• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > International > Succès diplomatique ambigu pour Nicolas Sarkozy

Succès diplomatique ambigu pour Nicolas Sarkozy

Débauche d’énergie payante pour Nicolas Sarkozy. Propulsé en première ligne diplomatique par son statut provisoire de président de l’UE, le chef de l’Etat a réussi ce qu’il aime le mieux, la gestion de crise. Après trois heures et demie de négociations avec l’exécutif russe, Dimitri Medvedev et Vladimir Poutine, un accord a été trouvé sur les modalités de la cessation des hostilités en Géorgie. L’accord de paix a été accepté par le président géorgien même s’il n’a toujours pas été signé.

Certes, le texte négocié n’est au fond que la formalisation des attentes de la Russie à savoir la loi du plus fort. Certes, la fin des hostilités ne signifie pas le règlement de la question caucasienne. Il n’empêche, force est de reconnaître que Nicolas Sarkozy aura su tenir son rang et redonner une place à l’insaisissable diplomatie européenne.

De fait, le président français aura été le bon interlocuteur, au bon endroit, au bon moment. Nicolas Sarkozy a une tendance naturelle à préférer les riches et les puissants aux faibles et aux perdants. Ce trait de caractère tout comme sa familiarité, sa décontraction, ses tutoiements abusifs lui auront été utiles, mais, aussi, en la circonstance sa proximité avec celui qui demeure le véritable « tôlier » de la Fédération de Russie : Vladimir Poutine.

Le quotidien Libération rapporte que, dès le début de la crise, l’Élysée avait fait savoir aux autorités russes que Saakachvili avait pris, en intervenant militairement en Ossétie, une décision qui était « une folie », que la réaction russe avait été « disproportionnée », mais que la France la « comprenait ». Une position très tempérée qui explique en grande partie la place laissée à la France, et par ricochet à l’UE, dans le ballet diplomatique.

En d’autres circonstances le poids de l’Europe aurait vraisemblablement été différent. Notamment si la présidence tournante de l’Union avait été assurée par un ancien pays du bloc de l’Est. La Pologne et les trois Etats baltes se sont très vite désolidarisés de la position française en se rendant à Tbilissi, accompagnés du président ukrainien, pour apporter leur soutien à la Géorgie. La Russie “cherche à rétablir sa domination. Le temps de la domination est passé”, a notamment déclaré le chef de l’Etat polonais devant une foule de plusieurs dizaines de milliers de Géorgiens.

La diplomatie ce sont des négociations laborieuses en arrière-cour et du bling-bling sur le devant de la scène. La visite de Nicolas Sarkozy au Kremlin répond à cette répartition des rôles. Sous les ors du palais impérial russe, Dmitri Medvedev, dans un style volontairement glacial, a remercié Nicolas Sarkozy d’avoir « participé au règlement d’un problème compliqué » et a résumé les raisons de l’intervention de son pays en quelques mots : « Nous avons défendu les intérêts russes ». Sans jamais pouvoir jouer d’égal à égal, Nicolas Sarkozy a tempéré la violence verbale de son hôte : « s’il est parfaitement normal que la Russie veuille défendre ses intérêts ainsi que ceux des Russes en Russie et des russophones à l’extérieur de la Russie, il est normal également que la communauté internationale veuille garantir l’intégrité, la souveraineté et l’indépendance de la Géorgie ».

Reste à savoir si les hommes forts du Kremlin l’ont entendu. On peut en douter. Il fallait un figurant pour mettre des formes diplomatiques à une victoire militaire incontestable. Le rôle a échoué à Nicolas Sarkozy qui a néanmoins pleinement réussi son « audition », faute de billes pour pouvoir prétendre à mieux. Beaucoup plus prudent et réservé qu’à son habitude le chef de l’Etat français a souligné le caractère « provisoire » du cessez-le-feu qui repose sur six principes très généraux : l’engagement de ne pas recourir à la force, cesser « définitivement toutes les hostilités », l’accès libre à l’aide humanitaire, le repli des forces géorgiennes dans leur lieu habituel de cantonnement, mais, aussi, le retrait des forces militaires russes sur une ligne antérieure au début des hostilités. Le sixième point porte sur l’ouverture de discussions internationales sur le statut futur de ces régions.

