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Accueil du site > Actualités > International > Prise de fonction de Barack Obama : la petite histoire de l’inauguration

Prise de fonction de Barack Obama : la petite histoire de l’inauguration day aux Etats-Unis

La semaine prochaine Barack Obama deviendra officiellement le 44è président des Etats-Unis d’Amérique au cours des cérémonies de l’Inauguration Day. A l’approche de cet évènement, c’est l’occasion de revenir sur l’Histoire de ces cérémonies aux Etats-Unis et sur quelques moments insolites qui l’ont marqué.

Dans une semaine, mardi 20 janvier 2009, Barack Obama prêtera serment et deviendra officiellement président des Etats-Unis, le 44ème de l’Histoire du pays, succédant ainsi à George W. Bush (2001-2009).

Selon la Constitution américaine, le mandat du président est de quatre ans et celui-ci débute le 20 janvier. Ce jour voit donc l’entrée en fonction du nouveau président. C’est aussi l’occasion de cérémonies, de fêtes et de bals dans tout Washington en l’honneur du nouvel homme fort du pays. Cette journée est appelée outre-Atlantique l’Inauguration Day.

C’est un jour de congé fédéral observé par les seuls employés fédéraux travaillant dans le District de Columbia et dans les comtés voisins ; et ce, afin de diminuer les embouteillages que provoque l’événement.

Le jour des élections, l’Election Day, étant fixé par la loi le mardi suivant le premier lundi de novembre, il y a donc une transition de deux mois et demi entre l’élection et l’Inauguration Day. Ce délai, qui peut nous apparaître interminable, fut même encore plus long puisque jusqu’en 1933 le président élu ne prêtait serment que le 4 mars ! Les Etats-Unis étant un grand pays, il fallait du temps pour que l’ancien et le nouveau président, accompagnés de leurs équipes respectives, déménagent et emménagent à Washington. Les voyages en calèche jusqu’à la capitale duraient plusieurs semaines. Cela laissait aussi le temps de voter et de dépouiller dans chaque Etat. C’est pourquoi la durée de l’interrègne est si longue.

Mais en 1933, durant la transition suivant l’élection de Franklin D. Roosevelt (1933-1945) face au président sortant Herbert Hoover (1929-1933), le pays était plongé dans la profonde crise économique et personne ne pouvait agir : Hoover était très impopulaire et venait de perdre l’élection, et Roosevelt, pas encore en fonction, devait attendre plus de quatre longs mois pour mettre en œuvre son « New Deal ». Or pendant ce temps, les Etats-Unis s’enfonçaient encore davantage dans la crise. Sans compter que Roosevelt refusait d’aider Hoover. Cette période de transition de quatre mois apparut donc trop longue. Ainsi, la ratification du vingtième amendement de la Constitution change le début des mandats du président et du vice-président, l’avançant au 20 janvier. Ce changement est effectif dès le second mandat de Roosevelt en 1937.

Depuis deux mois, Barack Obama a préparé son administration et a préparé lui aussi son « New Deal » pour faire face et tenter de sortir de la plus grave crise financière qu’ait connu les Etats-Unis depuis celle de 1929, celle à laquelle fut confronté... Franklin Roosevelt.

L’intronisation d’Obama est un évènement majeur qui sera retransmis en direct dans le monde entier. C’est donc pour nous l’occasion de nous intéresser au déroulement de cette cérémonie et de revenir sur quelques épisodes insolites qui ont marqué l’Histoire de cet Inauguration Day aux Etats-Unis.

Les festivités vont s’étaler sur quatre jours à partir de samedi 17 janvier, lorsque Barack Obama arrivera en train à Washington, en provenance de Philadelphie, la ville où fut rédigée la Constitution américaine en 1787.

Mardi 20 janvier, à 10 h (locale), débutera la cérémonie d’investiture. La parade inaugurale dans Pennsylvania Avenue passe devant la tribune présidentielle située devant la Maison Blanche. Le président des États-Unis étant le commandant en chef des armées, les représentants des forces armées participent aux cérémonies depuis le premier président, George Washington (1789-1797).

Le coût de la cérémonie s’élève cette année à 75 millions de dollars (55,8 millions d’euros). Le Presidential Inaugural Committee est l’entité légalement reconnue pour lever des fonds et les distribuer pour différents évènements entourant l’inauguration du mandat présidentiel.

