Ukraine : vers la négociation ?
Depuis le printemps la guerre fait rage en Ukraine. Mobilisation-endoctrinement en Ukraine, conflits meurtriers en ukraine du sud-est (Nouvelle Russie pour les sécessionnistes, repaire de cloportes-terroristes pour le gouvernement de Kiev).
Comme dans toute guerre, la propagande a remplacé la recherche et l'exposé honnête des événements ; Puisque la presse ne le fait pas, on va essayer encore une fois de faire le travail pour lequel elle est payée, en partie avec nos impôts.
Dans un article précédent j'ai essayé de montrer de contexte historique long de ce conflit. Certains commentaires m'ont reproché à cette occasion de ne pas avoir mis l'accent sur les repressions et famines soviétiques. Ce qui va sans dire va encore mieux en le disant. L'extraction brutale du capital accumulé dans la paysannerie pour le transférer à marches forcées dans l'industrie. Ce qui s'est fait en un siècle ou plus en Europe de l'Ouest (enclosures, établissement du fermage, de la rente bourgeoise, du capital et de la banque jusqu'aux monstres actuels « too big to fail » et de l'envol quasi exponentiel des fortunes des 0,01 % prélude à un nouveau système d'ancien régime) s'est fait en URSS en un laps de temps très court (années 30). Il n'y a pas que les ukrainiens qui ont crevé de faim en URSS. Les allemands de la Volga, venus et installés à la demande tsariste comme colons avec droit de propriété, de s'administrer, de langue et de religion n'ont-ils pas été encore plus injustement traités (si ce mot a simplement un sens sous Staline).
Ecouter le point de vue ukrainien, oui, légitimer au nom d'une histoire des pratiques nazies et des crimes de guerre actuels : certainement pas. Se couper de la Russie à coup de sanctions, pure folie. L'Ukraine n'a pas été gâtée de 1930 à 1950. Famine provoquée par la dékulakisation, politique de la terre brûlée par les soviétiques (cohérent militairement) pour empêcher les allemands de faire ce que Napoléon faisait tout le temps, politique de terre brûlée tout aussi impitoyable lors du reflux des allemands deux ans plus tard. Après deux terres brûlées, il ne reste plus grand-chose. Qui a jamais dit le contraire ? Oui les ukrainiens installés en Saskatchevan ou en Alberta ont bien fait d'y aller et d'y prospérer.
Mais on est en 2014. Si l'erreur intellectuelle ukrainienne est de voir l'histoire d'un point de vue régional alors que les politiques et enjeux dans les années 30 dépassent très largement le cadre ukrainien, la malhonnêteté commence quand on le plaque sur le présent en transformant les enfants des écoles en agents de la CIA en leur faisant faire des dessins d'enfant, toujours émouvants, placardés dans les rues. Ca a marché dans les pays baltes, on a continué en Ukraine. La vieille crapule Brzezinski tenant le crayon de l'écolier de 5-7 ans ukrainien par ONG interposées financées par la CIA ou l'UE. « Yes we can ». C'est une politique de kamikaze utile. La Crimée est perdue, le reste sombre dans la crise économique et financière, une partie fait sécession. Biden dirige la marionnette et engraisse son fils en compagnie de cadeaux pour l'ancien président polonais (Bilderberg etc ...). Le travail de destabilisation Euromaidan fini, on disperse tout ça pendant l'été loin des caméras. Circulez ! Comment peut-on être dupe à ce point ?
L'erreur intellectuelle est facile à mettre en place : il suffit de créer des chaires de « ukrainian studies » et de distribuer généreusement les bourses et de laisser mijoter une dizaine d'années. Financer généreusement des organisations non gouvernementales (en général il y a « global » ou « free » ou « democracy » ou « human rights » dans le nom) qui souffleront sur les braises de ce ressentiment légitime datant d'il y a 70 ans.
Faire croire que le soviétisme athée importé par wagon plombé de Suisse par l'Allemagne wilhémienne en 1917 pour créer la discorde chez l'ennemi a quoi que ce soit de russe.
Faire tourner en boucle l'escroquerie Russie = URSS et Poutine = Hitler. Ne pas avoir peur du ridicule. Plus c'est gros plus ça passe.
