Un dimanche chez nos voisins européens, l’image de notre président
En ce beau dimanche de février, je me décide à faire un petit tour des sites web des journaux de nos pays voisins que j’arrive à comprendre... Surprise, presque tous présentent en première page un article sur Nicolas Sarkozy, petite visite guidée.
Commençons par elpais.com. Le site du quotidien espagnol de référence a très vite repris l’information du Parisien, et titre donc, « Sarkozy : "¡Pírate, pobre gilipollas !" »
[Casse-toi pauvre con]. Le journaliste explique que cet excès du président est certainement lié à sa « chute libre dans les sondages », il rappelle qu’il avait déjà eu de tels mots lors de sa visite chez les pêcheurs bretons, et ne manque pas de se moquer du « bonjour, merci » que le président semble répéter sans cesse au Salon de l’agriculture. Ce n’est pas le seul journal espagnol à faire l’écho de cet « événement », elmundo.es, titre « Sarkozy ya no pierde la sonrisa ni cuando insulta » [Sarkozy ne perd pas le sourire même pendant qu’il insulte], ce journal fait aussi le lien avec les pêcheurs du Guilvinec.
Du côté italien, ce ne sont pas les insultes du président qui font la une, mais sa femme. Le Corriere della serra s’intéresse au premier acte de Carla Bruni en tant que « première dame ». Le site revient aussi sur ce célèbre SMS, « si tu reviens, j’annule tout » notamment en mettant un lien vers le clip de Jeanne Cherhal qualifié de « hit ». C’est cette chanson qui fait la une de la rubrique « persone » du site repubblica.it. « Se torni, annullo tutto » titre le quotidien italien qui trouve la phrase encore plus romantique en français. On peut voir sur ce site une très belle galerie de Carla Bruni lors de la rencontre avec la famille d’Ingrid Betancourt. Les critiques sont beaucoup moins virulentes que ce que l’on peut lire dans les quotidiens espagnols.
En Suisse, on joue l’originalité, La Tribune de Genève s’intéresse à la société qui fabrique les mêmes bagues que celles que Nicolas Sarkozy a offertes à Cécilia et Carla, plus sérieusement, les articles sur Nicolas Sarkozy sont nombreux. On retrouve un édito qui se dit « surpris » de la nomination de Christine Ockrent à la tête de France Monde critiquant l’incompatibilité de son statut de numéro deux de l’audiovisuel extérieur avec celui de femme de son ministre de tutelle. Bien sûr, on retrouve des articles sur le Salon de l’agriculture et sur le SMS...
Il est moins facile de trouver sur le site du quotidien allemand de référence, le sueddeutsche.de, un article sur Nicolas Sarkozy. Rien en « une ». L’article le plus récent est intitulé « Verrat im Namen des Vaters » [trahi au nom du père]. Il s’intéresse à Jean Sarkozy donc. Pour eux, la scène qui se déroule à Neuilly est une sorte de « farce à la fois fascinante et horrifiante » pour les Français. Le site du Frankfurter Allgemeine Zeitung s’attache surtout à présenter le couple Bruni-Sarkozy, la rédaction spécule sur le lieu où aura lieu la nuit de noce...
L’humour belge est en une du site du soir.be : une vidéo parodique de Nicolas Sarkozy ventant les mérites du Viagra. On trouve sinon beaucoup d’articles sur Neuilly « son univers impitoyable », le journaliste parle de « situation ridicule ». La Libre Belgique quant à elle met en doute l’intérêt du plan Espoir Banlieue du président, le journaliste ne semble pas conquis, il trouve que l’on est loin du Plan Marshall annoncé pendant la campagne par notre président.
Pour finir, je me suis logiquement rendu sur les sites de la presse anglaise. The
Guardian, tout d’abord, s’intéresse à la nouvelle dynastie qui est en
train de se lever en France. Stephen Bates, explique que la diction et
le comportement de Jean Sarkozy sont totalement similaires à ceux de
son père. Le qualifiant d’ « acteur à mi-temps », l’auteur montre que
le jeune Sarkozy a déjà de nombreux privilèges, il revient notamment
sur les moyens colossaux que la police avait mis en œuvre pour
retrouver son scooter volé. Du côté du Financial Times, on peut lire
que « Sarkozy farce fails to amuse voters » [La farce de Sarkozy n’a
pas réussi à amuser les votants]. Ce titre fait bien sûr référence à
Neuilly-sur-Seine. Le journaliste se moque ouvertement de Nicolas
Sarkozy notamment en reportant ces propos qu’il aurait tenu à David
Martinon : « I gave you my son and I gave you my town and you have left
me in the shit. You could say sorry. » [Je vous ai donné mon fils et je vous ai donné ma ville et vous m’avez laissé dans la merde. Vous pourriez dire pardon.]
Oui, oui, Nicolas Sarkozy a raison, la France est bien de retour en Europe, aucun doute.
43 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON