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Accueil du site > Actualités > International > Y a-t-il un risque fasciste en Europe ?

Y a-t-il un risque fasciste en Europe ?

Dans les années 1970 les attentats était perpétrés principalement par l’extrême-gauche italienne et allemande. Puis ce fut majoritairement le fait des palestiniens, suivis de l’extrémisme islamiste. Il y a eu aussi quelques agressions antisémites : des attaques contre des synagogues et des profanations de cimetières.

Après Oslo

La tuerie d’Oslo a rappelé une autre dangerosité politique : le nationalisme extrémiste local. Suite aux actes d’Anders Behring Breivik des commentateurs comparent même notre période à celle qui a vu la montée du nazisme dans les années 1920-1940, soit à la croissance et la prise de pouvoir par des idéologies fascistes. Le risque fasciste est-il réel aujourd’hui ?

Il y a des points communs avec cette époque, mais davantage encore de différences, selon ce que j’ai pu apprendre de l’Histoire européenne.

Les points communs sont d’abord la crise économique et la paupérisation. Cela favorise l’adhésion à des projets politiques radicaux supposés apporter une forme de salut économique, social et moral. L’envie de punir ceux qu’on estime avoir été des profiteurs ajoute au manichéisme qui pointe dans notre époque.

Un autre point commun est la désignation d’une partie de la population comme partiellement ou totalement responsable de nos malheurs. A l’époque c’étaient les juifs. Aujourd’hui ils restent des cibles, mais se sont rajoutés les musulmans. On ne voit plus ce que les extra-nationaux apportent au pays mais seulement ce qu’ils prennent. Ce rétrécissement de la vision fait partie du processus de simplification excessive des problèmes d’un pays et de l’instauration d’un régime autoritaire supposé porter le salut.



Qu’en est-il des différences ?

Le fascisme s’est théorisé sur le fond des nationalismes très marqués à l’époque. La nation était un contrepoint aux trop nombreuses guerres qui avaient marqué l’Europe, faisant changer les souverainetés et l’appartenance de certains territoires. La nation était aussi portée par l’instauration des démocraties. Les citoyens n’appartenant plus à un seigneur, cette appartenance s’est identifiée à un territoire défini sur lequel ils avaient des droits et une forme de pouvoir politique porteur d’émancipation. Les nationalismes italiens et allemands promettaient aussi une émancipation et les régimes qu’ils ont produits prétendaient agir au nom du peuple - alors pourtant qu’ils le contraignaient.
nationalisme7.jpg
Les nationalismes qui ont mené aux fascismes se sont aussi construits contre l’ennemi politique d’alors, le communisme, qui partage quelques similarités avec les fascismes : le parti unique, les camps, les pogroms anti-juifs, et une forme d’impérialisme dans ce qu’on en a vu en ex-URSS - soit un nationalisme élargi aux pays satellites qui se soumettaient à leur maître.

L’Europe était troublée par des décennies d’instabilité due à la transformation des anciennes monarchies en régimes plus démocratiques, et par la première guerre mondiale qui avait laissé d’intenses frustrations et des désirs de revanches en particulier en Allemagne. Exalter la nation et l’ordre militaire tout en stigmatisant un bouc émissaire supposément responsables de nos problèmes avait une forte résonance dans les populations.

Ces nationalismes de l’époque étaient imprégnés d’esprit de conquêtes territoriales : conquérir d’autres pays était promesse d’enrichissement. Il est donc foncièrement guerrier, la guerre permettant les conquêtes et stimulant momentanément l’économie. Actuellement les grands pays européens ont accepté leurs frontières et ne mettent plus en cause leurs limites territoriales. Le nationalisme qui se manifeste est davantage une réflexe de protection que de conquête. Les relations internationales, au moins en Europe de l’ouest, ne portent en germe aucun conflit de nature à déclencher une guerre.

Autre différence : à l’époque des débuts de Hitler, il y a eu une théorisation forte du fascisme. Le livre Mein Kampf prévoyait un état raciste et impérialiste et posait les bases politiques et culturelles du fascisme. Le futur régime a eu besoin de cette théorisation pour croître. Actuellement il n’existe rien de tel. Les « bibles » du passé, comme par exemple le petit livre rouge de Mao, ont trop vieilli pour s’adapter au monde actuel et inspirer un nouveau totalitarisme. Mais on ne doit pas penser que cela ne viendra pas. Le manifeste du tueur d’Oslo : « 2083, une déclaration d’indépendance européenne », dont je n’ai lu que des extraits, pourrait-il représenter ce document ? Ce n’est pas impossible. Il mélange des thèmes d’exclusion sociale, de stigmatisation de catégories de la population, et de ressassement de la perte identitaire. Mécanisme de repli faute d’une ouverture maîtrisée.