Ce dernier résume à lui tout seul la légèreté de l’accord. Nicolas Sarkozy y voit une bouteille à demi pleine : « La solution durable n’a pas été trouvée. Il y a un engagement russe de garantir la souveraineté de la Géorgie ». On peut à l’inverse, avec objectivité, estimer qu’elle est à moitié vide. Un simple « engagement » sur la question fondamentale de la souveraineté géorgienne apparaît un peu fragile quand le futur de la région caucasienne dépendra du bon vouloir russe à respecter des frontières internationalement reconnues. A ce titre, l’appel de Dimitri Medvedev à l’autodétermination des Ossètes et des Abkhazes laisse planer de sérieux doutes sur les intentions des Russes qui ont imposé le retrait du principe de respect de l’intégrité territoriale de la Géorgie dans le texte final.

Malheur aux vaincus. Pour terminer la pièce, il fallait bien revenir sur les lieux du drame. Fort de l’accord russe en poche, Nicolas Sarkozy s’est envolé vers Tbilissi pour faire avaliser le plan de paix par les Géorgiens, comme s’ils avaient la possibilité de le rejeter. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait prévenu en menaçant Tbilissi de nouvelles « mesures » en cas de rejet du texte… Dans ce contexte, Mikhaïl Saakachvili glisse en français en accueillant le monsieur bons offices et avant de donner, résigné, son accord : « J’aurais préféré accueillir mon ami Sarkozy dans une occasion plus joyeuse. Cela me rappelle Prague en 68 ou Budapest en 56 ».

Un rôle ambigu qui vaut au président français d’être accusé par ses détracteurs d’avoir participé à un nouveau Munich et d’être « le petit télégraphiste de Moscou ». Un grief auquel Nicolas Sarkozy réplique en déclarant « de ma part, il n’y a aucun renoncement, mais une forme de lucidité », et en expliquant que l’objectif était dans l’immédiat de « renouer le dialogue » et non de « régler tous les problèmes ». L’Histoire jugera.


Moyenne des avis sur cet article :  4.2/5   (40 votes)




Réagissez à l'article

36 réactions à cet article    


  • wesson wesson 13 août 2008 11:36

    Bonjour Henry,

    je ne crois pas que je puisse me faire taxer de pro-sarkozysme primaire, mais l’impression que j’ai ces derniers jours est que il a compris qu’il se passe quelque chose dans le monde là, et que notre diplomatie se rééquilibre vers l’est.

    Je ne voit là rien d’autre que la RealPolitik chère a Sarkozy. Je me rappelle des déclarations de Sarko en campagne qui n’avait pas de mots assez dur pour Poutine, et maintenant c’est embrassons-nous folle ville, au sens propre comme au figuré.

    Déjà à Pékin le calin de poutine au dernier fiston de sarko est à mon avis bien significatif. C’est pas à tonton GW Bush que P’tit louis est allé claquer la bise !

    Je crois que en France certains cercles du pouvoir ont perçu le changement d’ère et les difficultés qui s’annoncent pour les EU et ses alliés traditionnels. Les nouvelles amitiés russophones de la France n’en sont finalement là que l’expression.


    • JoëlP JoëlP 13 août 2008 11:45

      On peut appeller cela de la RealPolitik mais quand on connait l’action de notre cher président depuis un an et ses yeux toujours tournés vers les médias on peut aussi penser que ce soi-disant rééquilibrage en faveur des russes est juste de l’opportunisme.

      En plus pas terrible d’être le messager de Budapest56, Prague68, Tbilissi08


    • wesson wesson 13 août 2008 11:49

      @JoëlP

      effectivement, on peut appeler cela de l’opportunisme.

      Il en faut un minimum pour gouverner un pays (zut,  voilà que je vire pro-sarko moi ... quelle horreur ...)

      Pour ce coup là, objectivement Sarko a pas trop mal joué, ne serait-ce que apparaissant comme une partie de la solution (même si c’est juste une pièce rapportée), alors que les EU en sont totalement absent.

      L’Europe capable de régler un conflit Européen sans avoir besoin des Américains pour cela, en soi c’est déjà une révolution ...


    • Philou017 Philou017 13 août 2008 20:39

      Wesson
      N’oublie pas que c’est les Russes qui ont choisi la médiation Européenne sur ce coup, mettant ainsi completement hors jeu les Américains.


    • La Taverne des Poètes 13 août 2008 11:51

      "En d’autres circonstances le poids de l’Europe aurait vraisemblablement été différend" : beau lapsus ! Mais cette fois l’Europe ne s’est pas égarée en divergences. Cel aréconforte de voir une Europe qui fait front.

      Sarkozy fait un sans faute pour le moment mais il lui reste à jouer la finale ! Souhaitons qu’il la réussira.


