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Propagande télévisée contre Cuba : les États-Unis dépensent chaque année 24 millions de dollars

Il est difficile de trouver un plan gouvernemental plus dilapidateur de fonds publics. Durant les six dernières années, le gouvernement étasunien a dépensé plus de 24 millions de dollars pour faire voler un avion autour de Cuba en vue de diffuser un programme télévisé à destination des habitants de l’île dans l’espoir de déstabiliser le gouvernement. Mais le signal d’émission est régulièrement bloqué par les autorités cubaines, si bien qu’à peine un pour cent des Cubains ont accès à la propagande de l’Oncle Sam.

Selon le magazine Foreign Policy, les mauvais résultats du programme ont incité l’US Broadcasting Board of Governors, qui en est le bailleur de fonds, à demander au Congrès d’arrêter les frais devant les coûts exorbitants dépensés pour des résultats quasi nuls. 

Mais chaque année, les membres de la ligne dure du Congrès, fortement anticastristes, ont renouvelé le financement du programme, appelé AeroMarti. Ce dernier pourrait bien être remisé au placard dans la mesure où l’ensemble du gouvernement étasunien entame une cure de rigueur, mais son sort est encore loin d’être scellé puisque le dernier mot revient à la commission des finances du Sénat qui décidera de l’opportunité de continuer cette propagande anticommuniste. Entre 2006 et 2010, AeroMarti a coûté annuellement cinq millions de dollars aux contribuables étasuniens. Washington n’a réduit la voilure de son programme qu’en 2010 ; ce sont tout de même deux millions de dollars dilapidés depuis tous les ans.

Les campagnes de déstabilisation des États-Unis contre Cuba sont inutiles, c’est désormais un fait. Elles coûtent cher : depuis 1996, le Congrès a affecté 205 millions de dollars à l’USAID (agence pour le développement international) pour soutenir la « démocratie » à Cuba. Et qu’importe si l’Oncle Sam viole délibérément le droit international… La liberté étasunienne a un prix.

On connaissait l’attachement des Républicains aux valeurs qui ont fondé l’Empire. Mais les Démocrates ne sont pas en reste. Robert Menendez, sénateur du New-Jersey et actuel président des affaires étrangères du Sénat, déclare ainsi qu’il « allait soutenir le programme jusqu’à ce que le gouvernement cubain cesse de priver ses concitoyens de sources objectives et non censurées ». Ce fringant sénateur, accusé de corruption pour des affaires remontant à l’époque où il était à la chambre des représentants mais néanmoins épris de vérité, nous révèlera probablement dans les jours qui viennent que la campagne de mensonges sur les armes de destruction massive était nécessaire pour surmonter l’impact qu’avait sur l’opinion étasunienne l’opposition mondiale à la guerre… ou que l’administration a bloqué toute enquête sérieuse sur les événements du 11 septembre malgré les preuves que les agences de renseignement ont tiré la sonnette d’alarme bien avant les attaques terroristes…. ou que le déploiement de troupes étasuniennes dans trente-cinq pays africains n’a pratiquement rien à voir avec l’islamisme, et presque tout à voir avec la mainmise sur les ressources et une rivalité croissante avec la Chine.

Les Cubains échappent donc, encore et toujours, à ces « sources objectives et non censurées ». Et honnêtement, on ne va pas les plaindre.

Capitaine Martin


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28 réactions à cet article    


  • tf1Goupie 2 août 2013 14:46

    Et combien l’Etat Cubain dépense-t-il pour endoctriner sa population dès le berceau ??


    • CN46400 CN46400 4 août 2013 07:41

      Et vous, combien coûte votre endoctrinement aux capitalistes de tous les pays.....


    • JP94 2 août 2013 15:36

      Apparemment certains travaillent gratos pour la NSA et la propagande US ! 


      Pas étonnant alors ça ne coûte que 24 millions de dollars de propagande à la 1ère puissance militaire , économique mondiale , ça leur coûte beaucoup moins que ça ne coûte à Cuba !