Il est à noter que certains de ces thèmes se retrouvent à gauche comme à droite, tant dans les groupes l’extrême-gauche que d’extrême-droite, et aussi sous des formes moins tranchées : l’identité nationale et ses déclinaisons répressives (anti-roms par exemple) pour la droite ; le lobby sioniste ou la guerre contre les oligarchies et les riches pour la gauche, par exemple. En réalité ces thèmes ne sont pas nouveaux et sont en partie déjà prédigérés par des partis politiques en place. L’impact de ce document (2083) ne pourra à mon avis dépasser le cadre de groupuscules. Mais il apporte une pierre de plus à la contestation actuelle d’une certaine forme d’humanisme. Quelques mots à ce sujet.


nationalisme4-hitler-mussolini.jpgL’apprivoisement du différent

L’humanisme fleur bleue du 20e siècle voudrait que l’on ouvre ses bras à l’autre (l’étranger, l’immigré, ou le différent originaire de nos pays) simplement parce qu’il est autre. Le culte de l’Autre donne bonne conscience et le sentiment d’aimer son prochain. Dans cette optique, questionner l’autre sur sa manière d’être est perçu comme un désaveu de sa présence. On voit comment les gauches européennes, en refusant de parler d’immigration par peur de passer pour « excluantes, ont laissé ce champs à d’autres groupes. Ce qui s’explique par la philosophie de refus de l’exclusion sociale et le principe de solidarité avec le plus faible. Mais pratiquée aveuglément cette philosophie ne répond pas à la situation actuelle.

Si l’on compare un pays à une maison, il est normal de demander à celui qui frappe à la porte de respecter nos coutumes. Cela se fait partout, dans tous les pays, et c’est un premier pas vers l’apprivoisement de la différence. Le respect que l’étranger témoigne à celui qui accueille facilite l’intégration et le partage. C’est regrettable de voir que ce discours basique a été laissé à l’abandon par les gauches, et qu’elles stigmatisent ceux qui le tiennent en les traitent de fascistes. Il y a un malaise avec l’immigration venant de certaines cultures, en particuliers certaines cultures religieuses. Nier ce malaise, ne pas en faire des sortes d’Etats Généraux de l’immigration et de l’altérité, c’est encourager les extrémismes.

Dans un récent billet Philippe Souaille rappelait que les européens sont à peu près tous les produits d’une forme de multiculturalisme depuis des millénaires. Historiquement, le fait de fixer des règles pour gérer le vivre ensemble de communautés différentes a déjà existé. L’adhésion aux lois de la République devrait-elle suffire ? Ces lois portent-elle les valeurs propices à désamorcer les contradictions et conflits entre les différentes origines communautaires ? Encore faudrait-il que cette adhésion soit manifeste. Le discours anti-blanc qui culpabilise les européens à cause de leurs colonisations passées n’est pas mieux que le racisme affiché par certains blancs. Il faut faire l’impasse sur ce passé. Tous nous avons étés oppresseurs et opprimés à un moment de l’Histoire. Tant que ces conflits perdureront le racisme et les extrêmes proliféreront. Il faudrait donc faire de l’immigration une sorte de Grande cause européenne, avec des débats auxquels participent toutes les forces des pays. Tout doit être mis sur la table si l’on veut espérer sortir de l’ornière actuelle.

Enfin, dernier point différent entre les années 1920-1940 et aujourd’hui : les populations d’alors croyaient aux idéologies dures et y cherchaient un espoir. Aujourd’hui les population européennes ont muri et savent qu’il n’y a pas de solution miracle. L’adhésion à un sauveur sera moins facile à provoquer. Mais que surgisse une personnalité hors du commun dans une crise qui s’aggraverait encore, on ne peut exclure qu’une bascule s’opère vers un nouveau fascisme. Pour l’éviter les « yaka » ne suffisent pas. Le débat de société doit aller plus loin, plus profond, sur le monde que nous souhaitons. Les positions contradictoires devraient passer du stade de clivages irréductibles à celui de complémentarité critique et d’approches multiples de la complexité du monde. N’oublions pas que le simplisme et la pensée noir/blanc sont parmi les germes du fascisme.


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40 réactions à cet article    


  • Sandrine Lagorce Sandrine Lagorce 29 juillet 2011 09:56

    Une bonne partie de l’antifascisme d’aujourd’hui, ou du moins ce qu’on appelle antifascisme, est soit naïf et stupide soit prétextuel et de mauvaise foi. En effet, elle combat ou fait semblant de combattre un phénomène mort et enterré, archéologique, qui ne peut plus faire peur à personne. C’est en sorte un antifascisme de tout confort et de tout repos. Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé la société de consommation. - P. P. PASOLINI, Ecrits corsaires, 1976.


