Diverses initiatives, gouvernementales et associatives, visent à faire régresser les violences faites aux femmes. Le numéro d’appel 3919 permet aux victimes de trouver une interlocutrice ou des interlocuteurs. De son côté, le site Point de Contact permet de signaler les sites dont la nature vaut incitation aux violences faites aux femmes.
En conformité avec la loi pour la Confiance dans l’économie numérique (LCEN) du 21 juin 2004, Pointdecontact.net, le site de signalement de l’Agence française des fournisseurs d’accès Internet (Afa), détermine son champ de compétence : « la répression des crimes contre l’humanité, de l’incitation à la haine raciale ainsi que de la pornographie enfantine, de l’incitation à la violence, notamment l’incitation aux violences faites aux femmes, ainsi que des atteintes à la dignité humaine… ».
L’Afa vient de communiquer son rapport d’activités.
« En comparant les signalements des deux premiers semestres 2010 avec les chiffres de 2009 sur la même période (janvier-août), on peut constater une baisse des contenus pédo-pornographiques tant signalés par les internautes (2487 soit -17,2% par rapport à 2009) que qualifiés ensuite de potentiellement illégaux par la hotline (439 soit -41,3%).
Si les internautes ont classé plus de contenus dans la rubrique « pornographie accessible aux mineurs » en 2010 (+63%), leur requalification par les hotliners montre que le nombre de ces contenus a baissé (-19,5% par rapport à 2009).
On constate également une baisse des contenus terroristes qualifiés de potentiellement illicites (-54,5%), malgré une augmentation de leurs signalements (+20%).
Les seuls contenus dont le nombre a augmenté, tant avant qu’après qualification juridique par les analystes de contenus, sont les contenus racistes ou incitant à la haine raciale (+102% avant qualification, +34,25% après) et les contenus incitant à la violence ou au suicide (+183% avant qualification, +50% après). »
Dans cette dernière catégorie (contenus incitant à la violence ou au suicide) se classent les sites incitant au « woman bashing » de manière plus ou moins évidente. L’Afa ne communique pas de pourcentage spécifique, mais le phénomène a semblé assez significatif pour qu’il soit mis en exergue.
Le machisme, voire le masculinisme offensif et outrancier, s’exprime de multiples façons en ligne. Ce qui pose le problème de la liberté d’expression (rappelons que récemment, Noam Chomsky est de nouveau intervenu dans le débat sur la loi Gayssot), Si on cherche le terme de woman bashing, on trouve essentiellement des sites anglophones dénonçant des publicités sexistes, d’autres à l’humour douteux, et bien sûr de médias relatant des cas signalés aux services de police. On trouvera aussi des visuels (dont d’ailleurs, certains, comme celui d’une femme pointant un révolver, assorti de la légende : « nous avons du plomb pour le patriarcat », pourrait valoir, hors contexte, un signalement). En visuel, sauf omission involontaire, rien de bien « méchant » et une majorité d’hors-sujets. Les choses se compliquent avec les contenus textuels se rapportant à d’autres sujets (fake sexual harassment, par exemple, qui prend parfois valeur de légende urbaine). Les forums sont les sites les plus propices à l’incitation aux violences envers les femmes.
Un homme de 32 ans avait ainsi, en 2006, été condamné pour avoir diffusé un message sous forme d’annonce d’une jeune femme de ses connaissances supposée vouloir être surprise par des partenaires qui simuleraient un cambriolage et un viol. Un autre, en revanche, utilisant le même procédé, a pu arguer d’un vice de forme procédural pour échapper à toute sanction. Les cas de produits vidéo de type « hentai » (mangas pornographiques) proposés en ligne, des fichiers musicaux de rap « gangsta », de vidéos de type « gonzo », pouvant tomber sous le coup de la législation, forment sans doute une partie du « corpus » de signalements effectués à l’Afa.
Il est très difficile de communiquer sur le sujet, comme en témoignent certaines réactions exprimées sur des forums on ne peut plus convenables à la suite de la diffusion d’un clip du… Collectif féministe contre le viol (CFCV) : kancnon.com. Par ailleurs, l’honoricide (crimes d’« honneur ») fait l’objet d’enjeux de propagande. De même est très controversée l’approche de certaines féministes dites multiculturalistes à propos de l’excision. La photo de Jodi Bieber pour la couverture du magazine Time (d’une jeune Afghane mutilée par des proches) a aussi fait l’objet de controverses. On peut donc comprendre, et admettre, que l’Afa ne communique que très précautionneusement sur la question. Ce qui semble évident, c’est que les tensions sociales semblent, au regard des chiffres divulgués, en nette croissance.
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Pour Anty Il s’agit d’une coquille ? On ne les voit pas toujours (l’article a été aussi relu par un tiers au moins). Nonobstant, XXIe (ou mieux, en petites caps) ou 21e (pas ème).
