Un peu à la manière de nos licences UMTS qui avaient été attribuées aux enchères, le gouvernement américain, sous l’égide de la Federal Communications Commission
(FFC), va attribuer des licences d’exploitation des fréquences radio
700 megahertz (Mhz). Les sociétés les plus généreuses pourront ainsi
bénéficier du droit d’utiliser leurs différents services sur ces dites
fréquences, ou encore de sous-louer leur utilisation.
Mais avant que la FFC n’attribue les règles de participation et fixe le cadre légal, Google a semble-t-il voulu s’immiscer afin d’influencer la commission sur un certain nombre de critères de sélection, en indiquant qu’il serait prêt à participer aux enchères à hauteur de 4,6 milliards de dollars si des critères permettant d’assurer une certaine accessibilité du réseau étaient respectés. Ceci dans le but de limiter les barrières à l’entrée comme cela est le cas sur les réseaux GSM, dont les règles du marché sont fixées au bon vouloir des principaux acteurs.
Google, dans une lettre ouverte à la commission, indique que le cadre d’attribution et de réglementation doit respecter un certain nombre de points pour respecter des critères de plate-formes ouvertes et d’interopérabilité, parmi lesquels :
- applications ouvertes : les consommateurs devraient être capables
de télécharger et d’installer toutes les applications qu’ils désirent
sans contrainte ;
- accessoires ouverts : les consommateurs devraient pouvoir utiliser
leurs accessoires sans fil quel que soit le type de réseau utilisé ;
- services ouverts : des tiers (revendeurs) devraient pouvoir faire
fonctionner leurs services sans fil fonctionnant sous les réseaux 700
Mhz, basés sur des termes et conditions de vente non-discriminantes ;
- réseaux ouverts : des sociétés comme les fournisseurs d’accès à internet devraient pouvoir interconnecter leurs services au réseau 700 Mhz.
Verizon et AT&T, deux des principaux acteurs du marché US se sont déjà prononcés contre l’attribution de ses règles qui limiteraient naturellement leur marge de manœuvre.
Bien que Google fasse ceci dans son propre intérêt, celui de rendre ses services compatibles et accessibles à tous, on ne peut que soutenir les critères énoncés, qui permettraient d’assurer une interconnectivité des services tout en diminuant le pouvoir de certains géants des télécommunications qui voient l’arrivée de Google d’un mauvais œil.
Source Google-Stories.com