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Accueil du site > Actualités > International > Zimbabwe : comment Mugabe fait pour gagner ?

Zimbabwe : comment Mugabe fait pour gagner ?

Il semble bien que Mugabe s'est à la fois appuyé sur la redistribution des terres et la discrimination des villes, jusqu'à écarter certains de ses votants.

RFI, la radio française internationale, écrit à propos de Mugabe ceci  :

" Le candidat-président se pose en champion du nationalisme noir, incarné par sa politique d’indigénisation des firmes étrangères qui opèrent dans le pays (détention de 51% des capitaux par des citoyens zimbabwéens de souche). Robert Mugabe défend également le bilan de ses réformes agraires, qui ont profité à la population rurale et ont permis, proclame-t-il en faisant écho à des études universitaires récentes, l’émergence d’une classe de fermiers noirs aujourd’hui prospères.

D’ailleurs, si l’on en croit les statistiques avancées par les organisations internationales, le secteur agricole au Zimbabwe - qui emploie environ un million de personnes contre 400 000 avant les réformes - semble avoir renoué avec sa productivité d’antan. Longtemps vilipendées par les critiques, les réformes agraires engagées par le camp Mugabe se sont révélées être un outil de transformation sociale ".

Or, ce n'est pas vraiment ce qu'indique d'autres études que l'on peut trouver sur Finances.net :

" (…)

Sur le plan social, le partage des terres a permis à des centaines de milliers de Noirs pauvres de devenir propriétaires et d'augmenter leurs revenus.

Le secteur agricole emploie aujourd'hui environ un million de personnes contre 400.000 avant la réforme, et de récentes études témoignent d'une nette reprise de la production.

Mais d'un strict point de vue économique, l'agriculture zimbabwéenne, autrefois florissante, reste très en dessous de ses niveaux des années 1990, le pays est toujours en état de déficit alimentaire et une partie de la population a souffert de disette cette année encore.

(…) Début 2013, le Programme alimentaire mondial (PAM) estimait que 1,7 million de Zimbabwéens, soit un cinquième de la population rurale, avaient besoin d'une aide alimentaire d'urgence. Dans un pays qui fut longtemps le grenier à blé de l'Afrique australe.

(…)

Après une décennie de chaos, les chiffres de production semblent cependant repartir à la hausse. La production de tabac, qui avait atteint son point le plus bas depuis l'indépendance en 2006, avec 56.000 tonnes, a rebondi cette année à environ 160.000 tonnes. "Le tabac a atteint cette année 70% de sa production moyenne des années 90 (…), c'est un signe majeur de progrès", estime Sam Moyo, expert agronome.

Le maïs a également repris des couleurs, selon la Banque Mondiale, remontant à environ 85% de son niveau d'avant l'an 2000."

Qu'en pensent les "experts" dont parlent RFI et que cite Finances.Net ? Ceci :

" On peut dire que la réforme agraire a été un succès", affirme ainsi M. Moyo, co-auteur d'un ouvrage paru cette année intitulé "Réforme agraire au Zimbabwe : au-delà d'un capitalisme de colons blancs".

Et selon l'universitaire britannique Teresa Smart, des ouvriers agricoles qui, il y a quinze ans encore, survivaient à peine, sont aujourd'hui propriétaires et touchent un revenu équivalent à celui d'une infirmière ou d'un instituteur.

Après huit mois de recherches, note Mme Smart, "nous avons été incroyablement surpris de découvrir que les petits exploitants qui occupent la terre sont en train de réussir, au sens commercial du terme".

Pour le chercheur sud-africain Sabelo Ndlovu, "la réforme agraire n'a pas été le désastre que nous pensions être au début (…) Des gens ont vu leur vie changer grâce à l'accès à la terre, en fait ils sont maintenant prospères".

Si l'aspect social de la réforme peut ainsi être mis en valeur, ce n'est pas ce que retiennent les Blancs expulsés dans les années 2000."

Ce n'est pas l'avis de certains fermiers blanc expulsés cités par le même site :

"La vérité, dit Roy Bennett, dépossédé d'une plantation de café en 2004, "c'est qu'aujourd'hui le Zimbabwe connaît un déficit alimentaire, importe du maïs de Zambie, où les fermiers qui ont été chassés du Zimbabwe sont partis s'installer", assure-t-il."

