LiveLeak, c’est le YouTube de l’extrème. C’est un site de partage vidéo original, plus politique que Youtube, permettant une liberté d’expression très large, basée sur la législation américaine bien que le site soit anglais. LiveLeak, c’est vilain, c’est pas beau, c’est vulgaire, c’est gore.
Oui mais...
Oui, mais c’est aussi
Liveleak qui, le 27 mars 2008, a le premier mis en ligne
Fitna, le film de
Geert Wilders. L’équipe reçoit des menaces de mort. Le film est retiré, puis remis en ligne. Il a maintenant complètement buzzé et peu se consulter aisément.
Aujourd’hui, Liveleak diffuse la bande annonce de la suite de Fitna,
Islam Rising.
L’arrivée sur LiveLeak désoriente ; c’est un vrai foutoir ; le mode de classement est incompréhensible pour moi à ce jour ; les grandes catégories sont trop larges ; les catégories plus fines n’existent pas ; la publicité, qui finance le site, est largement à base de postérieurs féminins ; la traduction automatique en français est médiocre ... bref, tout ça ne fait pas très sérieux ; et pourtant, LiveLeak vaut mieux que cette première impression, beaucoup mieux.
Le contenu est parfois vraiment trash. Déjà, la vidéo de la
pendaison de Saddam Hussein, filmée avec un téléphone portable, n’apportait pas grand chose au débat politique. Délicat jusqu’au bout, Liveleak la propose, au jour où je consulte, juste au dessous d’un lien indiquant "Rencontrer des femmes sexy dans votre région".
Et il est d’autres vidéos qui apportent moins encore, comme celle de ce pauvre homme en train de se faire
dévorer par des tigres dans un zoo en Inde.
Mais c’’est aussi sur Liveleak que les jeunes soldats américains d’Irak et d’Afghanistan aiment à placer des vidéos de leur vraie vie, vous savez, la guerre telle que le service de presse du Pentagone ne vous la montre pas.
Dernièrement, LiveLeak a montré une vidéo révoltante, filmée à Amsterdam, de racailles qui
jettent un ivrogne dans un canal après lui avoir fait répêter le nom d’Allah. D’après les commentaires, le pauvre homme a été secouru et s’en est tiré sans blessure. La scène semble avoir été tournée par les agresseurs sur un téléphone portable. Qu’est-ce qui est le plus déplaisant : que l’agression ait eu lieu ou que la vidéo ait été montrée ? Au moins, ce genre d’agressions est maintenant connue du public, et commence à susciter la révolte qu’elle mérite.
Bref, les islamistes et le Pentagone partagent la même analyse du phénomène : LiveLeak, c’est vilain, c’est pas beau, c’est vulgaire, c’est gore, c’est plein d’hémoglobine ... euh ... pardon ... de vrai sang (celui-là même que vous versez ou faites verser largement, vertueux Tartuffes !) ; LiveLeak, c’est pas réalisé par des vais professionnels de la profession journalistique (vous savez, ceux qui sont même infoutus de vous montrer franchement la situation de la banlieue à deux stations de chez eux) ... bref ça mériterait de disparaître. Les deux compères ont essayé, d’ailleurs, chacun avec ses armes. Et LiveLeak est toujours là, avec ses défauts et son courage.
Notes :