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Accueil du site > Actualités > Médias > Le livre numérique va-t-il faire disparaître le papier ?

Le livre numérique va-t-il faire disparaître le papier ?

Pendant que les géants de l’électronique, du web, de l’informatique et de l’imprimerie tentent de se tailler les parts déterminantes du marché du livre électronique, en France comme ailleurs, la question qui hante les esprits est : le livre va-t-il disparaître comme ont disparus avant lui les disques ou le cheval comme moyen de transport ?

La question est absurde. Le livre n’est pas un dispositif technologique comme les autres. Si la voiture, le téléphone à fil ou tout simplement la cuisinière se sont améliorés au fil du temps, cédant la place à des modèles plus performants, moins coûteux, plus maniables, c’est dû, en grande partie, à la longévité relativement courte de ces inventions. N’étant présents dans la vie des gens et des sociétés que depuis quelques décennies, parfois un ou deux siècles seulement, la plupart des objets et instruments technologiques que nous utilisons en sont encore à leur période initiale de transformations afin de s’adapter aux usages.
 
 
Le livre est parmi nous depuis plusieurs siècles si on ne considère que la révolution de l’imprimerie comme point de départ, mais plus de deux millénaires si l’on s’en tient au papier manuscrit. Au fil de ces centaines d’années, le livre, et le papier qui le constitue, ont subi de nombreuses mutations, d’innombrables expériences et n’ont finalement gardé que les usages que l’on en fait aujourd’hui. Le livre est ainsi constitutif de la construction de nos sociétés modernes au même titre que la pelle, la chaussure, le peigne, le verre, la fourchette et le couteau... Il est bien plus ancien que la montre, le fusil, la voiture (même à cheval), les lunettes ou le télescope. Et il est une antiquité comparé à l’ordinateur personnel, le téléphone mobile, le survêtement en élastane, l’avion ou la moto.

Alors pourquoi ce conflit entre le livre papier et le livre électronique ? Si ce n’est pas le support dont il est question, alors les enjeux du conflit reposent certainement sur le contenu. Car le livre existe en tant qu’objet singulier, vierge, sans contenu autre que celui que l’auteur(e) va y consigner. Ce qui rend le livre précieux, c’est ce qu’il y a dedans. Et ce contenu, numérisé systématiquement depuis plus de 20 ans, est l’enjeu principal de la guerre du livre numérique. Car il faut se remettre en tête que tous les contenus littéraires produits depuis l’introduction de l’informatique dans l’imprimerie et l’édition sont issus de technologies numériques avant d’être imprimé sur papier.

Ceux qui contrôlent, en amont, les sources numériques sont les véritables maîtres de l’édition et donc de la diffusion du savoir, des idées, des récits, de l’histoire avec ou sans majuscule. C’est pour détenir ce pouvoir que les géants se livrent une guerre commerciale et industrielle totale. Il n’est pas besoin de sortir d’une grande école pour comprendre ce que signifie un monopole sur la connaissance, fût-elle de la fiction. Si autrefois, les auteurs craignaient le plagiat ou le pillage en remettant leurs manuscrits aux éditeurs, cette fois, c’est aux éditeurs de craindre le pire en laissant des marchands de composants électroniques, des vendeurs de papier et des négociants de bande passante décider de la diffusion des livres qu’ils produisent dans leurs maisons.

Il est clair que les puissants Amazon, Google, Barnes & Noble, Microsoft, Sony et d’autres ne cherchent pas à défendre la diffusion du savoir et des idées. Jean-Noël Jeannenay, ancien directeur de la BNF, en faisait état récemment dans Le Figaro, répétant le message qu’il avait déjà développé dans son livre sur la question du numérique [Quand Google défie l’Europe : plaidoyer pour un sursaut, Mille et une Nuits, Paris, 2005]. Et c’est cette libre diffusion de la connaissance qu’il s’agit de protéger et non de savoir si les lecteurs numériques vont fleurir au Printemps prochain. Il ne s’agit pas non plus de rester bêtement assis sur son fauteuil et croire que tout ça va se tasser et tout reprendra comme avant après l’averse. Les corporations en marche à l’heure actuelle, dont aucune n’est française, n’ont pas besoin de savoir quel lecteur électronique est le meilleur, ni même d’un lecteur électronique, pour parvenir à leurs fins.