      • K K 13 août 2008 12:26

        Je pense comme vous que l’action de Sarkozy a été utile et efficace pour cette crise. Il faut espérer que cet essai sera transformé.


      • Mescalina Mescalina 13 août 2008 12:57

        Entièrement d’accord et bien content de voir que même la TAVERNE le reconnaît. Sarkozy n’est plus inspiré en politique intérieur depuis un moment, mais sa gestion diplomatique actuelle me renforce dans l’idée que l’on a échappé au pire avec ROYAL, à un "cessez le feu juste".
         
        Beaucoup de détracteurs de l’actuel Président oublient que la raison PREMIERE de son accession au pouvoir est avant tout Ségolène Royal.

        Espérant un dénouement "juste", pour le coup IoI


      • K K 13 août 2008 13:45

        Heu.. Mescalina, je parlais de sans faute dans la gestion de cette crise là (russo-georgienne). Pour le reste de sa politique extérieure, je suis beaucoup moins enthousiaste. Et je ne suis pas certain que Ségolène Royal aurait fait pire... ou mieux. Je ne sais pas. Je pense par exemple que ne pas recevoir le Dalaï Lama après avoir paradé en Chine est une erreur... pas une faute, une erreur. De même que recevoir dans ces conditions le Colonel Kadhafi qui a prouvé depuis aux Suisse qu’il n’avait pas changé.


      • Mescalina Mescalina 14 août 2008 14:31

        @ K : j’avais bien compris. Je tenais à souligner la justesse de la négociation que NS a mené lors de cette crise. Je suis persuadé que Royal en aurait été incapable, en cela je dis que l’on a échappé au pire.

        Maintenant on le tacle et l’accuse d’avoir tout le temps le cul entre 2 chaises. MAIS A QUI LA FAUTE ?

        On peut simplement dire : la sienne. Je ne le pense pas, pas seulement. La position de NS est actuellement représentative de l’ETAT DU NEANT DE L’UNION EUROPEENNE QUI N’EXISTE PAS. Russie ? Etats Unis ?? On hésite ??? LA SEULE SOLUTION EST UNE EUROPE FORTE, UNE VRAIE PUISSANCE.

        Continuons à brasser du vent, à rejeter tous les efforts communs dans l’attente d’un monde bisounours meilleur, à dire non à tout, nous récoltons ce que nous méritons, et NS joue très bien pour moi ce rôle d’équilibriste.


      • Philou017 Philou017 13 août 2008 12:19

        Mr Sarkosy, au bout d’un an de présidence, vient de prendre la premiere décision que j’approuve. Son engagement volontariste dans cette crise me parait (pour une fois) bien vu et il a su le mener de façon intelligente.
        Cela amène également, puisqu’il a agi en tant que président de l’Europe, le (timide)retour de l’Europe dans les affaires politiques internationales. En cela, il a été bien aidé par les Russes qui n’ont pas choisi la médiation Européenne par hasard. Cela leur permet d’exclure les Etats-Unis de la négociation et de remettre en route un dialogue Russo-Européen dans cette région.
        Sans doute faut-il voir aussi une inflexion de la politique Atlantiste du gouvernement Sarkosy, qui se rend bien compte que le prochain départ des néo-conservateurs aux USA peut changer beaucoup de choses, comme la crise économique Américaine.
        Je ne peux que me féliciter d’un retour à une politique mondiale plus équilibrée et non uni-polaire comme elle l’était depuis quelques années.
        Il est à noter que ce succes éclatant des Russes dans cette affaire est aussi un revers de la politique de Bush dans cette région, séverement critiquée dans la presse Américaine cette semaine.

        Bref, que des bonnes nouvelles.


        • LE CHAT LE CHAT 13 août 2008 12:52

          plus opportuniste que Sarko tu meurs ! il est dans le sens du manche , comme dab . mais quand à son influence réelle , Je pense pas qu’elle soit déterminante dans ce jeu de poker .


          • sisyphe sisyphe 13 août 2008 13:48

            Il faut rappeler que l’opération militaire russe était déjà terminée : les russes avaient fait ce qu’ils voulaient.
            Maintenant, que cet accord soit signé est une bonne chose ; mais, pour moi, les russes ont profité de l’occasion de la venue de Sarko pour entériner une situation qui leur convenait ; Sarkozy n’aurait jamais été en mesure de leur faire signer quelque chose, tant qu’ils n’étaient pas arrivés à se rendre maîtres de la situation comme ils l’entendaient .
            Il reste qu’ils désirent maintenant le départ de Yakachvili : l’affaire n’est pas terminée.
            Heureusement, le bain de sang est stoppé ; c’était l’essentiel.
            Sarko a fait son boulot de président de la Commission de la Communauté Européenne en y allant : tant mieux que la situation ait été stabilisée.