L’assermentation se tient traditionnellement sur les marches du Capitole, siège du Parlement, dans le centre de Washington D.C. Le vice-président prête serment au cours de la même cérémonie, et il le fait en premier.

À midi précises, le président prête serment à son tour, traditionnellement devant le Chief Justice, président de la Cour suprême, utilisant les termes indiqués dans l’article II, Section 1 de la Constitution américaine :

 « Je jure solennellement (ou affirme) que j’exécuterai loyalement la charge de président des États-Unis et que du mieux de mes capacités, je préserverai, protégerai et défendrai la Constitution des États-Unis. »

Notons que seul le président Herbert Hoover, un quaker dont la foi prohibait un tel serment, en 1929, choisi d’affirmer plutôt que jurer.

Depuis Georges Washington, les présidents prêtent serment sur la Bible ; mais il faut savoir que cela n’est pas une obligation, aucun texte sacré n’est mentionné dans la constitution. Utiliser la Bible est simplement une tradition pour prêter des serments depuis au moins le XVIIIè siècle. Seul un président ne respecta cette tradition : le 4 mars 1853, Franklin Pierce (1853-1857) prêta serment sur la Constitution car il refusa de prêter serment sur la Bible. En effet, il avait perdu tous ses enfants en bas âge, le dernier deux mois auparavant suite à un accident de train, et il y avait vu un châtiment divin !

Cette année, le président élu Barack Obama utilisera la Bible utilisée par le président Abraham Lincoln (1861-1865) !

Immédiatement après le serment, la fanfare militaire joue quatre ruffles and flourishes, la fanfare précédant le Hail to the Chief, l’hymne présidentiel ; et ce, suivis par vingt-et-un coups de canon tirés par des obusiers du district militaire de Washington. Le président prononce alors son discours d’investiture qui donne le ton de la politique de la nouvelle administration. De plus, Obama a décidé de suivre la récente tradition d’utiliser son nom en entier, c’est-à-dire Barack Hussein Obama. Ainsi sur les programmes, il est écrit que le discours d’intronisation sera donné par "le Président des Etats-Unis d’Amérique, l’Honorable Barack H. Obama ". Cette décision est un effort pour « améliorer l’image des Etats-Unis dans le monde » selon Obama. Et c’est aussi un pied de nez à ses détracteurs qui avaient voulu se servir de son nom entier pour le discréditer pendant la campagne.

Selon la météo, la prestation de serment peut se tenir à l’extérieur ou à l’intérieur du Capitole. Les intronisations de William Howard Taft (1909-1913) en 1909 et Reagan (1981-1989) en 1985 furent effectuées à l’intérieur du Capitole en raison d’une température glaciale et de fortes rafales de vent.

Après le discours, depuis 1953, le président et le vice-président sont les invités d’honneur d’un déjeuner offert par le Congrès juste après la cérémonie.

Ensuite, depuis l’inauguration du second mandat de Thomas Jefferson (1801-1809) le 4 mars 1805, il est aussi d’usage que le président parade en descendant la Pennsylvania Avenue du Capitole jusqu’à la Maison Blanche. En 1977, Jimmy Carter (1977-1981) inaugure une nouvelle tradition en effectuant le parcours du Capitole à la Maison Blanche à pieds. Mais pour des raisons de sécurité, les présidents suivants n’ont parcouru qu’une partie du chemin en marchant.

Il s’en suit plusieurs bals et cérémonies, certains plus exclusifs que d’autres, dans tout Washington. Une tradition que vont honorer Barack Obama et son épouse Michelle, invités d’honneur de dix bals officiels, où vont se presser stars d’Hollywood et hommes politiques. Il y a le bal de l’Ouest, de l’Est, du Sud, mais aussi le bal des Etats d’Obama (l’Illinois et Hawaï), celui des Etats de Joe Biden, le vice-président élu (Delaware et Pennsylvanie), ainsi qu’un bal militaire et un bal des jeunes, réservé aux 18-35 ans, une tranche de la population qui a été capitale dans le soutien électoral au président démocrate élu le 4 novembre. Pour honorer sa promesse de rendre les cérémonies d’investiture plus accessibles à tous, le président élu a tenu à faire organiser un « bal de quartier », gratuit pour les résidents de Washington, mais sur réservation.

