DSK, Tron et... ? les exemples de la complicité des médias et de la politique
Il y a l’affaire DSK dont les médias nous ont relayés les moindres faits (vérifiés ou pas) jusqu’à frôler l’overdose. Chacun y est allé de son indignation ou d’une prise de défense en mettant en avant le fameux principe de présomption d’innocence. Ici et là, les langues ont commencé à se délier. « On » savait que DSK était parfois à la limite du harcèlement. Des rédacteurs en chef dévoilaient qu’ils évitaient d’envoyer une femme journaliste seule pour interroger DSK.
Ce qui a été choquant dès les premiers jours, c’est d’entendre que si les faits c’étaient déroulés en France, la pression aurait été mise sur la justice ou même encore à la victime et DSK s’en serait certainement sorti blanchi en achetant le silence de la victime. On peut même imaginer que l’affaire aurait été étouffée et le bon peuple n’aurait rien su.
Depuis quelques jours, c’est l’affaire Georges Tron qui occupe le monde médiatique. L’homme a dû quitter son poste de secrétaire d’état au service publique suite à une plainte pour harcèlement sexuel déposé par 2 anciennes employées de la mairie de Draveil. L’affaire fait moins de bruit que pour DSK il faut dire que Tron n’était « que » secrétaire d’état et les faits, se sont déroulés en France non aux Etats-Unis où il aurait déjà été entendu par la police.
Que DSK trompe Anne Sinclair n’est un secret pour personne, que Mitterrand est eu une double vie également. Les hommes politiques font ce qu’ils veulent de leur vie privée et on s’en fout. Là où par contre les français doivent doit s’offusquer, c’est quand il n’y a pas eu consentement et que sous prétexte de pouvoir on s’octroie un droit de cuissage sur le sexe opposé voir, des faits encore plus graves.
Ce matin, j’entends à la radio une déclaration de Luc ferry hier soir lors du Grand Journal de Canal + « Un ancien ministre a été arrêté à Marrakech alors qu’il participait à une partouze en présence de mineurs ». Débat de quelques minutes dans les Grandes Gueules sur RMC. Tout le monde est d’accord pour dire que si Luc Ferry sait quelque chose, il doit aller dénoncer les faits et puis…plus rien. Merde, c’est grave quand même. Le monde politique, les médias, semblent s’offusquer des 2 affaires précédemment citées mais là, rien. On parle de mineurs donc, de pédophilie, les plus hautes autorités de l’état sont au courant de l’affaire et ça n’a l’air de choqué personne. J’ai vérifié sur certains sites d’infos, rien sur les propos de Ferry. Pas un journaliste qui ne soit allé l’interroger. Pourquoi en avoir parlé ? Pourquoi ne pas donner de nom ? Si, là, on a la réponse, Ferry sait donc, il se rend complice des faits. Reste à savoir si pour une fois, les médias français vont faire leur boulot et mener leur enquête. A moins que dans ce cercle fermé, le nom soit déjà connu et que personne n’ose dénoncer le coupable par peur de représailles ? La justice devrait prendre cette affaire en main et obliger Ferry à donner le nom du coupable.
Ces 3 affaires n’auront pas la même issue mais toutes dénoncent ce lien étroit entre les politiques et les médias. La majorité des médias est à la botte des gouvernants et fait semblant de s’indigner sur des faits qui étaient connus mais qu’on se doit de cacher. Samedi, Zemmour dans l’émission « On n’est pas couché » disait ne pas supporter l’investigation. N’est-ce pas justement le boulot d’un journaliste que de faire de l'investigation ? On a le sentiment en regardant la grande messe de 20h00 qu’on nous récite des dépêches AFP. On nous donne de l’info rubrique chien écrasé » et pour le reste, « cela ne nous regarde pas ! ».
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