    • lemouton lemouton 29 juillet 2011 11:29

      mhouais dans le contexte des années 70, cela avait peut être une justesse.. mais aujourd’hui smiley

      « un phénomène (le fascisme) mort et enterré, archéologique, qui ne peut plus faire peur à personne. » ---> mais vous le croyez vraiment ??

      « le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé la société de consommation. » ---> je veux bien que la société de conso ne soit pas la panacée idéale, mais là si ce n’est pas de la surenchère de baba cool, c’est quoi donc ??..


    • Furax Furax 29 juillet 2011 12:32

      Bien entendu, nous sommes en plein fascisme MAINTENANT !
      Le seul objectif toléré par l’UE est la recherche du profit.
      Pour cela, il faut confisquer le parole au peuple. C’est fait. Vous avez refusé la constitution européenne, vous souvenez vous ? Toutes les « règles d’or » qu’on nous concocte ont pour seul objet de mettre le pouvoir aux mains des banquiers et de « commissions » non élues.
      Sous les applaudissements de nos « parlementaires » aussi inutiles que corrompus.


    • Sandrine Lagorce Sandrine Lagorce 29 juillet 2011 14:09

      Non.

      Le fascisme est un mouvement italien (Faisceaux italiens de combat) fondé en 1919 et érigé en système politique en 1922 par Mussolini. Par extension, d’autres mouvements européens s’en sont inspirés dans les années 30 (Gardes de fer roumaines, Phalange espagnole, Rexisme belge, Francisme, etc.).

      Le fascisme est une idéologie spécifique correspondant à un contexte historique, social et économique spécifique, très différent d’un pays à l’autre.

      Parler de fascisme lorsqu’on veut dire « totalitarisme », « nationalisme », « antilibéralisme », voire « ultralibéralisme » est faire un raccourci vertigineux. Les mots ont un sens. Les employer à tort et à travers pour servir une autre forme de propagande rend les choses encore plus confuses et n’aide pas à comprendre les véritables ressorts d’une situation.Crier au fascisme est de l’enfumage.


    • Furax Furax 29 juillet 2011 14:43

      « le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé la société de consommation. - P. P. PASOLINI, Ecrits corsaires, 1976 »
      Qui a amené cette citation ?


    • Sandrine Lagorce Sandrine Lagorce 29 juillet 2011 15:01

      C’est moi.


    • Sandrine Lagorce Sandrine Lagorce 29 juillet 2011 15:10

      Je suis entièrement d’accord avec vous sur le fond mais laissons, de grâce, le fascisme en dehors de cela, il n’a rien à y voir. Ce mot est tellement galvaudé qu’il ne veut plus rien dire. Il est utilisé essentiellement par ceux qui n’ont pas d’arguments, ou alors une flopée de poncifs en guise de pensée personnelle.


    • hommelibre hommelibre 29 juillet 2011 17:31

      En effet le mot fascisme vient de l’Italie de Mussolini. Il a désigné initialement un régime précis. Mais il est ensuite accepté comme définissant d’une manière plus générale un régime politique totalitaire, souvent extrême-nationaliste, généralement militarisé et répandant la terreur, avec un parti unique, supprimant les libertés fondamentales. Le tout fréquemment associé à un idéal de progrès social (illusoire). La Garde de fer roumaine offrait un idéal à la jeunesse de l’époque. L’écrivain Cioran s’est laissé tenter quelques temps par l’idéal de ce mouvement (une société forte et fière, du travail pour tous, l’intégrité nationale) puis par le nazisme à ses débuts, avant de réaliser l’horreur de la réalité et de la dénoncer. Pourtant Cioran n’a pas le profil d’un fasciste au sens où je le décris ci-dessus. Comme quoi les mouvements assimilables au fascisme contiennent des préceptes et des valeurs susceptibles de fonctionner dans des périodes troublées et de faiblesse des Etats-nations.

      Le fascisme historique est derrière nous, mais un avatar de fascisme peut-il se reproduire ? J’espère que non mais je ne peux en être intimement persuadé. Je crois que le risque totalitaire n’est pas éradiqué chez les humains.

      Si l’on peut trouver un autre mot c’est ok, mais celui-ci à l’avantage malheureux d’avoir eu des représentations réelles, donc d’être signifiant dans notre mémoire.