Pour Washington, une ville de 600 000 habitants, accueillir la cérémonie d’investiture est un défi de taille. Le record de 1,2 million de personnes enregistré en 1965 pour l’investiture de Lyndon B. Johnson (1963-1969) devrait être battu la semaine prochaine.

Ainsi, les mesures de sécurité lors des célébrations sont complexes, impliquant le Secret Service, mais aussi d’autres agences américaines de sécurité, les cinq branches de l’armée, la police du Capitole et la police métropolitaine du district de Columbia. Une difficulté est posée quand il y a des manifestations à cette occasion car cela représente un risque supplémentaire pour les officiels. Par exemple en 2001, des milliers d’américains venus de tout le pays avaient protesté contre le président Bush qui n’aurait pas dû, selon eux, être élu président suite au cafouillage incroyable de l’élection de 2000 entre lui et Al Gore. En 1973, ce sont environ 60 000 personnes qui avaient manifesté, lors de l’intronisation de Richard Nixon (1969-1974) pour son second mandat, contre la guerre du Vietnam.

Mais l’Inauguration Day n’a pas toujours eu lieu à Washington ; et il a quelques fois été l’occasion d’évènements insolites.

La constitution américaine entre en vigueur le 4 mars 1789. Les premières élections parlementaires présentent des difficultés d’organisation dans plusieurs États, et le premier congrès n’atteint son quorum que le 6 avril, pour proclamer, sans surprise, l’élection à l’unanimité de George Washington à la présidence des Etats-Unis. L’intronisation de ce dernier se tient à New York, alors capitale, le 30 avril 1789. Sa seconde intronisation le 4 mars 1793 a lieu cette fois à Philadelphie, la nouvelle capitale. Son successeur John Adams (1797-1801) y prête aussi serment et c’est Thomas Jefferson (1801-1809) qui est le premier président à prêter serment à Washington en 1801, capitale fédérale depuis l’année précédente. Enfin notons que Franklin D. Roosevelt prêta bien son quatrième serment en 1945 à Washington, mais à la Maison Blanche et non au Capitole, sûrement pour des raisons de sécurité dans le contexte de la seconde guerre mondiale.

Le 4 mars 1809, James Madison (1809-1817) succède à Thomas Jefferson. Il se rend au Capitole en calèche accompagné de milliers de supporters enthousiastes. Madison prononce un discours au Capitole et prie Jefferson de prendre un siège à ses côtés. Celui-ci décline la proposition : « A ce jour, je retourne au peuple. Et je me tiendrai au milieu du peuple. » Le lendemain Jefferson sella son cheval et rentra à la maison en Virginie. Telle était l’humilité des Pères fondateurs.

Le 4 mars 1825, John Quincy Adams (1825-1829), fils du président John Adams, resté dans l’Histoire comme un des Pères fondateurs en tant que membre du comité de rédaction de la Déclaration d’Indépendance, devient président. Et il est étonnant de constater qu’il n’était pas tellement heureux en ce jour et avait même des doutes sur ses propres capacités : « Me sentant moins expérimenté que mes prédécesseurs, j’ai le pressentiment que, davantage qu’eux, j’aurai besoin de votre indulgence ». En effet, il n’a pas laissé une trace indélébile dans l’Histoire de son pays, au contraire de son père. John Quincy Adams n’est pas réélu, battu en 1828 par Andrew Jackson (1829-1837), qui lui, va laisser davantage de souvenirs.

Ce dernier mis un mois de trajet pour arriver à Washington. Parti le 19 janvier 1829 de Nashville, Tennessee, Andrew Jackson arrive un mois plus tard dans la capitale, puis il attend tranquillement son heure, l’heure de devenir président. Le 4 mars, la foule était enthousiaste et des milliers d’américains avaient fait le déplacement pour acclamer le nouveau président. Si bien que la foule hystérique escalada les marches du Capitole : tout le monde voulait serrer la main du nouveau président. Il dut battre en retraite et filer à cheval vers la Maison Blanche plus vite que prévu. Mais les choses ne s’améliorèrent guère car les citoyens le poursuivirent, entrant même dans la Maison Blanche en passant par les fenêtres, transformant la réception qui s’y tenait en émeute, et forçant Jackson à s’échapper de sa nouvelle demeure. Il faut rappeler que la Maison Blanche est un lieu public qui appartient à tous les citoyens. Ainsi Andrew Jackson dut loger à l’Hôtel pendant une semaine, le temps pour le personnel de la Maison Blanche de remettre en ordre la demeure présidentielle ! Une chose est sûre : le peuple adorait son nouveau président.