      Mais s’attaquer à Cuba est un avertissement à tous les peuples qui veulent se libérer de la main mise des multinationales ! 
      Le message des Etats-Unis est clair : 
      « on vous cassera » 
      « vous n’avez pas à choisir votre destinée » 
      « aucun état n’a le droit d’échapper à notre domination » .

      Et nous avons ici de parfaits valets de cette puissance belliciste , que leur idéologie libérale mène à la docilité collabo .


      • jgal 2 août 2013 16:01

        A lire certains commentaires, on a l’impression que l’avion de la propagande des Etats-UNis a été détourné au-dessus de la France. Il faudrait essayer d’ouvrir les yeux.
        Cuba, qui était isolée en Amérique latine il y a une vingtaine d’année, y compte maintenant beaucoup d’amis ; elle occupe la Présidence de la CELAC (communauté des Etats-d’Amérique Latine, 33 états membres), elle est partie prenante d’organismes de coopération économique (ALBA, ALADI..) et quelques citoyens soutiennent la révolution cubaine comme on peut le voir ici (http://www.vanguardia.com.mx/cubacelebrael1demayoconunhomenajeahugochavez-1730225.html).
        Le fait de mettre en balance les Etats-Unis et de Cuba, sur le plan de la propagande ou de n’importe quoi d’autre est en soi risible pour ne pas dire ridicule. Les Etats sont la premiere puissance économique et militaire du monde, Cuba un pays pauvre de 11 milllions d’habitants qui ne menace pas les Etats-Unis. Eux en revanche, s’acharnent contre Cube depuis 50 ans par tous les moyens économiques et politiques y compris le terrorisme (baie des Cochons, attentats contre Fidel Castro, attentat contre hôtels et avion de la Cubana airline etc..).
        L’ONU a condamné l’embargo des Etats-Unis 22 années de suite, à l’unanimité (sauf USA et Israel), qui n’en ont rien à faire, eux les grands champions de la démocratie.
        Certains font mine de s’étonner : des cubains veulent émigrer aux USA ou en Europe, ça alors ! Vous n’avez pas remarqué qu’il existait une tendance assez marquée, et depuis un certain temps, à ce que les habitants des pays pauvres émigrent vers les pays riches ? Si ça vous a échappé regardez autour de vous. Quand il s’agit de Cuba, c’est la faute du communisme. Quant il s’agit de l’Afrique, de Asie, bref de toute la planère, c’est normal c’est le sous-développement. En raisonnant de la sorte vous vous condamnez à ne jamais rien comprendre.


        • Mmarvinbear Mmarvinbear 2 août 2013 16:10

          Je me demande qui sont les plus heureux.


          Les cubains choyés par l’ Etat en échange de leur liberté de mouvement et de leur liberté politique.

          Les américains laissés à se battre dans la jungle de l’emploi et de la médecine hors de leurs moyens.

          Il faudrait voir combien de cubains tentent d’aller vers les USA et combien d’ américains veulent aller s’établir à Cuba.

          On aurait une idée de la chose, non ?

        • antyreac 2 août 2013 16:15

          Cuba en 62 a essayé avec la complicité de l’urss d’installer des fusées balistiques sur son sol pour faire face aux E-U

          Depuis il est normal que les E-U ne voit pas d’un bon oeil ce voisin dangereux et beliciste

        • 1984 2 août 2013 20:25

          Et bien sur Spartacul n’a jamais foutu les pied à Cuba !


        • antyreac 2 août 2013 21:47

          Pas besoin d’aller à Cuba 

          dans nos pays démocratiques il y a assez d’informations sur cette dictature 
          et le moins qu’on puisse dire elles ne sont vraiment pas réjouissantes.