En contrôlant les fichiers numériques des livres, elles contrôlent l’édition, la publication et la disponibilité de ces mêmes ouvrages. Ni plus ni moins. En contrôlant le patrimoine littéraire public ou privé, elles contrôleront aussi les futures publications, l’avenir des genres littéraires, les potentiel(le)s auteur(e)s et le type de savoir(s) qui seront diffusés. La guerre actuelle est territoriale (comme toutes les guerres). Elle détermine qui contrôle quoi dans le monde numérique de demain et cela à l’insu de la volonté populaire, contre les acteurs historiques de la diffusion du savoir et sans se soucier des conséquences réelles sur les générations à venir. C’est une guerre transversale, qui s’inscrit dans la globalisation au sens où l’entendent des sociologues comme Saskia Sassen. Et c’est une guerre menée par des champions du marketing et des techniques de maximisation des profits commerciaux contre les artisans de l’édition et des métiers de valorisation des singularités esthétiques et intellectuelles.

Non, le numérique ne tuera pas le livre, ni le papier. Mais il risque bien de tuer le contenu. Car il se propose non seulement de numériser le monde de la pensée et de l’imaginaire, mais aussi de le mettre en coupe réglée afin d’en tirer le plus gros paquet de fric. Ceux et celles qui n’accepterons pas, n’auront qu’à retourner donner des cours à la fac ou au lycée. Et pour les éditeurs, la note sera salée. Faute d’avoir réussi, ces dernières décennies, à marchandiser le livre, les groupes d’édition doivent maintenant faire face aux colosses du web et de l’informatique grand public qui tentent de marchandiser ce qui est dans nos têtes. Hier, Patrice Lelay, ex-P-D.G. de TF1, prétendait vendre à Coca-Cola du temps de cerveau disponible. Demain, ce sera peut-être Eric Schmidt (actuel CEO de Google) qui proposera à Coca-Cola d’entrer directement dans nos cerveaux sans avoir besoin de les divertir, et sans faire le moindre mal...
 

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39 réactions à cet article    


  • Deneb Deneb 31 août 2009 12:23

    "Ceux qui contrôlent, en amont, les sources numériques sont les véritables maîtres de l’édition et donc de la diffusion du savoir..."

    Du moment que le document se trouve sur le reseau, plus personne ne contrôle rien. Ou plutot, tout le monde a le loisir de le contrôler. Et le seul qui en tirera un véritable profit, c’est celui qui le mettra librement à la disposition de tout le monde. Ceux qui essaieront de le faire payer seront eliminés. C’est ça, l’Internet. Vos peurs sont infondés et reposent sur une conception mercantile de la culture. Mais le mercantilisme tue la culture. Les perles se perdent dans un océan de médiocrité souvent payante. Il est temps que ça change.


    • morice morice 31 août 2009 12:41

      mais non, ça fait plus de quinze ans qu’on entend la même rengaine...le livre ne va pas disparaître : mais la numérisation de l’existant est bien un danger en effet pour ceux qui n’y auront pas accès. Mais le livre en lui même ne disparaîtra pas de si tôt : la lecture numérique est différente. 


      • Deneb Deneb 31 août 2009 13:21

        Morice : Intenet dans la 2ème decennie du 21ème siècle sera comme la radio dans les anées 60. Pratiquement tout le monde y aura accès. Les moyens pour y acceder seront de moins en moins couteux et la disponibilité du réseau de plus en plus grande. Je ne vois donc pas de problème d’accessibilité à la culture numérisée.


      • Deneb Deneb 31 août 2009 13:35

        Morice :« la lecture numérique est différente »

        En quoi ?


      • Traroth Traroth 31 août 2009 15:47

        @Deneb : Vous vous trompez de problématique. Ce n’est pas l’accès au réseau qui est problématique, c’est l’accès aux contenus. Si par hypothèse l’accès aux oeuvres de Victor Hugo n’est plus reservé qu’à ceux qui peuvent payer Amazon ou Google, l’accès à Internet ne suffira pas.

        Là où je ne suis pas du tout d’accord avec l’auteur, c’est que l’accès à une véritable culture est déjà réservé à ceux qui peuvent la payer. Hachette hier, Google aujourd’hui. En quoi est-ce différent ? l’idée d’un « patriotisme » des multinationales est une contradiction avec le sens même du mot « multinationale » !

