Pigiste, es-tu bafoué ?
Quelques précisions utiles sur les droits de ces journalistes-pigistes malmenés socialement par certains éditeurs de presse peu respectueux de leurs devoirs.
La France, grâce à la la Loi Cressard, procure des protections au pigiste, ce journaliste payé à la pige, donc à l’article.
Mais qui es-tu donc, Ô pigiste, toi le tacheron de l’écriture, le moins respecté des journalistes ?
Salarié comme le stipule la convention collective des journalistes, ou bien comme le font certains éditeurs de presse payés grâce au système des Agessa.
En pratique l’AGESSA refuse sa couverture aux personnes rémunérées en droits d’auteur, alors qu’elles auraient dû être réglées en salaires par les entreprises de presse, comme le témoignent les Articles L382-1 et R382-2 et suivants du Code de la Sécurité sociale.
Peu de sociétés de presse sous leurs poids influent sur la relation professionnelle du pigiste et de la société sous le prétexte inique de plus acquérir de piges.
Pas de contrat de piges, sous-payé, le pigiste est réglé pour ses articles avec parfois des délais dignes de ceux que connaît un journaliste indépendant, ou quitte pas payé du tout lors de la réexploitation de son travail, alors que le droit de faire paraître dans plus d’un journal ou périodique les articles ou les autres oeuvres littéraires ou artistiques dont les personnes mentionnées à l’article L761-2 (les journalistes) sont auteurs est obligatoirement subordonné à une convention expresse précisant les conditions dans lesquelles la reproduction est autorisée" (article L761-9).
Ce dernier, bien obligé pour vivre, plie le dos déjà bien courbé, se vend dans des conditions parfois ignobles afin de subsister quotidiennement.
Le Syndicat des journalistes le précise bien, ainsi que la Loi Cressard, le pigiste ne doit être rémunéré qu’en salaire, avec bulletin de salaire à la clef, et ceci comme les journalistes professionnels.
Droits d’auteurs des pigistes :
Certains employeurs peu scrupuleux vous feront travailler sans contrat, afin de vous perdre dans le labyrinthe des lois du Code du travail, de plus il omettra de vous informer de vos droits au paiement de toute réexploitation de vos articles, alors que les articles L761-2 & L761-9 stipulent que le droit de faire paraître dans plus d’un journal ou périodique les articles ou les autres oeuvres littéraires ou artistiques dont les personnes (les journalistes) sont auteurs est obligatoirement subordonné à une convention expresse précisant les conditions dans lesquelles la reproduction est autorisée".
Par conséquent l’employeur doit vous demander une autorisation pour toute nouvelle publication d’article ou photo. Pour une seconde utilisation, une seconde rémunération (en salaire) égale à la moitié de la première est fréquente.
Toute disposition contraire de sa part est donc illégitime.
Carte de presse :
Celle-ci n’est pas du tout obligatoire pour exercer l’activité de pigiste et bien sûr elle ne sera jamais attribuée à un pigiste rémunéré en droits d’auteur.
Des sociétés de presse jouent lors du recrutement afin de ne pas embaucher des journalistes "cartés" car les pigistes seront moins rebelles et plus corvéables.
Bien souvent, le pigiste est malmené par les éditeurs de presse et rédacteurs en chef.
Pour recouvrir leurs droits, ils seront astreints à menacer tout en sachant que l’employeur trouvera un prétexte quelconque pour ne plus accepter les piges ultérieures.
Agir sur du velours si une entente est possible, sinon bien souvent le Conseil des prud’Hommes sera sollicité afin d’être payé dans des conditions légales.
Nombre de pigistes ont connu ce dilemme mais ne vous laissez pas tromper car l’éditeur de presse goujat trouvera de nouveau une proie à matraquer.
Liens :
http://www.agessa.org/getpage.asp?RUB_CODE=1&NUM=0&RUBCODEPREC=1
http://www.snj.fr/pigistes/p01.html
http://www.clubdelapressenpdc.org/article.php3?id_article=46
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