Qui aujourd'hui en Russie est nostalgique de du stalinisme ? Certains sont nostalgique de l'Etat nounou-paternaliste des années 1970 dans lequel le travail pour tous, l'éducation gratuite, la santé gratuite, le réfrigérateur, l'auto permettait de ne pas si mal vivre que ça (voir l'effondrement culturel après l'effondrement du rideau de fer). Dans quelques années, les français risquent d'être aussi nostalgiques de la CAF nounou quand leur espérance de vie aura été divisée par deux. Ceux qui ne se sentent pas concernés aujourd'hui le paieront demain.
Au rythme où ça va il y aura très vite des nostalgiques de la Libye de Khadafi, de son système social, de ses bourses, de la maison offerte à chaque nouveau couple etc … A ce stade ce ne sont plus des « acquis sociaux qui s'effrittent » mais une régression brutale, massive, planifiée vers le chaos à coup de liasses de dollars fraichement imprimées et distribuées à des assassins (ḥašāšīn (« les gens qui fument le haschisch, ou cannabis »).
Mais qui va souffrir le plus si ce n'est le peuple ukrainien ? Un peu de lucidité. Un peu d'information. Ce peuple a voté pour des fous qui vont les amener au désastre économique et militaire.
La crimée
La seule partie qui ait pu sauter à temps du train de la mort est la Crimée. Ce n'est pas la fermeture d'un Mac Do qui va la faire s'effondrer ni quelques sanctions aériennes. Elle échappe au FMI, à la mobilisation d'un côté et à la guerre de l'autre. Bien joué la Crimée. L'Ukraine et le monde savaient parfaitement que la base de Sebastopol était un intérêt vital pour la Russie. Fallait -il annexer la péninsule au lieu d'en faire un pays indépendant reconnu dont le précédent aurait été finalement beaucoup plus terrible pour l'Ukraine ? Une chose est certaine : on a pesé le pour et le contre à Moscou et on ne reviendra pas sur cette décision au Kremlin. La menace du détournement du vote par la corruption pour changer des régimes et les retourner, le précédent Libyen vécu en Russie comme l'archétype de ce dont l'occident est capable, la demande de l'assemblée de Crimée, la certitude enfin acquise que l'Occident est incapable d'être un partenaire honnête ont probablement pesé dans cette décision. Les petites sanctions de UE sont des coup de canif face au gigantesque pont qui est en train d'être construit au dessus du détroit de Kertch. C'est le moment d'acheter en Crimée. Ca va monter ! Le ticket d'entrée risque d'être vite salé. Le régime au pouvoir à Kiev, peu fair-play s'est cru obligé de fermer l'eau d'irrigation ce qui est assez minable. Ce canal sera alimenté d'une autre façon. C'est la Russie en face.
Cette volonté de faire payer à des populations civiles leur vote inaugurait bien du sort des civils de Nouvelle-Russie.
La Nouvelle Russie
Une autre partie du territoire ukrainien a choisi de résister au « fascisme » de Kiev, de lutter pour sa langue et pour « le plus jamais ça » de la grande guerre patriotique. Après les manifestants brûlés vifs à Odessa, le 2 mai 2014, ceux parvenant à s'échapper étant achevés à coup de révolver, il y a eu un réflexe sécessioniste dans les régions de l'Est. Les souvenirs des atrocités nazies en Ukraine se sont réveillées d'un seul coup.
L'interception des conversations de la folle Timochenko regrêtant de ne pas avoir de bombe atomique pour se débarasser de ces gens, a convaincu ces gens modestes, mineurs, que leur salut était dans en Russie. Ils ont été vite déçus. Le pouvoir politique russe n'a pas bougé. Cruelle raison d'Etat. Lugansk n'est pas Sébastopol.
Timochenko écartée, et confiant dans l'énorme supériorité de 3 armées (l'armée régulière ukrainienne, la garde nationale ultra-nationaliste, l'armée privée d'un oligarque de Dniepopetrovsk à qui on avait saisi sa banque), certain de gagner à 10 contre 1 contre des « terroristes », la nouvelle marionnette en poste Porochenko, malgré le conseil avisé de Poutine lui conseillant de négocier tant qu'il n'avait pas de sang sur les mains , a mené une campagne d'été pour réduire à néant la sécession.