    • Sandrine Lagorce Sandrine Lagorce 29 juillet 2011 18:27

      En quoi rappeler la définition du fascisme est-il une escroquerie ?
      L’approximation est-elle plus honnête ?


    • Berkano Othala 29 juillet 2011 18:50

      Tout à fait d’accord Sandrine !

      Vous remarquerez aussi qu’aimer le tricolore est un acte fasciste , puisque la seconde image
      il y a des svastikas de partout. Avec ça l’auteur vient de nous faire une illustration de sa pensée .
      Peut être préferait il brandir le drapeau arc en ciel ?!



    • Le DIPLOMATE 29 juillet 2011 10:44

      le fascisme peut resurgir au gré d’une grave crise.
      Grèce, Espagne, Italie...sont sujettes à cela.
      Certains pays du nord et du centre de l’Europe voient grandir ce fléau dans des régions historiquement marquées.
      L’ U.E et l’Euro tournées résolument vers la déconstruction des nations favorisent la résurgence de cette idéologie anachronique.


      • xray 29 juillet 2011 15:54


        NORVÈGE 

        La tuerie du 22 juillet 2011,
        Il est peut probable qu’une telle action soit l’œuvre d’une personne isolée. 
        Dans le passé, on a souvent prêté ces actes à un illuminé de passage. Cela n’a jamais été vrai ! Derrière,  il y a toujours de la manipulation,  une fourniture d’armes, des spécialistes, un suivi.

        Contrairement à ce que l’on nous fait croire,  dans ce pays riche, la Norvège, tout n’est pas rose. Loin s’en faut. 
        Le gouvernement gaspille beaucoup d’argent sur les marchés financiers (encore eux). 

        De plus, la richesse de ce pays réfractaire à l’euro est convoitée par l’Europe des curés. 


        Cette affaire pue la manipulation. 
        Anders Behring Breivik est étiqueté « extrême droite », mais il n’appartenait plus à aucun mouvement. Il était donc manipulable par n’importe qui. 
        Derrière tout cela, l’armée n’est pas loin. 

        Le 9/11 
        Une opération menée par l’armée américaine. 
        http://mondehypocrite501.hautetfort.com/ 

        Une maison a t-elle un devoir de mémoire ? 
        http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2009/06/21/une-maison-a-t-elle-un-devoir-de-memoire.html 



      • Julius Julius 29 juillet 2011 10:47

        En lisant tous les commentaires dans la presse, une chose est étrange. Ils font tous très forte association entre certains courants politiques et cet acte terroriste. Nous n’avons pas vu la même analyse après les attentats terroristes de Madrid (190 morts), Londres (50 morts), Moscou (130 morts), Beslan (300 morts ),.... Peut-être un amalgame à éviter ?


        • minidou 29 juillet 2011 15:25

          Julius, je ne suis pas d’accord, si l’on met de coté Beslan et Moscou, qui sont lié à un conflit en cours (le caucase et la tchétchénie), les attentats de Londres et Madrid se rapproche de celui d’Oslo pour deux raisons :
          - Le fort contenu idéologique, que ce soit les Islamo-facho d’Alqaeda, ou le luthéro-facho d’Oslo (2083), ils agissent non dans le cadre d’une guerre en cours mais d’une opposition plus vaste, mondialisée et au nom d’une idéologie forte et revendiquée (neo templier dans un cas, wahabite dans l’autre).
          - Le fait de ne pas s’attaquer à des cibles militaires ou symboliques du camp visé, mais d’essayer de tuer un maximum de civils afin de créer un choc dans l’opinion favorable à l’expansion de leurs idées. Le terrorisme non comme acte de guerrre mais comme outil de communication en somme.


        • lemouton lemouton 29 juillet 2011 10:54

          petit rappel historique quand même, l’extrème droite y a été aussi

          http://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_contre_la_gare_de_Bologne


          • jako jako 29 juillet 2011 11:12

            Et allons-y, carrément ! smiley


          • lemouton lemouton 29 juillet 2011 11:14

            allez le dire aux italiens...
            d’ailleurs ils en ont repris un échantillon avec leur berlusconi ... smiley

            QUOI !!! nous aussi en France !!  smiley


          • Le DIPLOMATE 29 juillet 2011 11:15

            le fascisme est une idéologie totalitaire (parti unique, presse aux ordres, justice aux pieds, oppositions en prison, syndicats maisons...)
            le fascisme est un fléau.
            le jour ou vous aurez un assad ou un ahmadinejad à l’Élysée...