D'autres sources sont plus nuancées :

" "Au Zimbabwe, peut-être cinq pour cent des terres sont allées à ceux qui ont des affiliations politiques. D'autres 15 pour cent sont allés aux fonctionnaires ou autres individus ayant des emplois dans l'économie urbaine. Les petits exploitants agricoles ont eu environ 80 pour cent des terres et ils s'en tirent beaucoup mieux (que le reste). Ceci pourrait être dû au fait que leur agriculture est beaucoup plus basée sur une main-d'œuvre abondante et dépend moins des intrants et carburants achetés qui font défaut en raison des problèmes économiques plus généraux", a déclaré Cousins.

Alors que le Zimbabwe est à maints égards considéré comme un échec économique, certains chercheurs voient un rayon de lumière émerger dans le secteur agricole du pays. Selon Ian Scoones, un chercheur de l'Institut des études sur le développement de l'Université de Sussex, au Royaume-Uni, beaucoup de fermiers se débrouillent étonnamment bien.

" Évidemment, il y a eu des échecs, notamment dans les régions où une agriculture fortement capitalisée a été reprise, ou dans les régions où des relations commerciales longtemps entretenues ont été sapées comme, par exemple, dans la filière tabac ou horticole. Il faudra du temps et des ressources pour remettre tout ceci à flot.

Mais dans d'autres régions, où de petits fermiers ont repris les terres — en dépit de toutes les difficultés, y compris l'absence de crédit, le manque d'infrastructures adéquates, la récurrence de la sécheresse — beaucoup de fermiers avec des terres nouvellement acquises s'en tirent étonnamment bien. Ils investissent dans la construction de nouvelles maisons, constituent des troupeaux de bétails, et font d'abondantes récoltes au cours des années où les pluies sont bonnes".

Cependant, l'instabilité économique et l'hyper-inflation ont eu un effet dévastateur sur l'agriculture. La flambée des prix du carburant et des produits alimentaires a rendu les coûts des intrants et du transport prohibitifs et les sources de crédit ont tari. "Ceci a compromis l'installation de nouvelles entreprises agricoles, notamment dans les petites implantations commerciales", a expliqué Scoones. "Ceux qui ont besoin de moins d'intrants, et qui sont moulés dans des réseaux plus localisés d'implantations de petites exploitations agricoles, s'en tirent mieux, mais là encore, ces derniers temps ont été durs pour tout le monde".

Il a ajouté : "La réforme agraire au Zimbabwe comporte beaucoup d'aspects positifs et d'importantes leçons pour la région, y compris le potentiel réel des petites exploitations agricoles si elles sont appuyées. Il y a également la possibilité d'une économie entrepreneuriale locale dynamique avec l'émergence de nouveaux acteurs sur le marché".

"Il y a de multiples exemples de réussite au Zimbabwe à côté des exemples d'échec qui sont plus étudiés. Mais la réussite doit être entretenue et appuyée, et ceci ne viendra qu'avec une stabilité politique et économique soutenue"."

Qu'en penser ? Remarquons pour commencer que le taux de chômage oscille entre 80% pour RFI et 90% fin 2012 pour d'autres sources.

Observons par ailleurs selon le site de l'Encyclopédie Universalis que la population rurale avoisine en 2009 les 62, 2 % et la population urbaine 37,8%.

Or, observons que selon d'autres sources concernant les élections du 31 juillet 2013 que Mugabe prétend avoir gagné, un million de votants urbains n'aurait pas été listé selon une ONG comme le révèle Le Parisien :

"Selon l'ONG Zimbabwe Election Support Network, un million d'électeurs n'ont pas pu voter dans les bastions de Morgan Tsvangirai. Il y a 6,4 millions d'inscrits sur les listes électorales. Mais de très nombreux électeurs des villes – traditionnellement hostiles à M. Mugabe – n'ont notamment pas trouvé leur nom dans leur bureau de vote habituel, ou sur les listes électorales. Le registre n'a été rendu public que la veille du scrutin, sans vérification sérieuse possible, ni recours.

