Demorand clone de Sarkozy ?
Quel est le point commun entre le Nicolas de l'Elysée et celui de Libé ? Seraient-ils tous les deux, chacun dans leur domaine, des personnalités qui ne supportent pas de partager le pouvoir. En tout cas il devient de plus en plus plausible, et l'avenir le dira, d'imaginer une fin de règne rapide pour l'un comme pour l'autre. Serait-ce la détestation du journaliste pour le Président qui a poussé le premier par mimétisme à devenir le clone de l'autre. Ou l'autoritarisme du chef de l'Etat serait-il contagieux. Ce qui est sûr c'est qu'un "grand malaise" règne à la rédaction du journal où "l'attitude autocrate de leur chef" n'est pas du goût des journalistes.

Lors de la récente assemblée générale des équipes de la rédaction, les principaux griefs contre le directeur et sa stratégie ont été d'abord le "sentiment d'être dépossédés du journal", mais peut-être plus encore "un éditorial partisan en matière politique qui semble inféoder le journal au PS". Or Libération, ce n'est un secret pour personne est de gauche, mais laquelle, il y a une nuance et une sérieuse différence entre la rouge Nathalie Arthaud et la social-démocratie de Hollande. Et il semblerait que depuis l'arrivée de Nicolas Demorand en 2011, Libé favoriserait le vote utile au détriment de la pluralité.
Souvenez-vous, il y a quelques semaines les journalistes du Figaro avaient osé braver le courroux d'Etienne Mougeotte pour réclamer un peu plus d'objectivité et un peu moins de révérences devant l'icône Sarkozy. Mais rien n'a changé, Etienne qui veille sur sa créature avait même proposé, avec un humour qu'il est le seul à apprécier, à ses employés d'aller travailler chez Libé.
Les 110 salariés du quotidien ne devraient pourtant pas trop se plaindre, car depuis l'arrivée du despote via France Inter, I Télé, Europe 1 et l'émission C politique sur France 5 les ventes sont en hausse de 10%, alors que la presse est en crise. Mais Demorand n'a pas et n'a pas voulu de l'esprit Libé, la greffe est un échec, le nouvel organe peut-être parasité par la maladie sarkozienne donne des signes de rejet et il n'est pas impossible qu'une opération de remplacement soit nécessaire.
En tout cas si Demorand devait quitter Libération, cela se passerait probablement en douceur et après les élections présidentielles. Nul doute qu'il retrouverait très vite un autre employeur... De gauche bien sûr
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