        Je crois au contraire que la numérisation offre l’opportunité de s’émanciper de la tutelle des grosses sociétés. Le projet Gutenberg ou Wikisource offrent des oeuvres du domaine public gratuitement, par exemple. C’est le genre de choses qui n’étaient pas possible à l’époque du livre papier.


      • Deneb Deneb 31 août 2009 16:20

        Google vous a-t-il déjà fait payer quelque chose ? Pas à moi.


      • Halman Halman 31 août 2009 17:13

        Oui, en quoi ?

        Un livre est un livre, qu’il soit sous forme papier ou numérique.

        Le Discours de la Méthode est toujours le Discours de la Méthode que ce soit imprimé ou numérique.


      • Traroth Traroth 31 août 2009 19:00

        @Deneb : Vous avez la sensation que Google est une œuvre de charité, si je comprends bien ?


      • Deneb Deneb 31 août 2009 19:46

        Google n’est pas, loin s’en faut, une oeuvre de charite. Ils vous fichent, ils se servent des informations sur vous, sur vos gouts, vos preferences ... Un peu comme l’Etat, qui vous fait ensuite payer les impots. Un peu comme fait l’armée et des services secrets, pour pouvoir vous transformer en chair à canon, quand necessaire. Un peu comme fait la police pour vous mettre à l’amende si vous ne filez pas droit. Google le fait pour pouvoir vous proposer des services sur mesure. C’est son fond de commerce.

        Pour prendre la mesure de votre cou, preférez vous un bourreau ou un tailleur ?


      • Pierre-Alexandre Xavier Pierre-Alexandre Xavier 31 août 2009 22:43

        @Traroth
        Je comprend où vous voulez en venir mais vous mettez côte à côte des entités très différentes et totalement déséquilibrées en taille et en moyens.

        Gutenberg project offre péniblement 30 000 titres gratuits constitués sur les dix dernières années. Et Wikisource, le chiffre est dérisoire. En face, Sony est capable de présenter 100 000 titres sur-le-champs, prêts à télécharger. Google a largement dépassé ce seuil.
        Les institutions pédagogiques et gratuites seront noyées en quelques semaines.

        Pour ce qui est de la culture réservée à l’élite qui peut l’acheter, c’était vrai du temps du bouquin en papier. Maintenant, une simple connexion Internet à 15 euros par mois, soit le prix d’un bouquin sorti dans l’année, suffit pour aller se documenter sur les sites que vous mentionnez et bien d’autres, pour écouter les cours du Collège de France ou de l’Université de Nice, ou de Berkeley, pour écouter gratuitement de la musique classique ou moderne...

        Au contraire, je crois que la culture n’est plus réservée à une élite. Sauf si un gros opérateur vient avec ses gros sabots et vous impose de payer plus cher pour consulter son catalogue ou que tout simplement il décide tout seul d’éliminer une partie du catalogue mondial en question...

        Parano ? Pas si sûr, quand on voit la nouvelle loi Rockefeller-Snowe qui permettrait au Président des U.S. de couper purement et simplement les communications sur Internet (mondial) en cas d’urgence et de sécurité nationale...


      • Gargamel Gargamel 31 août 2009 12:42

        Sottises, pourquoi les géants du livre numérique feraient différemment des géants de la publication papier ? Ils feront comme tout le monde ils iront dans le sens du fric, et publieront ce qui se vend.
        La différence avec le livre numérique c’est qu’en effet on pourra en plus rajouter le contenu du web.


        • Deneb Deneb 31 août 2009 19:50

          Bientôt l’immateriel ne se vendra plus, on ne fera que le partager.


        • Pierre-Alexandre Xavier Pierre-Alexandre Xavier 31 août 2009 22:45

          Excusez-moi, mais vous pourriez lire l’article avant de vous prononcer.
          La différence se situe dans la capacité des géants en question à contrôler ce qui sort, ce qui est lisible, ce qui sera vendu... ou pas !