          • hommelibre hommelibre 29 juillet 2011 17:36

            @ soft :

            Quand on voit ce qu’a fait le fascisme à l’époque, je ne vois pas en quoi il peut être une chance, à moins d’être du côté des tyrans : guerre illimitée, annexion de territoires, génocide, fin des libertés, parano collective, racisme extrême, destruction culturelle, etc.

            Oser dire que c’est une chance est au mieux une provocation, au pire une connivence avec la tyrannie et un mépris de l’humain.


          • debase 29 juillet 2011 12:20

            @Auteur

            Vous posez sans doute bien le problème, mais votre solution est elle même totalitaire !

            Celle-ci consiste en effet à "faire de l’immigration une sorte de Grande cause européenne" (sic), ce qui veut dire tout simplement : trouver le moyen d’imposer aux peuples l’idée d’accepter sans réserve l’immigration massive !

            Ainsi vous n’innovez pas : c’est exactement le conditionnement que nous subissons du matin au soir dans les médias depuis 3 ou 4 dizaines d’années.

            En un mot votre solution, c’est la mise en oeuvre forcée de l’idéologie ’mondialiste’ dont il n’est pas difficile de percevoir les objectifs cachés...

            Les populations des divers pays européens ne veulent pas devenir ’multi-ethniques’ et perdre leur identité, elles sont très majoritairement contre cette évolution de leur société car elles savent très bien que cela se termine toujours par des guerres civiles dont le peuple est la première victime (voir ce jour encore les toutes dernières nouvelles en provenance du Kosovo !).

            Vous désirez donc vous attaquer à un réflexe naturel de défense de tout être humain, réflexe ne signifiant nullement le racisme primaire, la fascination pour le militarisme ou le désir de faire la guerre et d’agresser ses voisins !!!

            A l’instar de tous les systèmes totalitaires, votre solution est de changer la nature humaine, de créer un ’homme nouveau’.

            Ecoutez soigneusement cet hallucinant discours de N. Sarkosy de 2008, discours auquel d’ailleurs personne dans la classe politico-médiatique n’a jugé bon de réagir. C’est un exemple parmi tant d’autres de ce qu’est le totalitarisme ’soft’ que nous subissons actuellement :

            http://www.dailymotion.com/video/xbgm2p_nicolas-sarkozy-objectif-metissage_news

            La vraie solution au problème c’est, pour nos soi-disant ’élites’, de cesser enfin de jouer à l’apprenti-sorcier en cherchant à imposer partout le multi-culturalisme. Les populations originaires d’Afrique et/ou l’Islam n’ont absolument pas vocation à envahir l’Europe et ceci avec les encouragements de nos ’élites’...

            En l’absence de toute remise en question de ces soi-disant ’élites’ (malheureusement, ça a l’air d’être le cas...), bien évidemment, on risque de créer des réactions tout à fait incontrôlables (on vient de le voir en Norvège), qui pourraient, à l’extrême limite, mener à des situations dignes de celles que vous évoquez dans votre article !

            Il n’est pas difficile d’arrêter l’engrenage fatal, il suffit de dire : STOP A L’IMMIGRATION MASSIVE
            et aide ’honnête’ au développement des pays d’origine !


            • Julius Julius 29 juillet 2011 13:13

              Je pense que vous (l’auteur) ne doivent pas confondre le fascisme et le nazisme. Le fascisme est l’Ideologie conservateur. Le nazisme (avec le communisme) est l’idéologie révolutionnaire. Ils sont tous les deux criminels, mais de manière différente : le fascisme essaie d’arrêter le développement naturel de la société, tandis que le nazisme / communisme essaie de forcer la société à développer de manière non naturelle. Ils utilisent des méthodes similaires, mais pour des objectifs opposés. Et un fascisme peut exister dans une forme non-totalitaire, car il se base sur les traditions. Le nazisme / communisme est toujours totalitaire.


              • Francis, agnotologue JL 29 juillet 2011 14:43

                Je lis : « Dans les années 1970 les attentats était perpétrés principalement par l’extrême-gauche italienne et allemande. »

                Inutile d’aller plus loin : ou bien l’auteur est désinformé, ou bien il est désinformateur. Il ignore l’activisme de la CIA et de l’Otan pour détruire le communisme, la seule alternative crédible à celle des oligarques occidentaux.

                Le néo-fascisme aujourd’hui, c’est l’infiltraion et le noyautage de toutes les instances politiques, donc congénitalement démocratiques, par des agents inféodés ausx puissances économiques.

                L’ultralibéralisme c’est faire sauter toutes les barrières morales et dans le même temps, plaider que les droits accordés aux personnes physiques nuisent aux personnes morales pour réclamer la limitation desdits droits. Autrement dit, le néolibéralisme accompli ce n’est ni plus ni moins que le corporatisme, c’est-à-dire le mariage du fascisme de fait et du populisme diffusé par les grands médias, en lieu et place de la démocratie et du débat politique.