Le MDC, le parti du Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai et principal opposant à Mugabe, ne reconnaîtra pas le résultat des élections. « Nous avons décidé de rejeter ces élections et ses conséquences, ce qui inclut le gouvernement qui en résultera. Nous le rejetons totalement et nous ne le reconnaîtrons pas », a expliqué Douglas Mwonzora, un responsable du parti après une réunion du comité central."

Notons également ce qu'en dit Le Monde :

" Le groupe d'observateurs de l'Union africaine remarque, par exemple, que 37 % environ de bulletins supplémentaires ont été imprimés (8,7 millions pour 6,4 millions d'inscrits). L'organisation a aussi noté qu'un grand nombre d'électeurs n'avaient pu voter, leur nom ayant disparu des listes, ce dont ont pu témoigner également les rares journalistes étrangers accrédités (faute d'accréditation, les journalistes arrivant au Zimbabwe sont généralement arrêtés et expulsés), ainsi que de noms figurant, à l'inverse, plusieurs fois sur les listes."

Observons enfin que le timide redressement économique a été aussi l'apanage de l'opposition au pouvoir comme l'observe RFI dans le même article  :

"C’est avec la mise en place en 2009 d’un gouvernement d’union nationale réunissant le parti de M. Mugabe, le Zanu-PF, et le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de M. Tsvangirai, que le Zimbabwe est progressivement sorti de la crise. Cette coalition gouvernementale, imposée par la communauté internationale, a réussi à juguler l’inflation en mettant temporairement la monnaie nationale (le dollar zimbabwéen) à l’écart et en adoptant comme monnaies d’échange le dollar américain et le rand sud-africain. L’assainissement de l’économie zimbabwéenne, qui a renoué avec la croissance dès 2009, a également encouragé les investisseurs étrangers à revenir, eux qui avaient abandonné le pays au plus fort de la crise ".

Il n'est pas sûr que cela soit le cas désormais note une autre source :

"Selon le Conseil des consommateurs du Zimbabwe, 85 entreprises ont fermé les portes à Harare, la capitale, en 2012 et plus de 100 ont cessé leurs activités à Bulawayo, dans le sud, entre 2009 et 2013.

Araj Mouri, un homme d'affaires indien basé au Zimbabwe, déclare à IPS : "Nous ne pouvons certainement pas faire confiance à un parti dont le but est d'avoir les mains sur nos investissements sans apporter son propre capital. Nous regardons donc ce théâtre d'élection avec scepticisme".

Claris Madhuku, directrice de la Plateforme pour le développement de la jeunesse, un groupe de pression pour la démocratie, convient que la politique d'indigénisation et d’autonomisation économique de la ZANU-PF a échoué et affirme qu'elle a provoqué un "désordre dans le pays, avec beaucoup de personnes liées au parti, qui se bousculent pour s’emparer des entreprises appartenant aux étrangers".

Dans un autre article la même source relate ceci :

"Nous sommes dans une situation d'insécurité alimentaire puisque nous sommes toujours dépendants de l'aide alimentaire internationale et des importations de maïs", a expliqué Bloch à IPS. "Nos projections de maïs pour la saison 2012-2013 sont en dessous de trois millions de tonnes, pourtant notre besoin national est de 1,8 million de tonnes. C'est pourquoi nous importons 1,5 million de tonnes de la Zambie et d'autres pays".

Le Programme alimentaire mondial estime que jusqu'à 1,6 million de Zimbabwéens auront besoin d'aide alimentaire après une mauvaise récolte des petits agriculteurs qui contribuent pour environ 50 pour cent à la récolte nationale de maïs.

"Les seules fois que le gouvernement a mis beaucoup de ressources dans l'agriculture, c’est au cours des années électorales pour des raisons évidentes", a souligné à IPS, Peter Gambara, un économiste agricole et fermier."

Quelle conclusion, provisoire, en tirer objectivement ? Mugabe espérait que la Grande Bretagne finance sa réforme agraire, voilà pourquoi en veut-il tant à Tony Blair.

