La dette c’est tabou on en viendra tous à bout !
Mes soeurs, mes frères nous allons à nouveau ouvrir nos chakras et notre esprit afin de lutter contre l'odieuse pensée unique qui nous empêche de voir la vérité sur la dette. Encore une fois sur France 2 dans l'émission Des paroles et des actes nous avons pu assister à la méchante et vil manipulation journalistique ! Bouuuh honte à eux !

Nicolas : J'ai failli rechuter au boulot mais j'ai dit non !
Pujadas : Tu as vraiment dit non, Nicolas ?
Nicolas : Oui... euh... Bon ok j'ai pas pu résister avant de partir j'ai créé la plateforme d'échange de dettes françaises Eurex pour la spéculation ! Nicolas se met à pleurer.
Pujadas : Répète après moi Nicolas : La dette c'est tabou on en viendra tous à bout !
Nicolas : La dette c'est tabou on en viendra tous à bout !
Pujadas : C'est pour qui la dette ?
Nicolas : C'est pour les tapettes !
Pujadas : Et toi t'es une tapette ?
Nicolas : Non je suis pas une tapette !
Avez-vous regardé l'émission Des paroles et des actes ce jeudi 12 avril ? Et plus précisément l'interview de Jean Luc Mélenchon. Grand moment de télé entre un Politicien avec un grand P, et des journalistes avec euuuh ben... avec... une carte de presse délivrée au sortie de l'école qui a couté à leur papa et leur maman 10000€ l'année.
Avec tout un tas de questions sérieuses :
_"Ca ne vous dérange pas le culte de la personnalité ?"
_"N'êtes vous pas grisé par les sondages ?"
_ "Vous n'allez pas péter les plombs ?"
_ "Votre montée dans les sondages fait le jeu de Nicolas Sarkozy ?"
_ "Omar Sy gagne 200 000€ par mois avec votre fiscalité vous prenez 180 000€, vous n'avez pas honte ?"
_"Et cuba ce n'est pas une dictature ?"
La perle : _"Georges Marchais a dit il y a 20 ans qu'il n'y avait pas assez de travail pour les immigrés alors que vous dénoncez ces mêmes propos dans la bouche de Sarkozy, n'est-ce pas incohérent ?"
Le pauvre Mélenchon essayant à chaque question de faire passer ses idées à travers cette énumération de clichés voulant dépeindre sa personnalité. Bien difficile pour lui d'expliquer ses positions, son courant. Non Mélenchon doit passer aux yeux de l'opinion pour un hurleur vindicatif, marionette des gros candidats, voiture balai de la gauche, nostalgique du communisme. D'ailleurs visiblement excédé de répondre à des débilités Mélenchon pose lui même les questions à Pujadas à la fin de l'interview.
Ce grand moment de télé a été ponctué par l'intervention de commentateurs subjectifs : Franz-Olivier Giesbert, et Hélène Jouan. La plus intéressante a quand même été celle de FOG continuant la caricature et répandant ses clichés : "Gauche molle, gauche folle, baba cool, Mélenchon le showman, programme économique complètement dingue"
Bref un long moment d'analyse, de journalisme qui nous a éclairci sur... ben rien. Ah si le moment de Lenglet bien que révélateur d'une énième pensée unique. Il a bien compris le sens du programme économique de Mélenchon : la possibilité des états de s'endetter auprès de la banque centrale et par conséquent du blocage prévisible au niveau européen. Sa question a été très pertiente et n'a pas trouvé vraiment de réponses :
_"Si l'europe dit non à vos propositions, vous sortez de l'euro ?"
Coincé Mélenchon s'est débattu, a vite balancé un crochet du gauche. Lenglet riposte
_ "Votre programme économique est comme celui de Mme Lepen"
Dans son élan Mélenchon finit par un crochet du droit qu'esquive Lenglet. Le chrono s'arrête, Pujadas les sépare.
Ainsi va la vie. Mélenchon, son parti, et son programme économique doivent continuellement se battre contre la pensée unique. Pourquoi ?