        • jgal 3 août 2013 16:52

          L’embargo a été décidé longtemps avant la crise des missiles et il dure depuis cinquante avec des justifications différentes avec le temps : les nationalisations, la guerre froide, les droits de l’homme etc.. La vrai raison est que les Etats-Unis ne supportent pas qu’un état appartenant à ce qu’ils appellent parfois leur « arrière-cour » décide de mener sa politique de façon indépendante, et surtout s’il va à ’encontre de leur catéchisme libéral qui produit des catastrophes partout y compris en Europe. Tout le reste est du baratin.

          Justifier l’embargo par une méfiance contre Cuba à cause des missiles de 62 n’a aucun sens. D’ailleurs eux-mêmes ne font plus référence à cet épisode, alors ne se soyez pas plus royaliste que le roi. Croyez-vous vraiment que Cuba représente une menace militaire contre les Etats-Unis ?


        • jgal 3 août 2013 17:04

          « Les cubains sont très voleurs ». Quand on en est à ce niveau d’abrutissement raciste, on peut se dispenser d’intervenir dans un débat politique.


        • millesime 2 août 2013 16:52

          c’est David contre Goliath non ? et Goliath à si peur que çà de David ? hihi (la plus puissante armée du monde.. !)
          http://millesime.over-blog.com


          • antyreac 2 août 2013 16:56

            Un des leitmotiv de la propagande pro-castriste est d’attribuer la misère des travailleurs cubains au blocus des impérialistes yankees. Hélas, encore un mensonge car il y a un embargo mais pas de blocus. A ceux qui sont tombés dans ce panneau, il suffit de constater que les navires peuvent accoster et quitter Cuba sans être interceptés par l’US Navy et que les vols en provenance de l’Europe et d’ailleurs peuvent atterrir et décoller à Cuba sans être intercepté par l’US Airforce. Et si la pauvreté des travailleurs cubains provenaient à la fois de l’incurie du gouvernement et du parasitisme de sa nomenklatura.

            Cette nouvelle bourgeoisie qui reçoit, en échange de son service du roi Castro, un niveau de vie plutôt agréable, (écoles, magasins, hôpitaux séparés) nettement au-dessus des 12$ mensuels touchés par le peuple. La malnutrition frappe à Cuba, pas Fidel et Raoul, mais le peuple. Quand à ceux qui oseraient contester le régime ou refuseraient d’exprimer leur gratitude au parasite maximo, ils deviennent des parias : privés de coupons, ils se voient jetés à la rue sans accès à une nourriture. Mais comme ce sont des “ennemis du peuple”, ils peuvent crever pourvu qu’ils le fassent dans la discrétion. Evidemment, la malnutrition n’est que de la propagande anticommuniste, Jean Ziegler a évité ce sujet pour ne pas froisser son ami, et tant pis pour le peuple. La gauche c’est beau, c’est généreux… sauf pour les peuples victimes de dictatures de gauche même pour les plus meurtrières : la liste est longue de la Russie de 1917 au Zimbabwe. Et le pire, des centaines de milliers de Cubains ont fui Castro mais, on attend encore le récit d’un Cubain risquant sa vie pour rejoindre la “révolution”, fuyant l’horrible Busch et les odieux Etats-Unis caca-pipi-talistes..


            • CN46400 CN46400 3 août 2013 09:55

              Malnutrition à Cuba ? Bravo, vous avez gagné, depuis Goebels on n’avait pas fait mieux ! Mais savez-vous que depuis que la natalité cubaine a baissé (pilule oblige...) il y a de moins en moins de petit bébés à faire cuire dans les chaumières cubaines ?....


            • antyreac 3 août 2013 12:10

              Ces informations émanent des sources journalistiques qui connaissent le sujet mieux que vous et moi... 


            • Mowgli 2 août 2013 17:10

              En tout cas, il faut saluer bien bas le système politique cubain par lequel lequel le pouvoir passe de frère aîné en frère cadet.