                • LE CHAT LE CHAT 29 juillet 2011 15:33

                  le fascisme , c’est cette insulte qui vous permet de diaboliser ceux qui ne pensent pas comme vous en évitant de résoudre les vrais problèmes et de répondre aux vraies questions qui se posent !


                  • LE CHAT LE CHAT 29 juillet 2011 22:44

                    @cogno3
                    En fait, on condamne les gens pour propos racistes et incitation à la haine, il faudrait de la même façon condamner ceux qui incitent au retour du fascisme.

                    en fait , vous voulez interdire tous ceux qui ne pensent pas comme vous , êtes vous vous même un fasciste ? tout comme ceux qui ont voté le traité de Lisbonne alors que le peuple avait voté non en 2005 ..................


                  • Traroth Traroth 29 juillet 2011 15:45

                    Dans le chapeau de votre article, vous oubliez de parler du terrorisme libéral, que toute la planète subit depuis maintenant 40 ans, et qui fait des victimes par millions.

                    En ce moment, la Grèce, la corne de l’Afrique, Haïti, les gens autour de Fukushima au Japon, par exemple.


                    • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 29 juillet 2011 16:44

                      l’association du titre et de l’image veut tout dire :

                      patriotisme=fascisme

                      Édifiant


                      • hommelibre hommelibre 29 juillet 2011 17:47

                        L’image est un tableau de Claude Monet, dont voici la présentation selon wikipedia :

                        "Toile de fond du boulangisme, le nationalisme français et la volonté de revanche sur la Prusse (fête nationale Rue Saint-Denis (Paris), par Claude Monet, 1878)."

                        Le boulangisme, mouvement créé par le général Boulanger, est un mouvement nationaliste agressif. Les historiens lui attribuent l’origine des nationalismes du 20e siècle et pensent qu’il a ouvert la voie au socialisme.

                        Donc le tableau ne représente pas un simple patriotisme. Et ne perdons pas de vue que le patriotisme peut être un sentiment légitime de fierté nationale et de défense des valeurs, mais il peut aussi être porteur de sentiments plus glauques et néfastes politiquement.


                      • Berkano Othala 29 juillet 2011 19:21

                        L’ auteur a volontairement omis la légende du tableau, cela relève de la mal honnêteté intellectuelle.
                        Pourquoi ne pas avoir mis la faucille et le marteau, cela aurait été plus juste non !
                        La lutte des classes, les socialistes traîtres, la dictature du prolétariat, c’est pas du fascisme ça !

                        Nazisme et communisme furent la peste noire du XX è siècle, les deux sont à condamner sans équivoque !


                      • jullien 29 juillet 2011 19:32

                        L’image est un tableau de Claude Monet, dont voici la présentation selon wikipedia :

                        "Toile de fond du boulangisme, le nationalisme français et la volonté de revanche sur la Prusse (fête nationale Rue Saint-Denis (Paris), par Claude Monet, 1878)."
                        Le boulangisme ? En 1878 ?


                      • jullien 29 juillet 2011 19:49

                        je confirme mon message ci-dessus : une rapide recherche sur Internet montre que le tableau représente la rue Saint-Denis à Paris pavoisée pour la fête nationale du 30 juin 1878 (à cette date George Boulanger était lieutenant-colonel et un illustre inconnu) déclarée « jour de la paix et du travail » pour célébrer l’ouverture d’une exposition universelle.
                        Pas vraiment du fascisme...


                      • hommelibre hommelibre 29 juillet 2011 21:20

                        @ Stabilo :

                        J’en suis désolé. Ce n’était pas mon intention. Le tableau de Monet a été utilisé par le mouvement du Gén. Boulanger dans sa propagande nationaliste belliqueuse. Je n’y ai rien vu d’autre que cela, et que parfois le nationalisme belliqueux utilise le patriotisme et le détourne.

                        Acceptez mes excuses pour ce quiproquo que je n’ai pas anticipé.


                      • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 30 juillet 2011 20:31

                        Merci Stabiloboss,c’est exactement ce que je voulez dire.

                        A l’auteur, même un nationalisme belliqueux n’est toujours pas du fascisme.Ce mot repond a une définition bien précise et il est malheureusement aussi galvaudé qu’anarchisme,voir plus.

