DSK n’a peut-être jamais existé

Le frère présumé de la victime présumée du présumé innocent DSK n’était pas le frère mais en fait un ami portant le même nom que la victime, avec un nom qui ne peut pas être divulgué dans les médias pour protéger la victime présumée d’un présumé harcèlement médiatique et de présumées menaces susceptibles d’entraver la bonne marche d’un procès qui lui, n’est pas présumé mais bel et bien réel. Dans cette affaire, on ne comprend plus trop ce qui se passe. La porte de la suite 2806 était ouverte, un employé était présent, la femme de chambre est entrée, l’employé est sorti. Seule certitude, deux personnes savent ce qui s’est passé entre midi et midi 30 dans cette suite du Sofitel. Ensuite, le téléphone oublié par DSK était juste une pirouette lancée par les médias qui ont repris ce qu’aurait dit la police mais cette même police a dû se rétracter dans le timing des événements. On apprend que DSK n’avait pas perdu son portable, ni laissé des affaires personnelles. Les médias ont raconté n’importe quoi. D’après un client du Sofitel, DSK serait parti serein, d’après les caméras, il était anxieux comme un fugitif ; d’après un témoin dans l’avion, DSK était souriant, se permettant de faire une bonne remarque gauloise, mais d’après un Norvégien qui aurait pris le même taxi que celui emprunté par DSK à l’aller, le directeur du FMI aurait montré des signes d’homme pressé. Ce qui n’est pas une présomption de fuite car comme dans la chanson de Noir désir, tous ces hommes de la finance sont pressés et puis n’importe qui, vous ou moi, devant prendre un avion, pouvons exprimer quelque tension de peur de rater l’heure précise d’embarquement. On ne sait rien de ce qui s’est réellement passé mais tout le monde en a parlé.
Par la suite, les avocats de la défense ont dit que la femme agressée était moche, alors que d’autres parlent d’une femme jolie. Mais personne n’a vu cette femme et aucune image n’a été diffusée. C’est donc étrange. Et puis on peut être expert en sciences juridiques et une bille question esthétique. Une chose est sûre, les infos relatées par les journaux ne sont pas fiables. Seule reste tangible la séquence filmée de DSK en comparution. On s’aperçoit que le procureur est coriace et on se met à douter de cette justice si démocratique et égalitaire. Les journalistes ont raconté n’importe quoi. Il y a présomption de lynchage chez ces procureurs qui aimeraient bien se « faire » une célébrité. N’oublions pas qu’ils sont élus et donc leur carrière dépend des électeurs, contrairement à chez nous où elle dépend de la hiérarchie. Mais elle dépend quoi qu’il en soit du système. La justice strictement indépendante est un mythe. Quand aux moyens déployés, on voit bien qu’un inculpé n’a pas des moyens inégaux et qu’un trader de Manhattan pourra se payer des bons avocats et des enquêteurs et des détectives mais pas un employé du Bronx. Etrange justice égalitaire que celle où l’inculpé doit payer l’enquête visant à le disculper. Les journalistes ont été un peu vie en besogne en concluant à une égalité de traitement sur la base d’une image d’un DSK menotté livré en pâture aux médias et aux spectateurs. Un peu d’efforts, gents des médias, le citoyen vaut mieux que quelques brèves de comptoir en guise d’analyse !
Du coup la presse française a oublié de parler du mouvement du 15 mai en Espagne car l’information a été submergée par l’affaire DSK. En Espagne, d’aucuns voient une révolte de la jeunesse comparable à ce qui s’est passé en Tunisie. Rien ne laisse présager une amplification mais ce mouvement mérite d’être pris au sérieux par les médias. Cela dit, on peut toujours se brosser pour une interprétation censée. Et du reste, on ne sait pas grand-chose de tout ce qui se passe. Pourquoi l’Otan a bombardé Kadhafi et pas la Syrie qui n’est pas plus tendre avec son peuple ? Pourquoi ci et pourquoi ça. L’image secrète des évidences pour les uns et des zones d’interrogation pour les autres. Pour peu, le citoyen du monde se demanderait s’il y a une cohérence, si ce théâtre d’ombres évanescentes luisant sur quelques écrans avant de disparaître ne sont pas des ectoplasmes fabriqués dans un laboratoire d’épiphanie pour une eucharistie du non sens imaginal. Regarde, ceci est mon imagination. Offre ton cerveau pour cette communion de la fiction qui dépasse la réalité. Lehman Brothers en faillite s’est effondrée mais peut-être que là, les artificiers de la finance ont placé quelque bâton de dynamite en forme de titrisation explosive. L’arnaque universelle dans ce monde à l’unique religion, celle de l’argent. On s’est fait blouser. Le FMI aurait servir de salut global préservant les finances publiques et privées du crash final, pire d’un Fukushima joué dans une banque centrale avec le directeur en fusion et les médias réacteurs en confusion. Et le directeur présumé confondu mais peut-être aussi confondu avec son double ectoplasmique.
DSK a-t-il vraiment existé ? Le doute m’assaille. Je n’aurais pas dû lire Descartes, ou peut-être regarder les journaux.
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