              — Pourvou qué ça doure !
              — Pas de souci, c’est la belle vie, ça durera, Papy Castro ayant fait de son vivant un grrrros dépôt à la banque de sperme de la Havane. Suffira de trouver les jineteras pour faire des petits frères à Raoul et à Fidel.


              • antyreac 2 août 2013 17:24

                La révolution cubaine, une des ses escroqueries qui a permis à Fidel Castro de privatiser l’île à son profit grâce à une clique de courtisans et de complices. Batista, l’odieux dictateur était un amateur en comparaison de Fidel Castro qui a imposé, lui, un véritable régime totalitaireSelon la propagande du régime et celle des “amis” de Cuba, ce serait donc véritable progrès social que de passer d’un régime autoritaire à totalitaire. A Cuba comme en URSS, au Cambodge, en Chine, la révolution engendre un régime anti-démocratique, ennemi du peuple adoré en paroles, mais méprisé et exploité en fait.. Et ceux qui soutiennent Castro sont, en réalité, contre le peuple cubain embrigadé, appauvri, désespéré et vivant dans la crainte..


                • antyreac 2 août 2013 19:35

                  Encore une personne qui se lève contre la dictature cubaine



                  • antyreac 2 août 2013 21:59

                    L’argument des pro-castristes se base toujours sur la victimisation de Cuba, bastion du bon communisme face au méchant impérialisme américain, le social-impérialisme soviétique on oublie ! Si le peuple cubain vit dans la misère et dans la terreur, ce serait évidemment la faute à l’oncle Sam et à son blocus… qui n’existe pasEt si la pauvreté des travailleurs cubains provenaient à la fois de l’incurie du gouvernement et du parasitisme de la nomenklatura, la nouvelle bourgeoisie qui reçoit, en échange de son service du roi Castro, un niveau de vie plutôt agréable, (écoles, magasins, hôpitaux séparés) nettement au-dessus des 12$ mensuels touchés par le pauvre peuple.

                    Amnésie Internationale et les spécialistes de l’indignation de gauche
                    Depuis quelques mois, Dick Marti et des droits-de-l’hommistes s’agitent pour faire fermer Guantanamo. Bonne idée de mettre un terme à cet espace de négation des Droits de l’Homme, mais que Cuba subisse une dictature depuis 1959, cela ne les concerne pas. Toujours deux poids, deux mesures avec une indignation à deux vitesses.

                    Selon 20 mn du 12 janvier 2007, le sommet du mauvais goût a été utilisé par Amnesty International qui oublie le nombre de prisonniers politiques à Cuba. Selon Trial, le régime cubain a assassiné plus de 15’000 personnes, mais cela, Amnésie Internationale l’oublie depuis plus de 50 ans. Toujours cette mauvaise foi des imposteurs de la défense des Droits de l’Homme. Les victimes des régimes sanglants de gauche peuvent encore attendre longtemps ! Des années après leurs morts, le négationnisme les maintient dans l’oubli. Tout cela pour protéger des serial killers !.


                    • jgal 3 août 2013 17:07

                      « Le blocus n’existe pas ». Alors, il faut prévenir d’urgence l’Assemblée Générale des Nations Unies qui a voté à l’unanimité pour sa suppression !
                      Au passage, on apprécie la qualité intellectuelle des détracteurs de la révolution cubaine sur ce site..


                    • antyreac 3 août 2013 17:28

                      Ce sont les données des spécialistes de l’information sûrement mieux renseignés que vous


                    • CN46400 CN46400 2 août 2013 22:10

                      Et pendant que les pro-yankee dégoisent à qui mieux mieux sur les Castro, 6000 toubids qui viennent de sortir des universités de Cuba sont en partance pour le Nordeste du Brésil afin d’y soigner des malades insolvables qui n’interessent pas les toubids « libéraux » brésiliens. En échange le Brésil reconstruit le port de la Havane (Mariel). En espérant que bientôt, la levée de l’embargo US permettra une exploitation normale de ce port (actuellement un bateau qui a accosté à Cuba ne peut accoster dans un port US avant 6 mois...).

