merci. Ce que vous ne savez pas, et que seule l’expérience apprend c’est qu’il est des cas où la patience ne sert à rien. Il y a trente et un ans j’ai démarché comme un fou pour tenter de faire réaliser la première description du retournement de la sphère en dessun animé. Les images de synthèse n’existaient pas. J’ai contacté le SERDAV ( service d’étude et de réalisation de documents audiovisuels, service du Cnrs dirigé à l’époque par Jean-Michel Arnold. Je suis monté le voir. Tout était prêt. A l’époquer un dessin animé aurait coûté 10.000 euros. J’avais la maquette sous forme de « flip book ». C’était unique au monde. On aurait pu être « the first in the world ». En feuilletant on voyait la sphère se retourner. A l’époque les images de synthèse n’existaient pas. Et ... rien. Alors, on se dit « a quoi sert le SERDAV ? ». Un an plus tard l’américain Nelson Max sortait son film, avant nous. Succès mondial dans les instituts de maths (en bon américain il a même gagné du fric en vendanyt son film, cher). J’aurais cinquante histoires de ce genre à raconter ( voyez la MHD ). C’est quoi, la « patience », le « calme » ? Ca consiste à perdre des mois, des années, à monter des dossiers qui finissent dans des tiroirs. Savez vous combien d’envois j’ai fait pour publier mes deux gros articles de cosmo (Nuevo Cimento 1994 et Artophysics and Space Science 1995) ? Réponse : cent. Type de réponse, laconique « sorry, we don’t publish speculative works ». Pour publier l’arriéré de travaux au colloque de 2001 ( « where is the matter ? » ) j’ai du me livrer à un chantage et dire : si vous n’acceptez pas mon papier je raconterai dans mon prochain livre ce qu’a fait Bosma, en m’interdisait de parole au colloque de Montpellier en 1999, et le labo sera discrédité. J’ai du en venir là. J’ai obtenu un « poster ». Et on me parle de patience ! Dans ce forum un intervenant sous pseudonyme, à propos de la Z-machine a dit « qu’à son avis j’avais abandonné un peu vite ». Ca veut dire quoi ? Que faire quand tout ce qui est proposé ( et qui ne l’est même pas en fait ) revient à entendre « travaillez, donnez vous idées et nous les utiliserons pour faire des bombes, dans des labos où vous n’aurez poas accès. Nous mettons tout en place pour cela en suivant vos suggestions ».
C’est quoi, l’UNESCO ? Un fromage peuplé de fonctionnaires grassement payés, de « fils se chefs de tribus », de cousins de politiciens, de maîtresses de gens en place, de gens « politiquement et scientifiquement corrects », qui profitent de cette structure. Voyages aux frais de la princesse, poudre aux yeux eet même carrément argent détourné. Si quelqu’un voulait faire quelque chose à l’UNESCO il faudrait d’abord créer un « département de diffusion des connaissances par l’image ». On placerait des tas de petits copains. On monterait à prix d’or des opérations bidons et, peut être, tout en bout de chaîne y aurait-il trois sous pour SSF ....
Sachez que quand les Lanturlu sont sortis, N maisons d’édition en France ( Le Seuil avec Lévy-Leblond, Fleurus avec Reeves, et même Belin avec Ian Stewart ) on tenté de créer des clones des Lanturlu. Echecs complets. Je reste le seul au monde à savoir manier cette étrange technique, qui mélange la science, le dessin, les gags et un soupçon de poésie
Ah, il y a deux ans une femme de l’UNESCO m’avait contacté. Elle me demandait si la bande dessinée pourrait être un bon moyen d’apporter des connaisssances technico-scientifiques dans les pays africains. Dialogue ? Je réponds :
- Bien sûr !
- Connaîtriez vous quelqu’un qui puisse créer ces albums ?
- Moi, tout simplement. On commence demain.
- Monsieur Petit, vous ne m’avez pas comprise. Nous cherchons des auteurs Africains et des dessinateurs africains qui puissent faire ces albums. Vous interviendriez en tant qu’expert, non en tant qu’auteur.
Une mission de l’UNESCO doit, à prix d’or, actuellement sillonner l’Afrique pour chercher le J.P.Petit ...
africain.
Que faire, quand on est face au Mur de la Connerie ? Etre « patient » ?
Il y a aussi une question de TEMPS. Gilles et moi passons nos soirées à saisir des envois de 10 et 20 euros (merci à ces gens. Sans eux l’association partirait vite en dépôt de bilan ) jusqu’à point d’heure. Je dois me battre pour cette histoire de séminaire de cosmo et pour tenter de contacter Hulot et Fabius pour cette histoire de fusion a-neutronique. Comment rencontrer Al Gore ? Dites-le moi !!
