Une nouvelle initiative UDC dirigée contre les ressortissants de l’U.E
Comment mettre en danger une économie et promouvoir le chômage en Suisse
Stopper l’immigration massive ! Selon la bible U.D.C où comment mettre au chômage des milliers de Suisses.
Le troisième volet des accords bilatéraux dit (accords bilatéraux 3) avec l’U.E au point mort, l’E.U ne voulant plus des exceptions suisses.
Voilà une nouvelle initiative qui risque bien de détériorer encore plus le climat délétère entre la Suisse et l’U.E, la teneur de cette initiative, est une nouvelle agression vis-à-vis des étrangers, jusqu’à quand l’U.E va-t-elle accepter ce genre de xénophobie gratuite et sans raisons, si ce n’est que de se faire de l’électorat en violant et ne respectant pas les accords que le gouvernement suisse a signé, le gouvernement suisse est la plume et le représentant du peuple pas celui d’une dictature.
La teneur du discours de Toni Bruder Président de l’UDC ou il stigmatise l’étranger responsable de tous nos maux en utilisant des arguments dont la pauvreté est éloquente en utilisant la peur de l’invasion étrangère on se croirait revenu à l’époque de Schwartzenbach
(1964 : Une commission d'experts formée par le Conseil fédéral pour étudier le problème des étrangers, rapporte que la Suisse se trouve dans l'état d'un danger de surpopulation étrangère. Suite aux chantiers des tunnels et des barrages dans les Alpes, la main d'œuvre italienne était très présente dans le secteur de la construction. Cette expertise était motivée par la peur de voir le marché du travail s'effondrer avec une hausse du chômage à cause des saisonniers.
1965 : Le parti bourgeois Demokratische Partei du canton de Zurich lance la 1re initiative contre la surpopulation étrangère. L'Assemblée fédérale la refuse massivement et elle est retirée en 1968. Le peuple ne se prononce pas sur cette question.
1968 : Schwarzenbach et son parti lancent la 2e initiative qui demande d'abaisser la population étrangère dans chaque canton à 10% de la population suisse, à l'exception du canton de Genève qui bénéficierait d'un traitement spécial. Cela signifiait le renvoi de la moitié des étrangers, soit 300 000 personnes. Les villes la refusèrent alors que les campagnes y furent favorables.
Un air de déjà vu
Voici la teneur du discours, prononcé par Toni Bruder : je cite « nous avons néanmoins perdus notre autodétermination dans un domaine important, la suisse a abandonné progressivement au fil des années passées le contrôle de l’immigration des étrangers et des étrangères, nous voyons et ressentons tous les jours les effets de ce développement : route bouchées, et transports publiques bondés et difficultés croissantes pour trouver un logement et, partant , prix excessifs des loyers, La concurrence sur le marché du travail est de plus en plus rudes. Les immigrants en provenance de l’U.E évincent dans plusieurs branches les ressortissants d’Etat tiers qui tombent ensuite à la charge de notre système social. La criminalité étrangère et les abus dans le droit d’asile font partie du quotidien.
Cet afflux d’étrangers n’est plus contrôlable, notamment quand il s’agit de citoyens de l’U.E.
L’initiative populaire contre l’immigration massive nous permet de stopper l’afflux incontrôlé d’étrangers « sous-entendus ressortissants de l’U.E »
Ce que l’UDC oublie de dire c’est que grâce à sa politique d’ouverture, aux différents accords signés par la Suisse, l’économie suisse a pu progresser de manière significative dans l’environnement des marchés de l’U.E, qui est très bénéfique pour l’emploi dans ce pays et de ce fait le chômage en suisse est resté à un niveau très bas, comparativement aux autre pays de la zone Euro, les exportations vers l’U.E représentent 85 % de nos produits les Etats Unis seulement 10%. Si le peuple suisse venait à accepter cette initiative dont les éléments ne sont pas clairs et restent ambigus, cela va provoquer certainement des mesures de rétorsion de la part de l’U.E et un risque de fermeture dans les négociations des futures bilatérales 3, et là le chômage, les délocalisations d’entreprises, les fermetures d’entreprises vont prendre l’ascenseur et qui va payer tout cela , le citoyen suisse bien sûr, mettre sur le dos de l’étranger de l’U.E toutes les misères de la Suisse est très facile, mettre en place des infrastructures adaptées à l’évolution de la modernité ça c’est bien plus secondaire pour l’UDC, et ne reflète en rien l’image d’une évolution constructive bien au contraire. L’Europe n’a pas besoin de la Suisse pour vivre, l’inverse surement.
Un pays de 6.5millions d’habitants face à un marché de 457 millions, c’est là que nous devons réfléchir et ne pas se laisser entrainer dans des dérives politiciennes dont nous aurons à en subir les lourdes conséquences très rapidement.
Philippe Frioud
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