                      Les chiens aboient et la caravane passe

                      Du Brésil, une centaine (entre 1 et 2%) de ces toubids tenteront de rejoindre, clandestinement, leur famille à Miami, avec tous les risques de la clandestinité aux USA. Alors que s’ils avaient volé un bateau de pêcheur à Cuba ils auraient été reçus en grande pompe...L’idéal serait d’obtenir un visa du bureau US de la Havane, mais il faut être dissident depuis longtemps pour espérer en obtenir un !


                      • CN46400 CN46400 2 août 2013 22:32

                        Les 25 vérités de Raúl Castro sur Cuba
                        Posted 1 août 2013 by cubanismo
                        Salim Lamrani

                        Comme à son habitude, le président cubain s’est montré très critique lors de son intervention le 7 juillet 2013 devant le Parlement cubain. Il s’affirme, une fois de plus, dans son rôle de premier dissident du pays.

                        1. Avec la légalisation du dollar en 1993 suite à la grave crise économique qui a frappé le pays après l’effondrement du bloc soviétique, un système de dualité monétaire a été établi à Cuba. En 2002, en plus du peso cubain et du dollar, le peso convertible (CUC) a été introduit dans l’île. De 2002 à 2004, il y eut ainsi trois monnaies en circulation à Cuba, jusqu’à la disparition du dollar en 2004. Désormais, le peso cubain côtoie le peso convertible avec une différence de valeur allant de 1 à 24. Cette double monnaie est source d’inégalité au sein de la nation dans la mesure où la plupart des Cubains reçoivent leur salaire en peso cubain et non en CUC, réservé au secteur touristique. Raúl Castro est conscient de cette réalité. Selon lui, « le phénomène de la dualité monétaire constitue l’un des obstacles les plus importants au progrès de la nation ».

                        2. Le Président cubain est un farouche détracteur de l’indolence et l’incompétence qui caractérisent parfois les Cubains et souligne « la nécessité d’une lutte énergique contre les mauvaises habitudes et les erreurs qui sont commises quotidiennement dans les sphères les plus diverses par beaucoup de citoyens, y compris les militants ».

                        3. La crise économique engendrée par la Période spéciale débutée en 1991 a eu un impact extrêmement négatif sur les valeurs de la société cubaine, devenue moins solidaire et plus égoïste. « Nous avons perçu avec douleur […] la détérioration continue de valeurs morales et civiques, comme l’honnêteté, la décence, l’honneur, l’honorabilité et la sensibilité face aux problèmes des autres », note avec amertume le chef d’Etat.

                        4. Raúl Castro fustige les vols récurrents commis à l’encontre de l’Etat, qui sont devenus la norme : « Une partie de la société considère comme normal de voler l’Etat ».

                        5. Le Président dénonce également « les constructions illégales, dans des endroits interdits de surcroit », ainsi que « l’occupation illégale de logements ».

                        6. Le règne de « l’impunité » favorise « la commercialisation illicite de biens et de services » à Cuba et affecte grandement l’économie nationale et les ressources de l’Etat.

                        7. Un nombre important de fonctionnaires cubains n’effectuent pas l’intégralité de leur service pour lequel ils sont rétribués, ce qui a un impact négatif sur la productivité nationale et affecte le bon fonctionnement des services publics.

                        8. « Le vol et le sacrifice illégal de bétail » est un phénomène en pleine expansion, tout comme « la capture d’espèces marines en voie d’extinction », « la coupe de ressources forestières, y compris dans le magnifique Jardin botanique de La Havane ».

                        9.« L’accaparement de produits déficitaires et leur revente à des prix supérieurs » est devenue une activité lucrative à Cuba où des personnes peu scrupuleuses profitent des vicissitudes et difficultés quotidiennes de la population pour s’adonner à la spéculation.

