Qui veut la peau de l’Europe ?
Les économico-tartufes, après nous avoir abreuvé pendant des mois de l’impossible rechute des marchés, de l’efficacité des plans de relance feraient bien d’exhumer leurs analyses financières vieilles de quelques mois....Vous avez eu les "plans de relance", vous avez les "plans de soutien", vous aurez les "plans de sauvetage"...ou de "sauve qui peut". Il n’y a jamais eu de reprise, mais juste une gabegie gouvernementale, en millier de milliards de dettes, que les générations futures ne pourront jamais payer. Juste pour sauver les banquiers.
Au ridicule jeu des notations, et en vertu des critères appliqués à tous les pays, les pires notes devraient être attribuées aux anglais et aux américains. Ce n’est qu’en vertu d’un privilège impérial inventé à Bretton Woods que ces derniers sont exemptés de rigueur budgétaire (2). Le FMI, bras armé de l’ordre monétaire d’après guerre, inventé par les vainqueurs, vient de subir un sévère camouflet à la dernière réunion du G20 :
Le Canada, ainsi que l’Australie et le Japon ont avancé que leurs banques ne devaient pas payer pour les errements de leurs homologues américaines et européennes. Une demande appuyée par des grands pays émergents, comme le Brésil et l’Inde qui ont fait valoir que leur secteur bancaire est en bonne santé et n’a donc pas besoin de l’établissement d’un fonds de sécurité. « C’est une vue un peu optimiste », a estimé le sherpa Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du FMI qui avait présenté de nouvelles propositions de taxes à Busan.
La taxe bancaire mondiale est déjà enterrée. A l’issue de deux jours de réunion dans le port sud-coréen de Busan, les ministres des Finances du G20 ont du abandonner définitivement l’idée d’imposer une taxe universelle sur les banques afin de financer des opérations de sauvetage du secteur financier. Sous la pression du Canada, du Japon et de plusieurs pays émergents, la réunion du G20 a décidé que l’imposition de taxe ne concernerait que les pays où les gouvernements ont financé des plans de sauvetage de leurs banques suite à la tempête financière déclenchée à Wall Street en 2008. Ce communiqué laconique est clair, dorénavant c’est chacun sa « merde », excusez le terme mais je n’en ai pas trouvé de plus précis.
L’empire vacille ?
Une inévitable fuite en avant a commencé, tous les coups seront permis. La dégradation des pays européens, c’est une autre forme de la taxe impériale, qui impose un relèvement des taux sur les dettes souveraines. La Grèce a servie de laboratoire aux banquiers américains en toute impunité(3), ils auraient tort de ne pas continuer. Les anglo-américains, dans la course au cash, la vente de bons du trésor, n’ont plus d’autres choix que de créer une défiance vis-à-vis de l’Europe pour attirer les capitaux et couvrir leurs gigantesques déficits, malgré l’universelle certitude qu’ils ne pourront, eux, jamais rembourser.
Les traditions impériales
Relire quelques ouvrages historiques concernant le rôle des anglo-américains et leur situation financière, particulièrement avant les deux guerres mondiales, offrent d’inquiétantes similitudes avec le temps présent ; ils étaient à chaque fois en situation de faillite. Les anglais au début de la première, les américains de la seconde. Ce sont leurs diplomaties souterraines qui ont créé ces guerres, par le jeu de subtiles alliances.....inéluctables, car comme disait Lord Beaconsfield, ministre de sa gracieuse majesté la reine d’Angleterre : " L’Angleterre n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts".
Les américains ne sont pas venus en 1917 pour La Fayette, mais pour se partager avec les anglais les dépouilles de l’empire Ottoman, et les champs pétroliers du moyen orient. Le soir même de la déclaration de la guerre de 1914, avant que le premier soldat anglais n’eût franchi le détroit du Pas de Calais, Londres s’attribuait les 25% de l’Anatolian Railway dans la Turkish Petroleum. Cela faisait 100% des pétroles turcs pour les pétroliers britanniques, qui en détenaient déjà 25% par Royal Dutch Shell et 50% par l’Anglo-Persian Oil Cy. Cette décision diplomatique ne pouvait être entérinée qu’à la condition que la Turquie de fut vaincue.
