Référendum en Colombie : l’accord de paix avec les FARC a été rejeté
Le Président Santos assure que le cessez-le-feu sera maintenu si les FARCS acceptent des pourparlers de paix.
Les électeurs de Colombie ont rejeté à une courte majorité l’accord de paix entre le gouvernement et les FARC.
Par 50,2 % contre 49,8%, le résultat du vote d’hier (2 octobre 2016) suspend la promulgation d’un accord prévu pour mettre fin à 52 ans de guerre civile et permettre aux combattants des FARC de réintégrer la société et former un parti politique. Pourtant, tous les sondages avaient donné le "oui" vainqueur de la consultation.
Le Président Santos, qui avait favorisé la campagne de « oui », a déclaré après les résultats que le cessez-le feu bilatéral avec les FARC "[était] toujours en vigueur et devrait le rester". Il a déclaré qu'il tendrait la main aux dirigeants de l'opposition et qu’il avait missionné les négociateurs du gouvernement pour encontre les dirigeants de FARCS à Cuba aujourd’hui, lundi : « Je ne vais pas abandonner. Je vais continuer à rechercher la paix jusqu’à la fin de mon mandat ».
Le chef des FARC, Rodrigo Londono, a affirmé que le groupe maintenait sa volonté de paix malgré le résultat du référendum : "Les FARC maintiennent leur décision d’utiliser uniquement des mots comme armes pour construire l'avenir. Le peuple colombien qui rêve de paix peut compterz sur nous, la paix triomphera."
Le taux de participation au référendum a été faible, moins de 40 pour cent. Au siège de campagne des partisans du « oui », les gens étaient en colère et en état de choc à l’annonce des résultats. Certains étaient en larmes tandis que d'autres scandaient "nous voulons la paix".
L'ancien président Alvaro Uribe a orchestré la campagne du « non », en faisant valoir que les rebelles devaient « être emprisonnés pour leurs crimes » et et être mis dans l’impossibilité d’accéder à des postes d’élus..
Le conflit a fait environ 220.000 morts et « déplacé » environ huit millions de personnes. La moitié des 42 millions d’habitants du pays vit dans la pauvreté et plus de huit personnes sur dix en zone rurale n’ont pas d’eau potable.
Le 2 septembre, j’écrivais ici : « Les principaux acteurs ont su surmonter la violence pour fermer une page sombre de leur histoire. Puissent les Colombiens vivre enfin dans un monde apaisé. » Je renouvelle ce souhait, même si les étapes semblent plus longues et plus difficiles que je n’aurais espéré.
17 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON