Comme dans tous métiers il a professionnels et professionnels.
Il y a les journalistes compétents dans un domaine qui connaissent leurs sources et savent de quoi ils parlent.
Où sont passés les Chabert, les Tiziou, spécialistes en aéronautique et astronautique qui étaient les gardes fous des élucubrations des journaleux sur les sujets ? Ainsi aujourd’hui sans spécialistes le journaliste lambda de nous assèner des idées préconçues totalement fausses avec un aplomb qu’on lui accorde par son accès qu’on lui procure devant la caméra.
Et il y a les baveux à audimat qui ne font que servir de miroir aux alouettes et de lentilles grossissantes mais pas réfléchissantes.
Trop contents de se jeter comme des mouches à m**** sur n’importe quelle info sans vérifier, sans rien y connaitre. Un péquin les contacte pour un problème quel qu’il soit et et on met en branle une équipe sur la question.
Se repaissant de la misère du monde, se vautrant sur le chomage, la droque, les cités, réagissant dès le lendemain en organisant une émission de discussion, de débat, toujours sur les mêmes sujets de sociétés bien déprimants, avec toujours les mêmes « spécialistes ».
Et on se retrouve avec un intervenant principal du reportage, trop heureux d’avoir un média pour faire passer son message à sens unique et à parti pris ridicule.
Et on se retrouve avec une journaliste qui en rajoute, qui abonde dans le sens de l’intervenant persuadé de son bon droit parce que c’est celui qui veut démontrer un soi disant scandale là où il n’y a qu’incompétence et parti pris souvent bien névrotique.
J’ai vu des reportages d’une célèbre journaliste qui sévissait sur FR3 qui n’étaient que des assemblages d’idées préconçues simplistes erronées, de piochages de témoignages dans d’autres reportages bidons, donnant au spectateur l’impression du « oh bin dit donc quel scandale on nous en cache des choses ».
J’ai vu un reportage sur un hôpital de gériatrie, mené de bout en bout par le psychologue du forum de cet hôpital. Il n’avait pas demandé d’autorisation à sa hiérarchie. D’où la surprise et la colère de la direction de l’hôpital.
Il était malhonnête en ne défendant que sa paroisse et en expliquant sans la moindre honte que les blouses blanches étaient incompétentes en matière de gériatrie et que lui seul comprenait les patient. Il n’a fait visiter que les endroits clinquants de l’établissement : la radio où parait il les patients pouvaient s’exprimer sur la fréquence locale mais en réalité le studio était en permanence loué à des bandes de rapeurs locaux.
Ne montrant que l’exposition de peinture des patients et le local musique où la seule mamy qui y avait accès était comme par hasard là ce jour là, interrogée par une journaliste pleine d’a prioris et lui parlant en l’infantilisant.
Et pas une seule visite aux médecins, dans les services, auprès des patients, des soignants.
D’où surprise de tout le monde à la diffusion du reportage, personne n’ayant vu l’équipe de tournage dans l’hôpital ni n’ayant été prévenu.
Bref, les journalistes se faisant bernés ultra facilement par des gogos qui ne veulent que faire passer leur message très personnel sur un sujet.
Et cela ce voulait un reportage sur la gériatrie, avec conclusions édifiantes d’a prioris faux, faisant passer un message insuportable d’incompétence.
La majorité des reportages, que ce soit dans la presse écrite ou hertizenne, ne sont que des assemblages, des repiquages de commentaires, de parties de documents et interviews tronqués pour faire passer un message qui ne va que dans le sens que de ce que veut faire passer le journaliste.
Les exemples de ce genre sont à la pelle.
Les journalistes sont aussi guidés par les modes du moments.
Il y a 40 ans les astronautes des missions lunaires étaient montrés comme des héros, des Christophes Colomb qui découvrent de nouvelles terres interplanétaire afin que la civilisation puisse s’y installer en vu d’un futur prometeur et aventureux.
Aujourd’hui la mentalité bien amplifiée et relayée est que c’est un gachis de milliards qui auraient du servir à des choses bien plus utilse sur Terre, ignorants que sans l’exploration lunaire la plupart des technologies qu’ils utilisent au quotidien n’existeraient pas.
Et le citoyen derrière sa télé de reprendre le message.
Les journalistes eux mêmes étant des citoyens et reprenant en boucle ce message et l’amplifiant sur les médias.
Une vis sans fin, un serpent qui se mord la queue.
Ainsi assez rapidement l’effet 1984 d’Orwell, sur l’information fait son effet dévastateur, selectif et amnésiant.
Les infos jugées dans le sens de la mentalité actuelle sont gardées, amplifiées, et celles n’y correspondant plus sont passées aux oubliettes.
Les journalistes à la mode du moment conservant leur part d’audience fort logiquement, et l’on en fait des stars du petit écran. Il est tellement génial, il a tellement tout compris à la société actuelle, il a tellement tout compris à ce que son cher public a besoin d’entendre et de voir.
Et par conséquent ne surtout pas choquer ce cher public en lui montrant que ce que leurs stars préférées leur donnent en flashs médias est faux.
Le Tsar des stars médiatiques, surtout ne pas le détroner puisqu’il leur raconte des histoires qui vont dans le sens de ce que les gens attendent, de ce qu’ils sont persuadés.
Mais surprise lorsqu’il se fait déchoir de son trône par sa propre direction, du jour au lendemain, parce que les temps changent et qu’il faut passer à autre chose.
Les temps changent, l’opinion sur un fait historique aussi change, au gré des modes...
A revoir avec bonheur ce merveilleux film avec Jean Yanne, Bernard Blier : « Tout le Monde il est Beau, Tout le Monde il est Gentil » sur l’hypocrisie des journalistes et des directeurs de radios.