Son Altesse impériale Nicolas 1er
Déclaration du Président de la France à l’occasion de la remise du grade de Commandeur de la Légion d’Honneur au premier ministre du Québec, le 2 février 2009 à Paris
Après quelques jours de recul, force est d’admettre que le nouvel empereur autoproclamé de tous les français de France joue une fois de plus à l’apprenti sorcier.
Son Altesse impériale clarifie sa pensée et sa position à l’égard du Canada et du Québec. Sous l’influence d’un magnat de la haute finance et de la presse écrite canadienne, il pontifie solennellement que le Québec et le Canada ne font qu’un, qu’il ne voit pas l’intérêt de scinder un si bel ensemble et qu’il nous aime beaucoup : les québécois comme des frères et les canadiens comme des amis. Grand bien lui fasse, jusque-là, c’est une opinion qui en vaut bien d’autres surtout en sachant qui lui souffle les réponses.
Mais son Altesse toute impériale, ajoute du même souffle que le québécois, que les québécois se cantonnent dans un sectarisme dépassé et poursuit en nous faisant une leçon bien sentie de morale.
Aux dires de ce monsieur qui se veut l’émule de Napoléon, en nous référant à la définition du Petit Robert, les québécois souverainistes, entre autres et surtout, seraient “des adhérents intolérant d’une secte religieuse, professant des opinions étroites et faisant preuve d’intolérance en politique, religion et philosophie“. Il trouve répugnant ce sectarisme dépassé, ce n’est pas sa tasse de thé, qu’il dit. N’en jetez plus la cour est pleine.
Que ce monsieur qui est à mille lieues de la réalité proclame son attachement pour un Canada uni, fort et assimilateur, c’est son droit. Qu’il subisse une influence à sens unique d’un porte-étendard d’un fédéralisme dépassé, c’est aussi son droit : on ne juge pas de ses fréquentations ; certains médias français dénoncent régulièrement ses accointances douteuses.
Mais de toute sa hauteur et de sa condescendance qu’il se permette de traiter une grande partie de québécois de sectaire, c’est dépasser les limites du savoir-vivre et de la décence. Mais il en n’est pas à sa première transgression, en faire la liste serait lui accorder une importance qu’il ne mérite pas. Déjà, de consacrer plus ou moins six cents mots à ce sinistre individu, c’est payer très cher son importance toute relative.
Que son Altesse impériale sévisse dans l’Hexagone, il a été élu, les français doivent l’endurer jusqu’en 2012. Nous, nous avons Stephan Harper, à chacun sa peine.
Il se voit plus grand que nature pour une “Xième“ fois. Son Altesse aime beaucoup les caméras. Il a joué le super-héros, il est un président bling-bling, il veut dompter un capitalisme sauvage, il se voit le défenseur de la veuve et de l’orphelin tout en muselant les médias, en mettant sous sa botte les réseaux de télévision, en privilégiant les nantis au détriment de la classe laborieuse et nous pourrions enligner plusieurs législations à caractère douteux.
Donc entendre son Altesse impériale faire la morale aux québécois en sachant les reniements, les trahisons et les tergiversations de son parcours politique, c’est une ironie à faire brailler une statue de marbre.
Que monsieur Sarkozy sévisse en France, au demeurant en Europe, les français l’ont voulu ainsi, mais de grâce gardez-le pour vous. Nous avons enduré George W. durant 8 ans dans notre cour arrière. Chers amis français, faites en sorte de ne pas trop l’exhiber, sinon nous allons vraiment devenir sectaire.
En conclusion, nous pourrions dire comme le dicton : Sarkozy n’est pas la France tout comme “une rose ne fait pas le printemps“.
Bernard Fournelle Granby (Québec)
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