Il semble bien que Mugabe s'est à la fois appuyé sur la redistribution des terres et la discrimination des villes, jusqu'à écarter certains de ses votants. La redistribution a plutôt profité aux fermiers qui se sont débrouillés par eux-mêmes selon les sources citées plus haut. Ce qui fait dire que le retour au marché du fait de l'impossibilité de l'État à tout contrôler évite paradoxalement le pire au niveau alimentaire. Cela fait penser à la NEP impulsée par Lénine après 1917. Mais ensuite cette accalmie a été étouffée par la collectivisation qui a eu en URSS les résultats que l'on sait avec l'écrasement, par millions, des paysans aisés et moyens.

Est-ce que la victoire supposée de Mugabe va aller dans ce sens en montrant du doigt les paysans rendus "prospères" ? Il semble par ailleurs vouloir nationaliser les derniers secteurs encore libres. Va-t-il faire de même pour l'agriculture en reprenant d'une main ce qu'il a concédé de l'autre ? Avec un taux de chômage oscillant entre 80 et 90% et plusieurs millions de personnes ayant fui en Afrique du Sud et ailleurs il n'est pas sûr que la fuite en avant vers une plus grande concentration de la propriété soit la solution. En même temps Mugabe incarne une politique qui peut faire tâche d'huile en Afrique du Sud, à savoir prendre les blancs comme cause absolue des malheurs africains.

C'est bien l'enjeu qui se trouve par ailleurs avoir des répercussions mondiales : par un clientélisme judicieux s'appuyant sur les impasses de la colonisation anglaise (impasses également perceptibles ailleurs dont l'Algérie) Mugabe arrive à s'appuyer sur les contradictions sociales et politiques pour exercer une emprise qui à terme va cependant aggraver tout d'abord la situation urbaine puis la situation paysanne, et, enfin compliquer la volonté de réformes "arc en ciel" de par le monde.


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7 réactions à cet article    


  • sirocco sirocco 3 août 2013 20:52

    Comment Mugabe fait pour gagner ? En truquant les élections, pardi, et en menaçant les votants. Depuis des décennies, de nombreux Zimbabwéens sont terrorisés par leur président.

    Merci pour cet article qui présente des avis différents et un ensemble d’analyses opposées.


    • koudou 3 août 2013 21:28

      Il faut arrêter d’être excessif. Ca ne sert à rien et cela n’aide pas à comprendre.

      En 2008, Tsvangirai a gagné les législatives et est donc devenu premier ministre.

      Et si Mugabe a manipulé les listes électorales, c’est bien parce qu’il sait qu’il ne peut pas manipuler les conditions de votes étant donné les observateurs le l’Union Africaine et de la SADC.

      On va bien voir : l’estimation du nombre de personnes dont le nom ne figurait pas sur les listes est estimé à 1 million par l’opposition (dont on peut penser qu’elle n’a pas tendance à minimiser ce nombre.

      Il y a eu 6,4 millions de votants (sur une population de plus de 12 millions d’habitants).

      Si, en ajoutant 1 million de voix à l’opposition, celle-ci ne gagne pas, c’est que la manip électorale (répréhensible) ne servait à rien et est juste une action grave et négative à mettre sur le compte de Mugabe.
      Mais l’opposition n’aurait pas grand chose à regretter. Sauf que désormais, sa ligne de défense contre Mugabe risque d’être de le mettre au ban des pays développés et de risquer ainsi que le redressement du pays soit mis à mal ...

      Bien plus compliqué que la simple obéissance aveugle à la propagande britannique que nous avons subi pendant 12 ans !


    • koudou 3 août 2013 21:12

      Mugabe en veut effectivement beaucoup à Tony Blair. Mais la Grande Bretagne avait signé les accords de Lancaster House (Margareth Thatcher par le biais de son représentant Lord Soames) en 1979 dans lesquels il était bien stipulé que le transfert des terres des fermiers blancs aux fermiers noirs devait se faire entre 1980 et 2000 et que le dédommagement des fermiers blancs, sur la valeur de la « mise en valeur des terres » (et non pas des terres elles même volées aux noirs), devait être pris en charge par la GB. C’était une des conditions à une indépendance pacifique (avril 80).

      En arrivant au pouvoir dans les années 90, Tony Blair a arrêté le financement (dont 20% avait déjà été réalisé avec des terres effectivement transférées) et disant qu’il n’était pas tenu par les promesses de ses prédécesseurs. A l’époque, le budget représentait 2 jours de cette guerre en Irak que Tony Blair avait justifié en fabriquant de fausses preuves avec ses amis américains.

