabituel, car ce sont l’ordre international et les lois qui ont préservé l’humanité des conflits planétaires qui vont succomber. C’est pourquoi nous demandons, en tant que pays membre, que le système des Nations Unies exige la cessation de cette agression brutale contre le Venezuela et active les mécanismes existants pour la protection du peuple vénézuélien, et garantisse le plein droit de tous les habitants de notre pays au développement humain et à la pleine vie.
Le blocus, la preuve de l’echec du putsch Guaido
Ce blocus, au-delà de ses conséquences désastreuses, est une nouvelle escalade des USA et de leurs alliés pour déstabiliser le pays et y ré-imposer leur dictature à laquelle l’élection d’Hugo Chavez et les victoires électorales de la révolution bolivarienne ont mis un terme. Mais ce blocus est aussi un constat d’échec cinglant de l’impérialisme US dans sa stratégie d’imposer son président putschiste, mise en échec par la résistance populaire du Venezuela bolivarien. Sa marionnette Guaido a échoué à rassembler un soutien populaire dans la rue, a échoué dans sa tentative de putsch militaire, et peine même à rassembler l’opposition pro US. Et le peuple vénézuélien constate que Guaido, et avec lui l’ensemble de l’opposition pro US, n’ont que faire de la situation du Venezuela et de son peuple, préférant appeler à des interventions militaires contre le Venezuela, et soutenir le blocus US qui va engendrer des pénuries et des difficultés majeures pour le peuple du Venezuela. Les masques tombent définitivement.
En France, les voix se multiplient pour appeler à la solidarité avec le Venezuela et pour faire cesser le blocus. Les communistes, avec la commission internationale du PRCF, appellent à la solidarité. Et les appels viennent également du monde syndical, avec par exemple, l’appel à la solidarité lancé par l’importante Union Départementale CGT des Bouches- du-Rhône, récemment affiliée à la FSM.
Au plan international, Caracas peut compter sur le soutien de la Russie et de la Chine. Le ministre des Affaires étrangères russe a par exemple dénoncé le gel des avoirs financiers vénézuéliens comme du terrorisme économique.
source et information sur ce qui se passe au Venezuela, cliquez ici
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