• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Médias > Le Point : petite critique entre amis

Le Point : petite critique entre amis

Dans le numéro 1927 du Point, l’éditorialiste Claude Imbert invite ses lecteurs à voyager avec le « grand Besson » en lisant son dernier livre Mais le fleuve tuera l’homme blanc. On le croirait volontiers, si seulement Patrick Besson n’était pas lui-même chroniqueur... pour le même journal.

L’histoire se passe dans le numéro 1928 du Point, daté du 27 août. Patrick Besson y tient comme à l’accoutumée sa chronique en début de journal. Dans les dernières lignes, il invite soudainement le lecteur à parcourir le « merveilleux article » que lui a consacré Claude Imbert, fondateur et éditorialiste de l’hebdomadaire, en fin de numéro. Il laisse ainsi discrètement sous-entendre qu’il en a déjà eu vent avant l’écriture de sa chronique. Pis, il l’aurait déjà lu puisqu’il sait qu’il est « merveilleux ».

Surprise, le fameux texte, troisième partie d’un grand dossier consacré à la rentrée littéraire, vante les mérites du « grand Besson  » et de son dernier livre, Mais le fleuve tuera l’homme blanc.

« Pour "climatiser" le lecteur dans 480 pages de moiteur ambiante, Besson use de son style fend-la-bise, un rien foutraque. Il taille avec une jovialité amère dans la jungle d’une investigation hors pair. Il allège de calembours et vannes ses coups de sonde visionnaires. Si bien que, dans ce fourbi équatorial, rien ne pèse, ni ne poisse. Un exploit ! »

Bien sûr, il est tout à fait possible de déceler dans l’aveu même de cette connivence exacerbée, un souci d’honnêteté parfaitement louable. Toujours est-il que la manœuvre s’apparente nettement plus à de la communication, plus précisément à du publi-reportage, qu’à du journalisme, alors même que Le Point se revendique « hebdomadaire d’information ».

Même si cela est loin d’être un cas isolé, d’autres journaux s’en sortent bien mieux quand il s’agit de parler des livres écrits par des employés de leur maison. On préférera ainsi largement l’humilité du Monde qui parle de ses journalistes-auteurs dans Les auteurs du Monde, une rubrique dédiée à ce genre d’exercice hautement périlleux.


Moyenne des avis sur cet article :  2.33/5   (6 votes)




Réagissez à l'article

12 réactions à cet article    


  • abdelkader17 10 septembre 2009 11:49

    Dans le langage du petit milieu médiatico littéraire parisianiste à fuseau mental unique ça s’appelle un renvoi d’ascenseur,l’éloge du vide voilà c’est que devenu la culture Française, l’offensive des nouveaux philosophes et de tous leurs courtisans à détruit toute intelligence critique pour faire triompher la pensée de marché.
    En ce sens Imbert trouvera toujours bon les torchons indigestes de Bhl, grandiose ceux de besson, la boucle est bouclée, le règne de l’escroquerie intellectuelle est à son apogée.
    la copie conforme du romanquète de BHL qui à tué Daniel Pearl.


    • LE CHAT LE CHAT 10 septembre 2009 12:53

      @abdel

      ne pas oublier les chiffres à sens unique de Jacques Marseille qui justifie unilatéralement toutes les thèses ultralibérales


    • abdelkader17 10 septembre 2009 12:55

      @Le chat
      Salut
      j’avais oublié ce gus, l’automate à la solde du néolibéralisme.


    • Gollum Gollum 10 septembre 2009 15:21

      Oser critiquer les réflexions fumeuses du furtif est une entreprise périlleuse. Toute une meute de copains aux prétentions de philosophes éclairés vous tombent dessus et là pas de quartier.


      On se demande pourquoi. Ont-ils peur que leur vision du monde, fille des lumières soit en péril ?

      Effectivement... La paille et la poutre...

    • Hieronymus Hieronymus 11 septembre 2009 23:26

      de meme que ce sont toujours les escrocs qui crient « au voleur »
      le futile est bien ds son role en clamant a l’intolerance chez les autres
      f.. jouant « les peres la vertu », c’est vraiment l’hopital qui se fout de la charite


    • ZEN ZEN 10 septembre 2009 12:32

      Ah bon !
      C’est un article ?


      • abdelkader17 10 septembre 2009 12:35

        @Zen
        Pas besoin d’un article pour résumer les petites coteries du milieu médiatico littéraire parisien.


      • abdelkader17 10 septembre 2009 12:33

        @Furtif
        la paille vous l’avez dans l’œil et la poutre dans la main hahahaha.


        • abdelkader17 10 septembre 2009 12:41

          @Furtif
          Monsieur SVP,la dame sur la photo c’est pas moi


        • lord_volde lord_volde 10 septembre 2009 12:44

          Le furtif a une démarche de cow-boy depuis qu’il a enjambé la poutre pour y poser ses fesses. La paille dans l’oeil et la poutre dans l’entrejambe, il ne doit pas être beau à voir..


          • LE CHAT LE CHAT 10 septembre 2009 12:51

            jean pierre Pernaud fait bien la pub de « combien ça coute » au 13h de téhéfin !


            • Vilain petit canard Vilain petit canard 11 septembre 2009 10:18

              Ben mon vieux vous découvrez les moeurs littéraires françaises ! Ce ne sont que des renvois d’ascenseurs depuis trente ans au moins, si ce n’est plus. Alors, un renvoi de plus, en pleine « rentrée littéraire », bof...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès