Ma télé & Moi
Deux airs béats, des regards de veau sans luminosités ; voilà dans l’état où étaient deux petits enfants, assis bien sagement l’un à coté de l’autre, lorsque je passai devant un magasin de prêt-à-porter, pendant que leur mère, elle, vidait bien tranquillement le compte en banque du ménage, et remplissait le tiroir caisse du magasin qui faisait sans doute la joie de la consommation. Je suis restée stupéfaite quant à la posture étrangement hypnotique des deux petits bambins, âgés, sans doute, d’un peu moins de 6 ans. Ils étaient tels que je le décris ; non pas comme hypnotisés, mais totalement hypnotisés, le regard fixe, la bouche entre ouverte, et complètement statique ; comme dans un film de science fiction. Leur attitude m’a totalement glacé. Il fallait le voir pour le croire. Mais qu’est-ce que ces deux petits enfants pouvaient bien fixer et qui les absorbaient autant dans ce magasin ? En fait, tout à l’entrée du magasin, à gauche, se trouvait une télévision qui n’est visible que lorsque l’on y pénètre, mais en passant devant le magasin, on pouvait voir, par contre, les enfants regarder une télé piégeuse, qui a pour but « d’occuper », que dis-je, d’avachir les gamins, afin de laisser bien tranquillement maman dépenser l’argent du ménage ; c’est drôle, alors que pourtant , oui, la télé, ce simple carré fait de métal et de fil électrique, par quoi on fabrique des mondes irréels, alors que, oui, par ce simple carré où passent les ficelles invisibles d’industriels qui font s’articuler de nous, toutes les tentations, comme l’impulsion d’achat et les quelques pêcher capitaux qui finissent par faire consommer des choses complètement inutiles ; alors que ce carré est utilisé pour vendre du temps de cerveau humain disponible pour le compte de tous les vampires ; alors que je croyais avoir pris conscience que ce carré pouvait être le jouet de toutes les tyrannies et de tous les profits par ceux qui l’utilisent, quand j’ai vu que l’abrutissement avait enfin un visage, celui de ces deux petits enfants zombifiés devant un pauvre carré qui offre un monde qui n’existe pas ; des enfants presque sans vie, dont même la luminosité dans le regard n’existait plus à ce moment là ; c’était alors comme un vrai déclic ; comme quand un fumeur a enfin son déclic et se dit « C’est fini j’arrête. »
De fonctionner ma télé s’est arrêtée !
J’ai grandi avec la télé, j’ai passé mon adolescence avec la télé, et maintenant à l’âge adulte, je regarde, non, regardait, la télé, avant que celle-ci ne me lâche enfin, car finalement, c’est surtout elle qui a fini par s’user, à force d’en avoir trop usée. Je n’en rachèterai pas.
Le frauduleux destin des mondes qui n’existent pas.
Chers lecteurs, je ne vais pas vous la refaire, pas d’offense ; car j’imagine que vous le savez déjà, la télé, enfin, ceux qui se sont appropriés la télé, (comme quelques affairistes et autres) et qui se sont autoproclamés la voix dont on ne sait qui, mais qui font passer la leur, pour la vôtre ; profitent, plus qu’allégrement du bel avantage qu’ils se sont octroyés pour eux tout seuls, et par eux seuls. Et qu’en plus, ils gardent bien jalousement, pour parfois désinformer, pour détourner, intoxiquer, monter et démonter, propager, pour influer même sur vos votes ; tenez, en parlant d’influer ; justement, avez-vous remarqué chers lecteurs d’Agora vox, que depuis quelque temps, vous n’entendiez-plus, l’adjectif militant, mais l’adjectif activiste ?
[Le Petit Robert propose comme proches extrémiste et terroriste… source du blog -Langue sauce piquante-] Activiste dont le ton est plus accusateur que celui de militant, a été subtilement remplacé vers 2010 ; « Espèce d’activiste va ! » Ça l’fait non ? « Activiste vilain pas beau ! » c’en serait presque comique, si ce n’était pas si grave, car justement, c’est grave ; grave de détourner sous une forme encore plus subtile, par le biais de mots ou d’adjectifs qui en sonnant différemment influent sur la perception et la manière de voir des événements ; c’est même un crime ; et bien évidement, c’est loin d’être les seuls mots et adjectifs détournés à des fins d’intoxication ; je crois que le thème avait été abordé sur Agora vox.
Chers lecteurs, j’espère qu’à ce moment là, vous ne vous étiez pas endormis ?
Vous vous en êtes bien rendus compte n’est-ce pas ? Au quel cas, on va devoir vous resservir la vieille soupe, la soupe que la télé parfois manipule, endort, fait convoiter, convoiter des mille et une merveilles que tout le monde voudrait instantanément, mais que presque personne n’aura peut-être même pas pour plus tard ; pas même ceux qui la font. Car ce que ce carré fait, il le défait.
D’un carré à un autre.
A voir le séisme qu’a provoqué internet et sa diabolisation qui n’a pas trainé ce qui prouvait son succès indéniable, le petit monde autoproclamé du carré a enfin vu, sans doute, qu’il n’était qu’un tout petit monde, dans un plus grand, où presque plus personne, grâce au net, n’est presque plus spectateur, mais devient presque acteur, voire décideur ; voyez comme les blogs et sites, ont un certain poids, au point de déranger, au point même que les autoproclamés des La voix de son maitre s’essayent à exclure des blogueurs qui par le biais de leurs modestes blogs et réseaux sociaux, cherchent à voir tout simplement et tout tranquillement, les choses sous un angle différent certaines des versions officielles que l’on nous fait manger depuis des année. On nous en a servi des trippes à tous les repas ; mais ceci devient une autre histoire.
Ah ! vous vous appelez audience, désolé, je ne vous avais pas reconnu !
Alors que vous, ou nous, c’est selon, vous saviez qu’ils existaient, vous connaissiez leurs prénoms, ceux des animateurs et autres, eux, ne savent toujours pas les vôtres ; vous avez été longtemps une audience, un public, une pauvre ménagère, une grosse audience, ou une petite, et en plus méprisée, si celle-ci était justement petite ; et hop ! à la trappe votre émission ou série préférée, après-tout, vous, ou nous, n’êtes, ou ne sommes, qu’une masse, fait justement pour la masse média ; et vos émissions sont aussitôt jetées dans les méandres des navets. Bref ; dire que pendant des années et des années, les mêmes se sont invités dans vos salons ; quelle ingratitude n’est-ce pas ?
Le plus drôle, c’est que des animateurs se plaignent que vous, (ou nous,) soyez anonymes quand vous commentez leurs émissions sur le net ; alors là, c’est la meilleure, c’est pourtant simple, à force d’avoir été un public, une entité sans visage, je ne vois pas pourquoi on ne garderait pas ce droit de ne pas vouloir rester anonyme, puisque les téléspectateurs ont été traités comme tels dès le début de la télé.
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