        • Deneb Deneb 1er septembre 2009 05:43

          J’ai parfaitement lu votre article. J’ai même voté pour en modération. Et ma premiere réaction était de dire que, du moment qu’un document soit en ligne, plus personne ne le contrôle, ou plutôt tout le monde. Vous êtes parano et vous ne lisez pas les commentaires. Dans un avenir proche, plus personne ne pourra nous vendre un livre. La culture sera libre et elle le sera grace à des boites comme Google, et des reseaux comme P2P, et certainement pas Amazon et Sony, que vous mettez dans le même sac, et qui ne sont que de vulgaires marchands. Vous vous méfiez de google, mais vous a-t-il déjà fait payer quelque chose ? Prouvez-moi qu’il ne cherche pas à encourager la diffusion du savoir ! Vous avez déjà payé quelque chose quand vous consultez ses bases de données gratuites, comme Google Earth ? Vous n’avez rien compris, ni sur Google, ni sur Internet, d’ailleurs.


        • Pierre-Alexandre Xavier Pierre-Alexandre Xavier 1er septembre 2009 09:57

          @deneb
          Ne vous emportez pas Deneb, je répondais à Gagamel, mais en l’absence de plus de deux niveaux dans les commentaires, c’est le votre qui s’est retrouvé en dernière position. Désolé. Mais pour vous répondre, je comprend parfaitement Internet et je met volontiers Google et Amazon dans le même sac.
          — Les deux s’enrichissent de la même manière : en tondant les utilisateurs sans leur donner la moindre contrepartie.
          — Les deux jouent sur des faiblesses juridiques du dispositif international sur la propriété intellectuelle.
          — Les deux opèrent la censure chaque fois que leurs intérêts commerciaux sont en jeux.
          Il y a plusieurs façons de « payer » et je ne suis pas certain de vouloir payer le prix exigé par Google en contrepartie de son moteur de recherche au demeurant excellent.


        • Deneb Deneb 1er septembre 2009 12:23

          Et quel est le prix exigé par Google ?


        • Pierre-Alexandre Xavier Pierre-Alexandre Xavier 1er septembre 2009 13:09

          Le prix implicite est connu et évident.
          — Accepter les choix éditoriaux de Google, ses coupes, ses sélections.
          — Dépendre du moteur pour les recherches de textes en sachant que le système va privilégier les objets les plus demandés et les plus référencés car générant la meilleure visibilité et le meilleur taux de clic sur les adwords.
          — Accepter l’absence de pluralité, de diversité non par censure mais tout simplement par excès de choix dans un espace unique.
          Tout cela a un prix indirect sur la culture, sur l’éducation, sur l’indépendance d’esprit et de corps. Feindre de l’ignorer c’est participer à la mascarade.


        • Deneb Deneb 1er septembre 2009 14:04

          « Accepter les choix éditoriaux de Google, ses coupes, ses sélections. »

          Google mettra en ligne les ouvrages en intégralité, pas des extraits. Ca m’étonnerait qu’il fasse des coupes sombres. Ce n’est aucunement son intéret.

          "Dépendre du moteur pour les recherches de textes en sachant que le système va privilégier les objets les plus demandés et les plus référencés car générant la meilleure visibilité et le meilleur taux de clic sur les adwords."

          Il y aura cerainement des mirroirs et les ouvrages seront disponibles de toutes façons aussi sur le site de la BNF, et sur plein d’autres, j’imagine.

          « Accepter l’absence de pluralité, de diversité non par censure mais tout simplement par excès de choix dans un espace unique. »

          J’avoue que j’ai du mal à comprendre.Etes-vous en train de dire que trop de choix tue le choix ? Mais alors, comment fait la BNF avec ses ouvrages papier ? Rien ne les empêche d’avoir ses propres index, différents de ceux de Google. Je ne vois vraiment pas l’absence de pluralité dont vous parlez.

          La notion de propriété n’a aucun sens dans l’immatériel. Qui possede un livre, celui qui l’a dans sa bibliothèque, ou celui qui l’a lu ? Si vous vous souciez que Google possède ces ouvrages, vous n’avez qu’à les lui pomper et les stocker sur vos supports. Comme ça, vous pouvez satisfaire votre quête de propriété.