          • vincent p 13 août 2008 12:55

            Les choses faîtes en vitesse ne sont pas toujours celles les mieux faîtes, cela est valable aussi en passant les frontières, l’homme moderne celui de tous les excès de plus.


            • Scaevola 13 août 2008 13:29

              ça commence mal : ce n’est pas "président de l’UE" mais "président du Conseil de l’Union européenne" ce n’est pas tout à fait la même chose.


              • tvargentine.com lerma 13 août 2008 13:34

                Le Président Nicolas Sarkozy vient de démontrer qu’il est un bon avocat ,car il aura su trouver comme pour la libération des infirmières bulgares,un accord équilibré sur un conflit provoqué de toutes pièces par le "président" géorgien élu à 96% avec l’aide de la CIA

                Juste retour des choses sur un Présidence européenne déjà marquée par plusieurs succès diplomatique et qui renforce le retour de la France comme puissance écoutée

                Ce succès est dans une démarche d’une politique étrangère que De Gaulle avait tenu à avoir pour la France.

                Nicolas Sarkozy,après avoir restauré des liens d’amités et des relations normales avec les Etats Unis,remette la France dans sa politique etrangère qui retrouve ainsi un juste équilibre

                Les journalistes des médias sont bien souvent d’ancien troskiste qui considère le Russe comme un éternel ennemi communiste à cause de Staline qui a fait assassiné Troski et c’est pour cette réponse qu’ils cherchent à nous imposer leur vision d’un Poutine dangereux,alors que Poutine n’a fait que restaurer un Etat en Russie en écartant les mafieux du pouvoir et en recupérant les ressouces qui en avaient été volé

                Aujourd’hui l’homme de la rue en Russie voit ses retraités percevoir leur retraite tout les mois,et la prospérité gagne maintenant le pays,alors que par le passé,c’était le contraire










                • nick 13 août 2008 13:54

                  par lerma (IP:xxx.x1.72.24) le 13 avril 2007 à 09H30

                  Nicolas Sarkozy doit être combattu sur ses idées et nous
                  pouvons constater que ses idées sont celles d’une droite
                  qui ressemble à celle de Berlusconi et de Ms Asnar,tous deux,grands amis,à l’époque de G BUSH et de la guerre en
                  IRAK.

                  Rappelons nous les propos de N SARKOZY à l’époque,lui était
                  pour l’alignement de la position française sur les USA et
                  l’envoi de troupes françaises en IRAK.

                   

                   

                   

                  Chaques jours qui passe démontre l’echec de cette guerre

                   

                   

                   

                  Dans quelle merde,Nicolas SARKOZY aurait mis LA FRANCE si
                  il avait été président de la République.

                   

                   

                   

                  En terme économique,N.SARKOZY ne s’attaque pas à ses amis
                  du BTP qui emploient enormement de sociétés sous-traitantes
                  qui ne respectent pas la legislation française du droit du
                  travail ainsi que du salaire minimum légal au travailleur.

                   

                   

                   

                  Etrange !

                   

                   

                   

                  En terme de sécurité de la personne,la situation est encore
                  plus grave car maintenant nous avons aussi bien peur d’une
                  bavure de la police que d’un multi-recidiviste qui viendrait vous agresser et que dire des statistiques bidonnées de baisses de l’insécurité,dont les premières
                  victimes sont les fonctionnaires de police,qui n’osent plus
                  rentrer ici ou là,car zones de non de droits,livrés aux trafiquants.

                   

                   

                   

                  En terme de politique économique,Nicolas SARKOZY durant 5
                  ans,n’a pas déposé un projet de loi pour supprimer les
                  35 h Aubry !

                   

                   

                   

                  En faite,Nicolas Sarkozy,l’a dit,ce qu’il interesse c’est
                  le pouvoir.

                   

                   

                   

                  Il convient de faire un parallèle entre les populistes qui
                  ont dirigé l’Argentine et ruiné l’Argentine et le populisme de Nicolas SARKOZY car c’était un peu les mêmes idées qui ont ruiné un pays très riche

                   

                   

                   

                  Allons nous laisser Nicolas SARKOZY ruiner la France ?

