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Accueil du site > Actualités > Médias > Gilets Jaunes et journalistes : pourquoi tant de haine ?

Gilets Jaunes et journalistes : pourquoi tant de haine ?

Insultes, menaces, violences… de nombreux journalistes ayant suivi les manifestations des gilets jaunes ont subi des attaques de manifestants partout en France. Comment sortir de la crise de confiance ?

Une majorité des gilets jaune est hostile aux médias. Pourquoi ? Parce que les journalistes ont perdu la confiance du public. Depuis des années, les politiciens reportent systématiquement leurs problèmes sur les journalistes. Selon Sarkozy, Wauquiez, Macron, Mélenchon, Nadine Morano… la presse serait à l’origine de tous les maux. Les adhérents et sympathisants de la France Insoumise sont même entrés dans une logique d’affrontement vis-à-vis des journalistes ! 

Ces invectives, agressions et insultes, sont le fruit d'un antagonisme qui prend racine dans le fait que la plupart des citoyens ignorent la manière dont fonctionne la presse. Pourtant, depuis des décennies, des organes de presse portent des projets d’éducation aux médias. Je pense notamment au Clemi (Centre pour l’éducation aux médias et à l’information) qui organise la semaine de la presse et des médias dans l’école.

Mais leur travail, pourtant indispensable, ne semble plus suffire. Il faut désormais aller plus loin : la presse doit se réinventer.

Nouvelle donne

Partout, on annonce la fin de médias d’information. Le journaliste serait une espèce menacée. Et pourtant, de nouvelles graines ne cessent de germer, partout. Koï Magazine, centré sur la communauté asiatique, vient de souffler sa 1ère bougie. Le journal culturel Putsch poursuit son développement, tout comme le magazine Wahed qui parle d'afrique, ou les médias Ekopo, Contexte, Madam Sport et Le Zéphyr, qui lance une revue dédiée aux aventures humaines.

Malgré tout, nous vivons une époque de créativité et d'émulation. Une nouvelle génération de journalistes œuvre pour offrir de nouvelle et de belles manières de montrer l'info.

Au-delà des plans sociaux, des fake news, des éditos partisans, ces créateurs de médias émergents veulent réenchanter le journalisme et reconstruire la confiance entre eux et les lecteurs, les citoyens.

Comment ? En développant de nouveaux concepts, en redonnant envie, en se rapprochant des citoyens et de leurs préoccupations, en leur donnant la parole, en faisant le pari de l'intelligence collective. En construisant un journalisme local et indépendant, en ne cédant plus aux mirages facile du marketing, du putaclic, ni aux prophéties les plus funestes. 

Oui, malgré tout, le public reste curieux. Beaucoup plus curieux que ne le laissent croire certains. Et, comme le dit Bernard Pivot, le journaliste sera toujours l'interprète de cette curiosité. Bonne chance à eux et vive le journalisme !


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7 réactions à cet article    


  • Clark Kent François Pignon 25 janvier 2019 16:26

    La presse se comporte comme les commerciaux des banques qui argumentent auprès de leurs clients pour les convaincre d’acheter les produits financiers qui en fait, s’ils sont bons pour la banque, c’est justement parce que c’est au détriment du client qui utilise ses dépôts pour les faire « travailler » à un taux supérieur à celui auquel elle rémunère ce client.

    Certains clients finissent par comprendre.

    Les gilets jaunes aussi.. 

    Le premier mensonge du système dont 90% des journalistes actuels sont les scribes, les goûteurs et les oracles, consiste à présenter les intérêts privés des familles les plus puissantes comme les intérêts du pays, et donc de la population !

    Toutes les analyses économiques présentées au JT ou dans les colonnes des quotidiens et des magazines à de rares heureuses exceptions, consistent à examiner la « croissance », le « PIB » et les fluctuations des marchés commerciaux et boursiers qui sont des indicateurs sur la profitabilité du capital et non pas une mesure de la bonne santé d’une économie dont le but serait de satisfaire les besoins de la population évoquée plus haut.

    Le discernement de cette même population s’améliorent, il est de plus en plus difficile de la convaincre qu’elle doit tout faire pour le bien de ceux qui lui tondent la laine sur le dos.



    • Clark Kent François Pignon 27 janvier 2019 09:26

      @oncle archibald

      il a même existé des solutions qui consistaient à utiliser des coquillages pour faire ses courses et même d’autres qui échangeaient une mammouth mort contre une brebis vivante pleine, l’un préférant faire la chose et l’autre de l’élevage.
      C’est très intéressant tout ça, mais ça démontre quoi, sinon ue l’humanité vit mieux avec l’électricité que sans ?
      Encore que, certains en doutent.


    • Konyl Konyl 28 janvier 2019 08:44

      @oncle archibald
      « Bref je ne trouve pas que le métier de banquier soit inutile, et comme tout travail et toute prise de risques mérite rémunération je ne trouve pas anormal que les services rendus par ma banque soient payants. »

      Attention, il ne faut pas confondre banque de détail et banque d’investissement.
      Bien entendu les gillets jaunes et Eric le Beauf n’ont pas saisis cette différence.
      C’est pourquoi ils défoncent les point de vente de ces banques, comme des débiles. Même si elles sont évidemment liées avec leur branche « investissement » il faut comprendre que votre banquier, n’est pas un trader sanguinaire.


    • Francis, agnotologue JL 25 janvier 2019 16:42

      ’’Pourquoi tant de haine ?’’

       

      Plutôt que de haine, je parlerais d’indignation et de colère des GJ, et plus généralement, des citoyens roulés dans la farine depuis si longtemps.

       

      Dans la haine il y a de l’impuissance ou de la peur, ou les deux, que je verrais du coté des journalistes. En effet, coincés entre leurs patrons et la crainte de perdre leurs sinécures, ils en viennent à haïr ceux qui les forcent à sortir de leur zone de confort, chose qui ne pourrait susciter ni indignation ni colère. Cqfd.

       

      Pourquoi tant de colère et d’indignation ? Réponses dans « Les nouveaux chiens de garde », ou quelques extraits choisis, .

       


      • nocob 25 janvier 2019 16:47

        C’est des fiotes les journalistes professionnels, Regardez un peu ce qu’on s’envoie dans la face ici et a part quelques couille moles, a qui je reproche précisément le professionnalisme, les Auteurs ont la peau bien plus dure qu’eux.

        Si tu peut pas te faire aroser d’eau ou bousculer sans crier a la honte, t’est pas pret d’aller documenter une guerre ethique ou religieuse, t’est pas pret de t’infiltrer dans une mafia ou un lobby, t’est pas pret de dénoncer la corruption d’un puissant.

        Aux chiottes L’arbitre, Aux chiottes l’auteur, et Au suivant !


        • Citoyen de base 25 janvier 2019 23:51

          Les journalistes sont des belligérants comme les autres.  smiley


          • aimable 26 janvier 2019 07:17

            Dans les journalistes ce sont les éditorialistes qui a plus de 90% tirent a boulets rouges , ( parfois même il dégage d’eux une certaine haine ) sur les gilets jaunes ce sont eux les pires , je peux me tromper mais au moins 80% des journalistes de terrain sont honnêtes envers les gilets jaunes ( tout dépend peut être de ce qui est fait ensuite de leurs reportages au montage ? ) .

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Auteur de l'article

Laurent Remy


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