Le Cartel Rockefeller, et son serviteur Wilson, ne pouvait laisser les anglais prendre la part du lion, et se rappelèrent que presque deux ans avant leur entrée en guerre, les allemands avaient torpillé le Lusitania avec 128 américains à bord(4). Ce président américain à l’échine souple qui avait déjà vendu son pays aux banquiers le 23 décembre 1913 par le « Federal Reserv Act »(5), n’était plus au détail près. Les confessions de ce président résument sa carrière(6).
Les rendez vous de l’histoire
Par un curieux hasard de l’histoire, la plus grande catastrophe écologique américaine est en train de souiller ses côtes avec un pétrole rouge comme le sang des victimes tombées pour assouvir le pouvoir et le contrôle de l’énergie. Par un plus grand hasard, la compagnie responsable de ce désastre, est la British Petroleum, héritière des compagnies anglaises de John Deterding, qui se disputa le monde avec J.D Rockefeller. Le premier mourut peu avant la deuxième guerre mondiale, après avoir financé l’ascension d’Hitler, les successeurs du second s’associèrent avec le pire cartel nazi, IG Farben, pour la domination mondiale (8). Par une coïncidence encore plus incroyable, la Turquie risque de quitter l’axe du bien, dirigé par les anglo-saxon, suite à l’agression de son convoi humanitaire dans les eaux internationales. L’histoire donne de curieux rendez vous à ces non moins curieuses alliances ; Les dépouilleurs de l’empire Ottoman alliés de la Turquie ? Il n’y a que Corneille pour faire dire à son héroïne : « qu’’il est beau, l’assassin de papa »
Pas une guerre depuis plus d’un siècle n’a eu d’autre buts que d’assoir la main mise des oligarques anglo-américains sur la finance mondiale et le contrôle des énergies. Les armes de destruction massive en Irak, on les cherche encore....... en Afghanistan, le mollah Omar a pris la fuite en mobylette........ Ben Laden s’est vaporisé, comme l’avion de chance ville(9).
Espérons que les guerres hégémoniques du XXI ème siècle restent circoncises et économiques, dix millions de chômeurs sont préférables a dix millions de mort….de sinistre mémoire.
Denissto
(1)L’Europe dégradée par HSBC
Côté endettement en Europe, la série se poursuit. Ce vendredi, HSBC a dégradé sa recommandation sur l’Europe, hors Royaume-Uni, de « neutre » à « souspondérer », car « il reste encore beaucoup trop d’incertitudes sur la santé des banques, sur l’avenir de l’euro, sur les dettes souveraines, et sur la croissance pour prendre des risques sur cette région actuellement ».
article complet : http://www.lefigaro.fr/tauxetdevises/20 ... dollar.php
(2) http://www.youtube.com/watch?v=YoFJB6LDdHI
(3) http://denissto.eu/node/241
(4) http://www.herodote.net/histoire/evenem ... r=19150507
(5) viewtopic.php ?f=8&t=3639&start=0&hilit=secret+FED
(6) "Nous sommes devenus un des moins bien dirigé, un des plus entièrement contrôlé et dominé des Gouvernements du monde, non plus un gouvernement de libre opinion, non plus un gouvernement par conviction et vote de la majorité, mais un gouvernement par l’opinion et la coercition d’un petit groupe d’hommes dominants."
Woodrow Wilson (1856-1924), 28e président américain.
(7) http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/histoir ... rsique.asp
(8) http://lemirador.over-blog.fr/ext/http: ... 14693.html
(9) http://www.youtube.com/watch?v=y75O4k85UAA
16 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON