Une nouvelle donne ?
La Turquie, jusqu'ici aux portes de l'UE, repoussée avec assiduité par les dirigeants de Bruxelles, est en train de se demander si son avenir n'est pas ailleurs.
En effet, le contexte actuel d'une UE en pleine déconfiture économique et financière la met en position de future nation taillable et corvéable, bienvenue dans le tumultueux concert européen des poches que l'on vide.
Par contre, sa croissance et sa position géostratégique lui confirment désormais une place de leader dans une région du globe en pleine effervescence : la Syrie et l'Irak ont besoin de ce soutien, l'Iran y figure aussi comme partenaire important ; la Turquie fait aussi contrepoids dans le conflit israélo-palestinien en jouant le rôle, au combien difficile, d'intermédiaire et non d'intervenant belliqueux sur un territoire qui lui a jadis appartenu.
A noter, des rencontres et des accords avec la Russie pour le passage d'un gazoduc via la Mer Noire, qui est certainement le préambule à une entente plus large et plus porteuse tant sur le plan économique que politique.
A y regarder de plus près, on pourrait se poser la question légitime de savoir si à force de tergiversations, d'erreurs et de fautes politiques, l'UE n'est pas en train de perdre son leadership au profit d'une union des pays d'Europe orientale et méridionale regroupés autour de la Turquie et de la Russie, elle même, renforcée par ses accords avec l'Inde, le Brésil et la Chine.
Un peu comme dans certaines villes où le centre s'est déplacé au profit d'un nouveau lieu plus propice et adapté aux échanges de la modernité urbaine. Le centre historique restant, malheureusement bien souvent, l'apanage du seul touriste...
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