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Sept problèmes de fond posés par l’interruption d’Arrêt sur images

Les sept problèmes de fond posés par l’interruption de l’émission télévisée « Arrêt sur images »

 

L’arrêt de l’émission Arrêt sur images a suscité de vives réactions, émanant pour la plupart de ses fidèles téléspectateurs, transformés soudain en ardent défenseur du pluralisme, du droit de critiques et d’une certaine conception du service public. Cette affaire, assez symptomatique de l’arrogance des médias en France, pose sept problèmes de fond.

 

1°) la maladresse de la direction de France Télévisions. Celle-ci révoque ad nutum son présentateur, met fin sans préavis à l’émission, sans même avertir les téléspectateurs. Il s’agit sans nul doute d’une attitude d’un autre âge, en aucun cas respectueuse d’un public qui contribue tout de même à 100 % de son financement !

 

2°) la non-prise en compte (que d’autres qualifieraient de mépris) de la vague d’indignation que la fin du programme a provoqué. Une pétition a réunie de multiples signataires spontanés. Celle-ci n’a suscité qu’indifférence de la part de France Télévisions, des députés de l’Assemblée nationale qui ont leur mot à dire dans le vote du budget pharaonique consenti aux chaînes publiques, de certains ténors de la politique dont on aurait pu espérer une réaction. Il est vrai que les élections sont passées...

 

3°) l’auto-victimisation du présentateur et producteur de l’émission, M. Daniel Schneidermann. Celui-ci tend à oublier qu’il n’est pas propriétaire de la grille des programmes ni du créneau horaire qui lui a été consenti ni du concept de l’émission dont il avait la charge. En plus, toutes les émissions finissent un jour, en général dans un psychodrame que seuls les acteurs des médias savent orchestrer, tant leurs egos surdimensionnés les éloignent des règles basiques de la simplicité et de la bienséance.

 

 

4°) la demande d’asile médiatique de l’animateur-producteur à la Confédération suisse. On doit lui reconnaître un vrai sens de l’exagération alliée celui de la communication personnelle. En revanche, il est des termes à manier avec une prudence. Celui de « droit d’asile » s’applique lorsque la vie d’un individu est menacée par un régime en général de nature dictatoriale. Il me semble que nous sommes (fort heureusement) loin du compte ! L’emploi d’une certaine forme de démagogie en guise de tapage médiatique peut ne pas apparaître comme de très bon aloi...

5°) l’atmosphère de suspicion qui a accompagné la mise à l’écart d’Arrêt sur images. Puisque son « éviction » du paysage a été silencieuse, il ne pourrait s’agir que d’une volonté de reprendre en main l’appareil télévisuel en le vassalisant aux directives du pouvoir sarkosiste ! Or, et jusqu’à preuve du contraire, les velléités dictatoriales de notre nouveau président de la République restent à prouver. Les faits élémentaires démontrent qu’il a été élu démocratiquement, qu’il a proposé une ouverture politique inédite à ce jour. Ceci dit, restons vigilant et conservons à l’esprit le contrôle des médias par les groupes Publicis, Bouygues et Lagardère (pour se limiter à ceux-là), l’usage qu’ils en font et... les liens semble-t-il acquis entre ces derniers et notre bouillonnant président.

 

6°) l’émission tendait à s’essouffler. Au bout d’une décennie, il devenait difficile de trouver des thèmes novateurs. Certains contenus pouvaient donner une impression de réchauffé, de bouche-trou, tandis que d’autres (soit par les choix du thème central ou la façon de l’exposer ou le commenter) s’avéraient tout à fait contestables. Ils avaient certes le grand mérite d’exister et d’ouvrir un débat provisoirement clos...

7°) Une émission de remplacement est paraît-il prévue pour la rentrée médiatique prochaine. France Télévisions assurerait ainsi sa mission d’autocritiques des médias audiovisuels. Nous l’attendons avec impatience. Nous jaugerons ces ingrédients comme (sans être exhaustif) l’ouverture des thèmes et critiques à toutes émissions quel que soit son diffuseur, l’invitation de représentants de ces programmes quelles que que soient leur couleur politique ou leur affinité avec tel ou tel autoproclamé gourou des médias, la liberté de tons et de critiques, la distance par rapport à toute forme de pouvoirs, la qualité des interventions et des arguments déployés, la mise en place d’un système d’autocritiques de l’émission elle-même, son ouverture aux téléspectateurs et la possibilité laissées à ceux-ci d’y intervenir en toute liberté. Bref, un peu quand même (il faut le reconnaître), les ingrédients qui ont fait le succès et la grande qualité d’Arrêt sur images... Rendez-vous est donc pris pour septembre.