                        Et Cogno,cogno va ! (cordialement bien sur)


                      • Brath-z Brath-z 29 juillet 2011 18:05

                        Bon, une analyse à l’emporte-pièce comme on en trouve souvent dans la presse. Ça ne mange pas de pain, mais c’est d’une pertinence douteuse. Surtout, ça témoigne d’une tolérance intellectuelle à géométrie variable.

                        Mais peu importe. Mon commentaire se concentre sur le tout début de l’article :
                        "Dans les années 1970 les attentats était perpétrés principalement par l’extrême-gauche italienne et allemande. Puis ce fut majoritairement le fait des palestiniens, suivis de l’extrémisme islamiste. Il y a eu aussi quelques agressions antisémites : des attaques contre des synagogues et des profanations de cimetières.« 

                        Ceci est un mensonge. Dans les années 1960 et 1970, les attentats étaient perpétrés aussi bien par l’extrême-gauche que par l’extrême-droite. Si en plus on considère que la »stratégie de la tension« a été montée de toutes pièces par les réseaux stay behind (Gladio, Ergenekon, etc.), il faut alors attribuer les 3/4 des attentats de l’époque à l’extrême-droite et aux réseaux de la CIA.
                        Dans les années 1980 et 1990, le contre-terrorisme au Pays Basque en Espagne et (un peu) en France a fait plus de victimes que tout le terrorisme au moyen-orient, Palestiniens compris. En Grèce et en Turquie, les mouvements terroristes d’extrême-gauche (manipulés par les socio-démocrates grecques) ont fait encore plus de victimes que le terrorisme et le contre-terrorisme en Pays Basque.
                        Depuis le début des années 2000 (avant même les attentats du 11 septembre 2001), les attentats en Europe se sont multipliés, attribués souvent à des groupes idéologiques (extrême-droite en Europe de l’est et sur le bord de la Méditerranée, extrême-gauche en Europe du nord et en Allemagne). Le terrorisme islamiste n’a presque jamais touché les pays européens (France en 1985 et 1986 - il s’agissait en fait d’opérations menées par les services algériens pour nous forcer à intervenir contre les GIA -, Madrid en 2004, Londres en 2005 - et là, il faut mentionner des doutes quant aux auteurs des attentats) et se concentre essentiellement dans les pays musulmans, généralement en-dehors des pays arabes.

                        Quant aux »attentats« antisémites, qu’il s’agisse d’agressions, de profanations de cimetières ou de d’attaques contre des synagogues, ils sont comparable en nombres aux attaques identiques perpétrées contre d’autres fois. Les médias les médiatisent parce que »il est encore fécond le ventre qui a donné naissance à la bête immonde« et autres conneries, mais ça n’a aucune espèce de réalité. D’ailleurs, on trouve presque autant »d’attentats" antisémites en Israël que dans tous les pays d’Europe.


                        • Lord WTF ! Lord Franz Ferdinand Of F. In S. 29 juillet 2011 19:12

                          well...

                          si le Fascisme peut revenir en Europe : oui...ou plutôt : « yes, we can »... le terme « revenir » étant peu pertinent, car si l’Europe renoue avec le(s) fascisme(s) pour le coup, ce sera un fascisme d’importation : de même nature que McDo, Lady Gaga, la PSII, ou le dernier blockbuster US...

                          ABB en étant un exemple probant : puisque m’étant tapé son « manifesto » (qui n’est au final qu’une compil de tout ce qu’il a pu pomper sur ses blogs favoris, mise à part la partie « journal intime d’un psycho ») le plus intéressant a été de noter que JAMAIS, ABB n’use de références, sources, thèses, etc...euro-nationalistes : TOUT est issu de ce que la x-droite et la right-wing US néocon, zioniste, voir même reaganienne, a pu produire depuis les années 80 : ce qui est un COMBLE pour un prétendant défenseur de l’Europe, de l’identité viking ou que sais-je encore...

                          bref, un fascisme importé, façonné ailleurs et répondant aux besoins de puissances non-européennes : donc à la question « y’a-t-il un risque fasciste en Europe ? » 

                          OUI MAIS il sera importé, financé, supporté et sans doute armé depuis l’Etranger...nous en sommes à la phase initiale, puisque les thèses, les idées, les concepts sont déjà diffusés, à l’évidence nombre de groupes sont déjà financés (mais uniquement afin de les promouvoir médiatiquement, on en est pas encore à la fourniture de missiles stinger ou autre...), les leaders sont déjà sélectionnés et entrainés (encore ici, pas encore de camps genre CIAlqaida en Forêt Noire ou dans le Lubéron, mais speech training), les campagnes médiatiques programmés à intervalle régulier..etc...

                          bref, petit à petit l’oiseau fait son nide...problème, il n’appartient à aucune espèce européenne protégée ou non...  