La Nouvelle Russie est la partie tardivement acquise par l'Empire Russe sur les tatars et ottomans. Terre si vide d'hommes qu'il a fallu en importer de partout. La carte des implantations allemandes dans l'empire Tsariste (sauf région de la Volga) est un assez bon marqueur de cette région. Les allemands ont été déportés vers l'Est après avoir été dékoulakisés. D'autres ont pris leur place. La capitale de cette Nouvelle-Russie est Odessa, ville historiquement russe et cosmopolite. Si Odessa passe du côté des insurgés , l'Ukraine redevient un cul de sac enclavé aux frontières entre deux mondes. Un confin pour employer l'expression polonaise (avec le possessif en ce qui les concerne : « nos » confins).
Les chanceleries de l'ouest seul point positif, ont fini par écarter ces polonais bellicistes et peu avares des sanctions des autres. Le groupe Pologne-pays baltes-Royaume-Uni s'oppose de plus en plus nettement au reste de l'Europe. l'UE est virtuellement coupée en deux sur cette question existencielle. Une fissure de plus.
En juin, la stratégie de mater la rébellion semblait possible. Isoler et détruire les combattants, puis déposséder les personnes ayant eu des liens avec elle, mettre en place des camps de filtration et faire partir ces indésirables en Russie. Confiscation des bien et aller simple pour n'importe où sauf "chez nous-ukrainiens". Hitler avec les juifs avant 1939 en gros. La même façon de penser.
Septembre arrive et avec lui l'angoisse. Les insurgés connaissent le terrain, se comportent comme des héros, sont aidés par la population qui sait ce qui sera son sort si la lutte est perdue. Les avions ukrainiens se font tirer au pigeon, les colonnes de chars tombent dans des embuscades. Les armes saisies sont retournées contre "les nazis". L'armée ukrainienne est peu mordante car peu sûre de la justesse de sa cause et déserte ou passe la frontière russe pour se faire désarmer.
D'où des tentatives pitoyables de Kiev de monter des opérations visant à montrer que les rebelles tirent sur des avions de ligne et sont donc vraiment des terroristes (pas de chance l'internet mondial a décodé la supercherie en une semaine environ : un avion de ligne détourné sur ordre de son chemin habituel, à qui on a demandé de descendre, abattu avec un missile air-air ukrainien tiré d'un avion ukrainien mais comme l'avion allait tenter un attérissage d'urgence « fini » au canon de 30 mm. Encore raté. En échange de ces amabilités, les services secrets russes ont livré leur version du 11 septembre. Depuis le silence est assourdissant. On attend encore les enregistrements de la tour de contrôle.
Quand on a des crimes de guerre sur les mains on en est plus à un près : tirs dans des immeubles civils, sur des écoles, des hôpitaux provoquant un immense élan de solidarité dans toute la Russie et notamment l'arrivée de volontaires et de camions remplis d'aide humanitaire. Encore raté. Le contraire exact de l'effet recherché.
Il reste les missiles balistiques : le V2 sur Londres avec le même résultat. Détruire sans briser le moral de la population.
Ensuite il reste l'« invasion russe » visant à provoquer un sursaut patriotique type « soldats de l'an II » corroboré par aucun témoin et dont on se demande bien pourquoi la Russie serait assez bête pour le faire. Encore un pétard mouillé qui fait psssitt jusqu'au suivant.
Quel sera le prochain « false flag » ? On ne saurait que leur suggérer de se déguiser en sécessionistes et de faire sauter le réservoir de kolchuginsk pour créer au dessus de Mariopol une catastrophe de Fréjus 4G avec caméra pré-positionnées (yes we can) (Pourquoi pas après tout-'est-possible). Au stade où ils en sont ils semblent désespérés dans leur volonté de transformer leurs adversaires en « terroristes ».
Rien ne prouve que la population ukrainienne soit complice de ces crimes. L'armée régulière formée de conscrits ne montre pas une ardeur manifeste au combat. Il faut en fusiller pour l'exemple pour leur donner un peu d'ardeur. La télévision russe a été déconnectée. Mais le doute rampant s'installe à l'ère de l'internet, de Twitter et de Youtube postés des vidéos prises sur téléphone portable.
