Human After All !
L’enjeu de l’activation des contenus dans un monde digitalisé.
Dans un monde digitalisé... Tout est média : les médias, les marques, nous, moi. Il y a pléthore de contenus numériques disponibles : divertissement, information, évasion...
L’enjeu est désormais dans l’activation des données numériques. Les données ne sont plus uniquement informatives, elles deviennent des moyens d’accomplissement. La performance est dans la gestion optimale des origines, et des destinations des personnes en on et off line...
Les médias, marques, agences de communication relèvent ce nouveau défi. Deux armes : la réalité vécue par les gens (notre étude sur "l’accomplissement de soi"), la gestion de l’open source (notre étude sur le "community planning").
La grande digitalisation
Un mot tout simple, presque oublié, émerge des conversations : "lien"... Pas "le lien" au sens de ce qui nous attache (le bondage en anglais), comme dans le film Atame de Pedro Almodovar. Plutôt "le lien" au sens de ce qui nous rapproche (le bonding en anglais), comme dans le film de Michel Gondry Rembobinez s’il vous plaît.
Donc ce qui nous relie (latin : religare) : le lien affectif, le lien avec la marque, le lien inter-générationel, le lien au passé, le lien au réel... le lien... un lien... quel lien ???
Et qu’est-ce qui nous rassemble aujourd’hui ?
La religion, la culture, la politique, la loi... C’est quoi nos valeurs, nos projets, nos règles communes ? En tout cas, si on écoute les débats politiques et économiques autour de la confiance, de la traçabilité, de la transparence... nous avons un grand besoin... de retrouver "ce lien"...
Serait-il le dernier rempart au virtuel ?
En effet, on peut légitimement se demander sur quoi la valeur de l’argent en Bourse repose puisqu’elle n’est pas liée à l’activité économique des entreprises porteuses des titres, ni à l’activité économique du pays puisque la Bourse de NY ne s’effondre pas alors que les mauvais chiffres s’alignent les uns après les autres.
Plus concrètement... à notre niveau... comme dit Porter. "Le lien compte plus que le bien". Dans une économie immatérielle, on n’achète plus un bien, un service, mais du lien... une expérience... une expérience partagée... voire collective...
La grande digitalisation nous a fait perdre "le lien". Pas étonnant dans un monde qui se digitalise : musique, livres, films... produits et services... paroles et gestes... Tout est en train d’être digitalisé... les vitrines, la mariée... Même nous, en remplissant un formulaire sur internet... ou en utilisant quotidiennement notre carte bleue, notre carte vitale, une carte de fidélité...
L’univers numérique est en expansion perpétuelle.
L’homo numericus a créé en 2007, à l’échelle mondiale, 281 milliards de gigaoctets de données, donc 45 go par être humain, soit dix fois plus qu’en 2006 (source).
L’individu est désormais doté de super-pouvoirs dans le monde numérique : s’exprimer, se connecter, échanger et créer. Il peut utiliser ces nouveaux outils pour réaliser ses projets, accomplir de grandes choses avec d’autres ou au nom de l’intérêt général. Ainsi, nous sommes passés en quelques années de Myspace à Facebook et maintenant arrivent les sites communautaires "pour les grandes causes" comme Thepoint.
Dans ce contexte dématérialisé, mondialisé, déshumanisé... le "lien" ça existe encore ?
On parle plutôt d’hyperlien de nos jours... (ce qui, dans un système hypertexte sur internet nous permet de passer d’une origine à une destination). Tout le monde cherche le moyen d’optimiser les moteurs de recherche de Google... ils deviendraient inductifs et non plus que déductifs, ils auraient une courbe d’expérience, bref... ils s’humaniseraient... surtout que derrière, à produire des contenus, il n’y a pas que des robots.
On parle de contexte.
Le contexte de vie d’un côté, le contexte de production du contenu d’accomplissement recherché, de l’autre. On cherche à synchroniser les deux contextes et les aligner sur un même territoire d’accomplissement.
On parle plutôt d’accès... deux citations.
- "C’est de l’accès plus que de la propriété que dépendra
désormais notre statut social", Jérémy Rifkin ;
- "Mon réseau social est bien plus intelligent que Google", Luc Legay.
Et, en effet, pour finir, on parle plutôt de... métaverse... Le réel devient virtuel (flash mobs) et le virtuel devient réel (Second Life)... Nous passons près de 20 % de notre temps sur internet, et nous attendons que le réel nous offre une réalité augmentée équivalente (source) pour pouvoir "surfer"... glisser... on line et off line... de la même façon...
Quelles opportunités s’ouvrent aux marques ?
Les médias traditionnels ont juste commencé leur révolution : contenus digitalisés, versions en ligne et une interactivité améliorée des supports traditionnels. Il y a Libération, libération.fr... et je suppose que Libération imagine lancer un jour prochain une newsletter ou un format papier gratuit.
Et le marché semble pourtant s’être stabilisé. Mais l’enjeu n’est pas de simplement digitaliser les contenus et de les répartir dans des formats plus ou moins payants... et la valeur ajoutée n’est pas que dans une meilleure interactivité pour satisfaire un consom’acteur de plus en plus exigeant, participant.
Dans un univers digitalisé, avec une multitude de contenus numériques disponibles dans le virtuel et dans le réel... la grande valeur ajoutée... celle qui n’a pas de prix... c’est l’accès performant aux données.
Les médias, marques, personnes qui sauront rendre facilement activables les contenus dans un contexte donné, de façon sensible, et non pas mécanique, gagneront.
Apple, Google sont déjà sur ce terrain, vont-elles racheter un jour "le monde" ou "Danone et vous" ?
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