Incident exceptionnel, lors de la cérémonie d’investiture, Barack Obama n’a pas prononcé correctement sa prestation de serment alors qu’il s’agit tout au plus de quatre phrases, bien connues du peuple américain, qu’un simple écolier aurait récité parfaitement. La faute au Président de la Cour Suprême, l’ultra conservateur, John Roberts, lequel avait pour simple mission de déclamer les phrases afin qu’elles soient scrupuleusement répétées – mot pour mot - par le Président élu. Comme ce dernier, malgré lui, a mal énoncé le serment, la valeur juridique de la prise de fonction aurait pu être frappée d’inconstitutionnalité et donc remettre en cause tout en partie « la légalité de sa prise de pouvoir ». Cette situation n’a pas échappé aux conseillers du Président élu lesquels ont exigé que la déclamation du serment soit intégralement reprise. Si d’aventure le juge John Roberts avait été indisposé (assassiné ?) durant cet intermède, la manifestation d’investiture aurait dû être recommencée, ce qui aurait inévitablement provoqué beaucoup d’interrogations sur l’acuité des conflits d’intérêts aux Etats Unis.
Le lendemain, l’agenda du Président a été entièrement bousculé. Dans la matinée, le serment a de nouveau été prononcé par le juge John Roberts et répété cette fois à la virgule près par le Président dans les murs de la maison Blanche et ce sous bonne présence.
Cette situation témoigne d’une situation dangereuse, de l’existence probable de règlement de comptes entre les conservateurs et la nouvelle équipe, les premiers, anciens maîtres des lieux, désireux de garder la maîtrise de certains rouages (FBI, CIA, etc.), les seconds, forts de leur légitimité, cherchant à les prendre en mains.
Dans la continuité, un autre fait troublant survenu le lundi 26 janvier 2009 mérite d’être rapporté.
Le lundi 26 janvier 2009, le réseau informatique de la Maison Blanche a été mis hors d’usage pour des raisons, à cette date, inconnues. « Notre système d’expédition de mail ne fonctionnait pas bien » a déclaré prudemment le porte parole, Robert Gibbs. Du coup, une note sur la réduction d’émissions polluantes a été adressée dans l’urgence en format papier alors que l’équipe présidentielle avait privilégié pendant la campagne l’utilisation des nouvelles technologies à travers le recours à des sites sociaux tels que Facebook, MySpace ou Twitter. De même, la désignation de Joseph Biden comme candidat à la vice présidence avait fait l’objet d’envois massifs de SMS.
Aucune explication plausible n’a été donnée sur cet incident.
Sans trop y mettre d’énergie, la nouvelle équipe a répandu l’information selon laquelle le réseau de la Maison Blanche était daté et obsolète, suggérant par là qu’elle avait une meilleure compréhension de l’instrument informatique que l’équipe précédente. Ce commentaire laisse perplexe : l’installation de tel réseau est d’usage courant. Dans le cas de la maison blanche, il faut bien évidemment y ajouter des mesures de sécurité très contraignantes, notamment, contre les hackers mais celles-ci avaient été prises depuis longtemps.
Ecartée cette piste, une autre raison pourrait être avancée. Les réseaux informatiques et de transmission utilisés par le gouvernement et les militaires Etats-uniens sont sécurisés par un logiciel d’encodage conçu par le « décodeur » israélien, Amit Yoran, "Tsar de la Cyber Sécurité", lequel est en position de détachement d’un établissement scientifique géré par l’État israélien auprès du gouvernement américain. Sans que l’on puisse établir un lien de cause à effet, il est à rappeler que lors de la cérémonie d’investiture le Président élu avait adressé un message amical à l’endroit des musulmans alors que rien ne l’y obligeait. De même, a-t-il choisi comme émissaire au Moyen Orient, George John Mitchell, dont l’origine arabo américaine trouble certains.
Deux hypothèses sont possibles. Bien avisée, l’équipe du Président aurait cherché à reprendre en mains le réseau informatique de la Maison Blanche afin de le sécuriser par rapport à des regards extérieurs. Autre piste, l’incident aurait été provoqué par des forces opposées lesquelles chercheraient à se faire entendre, tel un rappel à l’ordre.
Curieusement, le Président a renouvelé un appel amical à l’Islam dans un discours ce même lundi 26 janvier 2009. Peut-être a-t-il considéré qu’il fallait agir vite ? Peut-être a-t-il senti, eu égard à l’incident rapporté, qu’il fallait préciser son autorité sous la forme d’un message subliminal aux Israéliens ?
Dans les semaines à venir, d’autres incidents pourraient avoir lieu. Gageons cependant que les Etats-Unis ne s’en trouvent pas par trop déstabilisés.