        • Pierre-Alexandre Xavier Pierre-Alexandre Xavier 1er septembre 2009 14:59

          @Deneb
          Vous n’envisagez que le côté utilisateur. De l’autre côté, il y a l’auteur.
          Dans l’ordre :
          — Google n’a jamais dit qu’il mettait en ligne l’intégralité des ouvrages, bien au contraire. Relisez à ce propos son accord innovant avec les éditeurs.
          — Vous imaginez des sites miroirs mais cela n’a jamais été la politique de Google et ce serait contre-productif en termes de performances. Google n’a jamais eu intérêt à dupliquer ses services. C’est un concentrateur autant qu’un agrégateur.
          — La BNF est nulle pour le surfeur. Elle est à peine utile au chercheur. Je ne compare pas. Et oui, l’hyperchoix tue le choix autant qu’une position dominante conditionne l’ensemble du marché et des pratiques de ce marché. Et pour ce qui est de la pluralité, lorsque la Chine demande à Google (et aux autres) de censurer chez eux un certain nombre de fils d’actualités, de livres, de blogs, de sites... Google s’exécute.
          — La propriété intellectuelle est par essence immatérielle et elle a toujours eu un sens. Les éditeurs et les groupes médias l’exploitent depuis plus d’un siècle sans pour autant qu’ils aient à la produire matériellement. Mais au détriment de qui ? De celui ou celle qui la produit : l’auteur(e).


        • LeGus LeGus 31 août 2009 12:54

          Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse.


          • Kalki Kalki 31 août 2009 14:04

            Le numérique va t’il faire disparaitre notre conception du travail, du savoir, de la connaissance, de la culture, du métier, des diplomes - des monopoles - de la vie , ou le systeme tel que nous le concevons ?

            Peut etre,

            Peut etre meme que cela remet en question la valeur monétaire - dans les échanges - ou la valeurs salariales.

            Dans un monde ou il n’y aurait plus que la nourriture - et quelque machine a faire produire par des machines, qu’elle est la place pour l’homme ? Une place a inventer - et a bien comprendre à l’avance.

            La graisse dans nos nourritures ou la culture confiture popole ont le meme effet, ramolir l’intelligence et la volonté d’etre - D’EXISTER , soi meme, et de prendre ces décisions.

            il ne faut pas s’attendre a ce que tout le monde accepte de changer ou d’évoluer, arrettons de vouloir faire un monde TOUT COLLECTIF pour se dire fort, et soyons d’abord sur de nos convictions.


            • playeur 31 août 2009 14:09

              le livre ne disparaitra jamais (si ce n’est avec nous ).....il aura toujours ca place certainement a partager avec le numérique , mais combien de donner numérique j’ai perdue ?? un coup d’œil dans ma bibliothèque de papier pour constater que j’ ai toujours le petit prince de st exupery offert a mes huit ans......tien meme mes cours de la primaire et mes bulletin !

              je ne sait pas si en numerique j aurait etait en possesion de ces derniere donné .


              • Deneb Deneb 31 août 2009 14:28

                personnellemnt j’ai reussi à garder toutes mes données depuis mon premier PC, en 1989.


              • Halman Halman 31 août 2009 17:19

                Player, ne vous en déplaise j’ai toujours mes disquettes et mes cd des années 1980 en parfait état de fonctionnement.

                Mes documents et logiciels de mon 286 sont toujours parfaitements fonctionnel sur son petit disque dur de 20 mo.

                Mes petites nouvelles de SF de 1980 sont toujours présentes et lisibles.

                On nous prévoyait des durées de vies de 10 ans pour les disquettes, 30 ans après elles sont toujours en parfait état.

                Bien sur je ne les laisse pas trainer n’importe où à la poussière, l’humidité et la chaleur.

                Ces débats sur les livres numériques sont d’un puéril !

                Utilisez les et c’est tout.


              • playeur 31 août 2009 20:24

                j’en ai perdue des donnée en numérique !

                je pense que le livre restera en grande parti et je suis pour la survie du livre pour ne pas etre trop dépendent de la technologie .

                je le constate a mon fils qui ,malgré ca DS et toute ses choses numérique et électronique , ouvre des livres le soir dans on lit .

                je me voie mal le soir a lire au plus petit une histoire sur un écran numérique , cela enlèverai tout le charme surtout si une panne de courant survient .

                ce n’est pas parce que on a découvert l’ampoule a incandescence que l’on a abandonner la bougie !


              • Pierre-Alexandre Xavier Pierre-Alexandre Xavier 31 août 2009 22:46

                Et vous n’avez jamais perdu de livre ?


              • Woudy Woudy 31 août 2009 14:49

                Un livre papier est tangible, concret, il a une odeur, une texture, il produit un son particulier lorsqu’on tourne ses pages. Je prend un plaisir immense à flaner dans les librairies en quête de cet ouvrage qui me fera voyager, regarder les 1ere de couverture et lire les 4eme...