L’intronisation d’Obama connaîtra t-elle pareil enthousiasme ? C’est fort probable quant on sait sa popularité : près de deux millions de personnes sont attendues à Washington. Néanmoins, il est certain que pareils débordements n’arriveront pas : les mesures de sécurité ne seront pas les même en 2009 que celles de 1829 !

Le 20 janvier 1993, Bill Clinton (1993-2001), donne l’occasion aux américains de se réapproprier la Maison Blanche : après avoir paradé sur Pennsylvania Avenue, il invite des citoyens à la Maison Blanche ; cela est à l’image de son caractère chaleureux avec les gens.

Mais l’Inauguration Day ne fut toujours pas l’occasion de fêter le nouveau président. Dans ce cas, on fêta plutôt celui qui partait !

C’est cette infortune plutôt vexante qui arriva à Martin Van Buren (1837-1841). Andrew Jackson, encore lui, termine justement son second mandat et Martin Van Buren lui succède. Il y a foule ce 4 mars 1837 pour la prestation de serment au Capitole. Mais c’est bien pour acclamer encore une fois Andrew Jackson que les gens étaient là et non pour honorer le nouveau président ! Comme le note le Sénateur du Missouri de l’époque Thomas Hart Benton, « le soleil levant a été éclipsé par le soleil couchant ».
Nul doute que cette mésaventure n’arrivera pas à Barack Obama…

C’est une mésaventure cette fois tragique, qui arriva à William Henry Harrison en 1841. Elu président en 1840, il prête serment le 4 mars 1841. Le vieux général de 68 ans fit ce jour-là un discours très long : il est d’ailleurs resté dans l’Histoire comme le plus long des discours d’intronisation de tous les présidents. En effet, il lui fallu plus de deux heures pour le prononcer ! Il faisait très froid ce 4 mars à Washington, et Harrison s’était pourtant défait de son manteau et de son chapeau afin de montrer au peuple qu’il était encore bien en forme pour son âge. Le discours terminé, il enfourcha son cheval et parada jusqu’à la Maison Blanche. Arrivé là, il se coucha avec une pneumonie et mourut un mois plus tard !

Après le discours le plus long, il est maintenant dans l’Histoire comme le président ayant accompli le mandat le plus court !

Une bonne nouvelle venue de l’international se produisit aussi lors d’un Inauguration Day. Le 20 janvier 1981, Ronald Reagan entre en fonction. Quelques minutes seulement après son assermentation, les cinquante-deux otages américains de l’ambassade américaine en Iran, retenus depuis novembre 1979, sont libérés.

Enfin pour en revenir à Franklin Roosevelt, il prononce le 4 mars 1933, un discours rentré dans l’Histoire dont Barack Obama s’inspirera peut-être le 20 janvier 2009 tant la situation économique aux Etats-Unis, à 66 ans d’intervalle, est similaire : « C’est le moment de vérité. Cette grande nation survivra et prospérera. La seule chose dont nous puissions avoir peur c’est de la peur elle-même, de la peur sans nom, sans raison, qui paralyse nos efforts et transforme une avancée en retraite. » La politique est d’abord de la communication. Une bonne communication permet de croire, de donner un élan et un espoir sans lesquels on ne peut se sortir des situations extrêmes comme celles de 1933, ou de 2009.

Le 20 janvier 2009, après midi et la solennelle prestation de serment, l’Amérique aura son nouveau président. L’Inauguration Day et les nombreuses cérémonies et festivités qui vont avec une fois terminées, Barack H. Obama sera alors seul dans son Bureau ovale. Et l’homme qui a porté l’espérance devra alors agir et réussir face aux défis qui se présentent à lui. C’est à cette condition qu’il rentrera dans l’Histoire comme les deux présidents qu’il admire le plus, Lincoln et Roosevelt.

