La redevance, comme la gabelle
La loi sur la réforme de l’audiovisuel a entraîné la suppression de la publicité sur les chaînes publiques après 20h.
En conséquence, la redevance passera à 122 € fin 2010.
Selon Francis Guthleben, qui fut directeur des programmes à France 3 Alsace, c’est le fruit d’arrangements entre députés, producteurs et syndicats de la maison France Télévisions.
Dans un livre édité par Jean Claude Gawsewitch (Scandales à France télévisions) il estime que rien ne justifiait cette augmentation.
Le contribuable doit payer même s’il préfère Agoravox à France Inter ou toutes les chaînes télévisées et radios qui ne dépendent pas de Radio France ou de France Télévisions. Et le choix est vaste.
116 millions de déficit en 2008 et 135 millions d’euros annoncés cette année pour une machine énorme qui ne veut pas entendre parler de "gains de productivité"." Les syndicats bloquent" dit Francis Guthleben.
Réformer l’audiovisuel public est aussi impensable que de réformer l’éducation nationale. Une inertie forte dans une citadelle bien gardée.
Il n’y a pas que l’aspect financier (salaires, sécurité de l’emploi, rentes de situations) qui soit jalousement défendu. (Ce sont surtout les journalistes du service public qui prônaient une augmentation de la redevance avec pour seul argument la contribution des britanniques au fonctionnement de leur BBC).
Il y a aussi l’aspect idéologique et politique qui fait paradoxalement des radios "d’Etat" (mais on se demande si ce terme est encore bien adapté) les media les plus antigouvernementaux.
A entendre les journalistes de France Inter ou France Culture, France Info etc.. on pourrait craindre que leur "indépendance" soit menacée. Et pourtant la "liberté de ton" pour employer un euphémisme, y est grande et constante.
Certaines émissions quotidiennes comme celle de Daniel Mermet (Là bas si j’y suis) sont des outils efficaces pour organiser les manifs (avec le concours de la redevance des contribuables quoi qu’ils en pensent).
On aimerait savoir comment sont cooptés les chroniqueurs qui donnent tous les mêmes analyses pour des journaux monocolores sinon monotones.
Il suffit de visiter les locaux de France Inter pour constater l’énormité de la machine comparée à Europe 1 ou Radio Luxembourg qui font plus d’audience avec beaucoup moins de moyens en personnels. Et sans compter toutes les stations locales de France Bleu.
Bref une machine qui échappe complètement à ceux qu’on soupçonne de vouloir influencer l’information mais qui s’en révèlent incapables et qu’on ridiculise quotidiennement avec des "humoristes" comme Stéphane Guillon ou Didier Porte chez qui l’audace et l’absence de scrupule tiennent lieu de talent.
Pour 122 € par an.
La crise ne sera pas pour tout le monde.
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