Ce que l’affaire Haziza-Filippetti montre des mauvais réflexes de la gauche
L’actualité de la buzzosphère m’a fourni sur un plateau d’argent un véritable cas d’école de l’idéologie PS. Je me pince encore pour savoir si je ne rêve pas, mais non. L’affaire Haziza – Ayoub – Filippetti, deuxième prise :
Les faits sont les suivants : un type A diffuse une pétition demandant le licenciement d’un journaliste-présentateur B, sous prétexte que son travail de journaliste est militant et contraire à la déontologie du métier. La démarche est inédite, mais pourquoi pas. Tout se serait arrêté là si A n’était pas un blogueur influent d’extrême droite et si B n’était pas un journaliste en faveur de la cause israélienne. On comprend dès lors que rien qu’avec ces deux informations, on a l’huile, le jaune d’œuf et la crémière dans le même sac.
Mais ce n’est que le début. Les réactions de la gauche ont été de trois sortes (et de trois sortes exclusivement) à savoir :
1°) Une condamnation unanime de la pétition parce qu’elle a déclenché une avalanche (véridique !) de commentaires injurieux et antisémites.
2°) Une condamnation unanime de la pétition elle-même comme étant antisémite et nauséabonde.
3°) Des messages de soutien nombreux provenant d’élus et de ministres du gouvernement.
Donc je récapitule. Premièrement, il est rassurant de savoir que la France est un pays paisible qui coule des jours heureux et prospères puisque des ministres en vacances se sont dérangés pour une affaire aussi dérisoire qu’un échauffement des réseaux sociaux sur une pétition de 1500 signataires (une rame de métro, en somme).
Deuxio, il est intéressant de noter que toute critique du travail d’une personne, à partir du moment où elle est juive et de gauche, devient nécessairement antisémite aux yeux du PS (qui, au passage, n’a de cesse de dénoncer les attaques ad hominem mais se lâche en toute impunité pour l’occasion…)
Tertio, il faut bien remarquer que toute action qui aurait pour effet collatéral d’occasionner des débordements est condamnable. Méditez une seconde : cela revient à dire que l’acte, par exemple, de construire une maison richement meublée vous rendrait automatiquement complice et coupable du cambriolage qui pourrait vous arriver rien que parce que vous avez « tenté » et « favorisé » des actes délictueux. (On a vu ce type de raisonnement lors des manif pour tous dont les participants se sont tous soudain transformés en violents homophobes)
Enfin, l’apothéose nous fut donnée quelques jours plus tard par la réaction de la ministre de la culture. Cette dame publie (ou fait publier) un tweet de soutien au journaliste bourré de fautes d’orthographes*, bref prise en flagrant délit notre belle fait la pirouette et dénie toute responsabilité qu’elle rejette habilement sur d’hypothétiques collaborateurs. Nous sommes donc là en plein syndrome CAHUZAC : « il y a eu cafouillage, on n’a pas été informé, c’était des lois du précédent quinquennat, c’est la canicule, la faute à Sarkozy, et puis même si c’est grave c’est justement l’occasion de s’améliorer c’est génial ! » Tout, mais pas responsables. En ce qui me concerne, je suis heureux : j’ai enfin trouvé un travail où on est payé gros sans avoir aucune responsabilité, je vais être ministre de gauche.
Pour conclure, dans toute cette affaire qui est au final une affaire de critique des dérives du journalisme, jamais – je dis bien JAMAIS – une seule réaction de la gauche n’est venue pour soutenir et défendre, sur le fond, le TRAVAIL du fameux employé de France Télévision. Au lieu de cela, l’écran de fumée de la dénonciation et de la discrimination a été déployé à grand renforts de moyens et d’argent du contribuable.
Dormez tranquilles, citoyens !
HerveLE.
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