En ce moment, on peut voir à toute heure la pub de Canal+ pour sa dernière création culturelle : « Maison close ».
Les enfants peuvent constater comme il était chouette de se prostituer à la « belle époque », comme c’était glamour de vendre son corps à des bourgeois « qui ne pensaient pas à mal ». Voilà un bel exemple de carrière pour nos petites filles ;-(((
Mais que font donc tous les controleurs de pub, le CSA et les comités d’éthique ?
On le sait, la réouverture des bordels fait débat et on a vu en Allemagne des femmes perdre leur indemnité chomage parce qu’elles refusaient un emploi de prostituée dans une maison close.
La prostitution, un métier comme les autres vous diront certaines et certains qui vous jureront que les macs n’existent pas, que les femmes ne sont pas contraintes sous la violence à se prostituer, qu’elles choisissent ce beau métier par vocation et en toute liberté.
La banalisation de la prostitution à travers la série de Canal+ est une insulte faite à toutes les femmes et à tous les hommes qu’on prend pour des débiles incapables d’avoir une relation sexuelle autrement qu’en payant la loction d’un vagin comme d’une bagnole.
« incapables d’avoir une relation sexuelle autrement qu’en payant la loction d’un vagin comme d’une bagnole. » certaines femmes et certains hommes se payent aussi des bites
Et moi je suis contre les plombiers et les jardiniers. Non mais sérieusement, vous savez vous avez le droit de laisser les gens disposer de leurs corps comme ils le souhaitent ? Admettons qu’une femme issue d’un milieu aisé, avec suffisamment de diplome et de bagage pour trouver un emploi et n’ayant aucune pression financière décide de se prostituer pour gagner sa vie. Cela vous dérange-t-il ? Faut-il le lui interdire ? Soyez contre (et battez vous aussi, ça changera) l’état de la société actuelle qui créé des forces de coercitions énormes et produit des individus n’ayant pas d’autre choix que de se prostituer. Mais ne condamnez pas un mode de vie volontaire, c’est ridicule.
nan mais mare ça ! ca fait des mômes ca les plante devant la téloche et
apres ça viendrait pleurer que ca regarde « maison close » oO
faut pas pousser ! les parents ont l’obligation de s’occuper de leur moutard, mare de se faire réduire ses propres droits sous prétexte qu’une minorité fait chier, ou est complètement conne.
Les gamins n’ont semble t-ils pas vu la série, mais juste une bande annonce.
Ils devraient le faire en fait. Une BA, c’est un condensé, une pub. S’ils voient la série en intégralité, ils verront qu’en réalité, sous des dehors clinquants et luxueux, la vie des putes de luxe était loin d’être rose.
« décide de se prostituer pour gagner sa vie. Cela vous dérange-t-il ? » vendre son corps est un choix force tu veut pas retablir l’esclavage ou vendre tes organes ?
il faudrait quand même voir à lire la phrase avant de la commenter... « [...] et n’ayant aucune pression financière décide de se prostituer pour gagner sa vie. Cela vous dérange-t-il ? » J’argumentais que le problème se situe bien dans la pression économique qui force les gens à agir contre leur nature et non pas dans la prostitution qui est un mode de vie complètement assumée par certain(e)s. Et on n’a pas joué aux billes ensemble à ce que je sache.
Article vraiment confus. Peut etre que l’auteur confond masculinité, machisme, prostitution, violence, crime, pédophilie etc comme le fait notre bonne vieille société.
Pour l’un : Il n’y a pas de concertation entre les rédactrices et rédacteurs d’AgoraVox sur un tel sujet... Pour l’autre : Ce qui s’énonce clairement n’est jamais perçu tel par le destinataire, la réalité est toujours plus complexe ; maintenant, si vous souhaitez ce que Balzac décrivait dans sa Monographie de la presse parisienne (des trucs pré-mâchés pour renforcer vos préjugés), je sais aussi faire. J’ai même fait une bonne partie de ma vie professionnelle à l’occasion de « faits de société » (en m’appuyant sur les études féministes, aussi, et au contact des associations, pas toutes déjà, à l’époque, telle qu’elles sont à présent). Pour la ou le troisième : Je suis déjà passé à tout autre chose (jusqu’à la prochaine fois…). Je vais donc me dispenser de plaider pro domo (cela aurait peu d’intérêt, et d’ailleurs, c’est vrai, ce papier est critiquable, ne vous en privez pas, mais ce sera sans moi, bêtement faute de temps).
« Petite précision, le 39 19, numéro soi disant consacré aux violences conjugales, hommes et femmes confondus, était animé, à sa création, par un plateau de 20 femmes, à l’exclusion de tout écoutant masculin. »
Merci de cette « petite precision », qui, au demeurant, n’a rien de surprenant a notre epoque.
La victimisation est une tactique utilisee par toutes les minorites subversives qui sentent que leur arrivee au pouvoir est proche.