                   


                  http://www.tvargentine.com


                • millesime 13 août 2008 17:08

                  @lerma
                  une divergence de point de vue...
                  je vous invite à lire mon article sur le même sujet sur mon blog..


                • MagicBuster 13 août 2008 13:59

                  Quelqu’un a -t-il déjà vu ou entendu Sarkozy mécontent de lui ?

                  Sarko c’est le comble de l’autosatisfaction, c’est de la branlette à longueur de journée !!
                  Change pas de main, plus que 4 ans.



                  • Daniel Roux Daniel R 13 août 2008 14:17

                    Ne vous faites aucune illusion, rien de bon de viendra jamais de Sarkozy.

                    Ce n’est même pas lui faire injure de dire que c’est un menteur car tous connaissent, lui compris, la différence entre la réalité de sa politique et ses engagements de la campagne présidentielle.

                    A Moscou, Sarkozy n’a fait qu’accepter le texte préparé par les Russes. La Géorgie sera dans un avenir proche réduite à une principauté sous tutelle Russe et l’Europe reste la naine politique qu’elle est sous tutelle des USA en attendant de passer sous tutelle énergétique Russe.

                    Nos élites économiques et politiques européennes sont en admiration béate devant le système américain de redistribution des richesses des plus pauvres vers les plus riches. Système qu’ils sont en train d’imposer aux peuples européens malgré eux et qui nous mène une population de 500 millions de personne éduquée à l’apauvrissement. 

                    Les dirigeants européens font deux erreurs historiques, la première est qu’ils confondent la satisfaction des riches actionnaires des multinationales avec l’efficacité socio-économique et la deuxième est qu’ils occultent le principe intangible de l’histoire que seul le niveau de puissance brute, militaire notamment, vous indique la place que vous tenez sur l’échiquier mondial. Il y a les reines - USA, RUSSIE et il y a les autres. La CHINE l’a bien compris qui se renforce d’année en année et attend son heure.




                    • clostra 13 août 2008 15:51

                      Il me semble en effet que "si tu veux la paix, prépare la guerre", un peu éffarée de la dépendance annoncée aux "forces" des autres. Un coup les USA, un coup la Russie, jamais l’Europe, vieille de ses traditions, la Chine, un jour, qui gagne du terrain en Afrique...

                      Avant le désarmement total, évidemment.


                    • tvargentine.com lerma 13 août 2008 16:53

                      @nick

                      A quoi bon ressortir mes commentaires passés sur le candidat Nicolas Sarkozy car ici j’avais expliqué mon choix républicain au dernier moment 

                      Encore une fois,DSK aura été élu si la candidate du marketing et des bobos de la goche caviar n’avait pas imposée Ségolène Royal comme candidate du PS,car cette candidature à été une vrai catastrophe et d’ailleurs pas la suite elle a renié "ses idées et son programme"

                      Mon choix de républicain c’est fait sur un projet que la gauche aurait du porter et que Nicolas Sarkozy a repris car ce projet était la modernisation des institutions,de supprimer les 35h qui auront couté beaucoup d’argent pour rien (l’insee vient d’ailleurs de confirmer qu’à l’exception des fonctionnaires,les salariés du privé travaillaient déjà au dela de 35h mais qu’entre 35 h et au délà ,généralement ils n’étaient pas rémunéré en ARGENT (EUROS,POGNON))
                      la modernisation des outils pour crééer,developper une entreprise (source de création d’emploi et de richesse) et de permettre enfin une meilleure optimisation des services ANPE-ASSEDIC et du budget de 28 milliards d’euros de la formation professionnelle pour les demandeurs d’emplois et les personnes en recherche d’emplois

                      ....bref une rupture 

                      Oui j’ai voté Nicolas Sarkozy au 1er et 2eme tour et entre un C. qui a voté Sègolène ROYAL avec comme seul argument le TSS primaire et des citoyens de gauche qui ont fait mon choix,celui de voter pour un candidat républicain qui porte un vrai programme de rupture et de transformation de la société ,les français ont fait le bon choix.

                      Si vous n’avez l’intelligence de faire une analyse du comportement de Me ROYAL et de son (ex) mari ,F Hollande qui ont détruit à eux 2 le PS,alors nous n’avons plus rien à discuter



                       


                      • nick 14 août 2008 09:33

                        @Lerma,

                        tout ce que je constate c’est que soit :


                        - vous avez renié vos idées...comme une certaine SR si je comprends votre point de vue ;

                        - vous continuez à défendre votre point de vue initial, i.e. combattre NS...et vous le faites à votre façon, i.e. en maniant l’ironie...position on ne peut plus lâche puisque vous n’assumez pas vos opinions "up front".

