Un sondage confirme l’épidémie culturelle du viol au sein de la société africaine du sud : un quart de la population masculine a déjà violé quelqu’un.
Si vous tombez de votre chaise en lisant cela, sachez que ce problème ne date pas d’hier. Le véritable souci est que cette plaie affectant de manière exacerbée l’Afrique du Sud s’est aggravée avec le temps.
Le gouvernement n’a donc pas trouvé de solution adéquate pour endiguer la progression du nombre de viols. Il faut préciser que l’enjeu est de taille car il s’agit carrement de changer des mentalités bien ancrées.
Une instance médicale gouvernementale a ainsi organisé un sondage tant dans les zones urbaines que rurales et toutes races confondues dans les provinces de KwaZulu-Natal et Eastern Cape.
1738 hommes ont accepté de répondre au sondage de manière complètement anonyme. Il en ressort que :
- 3/4 des hommes ayant avoué avoir déjà violé ont commencé adolescent
- 1/2 des hommes ayant avoué avoir déjà violé l’ont fait plusieurs fois
- 1/20 des hommes ayant avoué avoir déjà violé l’ont fait il y a moins d’un an
Le viol est carrément "culturel" dans ce pays car il sert de renforcement des liens sociaux entre hommes.
Souvent, les hommes ne pensent pas que forcer une femme à un acte sexuel soit quelque chose de moralement répréhensible.
Culturellement, un homme doit être un "dur" et il doit en imposer aux femmes et autres hommes ; cela passe par la violence et la délinquance sexuelle.
Or le viol propage des maladies comme le SIDA mais il y a pire : les sud-africains croient certaines légendes absurdes comme le fait de violer une vierge permettrait de guérir du SIDA !
On se retrouve avec des cas extrèmes comme le viol de bébés ...
La plupart des viols sont réalisés par des connaissances de la victime dont la famille. Ces victimes sont actives car, souvent, elles ne signalent pas le viol.
Par conséquent, une femme noire sud-africaine a plus de chance de se faire violer que d’apprendre à lire.
Des jeux de mots circulent : on parlent parfois de "Rape Town" (la ville du viol) au lieu de "Cape Town".
Les femmes sont les principales victimes de ce phénomène mais les viols d’hommes existent aussi : 1 homme sur 10 a déjà été violé.
Sources :