                Comment prétendre supplanter ce support poétique par le tout virtuel immatériel sans saveur ni âme ??!!!

                Oui, un livre est vivant, il vieilli avec son lecteur, se corne, se rabougri, change de couleur, gondole, mais offrira toujours le même plaisir à chaque relecture, même 10 ans plus tard.
                Les souvenirs rejailliront en regardant avec un léger sourire cette illustration de couverture qui nous a tant fait rêver des années auparavant, paraissant bien naïve à présent...

                On pourra comparer mon opinion à celle des nostalgiques du disque vinyle, à juste titre d’ailleurs. Pourtant j’ai 31 ans, et j’ai fais des nouvelles technologies mon métier depuis une dizaine d’années, autant dire que je suis acteur de la « génération numérique ».

                Le livre numérique pour moi, jamais.


                • Traroth Traroth 31 août 2009 15:49

                  Je suis à la fois d’accord avec vous. Le plaisir du livre papier ne disparaitra jamais complètement, mais avoir une énorme bibliothèque dans un tout petit volume, c’est attrayant, quand même.


                • Woudy Woudy 31 août 2009 16:20

                  « mais avoir une énorme bibliothèque dans un tout petit volume, c’est attrayant, quand même. »

                  Comme stocker des milliers de chansons encodées en MP3 sur un disque dur ... :)

                  J’aime lire, mais pas au point de remplir 8 rangées d’étagères sur tout un pan de mur, du moins je suis encore loin du compte. En plus, je trouve ça beau une bibliothèque, et quel plaisir de voir les amis ou la famille y fouiner et s’écrier « wouah, je peux te l’emprunter ?! »

                  Je ne suis pas contre le développement de l’offre littéraire sur support numérique, mais à part égale avec celle papier, et surtout pas au détriment de celle-ci.

                  Que chacun y trouve son compte, car si le livre « virtuel » peut amener des gens qui ne lisaient jamais à s’y mettre sous l’impulsion et par le biais d’un média moderne, j’avoue que c’est une bonne chose.


                • Halman Halman 31 août 2009 17:25

                  Woody vous n’avez pas compris.

                  C’est curieux ces gens qui ne comprennent que le ou et n’envisagent jamais le ET.

                  Le livre numérique n’est pas là pour supplanter, mais c’est une autre voie pour la lecture, un deuxième format.

                  Jamais de la vie le numérique ne remplacera le livre papier, c’est un deuxième support pour d’autres lecteurs en plus des lecteurs papier, c’est tout.

                  D’ailleurs des études ont montré que les jeunes lisaient énormément sur le net, du blog de Britney Speers aux grands classiques en passant par google et Wikipédia.

                  C’est une opportunité de plus, pas un remplacement.


                • Traroth Traroth 31 août 2009 19:04

                  @Woudy :

                  "Je ne suis pas contre le développement de l’offre littéraire sur support numérique, mais à part égale avec celle papier, et surtout pas au détriment de celle-ci" : Qu’est ce que ça veut dire ? Qu’on va contraindre les éditeurs à continuer à faire des livres papier même s’il n’y a plus de demande ? Ca n’est pas sérieux. Mais je pense qu’on n’a pas besoin d’en arriver là. Le livre papier continuera à avoir tout naturellement sa place. Par exemple, je n’arrive même pas à imaginer un livre d’art numérique.


                • Deneb Deneb 31 août 2009 19:36

                  Woudy : « Un livre papier est tangible, concret, il a une odeur, une texture, il produit un son particulier lorsqu’on tourne ses pages. »

                  Oui, pour produire du papier, il faut abattre des arbres. Après il y a toute une industrie extrèmement polluante pour produire de la cellulose. Ensuite, il faut transformer la cellulose en papier. Tout ça necessite de la main d’oeuvre, des ressources. Ensuite il y a encre d’imprimerie, contenant du plomb et autres substances sympatiques. Pour l’imprimer - encore des ressources, de la main d’oeuvre.

                  Alors que de lire sur l’ecran, on n’utilise pas toute cette industrie, ni toutes ces ressources, et s’il en faut pour fabriquer un ordinateur, on peut y lire de milliers de livres, sans cout supplementaire. Et ça coute de moins en moins cher un ordinateur. Et il est de plus en plus petit.