                        Et au final je ne sais meme pas pourquoi je prends la peine de vous répondre puisque vous esquivez à longueur de temps le débat et maniez la provocation et l’insulte pour vous faire entendre...


                      • millesime 13 août 2008 17:04

                        @l’auteur
                        Divergence de vue avec votre article qui , comme ce que l’on peut lire ou entendre dans les médias "français " qui tente de présenter Nicolas Sarkozy à son avantange (dans le beau rôle peut-on dire)...je crains fort qu’il n’en soit rien .. !
                        je vous invite à lire mon article sur le même sujet sur mon blog .. !


                        • sisyphe sisyphe 13 août 2008 17:44

                          Il ne faut pas oublier que se joue dans cette région, une carte décisive de l’équilibre mondial en ce qui concerne l’énergie (gaz, pétrole) ; tant sur le plan des ressources, que sur le plan de l’acheminement (gazoducs, oleoducs)
                          L’Europe, comme on l’a vu, est entièrement dépendante de la russie pour son approvisionnement en gaz.
                          Par ailleurs, les USA jouent en sous-main auprès des anciennes républiques soviétiques (Georgie, Ukraine, Pologne, Ossetie, etc....), pour tenter d’isoler la Russie et amoindrir son influence dans la région.
                          Par ailleurs, les américains, à travers le faux-nez de l’OTAN, essaient toujours d’imposer l’implantation de leurs bases de missiles en Pologne et en Tchequie.

                          Pour feutrée et sous-terraine (c’est le cas de le dire), la lutte n’en est pas moins extrèmement sévère.

                          A ce niveau, la politique de Sarkozy, à moyen terme, n’est pas tenable.
                          Derrière les embrassades avec son ami Bush (et son désir de ralliement à l’OTAN), et avec son ami Poutine (vu sa dépendance énergétique), le grand écart ne saurait dûrer, dès lors que les choses devront se décanter.
                          Du coup, l’Europe se retrouve dans une position mi-chèvre mi-chou qui, au lieu de lui conférer un certain pouvoir (de conciliation, d’apaisement, de décision), la rend totalement dépendante d’un camp ET de l’autre.

                          Derrière les rodomontades de Sarkozy, il n’y a qu’un aveu d’impuissance ; en l’occurence, les russes ont paraphé un processus de pseudo-paix, qu’ils ont eux-même initiés, une fois leur position de force acquise sur le terrain.
                          Retour au statu-quo ante, menaces et pressions  sur la Georgie pour se débérrasser du pro-US Yakachvili.
                          On peut d’ailleurs légitimement se demander si l’offensive georgienne, vouée par avance  à l’échec, n’a pas été commanditée directement de Washington, pour "tester" la réaction russe.

                          Quoi qu’il en soit, dans ce bras de fer, l’Europe est actuellement une naine, n’ayant aucun pouvoir de peser sur quelque décision, et l’ambivalence sarkozyenne n’est certainement pas faite pour arranger les choses.


                          • sisyphe sisyphe 13 août 2008 17:55

                            Saakachvili : pardon....


                          • sisyphe sisyphe 13 août 2008 18:26


                            Dans une déclaration commune, les présidents de Pologne, Lituanie, Estonie ainsi que le Premier ministre de Lettonie ont critiqué le plan de paix de Nicolas Sarkozy, affirmant qu’il ne mentionnait pas le droit à l’intégrité territoriale de la Géorgie.
                            En marge de la réunion à Bruxelles, le président polonais Lech Kaczynski avait déjà critiqué le plan de paix pour la même raison.
                            "Nous avons entendu parler des conditions de la suspension des opérations dans lesquelles il n’y a pas un mot sur l’intégrité territoriale de la Géorgie", a regretté Lech Kaczynski qui se trouve à Tbilissi depuis mardi soir.
                            "Cela doit y figurer. C’est la violation de règles qui ont été à la base de la paix en Europe pendant plusieurs dizaines d’années en Europe. On ne peut pas violer ces règles", a-t-il ajouté.
                            Le plan de règlement du conflit en six points négocié à Moscou et Tbilissi par Nicolas Sarkozy ne garantit pas le respect de l’intégrité territoriale de la Géorgie, dont deux républiques, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, soutenues par Moscou, souhaitent se séparer.
                            "C’est une région où l’on voit bien ce que valent les initiatives formulées dans un papier dicté loin d’ici, quelque part dans le Nord. Cela ne vaut rien", a encore dit le président polonais.