Ces BD sont un vecteur de diffusion d’idées. J’attends que nous ayons, disons, 6000 euros d’avance pour pouvoir me remettre à créer des albums, des livres, sans avoir sans cesse l’oeil rivé au baromètre des comptes. Je ne l’ai pas dit, mais il y a six semaines, quand j’ai tiré la sonnette d’alarme, en comptabilité prévisionnelle on était à - 3000 euros ! On avait de l’argent sur le compte, mais si tous nos traducteurs nous avaient présenté leurs factures il aurait fallu payer cela de notre poche, sauf trahir notre parole Maintenant on est à + 4000. Si j’avais annoncé ce chiffre de -3000, les traducteurs se seraient dit « on ne sera jamais payés ». Là, ceux qui bossent savent qu’ils le seront et ce à qui nous passons commande, pareil. Pourquoi est-ce qu’on s’est « réveillés si tard » ? Parce qu’on a cru une conne de l’UNESCO qui nous avait dit « Vous allez être aidés financièrement ». On a cru que l’association des Petits Débrouillards allait nous filer un coup de main, sous une forme quelconqe, ne serait-ce qu’en mettant un de ses permanent pour nous aider. J’ai cru Jean-Claude Giraudon, le président, qui m’a dit « on ne vous laissera pas tomber ». J’ai démarché envers des gens vers qui il m’avait dirigé. Mais au bout de six semaines, en on était en négatif complet et pas un sou ne rentrait. Giraudon m’a écrit « on a trouvé. Rendez les téléchargements des pdf payants, à 1 euro ». Ben voyons, pour les Africains, les Indiens....Il n’a rien compris, ce brave Giraudon.
Alors j’ai lancé cet appel sur mon site, pressant. Les cent types qui ont répondu immédiatement nous ont sorti de la mélasse en un mois. On est remontés à + 1000 euros. Mais là encore je n’ai pas osé afficher ce chiffre, trop bas. Maintenant, à plus de 4000, c’est devenu présentable, ca ne décourage pas nos candidats -traducteurs. Mais si les dons cessent, et si on « attend patiemment » on replonge aussitôt. Je vous le dis : si les 98 % d’inertes, qui me lisent sans sortir un euro ne réagissent pas, je mettrai la partie « récréative » de mon site en accès payant, au profit de SSF, aussi vrai que je m’appelle Jean-Pierre Petit. Je « perdrai patience ». Même si les connexions tombent de 3500 à .... 500. Mais 500 euros par jour ça fait 30.000 euros par an et ça sera ce qu’on payera si je fais de nouveaux albums et que je fais traduire les livres. Et les 9500 lecteurs qui auront décroché parce que’on leur demandera du fric iront se distraire ailleurs.
Quand je me remettrai à créer, et il nous faut un minimum de tranquillité financière pour que je puisse le faire, vous n’imaginez pas ce qui déboulera. J’ai dans la tête autant d’albums que ceux que j’ai déjà conçus. Je peux en écrire un tous les 15 jours. Alors SSF passera à la vitesse supérieure. Un jour il y aura 500 albums en téléchargement gratuit. Et l’UNESCO ( ou ... le Ministère de l’Education Nationale ) n’aurait pas réagi. Qu’est-ce qui vous empêche de démarcher, en groupe, vers ces forteresses. D’écrire aux médias, de bouger, en un mot ? Vous verrez comme c’est décourageant de se heurter à ces murs d’indifférence et d’incompétence. Essayez de faire parler de SSF à « C’est pas Sorcier ». Je suis passé une fois chez ces deux, très sympas, mais leur « production » acceptera-t-elle de faire de la pub à JPP le maudit. Essayez, vous verrez la réponse. Essayez les journaux télévisés, nationaux ou locaux, les radios, les journaux. Allez-y et ... soyez patients !
POurquoi des gens d’Agoravox ne se cotisent-ils pas pour se payer pour 1000 euros une pub dans le Monde ? Ou Science et Vie ? ...
Je parie de SSF survivra, se developpera, uniquement grâce à l’aide de dons de gens qui enverront des sommes ne dépassant pas 300 euros ( le maxi reçu ) avec des dons moyens de 50. On arrivera à faire des albums parlants ( ce que les types des Petits Débrouillards auraient pu nous aider à faire, au passage ). On sera un ... mini-Unesco, « privé », fonctionnant avec des dons. Si un jour des albums sur papier sont diffusés en France, dans les écoles, collègues, écoles, facs, à prix coûtant, ça sera au travers d’associations créées par des enseignants, des parents d’élèves. J’attends que ces gens se manifestent. Qu’ils s’organisent. Ca ne peut pas être comme il y a quelques années « M. Petit, si vous créez quelque chose, je suis... »
Ben voyons. JPP, le chien de traîneau, de tête, partout, « qui abandonne un peu vite », qui a « un sale caractère » et « qui manque de patience ».
Enfin... on est à + 4000, ça va. Merci à tous ces gens qui envoient.