                          • citoyenrené citoyenrené 29 juillet 2011 19:47

                            à l’auteur, je vous conseillerais les récents documentaires diffusés sur france 5 et Arte sur l’OTAN et ses armées ’secrètes’, à savoir le réseau GLADIO
                            vous commencez votre article par :

                            « Dans les années 1970 les attentats était perpétrés principalement par l’extrême-gauche italienne et allemande. »

                            tout à fait faux !

                             De ce fait je n’ai pas lu votre article


                            • Jean Lasson 29 juillet 2011 20:39

                              Comme certains autres commentateurs l’ont déjà exprimé plus haut, je crois que l’auteur pèche par naïveté en acceptant en partie le « storytelling » officiel.

                              Pour moi, l’attentat en Norvège est une punition préparée par L’Empire et exécutée par un pauvre fou (dangereux !) manipulé. Punition pourquoi ? Nous ne savons pas exactement, mais le gouvernement norvégien, lui, doit le savoir. Une des raisons possibles serait le prochain retrait de la Norvège de la coalition de guerre en Libye. Il y en a peut-être d’autres. Ce qui est sûr, c’est que les jeunes tués sur l’île étaient les enfants des dirigeants norvégiens. L’Empire ne recule devant aucune ignominie pour intimider ceux qui lui résistent !

                              Souvenons-nous de l’assassinat, en 1978, d’Aldo Moro, président du Conseil italien, comme par hasard juste après avoir été menacé de mort par Henry Kissinger parce qu’il (Aldo Moro) voulait faire entrer les communistes au gouvernement.

                              Et puisque l’article parle de fascisme et les commentaires de nazisme, il faut admettre que cette idéologie sous-tend l’action de l’Empire.


                              • dawedOo 30 juillet 2011 03:43

                                Bonjour, mise à part la Libye, le choix de la Norvège d’une politique d’investissement éthique avec l’argent de son fond souverain (le plus important au monde) ne correspond pas du tout avec
                                 « l’esprit du moment », le Zeitgeist.

                                http://www.frstrategie.org/barreCompetences/DEFind/fond_norvegien.pdf

                                Quelques une des mutinationales exclues des investissements norvégien depuis 2005 pour leur implication dans la fabrication de certaines armes dont les nucléaires où par manque respect des droits de l’homme, manquement des droits sociaux ou non respect de l’environement :

                                — Lockheed Martin Corp
                                - General Dynamics corporation
                                - Safran SA (FR)
                                - EADS
                                - Boeing Co
                                - Wal-Mart Stores Inc.

                                La toute dernière : - Africa Israel Investments Ltd. and Danya Cebus Ltd. (23 August 2010)

                                La liste complète des 51 entreprises exclus sur le site officiel du conseil d’éthique Norvégien

                                http://www.regjeringen.no/en/dep/fin/Selected-topics/the-government-pension-fund/responsible-investments/companies-excluded-from-the-investment-u.html?id=447122

                                La Libye, la goutte d’eau qui... ?


                              • COVADONGA722 COVADONGA722 30 juillet 2011 07:14

                                heu .... boouh ou la la que j’ai peur le faschisme vas arriver !

                                imaginer si le faschisme etait présent
                                ben à un reférendul ou le non est majoritaire on répondrai rien« à foutre on fait ce qu on veut »
                                ben un président deciderait tout seul comme un grand tiens ce matin je fais la guerre à la libye.
                                Ben les deux partis au pouvoir alternativement en façade mais en fait simultannément dans
                                la gestions.Vendraient les droits régaliens d’un état aux apparatchiks cooptés de bruxelles.
                                Ben nos dirigeants organiseraient l’envahissement du territoire concomittement à une terreur économique organisée par leurs sponsors les banksters interloppe ;
                                yep et il faudrait avoir peur des faschistes mais mon bon monsieur grace à votre démocrasouille nous sommes deja mort comme état comme nation et comme culture !

                                hé hé le Dormeur c’est éveillé !



                                • Kermit Kermit 30 juillet 2011 08:51

                                  « Dans les années 1970 les attentats était perpétrés principalement par l’extrême-gauche italienne et allemande. etc. »

                                  Attentats imputés à l’extrême-gauche dans les années 70 - 80 en Europe : Stay Behind.

                                  Terrorisme soi-disant islamiste : soutenu, instrumentalisé ou carrément des faux-drapeaux, comme le 11 Septembre.

                                  Terrorisme palestinien : très bon pour ceux pour qui la paix est une menace.

                                  Voilà, hommelibre, votre article commence bien mal.

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