      Il n’est pourtant pas certain que cette loi d’indigénisation (obligation que toute entreprise au ZImbabwe appartiennent à 51% à des zimbabwéiens) soit dirigée contre les blancs. Car en fait, il faut bien constater que cela impacte surtout des investisseurs de pays voisins (dont l’Afrique du Sud, avec par exemple Zimplats pour le platine), mais aussi et surtout les chinois qui étaient quasiment les seuls investisseurs au Zimbabwe compte tenu de l’embargo économique mondial contre le Zimbabwe (sauf la Chine) que le lobbying anglais lancé par Tony Blair et poursuivi par les membres de son parti a négocié avec tous ses partenaires économiques, à commencer par l’Europe et les USA.

      Aujourd’hui, les choses sont en cours de redressement (en pratique fin de l’embargo européen), aussi bien dans le secteur agricole que dans le secteur minier, et les prémices sont là pour le reste (secteur industriel, touristique, ...). Mais tout n’est pas encore en place, et ce n’est pas l’oeuvre du Zanu-PF (le parti de Mugabe) mais de tous les Zimbabwéiens, y compris le MDC (le partie de Tsvangirai).

      Je trouve vraiment dommage cette manipulation des listes électorales, cela ne peut que freiner le redressement du Zimbabwe.


      • Jonas 4 août 2013 16:34

        Bonjour , monsieur Oulahbib.


        Je vous lis toujours avec le même plaisir sur d’autres sites et je suis ravi de vous retrouver sur celui-ci. 
        Vos articles sont toujours bien documentés et vos sources mentionnées ce qui est rare. Chacun peut se reporter pour vérifier.

        Pour revenir a Mugabe , voilà un président africain âgé de 89 ans dont + de 3 décennies au pouvoir, ce ne sont pas les Etats-Unis , ni les Occidentaux et ni les Sionistes qui ont manigancé son maintien au pouvoir , Selon le leimotiv bien connu et facile pour tout expliquer.

        La situation économique et sociale n’est pas reluisante c’est le moins que je puis dire, malgré la propagande du pouvoir sans compter le plus d’un million de zimbabwéens réfugiés en Afrique du sud qui subissent des discriminations et des brimades certaines. Ce n’est pas à vous que j’apprendrai cela

        Je suis un peu surpris par cette précipitation avec laquelle le président Jacob Zuma félicite Mugabe avant tout le monde. Est-ce pour éviter des troubles politiques et la peur d’autres réfugiés ? Alors que l’Afrique du sud connaît à son tour une décélération de croissance comme , tous les pays faisant partie des BRICS.

        Par ailleurs Robert Mugabe s’est déclaré vainqueur avec + de 61% de voix sans attendre les résultats officiels à l’étonnement de son adversaire.

        • Jonas 5 août 2013 10:11

          Bonjour Aladeen.


          C’est un leitmotiv bien commode d’accuser l’OCCIDENT de tout. Ce sont les mêmes planqués en occident qui le disent bien que leurs frères au péril de leu vie ( des centaines de morts par an) cherchent à atteindre cet Occident tant décrié. 

          Ces arabo-musulmans et ces Africains qui vitupèrent l’occident ne se rendent pas en Chine, Inde , Turquie dont la croissance est plus forte. Parce que dans ces pays , ils ne peuvent pas jouir des avantages sociaux et de la prise en charge de bon nombre de malades. L’exemple de l’ Aide Médicale d’Etat ( AME) est là pour le confirmer. 46 millions en 2 000 + de 800 millions aujourd’hui

          Ce dispositif unique au monde , profite aux étrangers sans papiers atteints de maladie graves et pris en chargent par le contribuable Français ( sous certaines conditions ) , ce raciste, ce galeux , ce xénophobe. Alors que dans les pays arabo-musulmans les étrangers démunis sont chassés ou laissés sans soins et sans aucune aide. En Afrique comme en Chine les malades comme les indigents sont voués à la mort.

