Une chaîne de télévision confirme le trafic d’organes en Chine
Sky TV a enquêté avec une caméra cachée.
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La station de télévision néo-zélandaise Sky TV a diffusé
un reportage dernièrement qui confirme les informations que détient La
Grande Époque au sujet de prélèvements illégaux ou vols d’organes
en Chine.
Le
journaliste Dominic Waghorn et au moins un autre employé de la chaîne de
télévision ont visité le Centre de transplantation d’organes d’Orient à Beijing
avec une caméra cachée, prétendant que leur père avait besoin d’un foie.
M.
Waghorn commence la narration du reportage en notant qu’en
Chine, contrairement
à l’Occident, il « semble y avoir un approvisionnement infini de foies...
les raisons permettant cela sont profondément sinistres ».
L’infirmière qui l’a
accueilli à l’hôpital lui a expliqué, tout sourire, que cet hôpital peut obtenir des organes « le
plus rapidement » parce qu’il a les « meilleures connexions ». M.
Waghorn explique que
l’hôpital admet publiquement ses liens avec la police paramilitaire chinoise.
Le reportage confirme que :
• les organes destinés à des transplantations
abondent en Chine
• ils sont
disponibles sur demande
• les organes proviennent de prisonniers
• les prisonniers sont tués après qu’ils ont été jumelés avec un patient en attente d’un
donneur d’organes.
Organes sur demande
Le
conseiller en transplantation d’organes de M. Waghorn, le
Dr Zhu, explique que
l’hôpital n’aurait aucune difficulté à trouver un donneur. Selon M. Waghorn, Dr Zhu admet
ouvertement que l’hôpital transplante des organes provenant de prisonniers
exécutés.
Dr
Zhu précise à M. Waghorn : Nous allons avertir votre père d’avance que nous avons un donneur. Nous
l’avertirons une ou deux semaines par avance.
En
d’autres mots, Dr Zhu explique que l’hôpital va trouver un donneur encore en vie, organisera la
chirurgie du patient et, une fois que la date de la chirurgie sera
déterminée, préparera l’exécution du prisonnier au temps opportun.
Dans
une entrevue avec La Grande Époque, le docteur Pang Yubin, un ancien
chercheur au US National Institutes of Health,
explique pourquoi il faut que le prisonnier répondant au profil du patient
soit exécuté pour lui fournir l’organe nécessaire.
J’appelle
ça "le jumelage inversé". Pourquoi ? Un patient se présente avec un certain
besoin et, dans l’espace de quelques jours, un organe compatible est trouvé. Comme j’ai
dit plus tôt, la chance d’une compatibilité est d’environ 1%. Ceci veut dire qu’il ne peut
y avoir un jumelage
aussi rapide que si une centaine de donneurs vivants sont disponibles.
Pour
qu’un tel phénomène se produise, il doit y avoir une énorme banque d’organes.
Discutons en termes médicaux de ce en quoi consiste une banque d’organes.
En réalité, cela veut dire qu’il y a une grande population de gens classés en tant que donneurs,
qui, s’ils sont
compatibles avec un receveur potentiel, se feront enlever leurs organes...
Le
journaliste Waghorn a rapporté que l’hôpital offre des foies
sur demande. Une
conversation avec un patient de New York qui a eu une transplantation de foie
est diffusée. Ce dernier affirme avoir attendu dix jours pour un foie.
La Grande Époque rapporte les prélèvements illégaux d’organes
La Grande Époque annonçait en exclusivité le 9 mars dernier que des pratiquants de
Falun Gong encore en vie se faisaient voler leurs organes dans un lieu appelé
Sujiatun, dans le Nord-Est de la Chine. Des enquêtes subséquentes ont montré que des hôpitaux et des centres de transplantation à travers la
Chine admettaient prélever les organes sur des pratiquants de Falun Gong
toujours en vie, même après que l’installation de Sujiatun
a transféré tous les détenus et disposé des preuves de prélèvements illégaux d’organes.
Même
si l’Occident sait depuis le début des années 1990 que le régime chinois retire
les organes des prisonniers exécutés, l’effervescence de l’industrie de la
transplantation en Chine est survenue après le début de la persécution du Falun Gong en
1999.
Le
reportage de M. Waghorn ne soulève pas la question des pratiquants de Falun
Gong comme étant la principale source d’organes prélevés en Chine aujourd’hui,
ni celle du prélèvement des organes de prisonniers encore en vie.
M.
Waghorn rapporte néanmoins que les transplantations d’organes
pour des étrangers
aident à financer un boom de la médecine en Chine. Il souligne qu’au
Centre de transplantation d’organes d’Orient à Beijing, les étrangers paient 30 000 livres
(61 000 $ CA) pour une transplantation de foie.
Le
reportage est disponible à cette adresse :
http://www.sky.com/skynews/video/videoplayer/0,,30200-waghorn_p10864,00.html
Documents joints à cet article
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