 

En France, le sentiment d’une cassure entre la classe dirigeante et le grand public, est largement répandu. La mise à la retraite d’une émission vieillissante aurait pu se faire avec tact et intelligence et illustrer avec éclat la grande rupture avec les archaïsmes du passé tant promise par le nouveau pouvoir. C’est raté ! En attendant, qu’allons-nous faire à l’heure de l’apéritif dominical ?


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16 réactions à cet article    


  • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 9 juillet 2007 11:14

    6°) Cela fait 40 ans que l’on a tout les dimanches le jour du seigneur, et on ne peut pas dire qu’il y est beaucoup de changement chaque semaine, et pourtant des personnes continue à regarder.


    • Darkfox 9 juillet 2007 15:24

      @ l auteur Désolé mais c’est le 10 eme article sur cette émission qui s arrête... à quoi ça sert ? l’article déolé d être rude. Mais bon cette emission commence à m’ennuyer ...(enfin la fin de cette émission..


      • Keravel Keravel 10 juillet 2007 12:05

        Merci pour votre commentaire. Désolé pour l’impression de redondance que ma modeste contribution a pu suscité chez vous. Néanmoins, je remarque qu’ASI faisait (encore !) hier la une avec la proposition de Madame Royale de prendre en charge la diffusion de l’émission dans la région qu’elle préside... Et vous reconnaitrez (si vous le voulez bien smiley)que mon article porte moins sur l’émission elle même que les réactions et conséquences qu’elle a entrainé dans un contexte assez singulier.


      • bonsan 9 juillet 2007 16:24

        Je dirai à M. Keravel qu’une grande règle de vie en commun est que lorsque l’on a rien d’interessant à dire, il vaut mieux se taire tout simplement, tout le monde y gagne.


        • le pen la vie la vraie 9 juillet 2007 19:05

          « certains ténors de la politique dont on aurait pu espérer une réaction. Il est vrai que les élections sont passées... »

          INCROYABLE l’absence de réaction du gros baybay, l’« ANTISYSTEME » pourfendeur des collusions entre médias et politique INCROYABLE

          « l’auto-victimisation du présentateur et producteur de l’émission, M. Daniel Schneidermann » le plus drôle : sa façon de répéter à l’envie « ma petite personne n’a aucune importance », c’est du même niveau que sarkozy « je ne vous trahirai pas »


          • ExSam 9 juillet 2007 20:40

            Il est clair qu’Arrêts sur images était vieillissant par rapport à Drucker et consorts qui officient depuis au moins les Frères Lumière.

            L’auteur attend avec impatience la sortie de la prochaine émission d’entubage cathodique fournie par la vraie-fausse télé publique Rance2. C’est à mourir de rire, avant que d’ennui.


            • Yves Loiseau Yves Loiseau 10 juillet 2007 00:45

              Il y a des points sur lesquels je ne donnerai pas mon avis mais quand on parle de quelque chose on essaye au moins de donner des informations et pas de véhiculer des rumeurs.

              J’aimerais que Monsieur Keravel m’explique en quoi le budget de France Télévisions est il pharaonique ?

              Juge-t-il par rapport au budget lui même -somme versée par l’État + publicité + produits dérivés- ou raisonne-t-il par rapport au montant de la redevance dont on confond souvent le montant avec « le budget » ! Non, France Télévisions ne se « goinfre » pas de la seule redevance !

              La redevance ne touche que le budget de certaines chaines de programme -au titre de sa « mission de service public » et pas celui des 35 autres sociétés filiales qui composent le groupe et dont on trouvera le détail sur le site institutionnel de France Télévisions.

              Comme toutes les sociétés anonymes France Télévisions est par ailleurs dotée d’un Conseil d’administration dans lequel siègent notamment un député et un sénateur nommés à ce poste par leurs pairs.

              A ma connaissance ces deux représentants du parlement n’ont pas protesté contre la décision de stopper le modèle actuel d’« arrêt sur images ».

              Quand à la question de la « pression » des téléspectateurs mécontents de cette décision, ils auraient été plus de 140.000 ???

              Et alors ???

              Combien y a t il de téléspectateurs en France ???

              Une pétition demandant la création d’une émission de pétanque à la place d’Arret sur Image devrait-elle -après avoir recueilli le même nombre de signataires que la pétition précédente- être suivie d’effet ?

              Enfin, quelqu’un s’est il interrogé sur le statut juridique réel et spécifique de Monsieur Schneidermann ?

              C’est le rédacteur en chef de France 5 qui a été licencié, pas le collaborateur de Riff Production dont l’émission a été arrêtée... bien que les 2 fonctions soient exercées par le même homme !