                            Il a exhorté les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne à faire preuve de plus de fermeté face à la Russie. "Le conseil des ministres de l’UE devrait prendre une position beaucoup plus décidée. J’appelle à ce qu’on le fasse", a-t-il dit.
                            Il a aussi appelé les Etats-Unis à garantir la sécurité de la Géorgie. "La nation géorgienne, et d’autres voisins, ont droit eux aussi à la sécurité. Si notre grand allié veut continuer à jouer le rôle de grand leader mondial, c’est l’endroit pour le démontrer", a affirmé Lech Kaczynski. "Je veux appeler le président (américain George) Bush et ses collaborateurs à le faire"

                            On ne saurait mieux traduire la position pro-US !
                            Qu’ont à voir les Etats-Unis dans ce problème ?
                            Lech Kaczynski perd son sang-froid, et se démasque...

                            l’article


                          • sisyphe sisyphe 13 août 2008 18:47
                            Antoine Lefébure, consultant en nouvelles technologies, raconte sur son blog comment la Russie mène en parallèle de son offensive armée une véritable guerre électronique contre la Géorgie.

                          • impots-utiles.com 13 août 2008 17:44

                            l’arrêt du conflit aura permis au cour du pétrole de baisser encore un peu plus , soit 113 dollars, encore en baisse depuis lundi...

                            http://www.impots-utiles.com/le-cour-du-petrole-au-plus-bas-depuis-avril.php


                            • vincent p 13 août 2008 18:06

                              Avez-vous entendu dans cette affaire, vous aussi cette vaine déclaration de plus avec circonspection ?


                              • edouard 13 août 2008 18:31

                                "cela me rappelle Prague en 68 ou Budapest en 56" ... pourquoi pas Berlin en 45 ?

                                Faut avoir vu le président français pendant la conf de presse, bafouillant, mal à l’aise pour comprendre la situation : les russes iront jusqu’au bout, ils vont chatier la Géorgie et son président puis l’Ukraine et les autres ont la frousse...

                                L’OTAN a pris un coup quasi mortel dans l’affaire, incapable de défendre un presque membre, du moins un allié des States...

                                qui peut demander à Sarkozy ce que fiche la Marine française dans le Golfe
                                Persique dans l’opération"Brimstone" visant au blocus de l’Iran, avant sa vitrification nucléaire ?
                                Vu le réveil de la Russie, c’est un risque de guerre mondiale que prend notre "diplomate", sans consulter les français...


                                • tomper 14 août 2008 20:34

                                  Bizarre, personne ne rappelle l’origine du conflit !

                                  On tape encore sur les méchants russes sans comprendre ; les médias français dans leur écrasante majorité ne font que reprendre la version géorgienne ! Et pour une fois que Sarko prend une position non aligné sur les intérets américains, ses détracteurs y trouvent encore à redire !?

                                  N’oublions pas que la serbie s’est vue dépecée au profit d’un du Kosovo indépendant, allant à l’encontre de la sacro-saint intangibilité des frontieres qui prévalait jusque là...Il ne faut pas s’étonner d’attirer la haine des slaves après cela, car ceux que l’on a accordé pour le kosovo, on le refuserait maintenant pour les ossètes ??? Ou est la logique, si ce n’est celle de la puissance américaine ? On refuse l’intégrité territoriale aux serbes, mais on l’accorde aux géorgiens ?

                                  Je rappelle tout de meme que sentant une possible annonce d’ autoproclamation de la part de l’ossétie du sud, suite au parralèle avec le Kosovo, c’est LA GERORGIE qui a attaqué l’ossétie du sud, attaquant la force tripartite de maintien de la paix basée en Ossétie’ composée de russes, de géorgiens et d’ossetes. 4000 morts ossetes, russophones, sont à déplorer parmi la population ossete...qui ne compte que 70000 ames ? Pourquoi les medias n ont tils pas insistés la dessus ? Les russes sont donc intervenus et ont matés le président géorgien, qui mets maintenant de lhuile sur le feu car il est mal barré !

                                  Voilà la vérité...pourquoi veut t on absolument se faire des russes des ennemis ? Ils etaient clairement dans leurs droits et ont eu raison d’intervenir, il n y aurait peut plus d’ossetes sinon aujourd’hui !!! Et sarkosy a eu raison de le dire ! J espere juste qu il va tenir tete aux americains...


                                  • Christoff_M Christoff_M 15 août 2008 01:24

                                    Sarkozy représente une Europe moribonde sans croissance, sans moyens et sans armes !!