A l'ouest tout ceci apparaît et disparaît des journaux avec le secret espoir du journaliste petit bourgeoisé que les choses tournent en faveur de son équipe préférée : celle qui le paie. Pour l'occidental moyen tout ceci est bien loin mais son porte-monnaie lui est bien vide à force de faire des embargos vers les pays qui pourraient acheter les produits des entreprises qui pourraient l'embaucher si elles avaient de quoi exporter. Tout se tient.
L'UE décidemment comique sans le savoir décide de donner les fruits et légumes qui ne peuvent plus être exportés en Russie … aux SDF et nouveaux chômeurs via les banques alimentaires. Il ne faut pas faire baisser le cours des fruits et légumes en les donnant aux victimes de ses politiques.
Propagande ou pas, les faits sont tétus. L'ukrainien doute en voyant sa fantastique armée reculer sur une carte. Mariopol ? Mais … c'était bien en arrière du front ? Encerclée ? Mais que fait l'armée ?
La faillite du plan ukrainien.
Les insurgés gagnent du terrain, encerclent des bataillons ukrainiens qui ne demandent manifestement qu'à se rendre. L'armée ukrainienne a perdu la bataille de 2014 : les insurgés ne seront pas encerclés avant l'hiver et ne se rendront pas. Soit le gouvernement ukrainien négociera-accordera un cessez le feu pour préparer dans les tranchés de Mariopol la victoire décisive de 1915 (heu pardon 2015), soit persévérant dans sa folie meurtrière il tentera une campagne d'hiver avec probablement autant de mésaventures et de crimes de guerre que la précédente.
Cette guerre d'Espagne, prélude d'un affontement bien plus grand et meurtier a déjà ses brigades internationales (dont 4 français pour rester dans la grande histoire). Par rapport à 1936 c'est quelques marches en dessous mais l'honneur est sauf. Un Malraux émergera-t-il ou un BHL viendra-t-il in fine faire son cirque sur la plage de Mariopol ?
Quels étaient les objectifs militaires de Kiev ?
1. Contrôler les aéroports de Donetsk et de Lugansk.
2. Isoler les deux villes l'une de l'autre.
3. Envelopper les séparatistes pour les couper de la frontière Russe (en faire une poche). La tactique de l'armée ukrainienne était donc (c'est logique) de longer la frontière russe pour contrôler cette frontière russo-ukrainienne.
4 : S'occuper séparément des poches de séparatistes. Opération de nettoyage.
Au premier septembre :
- Les aéroports de Donetsk et Lugansk ont ét pris et repris. Ils sont toujours aux mains des insurgés.
- Après des batailles indécises, les insurgés ont repris le contrôle de la route Donetsk-Lugansk et ont repris l'offensive vers le nord.
- La tentative ukrainienne de longer la frontière russe et s'envelopper la « poche » sécessioniste s'est terminée par un désastre. Manquant de profondeur, maîtrisant mal les communications et ne parvenant pas à prendre la maîtrise du ciel, l'armée ukrainienne a été hachée menue dans ce corridor qui est devenu la route de l'enfer pour elle. Les insurgés ont naturellement exploité la retraite ukrainienne en direction de Mariopol.
- Positions tenues par les insurgés le 31 Août 2014
- La frontière avec la Russie est regagnée. La mer d’Azov est atteinte. Mariopol encerclée
La comparaison entre la carte de Juillet et celle de fin Août ne fait aucun doute. L'armée ukrainienne semble avoir perdu ses illusions et du terrain.
Au premier septembre la grande ville de Mariopol sur la mer d'Azov (500 000 habitants) est encerclée. L'armée sécessioniste appelle tous les habitants à lui « twitteriser » tout mouvement des unités repliées dans la ville. La guerre 4G fait de chaque téléphone portable un viseur à coordonnées GPS. La vaillante population ukrainienne creuse donc des tranchées pour se défendre de l'envahisseur. On pourrait y envoyer notre président faire un discours sur la plage de Mariopol, sous la pluie de préférence.
Il faudra scruter le comportement de la population de Mariopol. Si elle fait cause commune avec les insurgés, le message envoyé à Kiev sera clair : Kharkov, Kherson et Odessa ne seront pas plus fiables.
Le moment pour négocier ?
