Situation des enfants sans actes de naissance en Côte-d’Ivoire
La déclaration de naissance : un acte obligatoire négligé par les parents.
Cette opération qui donne lieu à l’établissement d’un acte de naissance, officialise l’identité de l’enfant.
Malheureusement, malgré la gratuité de l’opération, beaucoup de personnes – surtout des enfants – ne sont pas déclarés à l’Etat civil et sont ainsi privés du droit à une identité notamment le droit à un nom et d’acquérir une nationalité conformément aux termes de l’Article7 – 1 de
Pour remédier à ce problème le Gouvernement a organisé en 2007, dans le cadre de la sortie de crise, des audiences foraines uniquement au profit des personnes âgées de 13 ans et plus.
Les audiences foraines telles que organisées en 2007 n’ont pas concerné les enfants de moins de 13 ans et aujourd’hui beaucoup d’entre eux ne sont pas enregistrés à l’Etat civil.
Dans le Département de Yamoussoukro , l’enquête réalisée sur le sujet dans quatre (04) villages a permis de recenser 799 enfants non déclarés à l’Etat civil.
Ces enfants ne disposant par d’acte de naissance sont exclus du système scolaire ; ce qui les prive également du droit à l’éducation. Si rien n’est fait pour régulariser la situation de ces enfants certains d’entre eux seront également exclus du processus électoral dans quelques années. En effet ne disposant pas d’acte de naissance ces enfants ne pourront pas figurer sur les prochaines listes électorales.
La régularisation de la situation de ces enfants est de la responsabilité des parents qui doivent adresser au Président du Tribunal de Toumodi, une requête sur présentation d’un certificat de non déclaration de naissance, un certificat d’âge physiologique délivré par un médecin, et deux témoins majeurs. Cette démarche est conditionnée par le paiement de frais évalués à 7 500FCFA(17$) pour les enfants dont l’âge est situé entre 0 et 13 ans.
La méconnaissance de la procédure telle que décrite ainsi que les tracasseries administratives d’une part et les frais à engager d’autre part, constituent les principaux obstacles à la régularisation de la situation de ces enfants.
Pour ne pas être taxé d’exclusionnite, le prochain pouvoir qui sera issu des élections à venir devra tout mettre en oeuvre pour lever ces différents obstacles ce qui devra faciliter l’enregistrement de ces enfants à l’Etat civil pour qu’ils disposent d’une identité. Il est à préciser que le 30 novembre a été retenu pour l’élection du Président de la République. Toute fois la population se demande bien si cette date sera respectée car jusqu’à présent les listes électorales ne sont pas encore publiées en raison dit-on de la présence suspecte de plus de 2 millions de personnes sur cette liste.
Brou Kouamé
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