              D’ou la plainte déposée aux prudhommes par le salarié de la chaine et l’absence de réaction du producteur auquel l’émission avait été commandée... et retirée ! Ce qui peut être effectivement le lot d’un prestataire de service comme le sont souvent les producteurs dans l’audiovisuel !

              Ce type de collaboration, presque unique à France Télévisions, a entrainé une réaction normale de l’intersyndicale de France 5 qui ne comprend pas pourquoi il y en a certains qui mangent à tous les rateliers alors que d’autres sont « intermittents du spectacle » !

              Monsieur Schneidermann, « employeur » direct de certains intermittents n’a souvent pas pris de gants pour licencier certains de ses « collaborateurs » qui ont gagné des actions en justice contre leur « patron » indélicat !


              • Keravel Keravel 10 juillet 2007 11:58

                Merci pour votre réaction judicieuse. Vous avez raison concernant l’emploi de l’adjectif « pharaonique » ramené au budget de FT. Ce point mériterait d’être développé et votre commentaire y contribue. Pour le reste de vos informations, j’en prends bonne note.


              • Icopas 10 juillet 2007 09:19

                L’état français a toujours un problème avec ses médias, et des interets privés et politiques contrôlent les plus puissants « hauts-parleurs » d’une main tatillonne et censuriere.

                Pour l’instant, et en dehors du net, n’existe pas en France de médias indépendants et libres mais seulement des appareils de propagande étroitement contrôlés où la plus petite des histoire fait l’objet d’un black-out forcené et brejnevien (les histoires de sarko ivre, de cette émission, des agressivités des prime-timers d’A2 contre l’opposition quand celle-ci releve des inégalités de traitement, la carte bancaire de cécilia, etc....) extraordinairement caricatural.

                Les adorations manifestes et délirantes sur le chef de l’état présenté avec une immense déférence s’apparentant à une relation d’employé à chef et non une relation de journaliste à responsable d’état, posent un gros problème...

                A regarder la télé, on pourrait penser que par exemple le G8 a vu un Sarko diriger les débats et ordonner le monde quand on regarde Télé-Sarko,... Propension évidemment ridicule...mais propagée sans crainte du ridicule ....

                L’histoire de Arrêt sur Images ne sort pas de cette désagréable impression d’un petit monde médiatique télévisuel anti-démocratique, sous haute influence et exerçant un contrôle trouillard et étroit de tous les détails de l’appareil de propagande.

                L’histoire d’ASI s’inscrit dans ce contexte, au delà de la question de la qualité de l’émission. Il s’agit d’écarter tout auto-questionnement sur la télé de toute évidence. Si ce n’était pas le cas et bien il suffirait de monter une émission comparable encore plus courageuse...

                Oui ? Non ?

                Et bien nous avons notre réponse.....


                • Keravel Keravel 10 juillet 2007 12:11

                  Je suis entièrement d’accord sur un point : l’arrêt d’ASI pose le problème des relations entre l’Etat français et les médias (y compris les « concessions » que l’Etat accorde à de grands groupes industriels). C’est en cela qu’ASI est emblématique. Quand on regarde les journaux télévisés, certaines séquences ne sont pas si éloignées de la façon dont on traitait l’actualité sous le régime de Vichy (cf les actualités Pathé diffusé dans les salles de cinéma) et ceci, quelque soit le président en place...


                • Vilain petit canard Vilain petit canard 10 juillet 2007 09:49

                  Bonne vue d’ensemble du problème ASI. Schneidermann en rajoute dans le rôle pathétique de la victime du pouvoir, encore qui se rase le matin en contemplant un courageux téméraire qui pourfend les puissants.

                  Pour autant que je sache, il était producteur de son émission, et donc, pas propriétaire de la tranche horaire de France 5, il revendait à France 5 un produit : ASI. Pas question de protester à propos d’éventuels préavis ou indemnités, comme n’importe quel salarié. Karl Zéro en avait ch... des pendules l’an dernier quand Canal avait sucré son émission faussement impertinente en faisant rameuter le ban et l’arrière-ban de ses potes politiciens pour sauver sa paie, Schneidermann fait un peu pareil, mais en plus soft, il ne s’exhibe pas en train de chialer dans tous les journaux.

                  C’est plus la manière que le délistement qui choque : on voit bien que France 5 a saisi le prétexte classique : nouveau chef, nouvelle grille, modernité et cassage de tabous, et allez, on dégage ceux qui pourraient faire ombre, voire vous précipiter dans la disgrâce royale.