                        10. Le développement de jeux illégaux est en plein essor dans l’île et implique des sommes conséquentes.

                        11. La corruption est une réalité endémique à Cuba et de nombreux fonctionnaires acceptent « des pots-de-vin et des prébendes ».

                        12. Une certaine catégorie de la population s’adonne au «  harcèlement des touristes », ce qui est susceptible de représenter un grave danger pour l’économie du pays, dépendante de ce secteur, lequel représente la troisième source de revenus de la nation.

                        13. Raúl Castro regrette les manquements au « devoir citoyen » et les atteintes portées à la vie en communauté. Il fustige le tapage diurne et nocturne, les tags sur les murs, le fait de jeter des déchets sur la voie publique, la consommation d’alcool sur la voie publique et la conduite en état d’ivresse, la dégradation de biens publics, faits de plus en plus répandus au sein de la société.

                        14. Les manquements aux règles élémentaires d’hygiène, tel que l’élevage de porcs en pleine ville, mettent en danger la santé de la population.

                        15. La fraude dans les transports en commun est également un phénomène préoccupant, à quoi s’ajoute le vol des recettes de vente de tickets par les employés eux-mêmes.

                        16. Malgré un demi-siècle de Révolution et la mise en place d’un système social basé sur la solidarité et l’aide aux plus vulnérables, le président cubain constate que « l’on ignore les normes les plus élémentaires d’éducation et de respect vis-à-vis des personnes âgées, des femmes enceintes, des mères accompagnées d’enfants en bas âge et des personnes souffrant d’un handicap ».

                        17. Le plus grave selon lui est que « tout cela se déroule sous notre nez, sans susciter le rejet et l’affrontement citoyens ».

                        18. L’éducation est l’une des grandes réussites du processus révolutionnaire cubain et l’un des piliers de la cohésion sociale. Néanmoins, ce secteur n’est pas exempt de critiques. Raúl Castro dénonce l’implication de certains enseignants et de parents d’élèves dans des cas de fraude académique, avec des conséquences néfastes pour la société. « On sait que le foyer et l’école conforment le binôme sacré de la formation de l’individu en fonction de la société et ces actes représentent non seulement un préjudice social, mais également une grave fissure de caractère familial et scolaire […]. La famille et l’école doivent inculquer aux enfants le respects des règles de la société ».

                        19. Raúl Castro admet que même si la prévention et le travail politique ont été privilégiés pour résoudre les problèmes plutôt que la force coercitive de la loi, il convient de « reconnaitre que cela n’a pas toujours été suffisant ».

                        20. Le président cubain reconnait que le fléau de la « corruption administrative » touche les cadres et parfois même certains hauts dirigeants.

                        21. « Nous avons reculé en terme de culture et de civisme citoyens », souligne Raúl Castro.

                        22. « J’ai la sensation amère que nous sommes une société de plus en plus instruite, mais pas nécessairement plus cultivée ».

                        23. Le Président cubain fustige « le manque d’exigence, d’ordre et de discipline », « l’absence de systématicité dans le travail dans les différents niveaux de direction » et « le manque de respect de part des entités de l’Etat de l’institutionnalité en vigueur ».

                        24. Comment est-il possible d’exiger alors de la population de respecter les règles en vigueur, si l’Etat lui-même ne respecte pas la loi, questionne Raúl Castro ?

                        25. A son habitude, Raúl Castro s’est montré direct, incisif et implacable à l’égard des membres de son propre gouvernement : « Les dirigeants, des instances nationales jusqu’à la base, doivent abandonner la passivité et l’inertie dans leur conduite. Ils doivent cesser de regarder ailleurs, alors que le problème se trouve sous leurs yeux ».

                        Salim Lamrani


                        • antyreac 3 août 2013 12:17

                          Vous souligniez à travers les différents points l’incurie générale à cause de d’un régime communiste corrompu et corrupteur.