          Le cas d’étudiants malgaches en Chine doit ouvrir les yeux des arabo-musulmans et africains ces professionnels attitrés des attaques contre cet Occident généreux et où ils viennent se réfugiés toute honte bue et toute fierté sous la chaussure.( traduction d’une expression arabe)

          La presse « bien-pensante » évite de citer ce cas symbolique de cette Chine que les arabo-musulmans et les africains vantent.. Des étudiants malgaches sans le sous ( leur gouvernement tarde à leur envoyé le montant de leur bourse ) sont laissés sans soins faute de payer les hôpitaux , certains sont morts 
          L’Arabie saoudite , le pays du « Prophète de l’islam » dans sa grande générosité , laisse mourir des femmes philippines atteintes de maladies graves , pourtant en règle et installées depuis longtemps dans le pays.

          Vous n’êtes pas savoir Aladeen, que le président de l’Etat Algérien Boutéflika, celui qui éructe contre la France à chaque poignée de semoule avalée , est venue se faire soigner en France aux frais des Français pendant plusieurs semaines sans que ses sujets ne sachent rien. Le président se fait soigner au Val-De-Gràce tandis que le peuple, son peuple n’arrive pas à se soigner convenablement dans des hôpitaux dignes et plusieurs malades frappés de ce fléau qu’est le Cancer sont condamnés. 

          Il y a eu cette manifestation symbolique devant l’hôpital Français où était soigné le président du pays de +190 milliards de réserves de change( l’Algérie) avec cette banderole « VAL-DE-GRÂCE POUR TOUS ». Pour tous les Algériens.

          Oui , l’occident est coupable d’être trop généreux , mais pour combien de temps ?





        • Jonas 5 août 2013 14:54

           Réponse a Aladeen.


          La schizophrénie des arabo-musulmans et des africains.

          Ils n’ont de cesse de critiquer la France, Notre France , tout en profitant de l’Etat providence que nos parents ont construit par leur labeur , leur courage et leur abnégation. 

           Des femmes et des hommes arabo-musulmans et africains se sont battus pour recouvrer leur indépendance et devenir des citoyens a part entière dans leur pays et fières de le construire en chassant les colonisateurs.

           Mais hélas , leurs enfants et petits enfants , eux , sans aucune fierté ni honneur ni dignité abandonnent l’idéale de leurs parents et leurs grands parents pour s’installer chez l’ancien colonisateur tout en se revendiquant parfois nationaliste et souvent arabe et musulman comme si la France a une quelconque racine arabe ou musulmane.

          Les Arabo-musulmans sous prétexte que la France à coloniser certains de leurs pays veulent des droits particuliers sur le nôtre. 
          Mais si la France à effectivement coloniser certains pays arabo-musulmans dont la durée n’a pas dépassée un siècle a part l’Algérie. Pourquoi ces arabo-musulmans ne vont -ils pas avec la même argumentation brandie s’installer en Turquie ( l’ancien empire Ottoman ) qui les avait colonisé pendant plus de quatre siècles ( 4) à l’exception du Maroc. Pourquoi ces deux poids et deux mesures ? Alors que la Turquie à une croissance de 5 à 6%

          Or un vrai nationaliste c’est celui qui travaille pour son pays afin de le sortir de la misère,de la souffrance, de l’analphabétisme et de l’obscurantisme. Contribuer a reconstruire son pays est un honneur cela ne se fait pas sans sacrifices afin que l’avenir puisse luire pour les générations futures. 

          Nos arabo-musulmans et africains , eux, ont choisi de se remplir l’estomac en abandonnant leurs frères et , en optant pour une solution individuelle, fuir le pays de leurs pères et grands pères pour venir en France tout en insultant la France et les Français. 

          Cela s’appelle de la schizophrénie. 

          Avez-vous remarqué le nombre de fois lorsque l’administration demande à un arabo-musulman sans visa ou rentré clandestinement et dont la carte de séjour n’est pas renouvelée de rentrer dans son pays.
           Celui-ci utilise le stratagème, de la grève de la faim, d’occupation d’ église ( ici en France, dans son pays l’Eglise est souvent attaquée comme au Pakistan-Indonésie-Egypte etc) et certains invoquent même ne plus avoir de famille ni de lien avec le pays d’origine ou de ne plus parler la langue.

