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Présidentielle libanaise

Alors que le Parlement devrait normalement se réunir le 25 septembre afin de se doter d’un nouveau chef d’Etat, en remplacement d’Emile Lahoud en poste depuis 1998, rien ne semble aujourd’hui présager de la bonne tenue de cette assemblée.

Divisé en deux camps antagonistes, pro et antigouvernement, le Liban se prépare à une élection incertaine puisque l’opposition, conduite essentiellement par les partis chiites du Hezbollah et du Amal, alliés au parti maronite de Michel Aoun, menace de boycotter celle-ci si un gouvernement d’union national avec minorité de blocage n’est pas préalablement instauré. Un quorum parlementaire de deux tiers de ses membres étant nécessaire au regard de la Constitution, ce que la majorité, avec 70 parlementaires sur les 128 qui la compose, ne possède pas, toute élection en l’absence de l’opposition serait déclarée illégale par cette dernière qui menace, le cas écheant, de créer un second gouvernement.
La majorité, conduite par le Courant du Futur, de Saad Hariri, sunnite, le Parti socialiste progressiste, de Kamal Joumblatt, druze, les Forces libanaises, de Samir Geagea et du parti Kataëb d’Amine Gemayel, chrétiens maronites tous deux, accuse l’opposition de chercher à destabiliser le pays pour le compte de la Syrie et de l’Iran, tandis que la majorité est, elle, accusée d’agir sous domination américaine et saoudienne.
Le Pacte national de 1943, répartissant les pouvoirs entre communautés libanaises, impose un président maronite (le Premier Ministre étant sunnite, le président du Parlement chiite, et son vice-président chrétien-orthodoxe), de nombreuses personnalités de la majorité, ou Coalition du 14 Mars, ce sont donc portées candidates, tels les députés Boutros Harb et Robert Ghanem, ainsi que l’ancien député Nassib Lahoud, tous promettant de se retirer finalement au profit d’un candidat unique désigné par la majorité. Du côté de l’opposition, le général Aoun, du Courant patriotique libre, s’est porté candidat, sans recevoir pour l’instant l’appui officiel du Hezbollah et du Amal, la majorité parlementaire étant ce qu’elle est, l’opposition perdrait l’élection en faisant acte de présence.
Chacun restant sur ses positions, le choix le plus probable est la désignation, par toutes les forces en présence, d’un candidat unique, sans passé chargé, capable de les représenter tous ; la perle rare n’a pas encore été désignée.


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2 réactions à cet article    


  • 3antar 30 août 2007 14:52

    Peu d’articles sont écris concernant ce sujet qui semble être actuellement l’un des nœuds de la politique internationale mondiale.

    Quelques remarques :

    *Kamal Jumblatt est mort assassiné depuis 30 ans, maintenant, c’est son fils qui après son père, son grand-père et ses ancêtres sur 400 ans dirige la communauté druze. Kamal Jumblatt avait créé le parti dont tu parles repris par son fils. Son électorat est quasiment uniquement constitué d’électeurs de la communauté druze (reste de la période féodale Libanaise)...

    * L’opposition contrairement à ce que tu affirmes (tous comme les médias officiels) est représenté principalement par le « Courant Patriotique Libre » et le « hezbollah » partis représentant chacun 400 000 personnes. Le gouvernement qui a profité d’une loi électorale biaisées, car dictées par les Syrien lors de leur présence, fût élu avec seulement 400 000 voix (sois deux fois moins que l’opposition)....

    * Tu déclares plus bas :

    « Chacun restant sur ses positions, le choix le plus probable est la désignation, par toutes les forces en présence, d’un candidat unique, sans passé chargé, capable de les représenter tous ; la perle rare n’a pas encore été désignée. »

    L’opposition par la voix de l’un de ses représentants, Michel Aoun à fait savoir à plusieurs reprises qu’elle exige l’investiture d’un chrétien suffisamment représentatif au seins de sa communauté pour pouvoir exercer de la manière la plus indépendante qui soit ....... Cette demande, et aux vues du système politique Libanais, semble légitime mais éloigne encore un peu l’espoir de trouver cette fameuse perle qui du coup n’existe tous simplement pas !!!

    Pour finir je trouve ton analyse superficielle et trop courte pour permettre de juger des positions des uns et des autres .... Ce qui laisse aux lecteurs lambda l’opinion diffusé par les médias officiels soutenant les pro-gouvernementaux.


    • ATF 30 août 2007 15:20

      3ANTAR, je te remercie tout d’abord pour tes observations. Je ne partage pas ton sentiment sur le Amal, que tu sembles sousestimé ou que je surestime, l’avenir nous le dira probablement. Il est vrai que l’article est court et que le sujet, passionnant, mérite d’être davantage approfondi, mais il devra toujours l’être, quelques soient les informations ajoutées, la situation libanaise étant ce qu’elle est. Quoi qu’il en soit, ton opinion m’interesse et je serais ravis d’en discuter avec toi, en privé, s’il devait advenir que tu ais un peu de temps à perdre. smiley altho.arc [AT] gmail.com

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