                  C’est vrai que ça s’essouflait et que les nouveautés apparues récemment ne convainquaient pas (entre autres l’autre zozo qui assénait des vérités neurologiques sans rien y connaître, ni en tirer aucune conclusion pertinente). Tout ça virait au talk show, seuls les dossiers centraux gardaient un peu de punch. Mais ce n’est pas une raison : Drucker est toujours là (ça doit être le vélo, ou peut-être... mais attendez... peut-être qu’il est bien vu de camarades à lui qui font aussi du vélo au Bois de Boulogne ????), Chabot aussi (elle ne fait pas de vélo, mais ...), bon enfin bref, il n’y avait pas urgence à réformer.

                  On annonce une émission de débat consacrée aux medias, genre cabotins du PAF à la place. J’imagine : on prend un peu de i>Télé (ça se dispute), un peu de RTL (On refait le Monde), on pimente avec un peu de Direct 8 (Morandini !), et surtout, on ne parle que sujets brûlants : combien a gagné Marc-Olivier Fogiel en 2007 ? Pourquoi toujours des présentarices blondes ? Et on n’oublie pas le Bêtisier, le Zapping, et les rediff’ des Meilleurs Moments.

                  J’ai même un titre pour cette nouvelle émission : A Vos Ordres !


                  • Vilain petit canard Vilain petit canard 10 juillet 2007 10:06

                    Pardon, faute de frappe : « encore un qui se rase tous les matins », etc...


                  • Yves Loiseau Yves Loiseau 11 juillet 2007 00:41

                    Il y a deux catégories de commentateurs : ceux qui se cantonnent aux faits et ceux qui interprètent !

                    Vous êtes un « interpretateur » !

                    Imprégniez vous bien de Wikipédia et vous verrez que le producteur d’ASI n’est pas Schneidermann mais Alain Taieb : première approximation regrettable !

                    Quant aux présupposés de ce qui devrait être l’émission de remplacement d’ASI, consultez sur le site du CSA le cahier des charges de France 5 et vous apprendrez ce qu’est une émission de décryptage.

                    Quant à votre interprétation de la comparaison avec Drucker, permettez moi de corriger : à ma connaissance Drucker est salarié de sa maison de production et pas des chaines qui diffusent les émissions qu’il fabrique et présente.

                    Je vous inviterai également à consulter la charte des collaborateurs de France Télévisions -sur le site institutionnel du groupe- et particulièrement des instructions qui sont délivrées à ses salariés sur les interets croisés et les conflits d’interet.


                    • Vilain petit canard Vilain petit canard 12 juillet 2007 10:10

                      @ Yves Loiseau

                      Eh oui, vous avez raison, je revenais justement sur ce fil pour reconnaître mon erreur. J’ai été compulser hier soir le blog de Schneidermann, parce que j’avais un doute quand même, il était bien salarié de France 5. D’ailleurs (je vous renvoie gentiment votre ferme conseil d’imprégnation de Wikipedia), dans l’article consacré à ASI, il est mentionné qu’il est animateur (et Taieb producteur), mais dans l’autre article consacré à Schneidermann lui-même, il est présenté (peut-être un peu rapidement ?) aussi comme producteur, ainsi que sur d’autres sources, d’où ma confusion. Mes excuses aux lecteurs.

                      Ceci dit, je ne retire rien de ce que j’ai dit à propos de la future (possible émission) : le cahier des charges, on sait ce que ça vaut. Mais c’est sûr, elle sera appelée « décryptage des medias », là, pas d’hésitation.

                      Enfin, pour Drucker, je veux bien admettre des tas de choses, mais ne me faites pas rigoler en me disant que ce n’est pas la même chose : il n’est pas salarié, mais ce sont les mêmes qui achètent son émission que ceux qui virent Schneidermann : on peut donc tout à fait comparer les conditions de leur « acceptabilité » par France Télévision.

                      Pour les conflits d’intérêt, je suis d’accord, c’est un problème, mais je n’ai pas abordé le sujet, c’est un peu trop compliqué à traiter ici.

                      Merci de m’avoir fermement remis dans le droit chemin, avec rigueur et politesse.


                    • Keravel Keravel 14 juillet 2007 12:15

                      Un cahier des charges reste un cahier des charges. On observe toujours un écart entre celui-ci et ce qui est supposé être sa concrétisation. Il ne garantit rien ou pas grand chose d’autant qu’il peut être sujet à interprétations qui ouvrent tous les possibles.

                      De plus, sur canal +, dans la dernière émission de Pascale Clarke, « En aparté », Daniel Schneidermann n’a pas démenti être le « producteur - présentateur » d’ASI. Pour être également rédacteur de certains articles de Wikipedia et utilisateur, il ne fait pas se fier à 100% à son contenu...

                      Quant à Michel Drucker, je le trouve très utile le dimanche après midi quand (pour ma part) j’ai envie de faire... une sieste smiley


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