Tout d'abord Mélenchon personnage atypique, a été ministre donc dans le "système" (pensée unique de gauche). Il veut nationaliser les banques et est allié au communiste donc semble, ce qui est faux, pour l'abolition de la propriété privée, et l'expropriation des richesses (pensée unique de droite).
Ensuite son parti a l'image d'être à la gauche de la gauche donc d'extrême gauche (pensée unique de droite voire de gauche).
Enfin son programme économique. Radical, Lenglet l'a dit. Oui, il est radical car il est un changement de fond des structures bancaires, et monétaires. Mais sa radicalité l'empêche-t-il d'être applicable comme le laisse à penser Lenglet et FOG ? FOG va même plus loin en expliquant qu'un homme politique doit tenir la vis pour faire face aux marchés. La rigueur, l'austérité pour rembourser la dette voilà la pensée unique économique. Vous pensez autrement, vous êtes fou, vous êtes un bisounours, vous êtes en déni de la réalité.
Et bien non !
Répétez après moi : La dette c'est tabou on en viendra tous à bout !
Nous pouvons maitriser notre pulsion de la dette comme nous pouvons maitriser les marchés.
Je pense que le front de gauche a le courage de s’attaquer au problème de la dette.
Sur les 1800 milliards de dettes 60% appartiennent à l’étranger et 40% aux nationaux.
Le non remboursement de la dette pose les problèmes suivant la faillite des créanciers, et l’insolvabilité du pays c’est à dire l’impossibilité d’emprunter à nouveau de l’argent.
Le front de gauche résout le problème de l’insolvabilité par des emprunts direct à la banque centrale. Et il pointe du doigt le fait que la BCE inonde les banques privées avec de l’argent à 1% qui le revende à 3% ou plus à l’état français.
Après le problème des créanciers dans le discours de Jean Luc Mélenchon l’objectif est de faire pression sur ses créanciers. Du chantage en somme, soit vous acceptez nos conditions, soit vous coulez. Un peu comme avec la Grèce où on a expliqué aux banquiers de rayer 75% de leurs dettes car soit ils perdent un peu soit ils perdent tout.
Sa démarche peut sembler choquante pourtant elle remet l’état en position de force face aux marchés. Tous les économistes affiliés à des conseils d’administration disent c’est fou ! Mais ça s’est produit un nombre incalculable de fois dans l’histoire et très récemment en Grèce.
En regardant de près la dette française on se rend compte que les prêts sans intéret, c’est à dire le capital à proprement parler, a déjà été en grande partie remboursés par la France. Ce que nous payons aujourd’hui ce sont des intérets reliés aux conditions du moment. Le non remboursement de la dette n’est donc pas du vol ! Le gros problème est avant tout que dans la comptabilité des banques les intérets sont une source de revenus importantes. Sans eux elles coulent.
Ce qui pose le dernier point du programme du front de gauche, la nationalisation des banques. C’est cohérent, à milles lieux du communisme. C’est simplement une réforme bancaire pour que l’argent soit au service de la production et non que la production soit au service de l’argent.
Dans le meilleur des cas il arrive à s'imposer au niveau européen sinon soit Mélenchon va au bout de ses idées et il sort de l’Europe pour recouvrer l’indépendance de la Banque de France, soit c’est un menteur et il va mener en bateau les français sur le fait que l’Europe c’est compliqué. Et je pense qu’il n’a jamais parlé clairement de sortie de l’euro plus par calcul politique pour ne pas faire un mélange des extrêmes avec Marine Le Pen. Ca lui a servi car à présent le Front de Gauche se place comme un parti non extrêmiste, et le PS plus comme un parti de centre. Il a réinventé le socialisme et c’est pour ça qu’il a des chances un d’être au second tour, et de deux d’être président. Et je me fie pas aux sondages qui du jour au lendemain mettent Sarko premier avec une popularité toujours aussi faible.
Voilà mes soeurs, mes frères vous pouvez à présent fermer vos chakras et votre esprit et regarder à nouveau Franz-Olivier Giesbert le Luciférien,. Ses inepties doivent nous faire comprendre une chose comme le disait Saint Arnol dé Willy : "Il faut de tout pour faire un Monde !" Allez en paix !
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