A propos de Natacha Polony
Après l'émission de Laurent Ruquier avec pour invitée Laurence Parisot.

Au lendemain de la dernière guerre mondiale on entreprit dans les universités américaines des recherches dans le domaine de la psychologie pour essayer de comprendre comment des hommes a priori ordinaires avaient pu être conduits à commettre des atrocités inimaginables.
Parmi ces recherches les expériences de Stanley Milgram mirent en évidence l’influence de l’autorité et celles de Solomon Asch l’influence du point de vue majoritaire. Dans ce dernier cas, le principe était, en présence de questions dont la réponse était évidente, de confronter un sujet ordinaire à un groupe d’individus à qui il avait été demandé au préalable de donner de temps en temps des réponses erronées.
Et bien en regardant l’émission de Laurent Ruquier avec comme invité Laurence Parisot je me suis demandé si je n’étais pas en train d’assister à un remake de l’expérience de Asch.
Résumons-nous : Une heure consacrée à traiter Marine Le Pen d’antisémite et de raciste et à faire croire aux français que voter pour elle c’est voter pour un nouvel Hitler car c’est bien là le sens de l’allusion répétée à la période de l’entre-deux guerres. Bien entendu elle n’est pas là pour se défendre puisque Laurent Ruquier ne veut pas l’inviter. Le tout donc orchestré par un animateur complaisant, accompagné d’une journaliste - Audrey Pulvar - censée mettre ses invités au pilori mais qui pour l’occasion en remet une couche.
Reste Natacha Polony seule dans le rôle du sujet cobaye de l’expérience citée en introduction.
Après Caroline Fourest et Nathalie Kociusko-Morizet voici maintenant Laurence Parisot qui s’y colle, trois femmes, jugées complaisamment par deux femmes pour détruire une autre femme. La coïncidence est troublante n’est-ce pas. On peut alors se demander si Zemmour et Naulleau n’ont pas été évincés dans le seul but de faire d’une émission populaire et non soumise au partage du temps de parole une plate-forme anti-Marine Le Pen capable de capter les 4 à 5% d’électeurs indécis qui vont au premier tour faire la différence avec Nicolas Sarkozy.
Très vite on apprend que le livre de Laurence Parisot n’est qu’un recueil de citations principalement de Jean Marie Le Pen et accessoirement de sa fille celle-ci étant en fait coupable de banaliser les propos de son père.
L’émission prend des allures de simulacre de procès, on pense immanquablement à Jeanne d’Arc et à Marie-Antoinette.
Derrière un vocabulaire soigneusement choisi on comprend que la procureur Parisot s’indigne que la fille ne renie pas son père. On pense alors à Fouquier-Thinville accusant Marie-Antoinette d’inceste. Mais tandis qu’en 1793 la foule devant une telle ignominie menaça de s’en prendre à cette justice scandaleuse, ici sur le plateau tout semble aller de soi. A mort l’antisémite, à mort la fille du diable, voila en langage décodé le but de ce réquisitoire infâme.
Audrey Pulvar qui doit sa présence dans cette émission à sa haine viscérale de Marine Le Pen se rend peut-être compte que son invité en fait trop, sur ce terrain usé jusqu’à la corde il lui faut autre chose.
Natasha Polony elle, semble franchement mal à l’aise, une colère sourde monte. Elle est la seule sur le plateau à ressentir cet incroyable scandale : l’une des principales avocates des délocalisations sauvages, des parapluies dorés, des niches fiscales, du sauvetage des banques, la personnification du capitalisme le plus indécent est là en train de se dérober à toutes les questions sur l’économie pour se concentrer sur son gibier Marine Le Pen.
Laurence Parisot ne recule devant rien, deux allusions à la période de l’entre-deux guerres pour nous glisser en langage subliminal que Le Pen c’est Hitler.
Est-elle prête à en débattre avec Marine Le Pen. Non bien sûr ! A ce niveau ce n’est plus de la lâcheté c’est une pantalonnade. Pour ne pas prêter le flanc à la politique-spectacle des agitateurs populistes nous dit-elle. Le seul moment ou elle a été crédible car en guise de spectacle effectivement on imagine bien sa déconfiture humiliante devant les caméras de télévision.
Acculée par Natacha Polony sur la question de l’évasion fiscale des grands groupes Laurence Parisot oublie que la taxe professionnelle a été supprimée en 2010 ! Notoirement indifférente au sort des PME, servile jusqu’à la bassesse, Laurence Parisot est aussi incompétente.
Cette émission a été un simulacre de procès. Nul doute que parmi les téléspectateurs, beaucoup écœurés se sentiront l’envie au printemps prochain de lancer à Laurence Parisot un « merde » retentissant !
Natasha Polony a essayé de faire bonne figure mais visiblement la peur au ventre. Elle aurait du se révolter davantage devant ce spectacle indigne. Laurence Parisot était une proie facile qui aurait méritée d’être humiliée.
Pour Natacha, cette dernière émission a du être pénible. Manifestement elle arrive à la croisée des chemins. Soit-elle s’affirme avec toute l’autorité de ses convictions qui bien plus qu’Audrey Pulvar et Laurent Ruquier sont riches d’une culture vaste et d’une haute élévation morale et elle pourra un jour rejoindre le gotha des grandes plumes de la presse française soit elle rentre dans le rang des plumitifs au service du pouvoir, mais je gage qu’elle ne pourra tenir longtemps.
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