                                    que dire de l’ONU ou sont les forces d’intervention, l’efficacité, les casques bleus...

                                    l’ONU une usine à gaz et à feignants plein de bonnes intentions... De Gaulle avait raison !!


                                  • eric biegala 16 août 2008 19:33

                                    4000 morts sur 70 000 habitants ! En gros 5% de la population a été passée par les armes. En 48 heures ! Effarant ! Abominable ! Horrible ! Génocidaire ! L’équivalant du massacre de Srebrenica... Et un tantinet incroyable non ? Aucune source indépendante n’a pu vérifier les chiffres donnés par les Russes et que vous citez sans aucune précaution...


                                    Rappelez vous d’une vérité de base : à la guerre, tout le monde ment !!

                                    La seule manière de vérifier, c’est d’y aller et, bizarrement, ce sont plutôt les Russes qui bloquent les accès à la presse.
                                    http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/7562959.stm


                                    EB


                                  • eric biegala 16 août 2008 19:21

                                    Oui sur le principe c’est pas mal : il y a au moins une réactivité que, présidence de l’Union aidant, la France et son Président se devaient d’avoir... C’est déjà ça... et ça change un peu des aternoiements mitterandiens sur la Bosnie dans les années 90 ou des "à peu-près" internationaux sur le Kosovo qq années plus tard.

                                    Le problème c’est qu’effectivement Sarko est présent ... et puis c’est tout !

                                    Comme toujours, le "deal" signé ne sera avalisé que par les positions des uns et des autres sur le terrain. Pour le moment à l’heure où j’écris (16/08/08 - 18:30) - les Russes avancent toujours : http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/7564776.stm

                                    Certes il faut prendre en compte l’imbécilité crasse de Saakachvili qui lance des troupes mal entrainées et mal armées (désolé l’oncle Sam : c’est pas avec qq sessions sur la gestion informatique du champ de bataille qu’on prépare une guerre) contre les séparatistes ossètes dont tout le monde sait à Tbillissi qu’ils sont armés et contrôlés par le GRU, le renseignement opérationel de l’armée russe, et ce depuis le second attentat contre Chevardnadze... Sur la présence du GRU (que j’ai moi-même pu constater à Tbilissi en 1998) voir ce petit résumé : http://www.colisee.org/article.php?id_article=2245

                                    Bref, anticiper une réaction rapide et déterminée des Russes n’était pas très difficile ; plus dur aurait été de prendre en compte les implications européennes de cette réaction. Sans surprise, Nicolas Sarkozy, pas plus que les autres diplomaties européennes d’ailleurs, n’a osé prendre en considération les craintes des anciens satelittes de feu -l’URSS, que cette opération de l’armée russe inquiète évidemment. La position de Sarko, qui ne demande aucunement le respect de l’intégrité territoriale de la Géorgie, a de quoi faire sortir de leur gonds les Polonais, les Hongrois et autres ukrainiens (pas encore européens, certes) qui flippent comme pas permis que pareille mésaventure leur arrive avec l’ex-grand Frère russe.

                                    La vraie seule réaction a été américaine : on arme les Polonais avec un réseau anti-missiles (dont il faut être vraiment crétin pour avaler qu’il était destiné à contrer d’éventuels tirs iraniens).
                                    http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/7562425.stm

                                    C’était à nous, Européens, de faire valoir quelque chose de cette ampleur. La diplomatie US sur ce chapitre c’est de la diplomatie de la canonière, façon missiles balistiques... Il aurait été possible d’imaginer autre chose.

                                    En bref, la diplomatie européenne, même opportuniste à la Sarko, reste vraiment une diplomatie au petit pied.


                                    EB


                                    • tvargentine.com lerma 17 août 2008 19:17

                                      Le Président Nicolas Sarkozy aura démontré sa réactivité à une guerre provoquée par la folie du "président" georgien ,élu à 96% par la CIA ! sans parler de sa manière anti-démocratique de réprimer les opposants politiques

                                      Et que dire de sa folie de bombarder des populations civiles et de chercher à entrainer l’Europe dans une guerre

                                      Cette homme est dangereux et soyons certain que ces jours au pouvoir sont compté et que l’Europe exigera des élections vraiment libre dans ce pays

                                      Nicolas Sarkozy aura été tres réactif et c’est une bonne chose pour la paix et la négociation

                                       

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Henry Moreigne

Henry Moreigne
Voir ses articles






Les thématiques de l'article


Palmarès