                        • Loatse Loatse 3 août 2013 14:34

                          On retrouve les mêmes « travers » dans les pays communistes que dans les pays dits démocratiques ou bien dans les théocraties.. le « faites ce que je dis pas ce que je fais »...

                          et donc en pratique l’idéal (démocratie, communisme, etc..) est appliqué à la base de la pyramide, jamais ou très rarement au sommet...

                          J’en ai donc déduis que toutes nos sociétés sont de forme pyramidale avec ses élites qui gravitent autour d’un pouvoir, ses larbins (ceux qui sont prêts à bafouer cet idéal en échanges de privilèges (financiers ou autres..), bref in fine la corruption à tous les étages..

                          Mais comme les peuples sont tout sauf aveugles, il arrive un moment ou ceux ci inévitablement refuseront de servir des cobayes à des idéologues que tout séparent de leur condition..

                          Donc pour en revenir à cuba, un peuple pauvre selon nos critères, qui sait que son régime est corrompu et qui ne voit pas sa condition s’améliorer et que l’on traite comme on traite des enfants en lui interdisant ce que l’on pense être (à tort ou a raison) dangereux pour lui a de fortes chances de céder aux sirènes de ces régimes non moins corrompus et fort peu exemplaires... (43 millions d’américains vivent à la fois sous le seuil de pauvreté et sous le patriot act. on ne peut plus liberticide.) ou de se révolter contre le pouvoir en place ne serait ce parce que celui ci est inapte à améliorer leurs conditions de vie et leur garantir le minimum de liberté et d’ouverture au monde..

                          Toutefois par les temps qui courent et la bientôt faillite de l’ultra libéralisme, en constatant ce qu’il advient de la grèce..de l’espagne, de l’italie on ne peut nier que la souveraineté d’un état lui évitera d’etre bradé aux enchères...morcelé et vidé de sa substance (sa culture)..

                          et il me faut bien reconnaitre que cuba, comme le vénézuela ne tente pas d’importer à coup de bombes son idéal, ne pratique pas l’ingérence, ne pille pas les richesses des autres nations, bref s’auto suffit de son mieux...

                          De là à en faire un paradis et un exemple à suivre idéologiquement, il y a une sacré marge...


                          • CN46400 CN46400 3 août 2013 15:47

                            « en pratique l’idéal (démocratie, communisme, etc..) est appliqué à la base de la pyramide, jamais ou très rarement au sommet... »

                            Et moi qui croyait que Raoul Castro était plus près du sommet que de la base......


                          • Loatse Loatse 3 août 2013 16:40

                            le citoyen lambda est il libre d’exprimer « ces 25 vérités » soit en autres se montrer " direct, incisif et implacable à l’égard des membres du gouvernement : ?

                            La presse peut elle faire paraitre ces critiques ?


                            • jgal 3 août 2013 17:17

                              Ben oui, de manière générale à Cuba on a le droit de commenter et de reprendre les discours de Raul Castro.. Pour tout dire, c’est dans cette intention que Raul Castro fait ce discours, pour que la population elle-même mène ce combat contre la corruption et l’incurie dans certains secteurs de l’économie. Cela veut dire résoudre les problèmes vers la haut, et non pas en annulant tous les acquits de la révolution (santé, éducation logement gratuits, médecine de haut niveau et Indice de développement humain très élevé pour un état de ce niveau de développement). Ca c’est le rêve de tous ceux qui vomissent les révolutions en général, qu’elle soit cubaine, chinoise, ou.. française.


                            • antyreac 3 août 2013 18:22

                              Il suffit pas d’énoncer des contre vérités pour l’on soit cru

                              Les faits sont têtus Cuba est une dictature qui cherche actuellement de changer de cap sous la houlette de Raoul mais elle est si mal en point que tôt ou tard elle va s’écrouler malgré l’aide que lui apporte les nouveaux amis Sud-Américains 

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