                  Je me demande comment les charettiers vantaient les merites du cheval par rapport à la voiture : bruit des fers contre le macadam, fumet inimitable des crottes ...


                • yanlankou 14 juillet 2013 17:50

                  non, on pourrait surtout comparer ce message à un délire mystique. je vous assure que le livre n’a pas d’âme. aucun théologien n’a jamais prétendu qu’ils en avaient. quans à la saveur, et bien je ne pense pas que ça doit être bien terrible non plus.

                  je vous signale enfin que ce support a lui même supplanté le livre en papier chiffon, plus agréable au toucher, plus beau qui lui même a supplanté le parchemin, infiniment plus agréable à l’oeuil (pour avoir bossé en archives, j’aimerai vous faire voir un vélin blanchi à la chaux, magnifique)

                  le fait est qu’un livre n’est qu’un support. vous ne verrez jamais personne acheter un livre vierge pour l’odeur du papier, ou le fait qu’il se rabougris. ce qui fait un livre, c’est son contenu. c’est celui ci qui fait rêver, voyager. pas le son des pages, pas l’illustration (qui se retrouve bien souvent sur les version electronique, en nuances de gris) qu’il soit tant encré dans vos habitudes de lire sur papier peut se concevoir, mais considérer le codex en papier cellulose tel qu’il existe depuis 100 ans au plus comme un horizon indépassable et éternel du livre, c’est peut être faire preuve d’un manque d’analyse.


                • Deneb Deneb 31 août 2009 16:33

                  Il m’arrive d’acheter un livre. La première chose que je fais, je le scanne. Je prefere le lire sur l’écran, agrandi à volonté, sans mes lunettes. Plus pratique.


                  • Halman Halman 31 août 2009 17:29

                    Moi aussi Deneb, comme ça l’original est conservé intact et je peut en emporter par dizaines dans mon ordinateur portable en vacances et les lire tranquillement au soleil.

                    Surtout certains livres qui sont des trésors de l’humanité, à conserver numériquement en toute urgence.

                    Et puis, un livre scanné on n’a pas sa texture ni son odeur, mais ses couleurs originales.



                    • Deneb Deneb 31 août 2009 18:57

                      Halman : « Et puis, un livre scanné on n’a pas sa texture ni son odeur, mais ses couleurs originales... »

                      ... qui ne palissent pas


                    • Internaute Internaute 31 août 2009 21:19

                      Le problème n’est pas le contrôle ou en tout cas ce n’est pas un nouveau problème. Aujourd’hui ceux qui tiennent l’édition contrôlent la connaissance. Si vous croyez que Ruppert Murdoch a de meilleures intentions que Sony vous vous trompez.

                      Le véritable problème est celui de la conservation. Il est prouvé que le bon papier est le meilleur support qui n’ait jamais existé. En comparaison, les photos de mes enfants sont devenues vert-violet-jaune en même pas 30 ans, les CD que j’aimais bien ont des trous qui sont apparus tout seul et un disque dur ne dure pas 10 ans. Le livre numérique est intéressant en gardant à l’esprit que c’est du jetable, ce qui est malheureusement le cas de la plus grosse partie de ce qu’on publie. En fait, les deux vont se compléter.


                      • Pierre-Alexandre Xavier Pierre-Alexandre Xavier 31 août 2009 22:49

                        Je vous suis sur la première, mais pas sur la seconde.
                        Le père Murdoch veut le beurre et le cul de la crémière, c’est vrai.

                        En revanche, lorsque le papier est arrivé, nombre de peuples ont résister en invoquant qu’il était bien fragile et volatile et éphémère comparé à la pierre, l’argile, la peau de bestiaux divers et variés et même au bois... Sic transit gloria mundi.


                      • furio furio 1er septembre 2009 07:56

                        Il va être bien déçu le sieur Deneb et les forumeurs payés par google, F Mitterand n’a pas l’air du tout d’accord avec ces « enfoirés d’états-uniens » et il fait bien de se méfier, puisque les numérisations effectuées par google de par le monde pour les pays qui ont accepté ce « marché de putes » eh ! bien oui il se trouve que ces livres protégés normalement sont déja monnayés par google !!! N’est ce pas M Deneb ?

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