          Savez-vous , qu’un leader idéologique musulman marocain du nom de OMAR ( comme l’autre) al-Haddouchi avait lancé une « fatwa » comme ceci, je cite : 

          « Les Musulmans n’ont aucune raison de rester en France dans le contexte actuel marqué par l’interdiction de la burqa, les restrictions à l’appel de la prière du vendredi et le contrôle plus strict des musulmans depuis l’attaque de Toulouse. Puis ce dignitaire musulman , ajoute , » les pays non-musulmans sont comme les toilettes : vous faites ce que vous avez à faire et puis vous quittez «  Cette »fatwa« n’a eu aucun effet. Bien au contraire.

          Notre cher OMAR, le vociférateur attitré de l’occident compare ce qui n’est pas comparable. Est-ce qu’un chômeur en Algérie-Maroc-Tunisie-Egypte-Libye etc bénéficie de la même solidarité que celui vivant en France-Espagne-Irtalie etc. Est-ce qu’il a la même couverture sociale etc. Bien sûr que non même en période de crise.
           
          C’est une anecdote personnelle. Dans un pays arabe( que je nommerai pas , pour des raisons de charité ) Un jeune arabo-musulman ayant un diplôme de géologie ne trouve pas de travail dans son pays. Son père un ami me le présente afin que je puisse discuter avec lui sur la situation économique et sociale en France et les difficultés qu’il aurait a trouver un emploi à part dans l’administration et encore. Sa réponse doit être portée comme un collier autour du cou d’OMAR.

            » Le problème ce n’est pas de trouver du travail en France. Le problème c’est le visa. Pour le travail je ferai comme mon cousin, chômeur en France, il gagne + que moi ici". Cette réponse est édifiante et montre que la France critiquée par ceux qui y sont reçus est encore un rêve pour ceux qui broient du noir dans leur pays.
          Pour ce jeune arabo-musulman chômeur est un travail, puisque l’Etat indemnise. 


          • Jonas 5 août 2013 19:10

            D’accord avec vous ,Aladeen.


            Dans le journal Le Monde du dimanche 4 et lundi 5 août 2013 , dans les pages 15 . Débats . Le grand philosophe Jean-Pierre Faye explique dans un article pertinent , le rôle de trois intellectuels allemands Heidegger( 1889/1976)-Carl Schmitt ( 1888/1985) et Ernst Jünger ( 1895/1998) qui ont construit le lit d’Hitler par leurs écrits et leur cécité.

            Ce sont nos intellectuels de gauche ces « idiots utiles » selon Lénine , et nos médias de gauche , de cette gauche laxiste et aveugle comme en 1940. Cette gauche généreuse avec l’argent des Français. Un manque de connaissance vraie et approfondie des sociétés arabo-musulmanes ( à l’exception du couscous et du thé à la menthe) leur manque pour la majorité de la maîtrise de la langue et de l’histoire de ces pays. Ce sont effectivement ces intellectuels de tout et de rien et les médias qui pour des raisons de « politiquement correct » feront le lit des islamistes radicaux en France. ( Avez-vous pris note de cette étude , donnant + de 80% des arabo-musulmans votant pour Hollande lors des dernières élections présidentielles ?)
             
            PS ; Trois pays musulmans ont une croissance qui varie entre 5 - 6 et 7%. Ce sont la Malaisie, la Turquie et l’Indonésie , ce dernier pays est le plus peuplé du monde musulman. Alors ma question est simple. Pourquoi les arabo-musulmans qui critiquent la France qui trouvent que la France est raciste , xénophobe et islamophobe ( sans savoir qui est l’auteur de ce dernier concept et le contexte dans lequel il a été forgé. ) pourquoi dis-je les arabo-musulmans ne vont ils pas s’installer dans ces pays à la croissance forte, où il peuvent pratiquer leur religion tranquillement et faire leurs prières à l’appel des nombreux muezzins. Pays où leurs mères, femmes, filles , soeurs peuvent porter deux-trois- quatre burqa sans aucun problème et où tout autour d’eux est halal etc ? J’aimerai que l’on m’explique les raisons. J’ai mon opinion. Je souhaiterai la confronter avec un courageux arabo-musulman. 


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