Naulleau... ferme ta gueule
Naulleau, « journaliste », ou plutôt absurde donneur de leçons, se permet de critiquer les prises de positions du chanteur Bono dans une vidéo qui, je l'espère, ne va pas faire plus de buzz que ça.
Avec davantage de bonne volonté, et des arguments plus nuancés, je me permets de lui renvoyer la chute de son édito.
C'est ici
Que nous pouvons voir ce triste spectacle d'un homme qui se débat comme il peut dans le dur milieu des médias. Et pour ce faire, il va aller jusqu'à inventer des prétextes de buzz, critiquer ce qui est bien plus haut que lui, comme le crapaud du dicton qui essaye d'atteindre la blanche colombe.
Admettons, Bono n'est pas si blanc que ça : S'il manque parfois de clarté, d'après le magazine ô combien fiable Les Inrockuptibles, ou s'il a pu se délocaliser (point que je développe plus loin), il est pourtant largement reconnu comme étant un artiste engagé, et bien engagé ; et pas seulement dans ses chansons... ou, du moins, principalement dans Sunday Bloody Sunday.
Reprenons point par point les critiques proférées par Naulleau.
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On aimerait que le chanteur du groupe U2 se montre aussi sourcilleux sur la moralité des nombreuses entreprises qu'il finance jusqu'au trognon.
Ma question, ici, est toute simple : Est-ce que ces sociétés ont reçu des reproches particulières niveau moralité ? Pas que je sache. Le fonds d'investissements auquel il participe, Elevation Partners se fait relativement discrète à se niveau-là ; ce qui n'est pas le signe qu'elle est irréprochable, mais est-il vraiment juste d'accuser de la sorte Bono de ne pas soigner le comportement de ses investisseurs ?
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Un bien moyen passage au stade de France...
C'est, bien entendu, autopraclamé... Une simple recherche google montre qu'il est bien le seul à penser que Bono a été bien moyen... LA question, c'est... Mais QUI est-il pour faire son blasé face à un des meilleurs artiste rock ?
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On aurait aimé que Bono n'ait pas délocalisé ses activités d'Irlande aux Pays-Bas...
De la bonne vieille récupération de reproche. Je ne veux pas paraître - trop - subjectif, donc je m'abstiendrai de défendre Bono à ce propos - bien qu'il soit défendable - mais j'ai bien l'impression qu'ici, Naulleau a misérablement confondu l'évasion fiscale et l'engagement envers le tiers-monde...
Je ne comprends pas pourquoi Bono n'aurait pas le droit de rappeler Sarkozy à l'ordre, sous prétexte que le chanteur ait, en quelques sortes, abandonné son pays qui est sérieusement dans la mouise. Il ne faut pas se tromper de débat, et, personnellement, je trouve que tant s'écarter du sujet initial est une façon de montrer que 1) il n'a rien compris 2) Il ne sait pas que dire de plus intelligent.
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On aimerait retourner son adresse à Sarkozy (...) « Assez parlé, Bono, des chansons ... » Rien à dire. Doit-on vraiment demander à Bono d'arrêter de s'exprimer ? Contrairement à Naulleau, Bono a l'aval nécessaire pour faire peser ses mots, autant qu'il en profite pour essayer de faire le bien... Et qu'il le fasse est absolument fabuleux.
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Mais surtout... Ferme ta gueule.
Il me semble que Naulleau a bien peu de choses à dire à ce sujet. De la part d'un arriviste pseudo-journaliste, il s'agit d'une véritable insulte. Pour reprendre ses techniques narratives, « On aurait aimé que Naulleau reprenne son métier de traducteur et qu'il arrête de s'exprimer sur ce qu'il ne maîtrise absolument pas » ou encore « On aurait aimé que Naulleau ne défende pas quelqu'un qui a de très bonnes raisons d'être critiqué.
Après avoir repris point par point cette absurde argumentation, on peut dire que Naulleau pourra "ouvrir sa gueule" quand il égalisera le chanteur de U2 en nominations pour le prix nobel de la paix, ou lorsqu'il fera autant de téléspectateurs sur une carrière que Bono fait de spectateurs en une seule tournée.
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