Dans une situation économique comparable à celle que va connaître Barack Obama dans une semaine, Franklin Roosevelt avait réussit à sortir les Etats-Unis de la crise économique !

Or, ne dit-on pas souvent que l’Histoire se répète ?


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4 réactions à cet article    


  • John Lloyds John Lloyds 13 janvier 2009 17:50

    Son discours d’investiture, Obama l’a déjà fait smiley . C’est vrai que pendant la campagne, personne ne savait qu’il y avait une crise gravissime. Adieu les promesses, adieu veaux vaches cochons, bienvenu dans la réalité, ceux qui chantaient les louanges du sauveur de l’humanité vont prendre une belle douche glacée.


    • Floriangauthier 14 janvier 2009 14:17

      The Institute for Cultural Diplomacy (ICD) is pleased to announce four programs taking place in Berlin throughout February 2009. All programs are currently accepting applications…

      The ICD Academy for Cultural Diplomacy (2nd – 6th February, 2009)

      Europe Meets Latin America : A Forum for Young Leaders (9th – 13th February, 2009)

      Cultural Diplomacy in Europe : A Forum for Young Leaders (16th – 20th February, 2009)

      Cultural Diplomacy in Africa : A Forum for Young Leaders (23rd – 27th February, 2009)
      The ICD is an international, not-for-profit, non-governmental organization focused on the theoretical and practical promotion of cultural exchange as a tool for improving relations in all areas. To learn more about our activity, please visit http://www.culturaldiplomacy.org.

      The ICD programs bring together Young Leaders from across the world for an analysis of cultural diplomacy, an exploration of the relationship between their cultures, and to create a sustainable network between likeminded individuals. Participants are encouraged to use the networks they develop to organize their own leadership initiatives in the future.

      The ICD Academy for Cultural Diplomacy (2nd – 6th February 2009)
      The ICD offers the Academy for Cultural Diplomacy to allow individuals of all backgrounds to gain an introduction in, or deepen their knowledge of, the field of Cultural Diplomacy. A diverse, inter-disciplinary curriculum featuring leading figures from the public sector, private sector and civil society will stimulate discussions of the salient issues in the field of Cultural Diplomacy today.
      Further information : www.culturaldiplomacy.org/index.php ?en_icdacademy_introduction
      Enquiries :  [email protected]


      Europe Meets Latin America : A Forum for Young Leaders (9th – 13th February 2009)
      Europe Meets Latin America : A Forum for Young Leaders will bring together young leaders for a consideration of the bi-regional relationship between Europe and Latin America, and an exploration of important issues. Areas of focus will include regional Vs. national identity, the influence of development criteria on economic relations, and a consideration of the importance of cultural exchange in strengthening ties.

      Further information : www.culturaldiplomacy.org/index.php ?en_program_emla_introduction
      Enquiries :  [email protected]

      Cultural Diplomacy in Europe : A Forum for Young Leaders (16 – 20 February 2009)
      Cultural Diplomacy in Europe : A Forum for Young Leaders (CDE) has been designed to bring together young, influential people from Europe and across the world to explore the need for, and practice of, Cultural Diplomacy within Europe. Through carefully selected case studies and workshops, CDE will encourage the participants to explore the role cultural exchange can play in addressing regional, national, and local cultural divisions in Europe.
       
      Further information : www.culturaldiplomacy.org/index.php ?en_program_cdie_introduction
      Enquiries :  [email protected]

      Cultural Diplomacy in Africa : A Forum for Young Leaders (23 – 27 February 2009)
      Cultural Diplomacy in Africa : A Forum for Young Leaders (CDA) was developed to address the urgent need for cultural diplomacy on the African continent. CDA will consider how Cultural Diplomacy can help to strengthen relations between different cultural groups within Africa, will highlight and look at examples of initiatives that currently exist in this area, and will encourage discussions on the role that external influences can, and should, place in the development of Africa.
      Further information : www.culturaldiplomacy.org/index.php ?en_program_cda_introduction
      Enquiries :  [email protected]


      • W.Best fonzibrain 14 janvier 2009 15:09

         pourquoi l’etat d’urgence a t il été déclaré à washington pour les festivité ?
        est ce normal ?habituel ?

        et de l’autre coté,la californie serait à 3 semaines de la cessation de paiement,
        vont il haarper un coup,et faire diversion ?
        j’espère que non


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