Le gouvernement ukrainien a choisi la voie militaire qui s'avère être une impasse. Aucun des objectifs n'est atteint. Un gouvernement lucide choisirait de faire taire les armes et de négocier sérieusement sur le principe d'un état confédéral.
Comme le gouvernement autrichien avait compris qu'il n'y avait pas d'autre moyen qu'un mauvais compromis avec de mauvais hongrois et créé un état dualiste qui lui avait permis vaille que vaille de durer 50 ans de plus, de même le gouvernement central de Kiev devrait prendre acte des faits : fédéralisation ou même la confédéralisation du pays vaut mieux que son implosion. Les exemples canadien, belge, austro-hongrois qui ont fonctionné tant bien que mal avec deux peuples différents s'ignorant ou se détestant parfois mutuellement montre qu'il n'est pas impossible de canaliser des différents irreductibles en mettant de côté les sujets qui fâchent et en parlant par exemple de développement économique et d'augmentation du niveau de vie.
Pour l'intérêt même de ce régime de Kiev, la confédération serait meilleure que la fuite en avant.
1. En cas de confédération ce régime garde sur une partie du territoire ses postes, son pouvoir, sa narative ukraino-ukrainienne.
2. En cas de fuite en avant, il faut donc vaincre ou périr. En combien de temps dans un sens comme dans l'autre ? Le dombass paraît petit mais c'est la base industrielle et énergétique de l'Ukraine. Avec un accès à la mer et au port de Mariopol c'est déjà un état fonctionnellement viable, capable d'exporter, d'importer. Privé du charbon et de l'électricité du Dombass, l'Ukraine aura froid, très froid cet hiver. Libération de Kiev et de Lviv par les secessionistes et potence pour Porochenko ? Avec quelles forces. L'attaque n'est pas la défense. Pour attaquer il faut projeter des forces. Si le régime actuel en poste à Kiev persiste dans son obstination, il risque de pousser son pays dans une situation très difficile : l'Ukraine risquerait de perdre sa base industrielle et portuaire et ne deviendrait plus qu'un état ruiné et enclavé. Au lieu d'être la plaque tournante baltique-mer noire / Allemagne – Chine qu'elle pourait devenir, elle resterait ce qu'elle a été pendant des siècle : un cul de sac. Cela ferait le bonheur polonais mais certainement pas ukrainien. Ca ferait les affaires des bourgeoisies euroatlantistes : orphelins à adopter, y compris pas des couples du même sexe, main d'oeuvre solide et sous payée pour les chantiers, prostituées haut de gamme, mercenaires disponibles pour les futures armées privées des grandes companies. La terre serait achetée par centaine de milliers d'hectares et l'ukrainien importerait cher sa nourriture de l'étranger. Penser qu'elle sera moins chère qu'aujourd'hui est juste une illusion de plus. La spéculation de Goldman Sachs sur les matières premières agricoles et « commodities » va faire exploser les prix alimentaires au niveau mondial. L'Ukraine ne sera pas épargnée. Ses récoltes seront extraites du pays protégées par des armées privées. Le même scénario que dans les années 30 mais avec Goldman Sachs à la place de Staline. Quelle sera la différence pour le peuple ukrainien ? Tout ceci se terminera dans la misère.
3. Alors que la Russie effectue un basculement maitrisé vers le nouveau centre économique du monde, la Chine, l'Ukraine se retrouverait excentrée et par rapport à l'Europe et par rapport à l'Eurasie. L'association à l'UE est un bel emballage marketing dans lequel il n'y a que des dettes. Si c'est pas une arnaque ça y ressemble.
4. L'Ukraine n'est pas indépendante énergétiquement. Cette équation énergétique est insoluble pour au moins dix ans et devrait amener un gouvernement lucide à composer. Si le gaz qui transite par son territoire est volé, ce sera vraiment à ses risques et périls. On ne rigole ni avec le fournisseur ni avec les acheteurs et destinataires finaux. Ce qui est arrivé à la Grèce via Troïka devrait les faire réfléchir. Il n'y avait pas de Poutine en Grèce à ce qu'il semble.
Etat confédéral qui se focalise sur la seule chose qui importe vraiment maintenant : faire augmenter le niveau de vie de la population ou guerre d'Espagne prélude à un embrasement général. Ce gouvernement a encore un peu le choix avant que le froid n'arrive.
On espère qu'il en est conscient.
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